Ah nan, pas besoin.
Perso j'en ai une de thèse, sur les insulaires : c'est des gros cons.
Je parle d'une longue pratique des réthais (oui, bon, dans les faits c'est plus vraiment une ile, mais ça reste un gros tas de connards posé sur l'océan) mais je repense surtout à une belle expérience de convivialité expérimentée sur l'ile d'Arz (Morbihan).
Le cadre : un mariage. (bon enfant et tout, on est resté dans notre coin, et on s'en est mis une sacrée belle d'ailleurs, mais sans emmerder le monde.)
18h : plus de keups.
Merde.
On part à deux au bistrot du coin pour en acheter histoire de pas être en rade tout le week end.
Entrée dans le bistrot : la dizaine de personnes présentes se retournent vers nous. Que des gueules cassées, fripées, genre sheïtan en effet. Mais l'air pas du tout aimable en plus. Je crois même avoir entendu le bruit d'un fusil à pompe qu'on arme, au moment ou on a passé le pas de la porte.
- "Bonjour, charmante autochtone, vous avez des cigarettes?"
- "Ouais..."
- "Ben... il nous en faudrait deux paquets, s'il vous plait".
- "Ici faut consommer pour avoir des cigarettes."
(échange de regards dubitatifs entre mon comparse et moi-même).
- "Bon, heu, ben... un demi s'il vous plait chère madame"
- "Ouais".
(Bruit de la pression qu'on sert, silence de mort dans l'estaminet. Je crois reconnaitre le son d'un couteau qu'on passe lentement sur une pierre à aiguiser)
- "Voilà, ça fait X francs".
- "Merci bien, accorte villageoise. Nous voudrions deux Camel avec ça, s'il vous plait".
- "Ah nan, ici c'est une consommation, un paquet de cigarettes. Si vous voulez deux Camel, faut boire deux bières".
:mouais:
Ben on n'a bu qu'une bière.
Vite.
Très très vite.
Et on est retourné au mariage sans se retourner.