A
Anonyme
Invité
A la manière des différents fils d'écriture qui sont présents sur le Bar, je vous propose ici un petit "exercice de style".
vous propose d'évoquer en un petit texte vos sensations, souvenirs, rêveries, expériences... dans un lieu donné à un moment donné.
Pour ceci 3 contraintes sont posées :
1 - Ecrire au présent l'indicatif.
2 - La qualité intrinsèque du lieu importe peu : peuvent se côtoyer le banal comme le pittoresque, le proche comme le lointain, l'inédit comme le neutre. Pas forcément "d'événement" non plus. Cela peut n'être qu'une sensation diffuse. C'est à vous de décider.
3 - L'important étant de mettre en avant la sensation en un lieu donné à un moment donné, on évacuera autant que possible toute référence géographique ou particularité locale clairement explicite... même si ce n'est pas toujours facile !
Exemples:
- Si le lieu est un "môtel", effectivement c'est ainsi et on ne peut pas le changer. Par contre si vous voulez écrire "dans l'Illinois", cela pourrait devenir : "dans cet Etat du pays".
- Les particularités culturelles peuvent aussi être évoquées mais sans en dénommer l'origine. Exemple : "comme il est d'usage en Afrique du Nord" pourrait devenir "comme il est d'usage sur cette partie du Continent".
Voici ma prose.
Alors que lhôtesse des lieux sefface pour me laisser entrer, mon premier pas dans la chambre en fait vibrer le plancher. Machinalement je baisse les yeux. En lespace dun instant je considère ma lourde chaussure de terrain ; son épaisse semelle, son cuir maculé de boue et encore humide de la pluie de la journée. Le sol est dune propreté impeccable, comme tout le reste dailleurs. Je suis gêné comme un souillon de coureur des bois. Jesquisse un vague mouvement de repli. Mon pied revient timidement en arrière.
La chambre est spacieuse, meublée avec simplicité. Les murs sont en pierre apparente, de cette belle pierre jaune-crème du pays. Lhôtesse mexplique quici cétait une ancienne grange, au volume impressionnant comme elles le sont souvent dans ce pays où lhiver sait se faire aussi mordant que long. Il mest demandé si je nai besoin de rien dautre. Non. Merci. Je referme la porte et, pas même encore dévêtu de mon manteau de pluie, du bonnet et de lécharpe, je massied sur une chaise tout près de la porte pour y délacer mes gros souliers.
DE PASSAGE SUR TERRE...
vous propose d'évoquer en un petit texte vos sensations, souvenirs, rêveries, expériences... dans un lieu donné à un moment donné.
Pour ceci 3 contraintes sont posées :
1 - Ecrire au présent l'indicatif.
2 - La qualité intrinsèque du lieu importe peu : peuvent se côtoyer le banal comme le pittoresque, le proche comme le lointain, l'inédit comme le neutre. Pas forcément "d'événement" non plus. Cela peut n'être qu'une sensation diffuse. C'est à vous de décider.
3 - L'important étant de mettre en avant la sensation en un lieu donné à un moment donné, on évacuera autant que possible toute référence géographique ou particularité locale clairement explicite... même si ce n'est pas toujours facile !
Exemples:
- Si le lieu est un "môtel", effectivement c'est ainsi et on ne peut pas le changer. Par contre si vous voulez écrire "dans l'Illinois", cela pourrait devenir : "dans cet Etat du pays".
- Les particularités culturelles peuvent aussi être évoquées mais sans en dénommer l'origine. Exemple : "comme il est d'usage en Afrique du Nord" pourrait devenir "comme il est d'usage sur cette partie du Continent".
Voici ma prose.
Alors que lhôtesse des lieux sefface pour me laisser entrer, mon premier pas dans la chambre en fait vibrer le plancher. Machinalement je baisse les yeux. En lespace dun instant je considère ma lourde chaussure de terrain ; son épaisse semelle, son cuir maculé de boue et encore humide de la pluie de la journée. Le sol est dune propreté impeccable, comme tout le reste dailleurs. Je suis gêné comme un souillon de coureur des bois. Jesquisse un vague mouvement de repli. Mon pied revient timidement en arrière.
La chambre est spacieuse, meublée avec simplicité. Les murs sont en pierre apparente, de cette belle pierre jaune-crème du pays. Lhôtesse mexplique quici cétait une ancienne grange, au volume impressionnant comme elles le sont souvent dans ce pays où lhiver sait se faire aussi mordant que long. Il mest demandé si je nai besoin de rien dautre. Non. Merci. Je referme la porte et, pas même encore dévêtu de mon manteau de pluie, du bonnet et de lécharpe, je massied sur une chaise tout près de la porte pour y délacer mes gros souliers.