
On en croise parfois des gens comme ça.
Rencontré sur les bancs de l'école... rien en commun, ou si peu... si ce n'est un profond désintérêt pour le football, et les bagnoles.
Très vite, les points communs apparaissent... la gratte, écrire des conneries, boire du whisky, du rhum, du vin, bouffer de la cote de boeuf... rentrer fatigués... mais heureux...
Parcours parallèles toujours... un peu en marge, un peu à coté de la plaque, un peu à la bourre...
Fiers au début de ne pas faire le boulot de tout le monde, tellement soulagés par la suite de rentrer dans les rangs... bien à l'abri de la foule... seuls au milieu des autres.
Quelques écueils, au moins un chacun... des leçons aussi peut être... un peu plus de recul quant à certaines choses, mais encore un truc qu'on peut pas partager avec tout le monde.
Des faiblesses manifestes, des angoisses communes, des idéaux partagés. Que de soirées à discuter... à dire du mal du voisin... tous ces gens croisés qui resteront des jalons de notre vie...Pipo, Yves, Helen... et tous ces litres de GUINNESS... bordel, ça fout les jetons.
Une petite période de vide, et nous revoilà, comme aux premiers jours, autour d'une table à refaire un monde dont on sait cette fois qu'il nous a échappé. Un monde dont on sait aujourd'hui qu'il n'est pas vraiment pour nous.
La vie n'est plus tout à fait la même, le fardeau c'est un peu alourdi, mais l'enthousiasme est toujours là, on est toujours aussi cons, aussi fragiles, aussi puérils.
Il sait ce que je pense de lui, mais ça vaut toujours la peine de dire aux gens qu'on les aime.
Vivement la prochaine fois.