différence entre CMJN et Pantone... etc.

smow a dit:
Hello,

Vous pouvez également aller visiter ce site maintes fois cité et toujours aussi intéressant :
http://membres.lycos.fr/guidcoul/
.

Je viens de jeter un coup d'oeil : il a l'air pas mal du tout, ce site ! je vais me faire un plaisir de lire tout ça ! Merci pour le lien !

je vous conseille plutôt l'URL suivante, soi-dit en passant : http://perso.club-internet.fr/emmflor/ Elle a le mérite de pas avoir l'infâme pub lycos... A se demander comment des gens font pour avoir envie de créer entièrement sur lycos...
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Je travaille souvent avec un superbe plug-in pour photoshop qui transforme un fichier CMYK en fichier Pantone. Et ça pour une utilisation sur support textile, mais aussi papier. Sur textile, la quadri est souvent très terne, et passer en aplats pms(pantone) permet d'avoir des couleurs beaucoup + vives. De plus lorsque le support n'est pas blanc ou très clair, il faut imprimer un fond blanc, et là la quadri imprimée dessus devient n'importe quoi! Sur papier, c'est également vrai, mais là, c'est au cas par cas, parce qu'on n'a pas de trame, mais des zones d'aplats, donc moins fines qu'une trame ... à essayer!
 
AntoineD a dit:
hein ??! c'est quoi, ça... jamais vu nulle part.... Allez, comme vous êtes tous sympa de poster plein de réponses intéressantes, je me demande si je vais pas élargir la question à tous les modes de couleur, etc...

Mais ça veut dire quoi RAL ?

Bon, je veux bien t'éclairer. RAL est l'abrévation de "Reichsausschuß für Lieferbedingungen" (Comité impérial pour les termes de livraison), institution fondée en 1927. Depuis mars 1980, le RAL est une association et porte le nom de "Deutsches Institut für Gütesicherung und Kennzeichnung"
(Institut allemand pour l'assurance de qualité et pour le marquage).
Le nuancier comporte 1 688 teintes à 7 chiffres classées de manière systématique. Les codes couleurs utilisés ne sont pas donnés arbitrairement. Ils indiquent les valeurs mesurées de la teinte, luminance et saturation (en accord avec l’espace colorimétrique CIE-1976).

Par exemple, le RAL 210 60 30 a une nuance de valeur 210 (H), une luminance 60 (L) et une saturation 30 (C).
Si l’on désire une couleur plus claire, on prendra un RAL 210 70 30 tout en gardant la  teinte et la saturation.

Le RAL est plutôt (beaucoup) utilisé en industrie, mais également dans les arts graphiques pour certains types de marquages (flexo ou sérigraphie).
Voilà…
 
smow a dit:
Bon, je veux bien t'éclairer. RAL est l'abrévation de "Reichsausschuß für Lieferbedingungen" (Comité impérial pour les termes de livraison), institution fondée en 1927. Depuis mars 1980, le RAL est une association et porte le nom de "Deutsches Institut für Gütesicherung und Kennzeichnung"
(Institut allemand pour l'assurance de qualité et pour le marquage).
Le nuancier comporte 1 688 teintes à 7 chiffres classées de manière systématique. Les codes couleurs utilisés ne sont pas donnés arbitrairement. Ils indiquent les valeurs mesurées de la teinte, luminance et saturation (en accord avec l’espace colorimétrique CIE-1976).

Bonsoir,

Par contre, il y a quelque chose qui m'échappe : RAL sert à quoi ?

Est-ce des encres à la façon des Pantone ? Est-ce un mode colorimétrique à la manière d'un LAB ?

D'avance merci.

Valérie
 
J'ai vu un nuancier RAL pour le choix de couleurs de panneaux métalliques: tu choisis ta couleur et on te livre ta vitrine dans cette couleur.
sous Google, fais une recherche sous "nuancier RAL" et tu verras plein de liens... (là par exemple ou )

Pour les Pantone, toujours se souvenir, que c'est un "pot de peinture" dont la qualité et les ingrédients ne changent pas, mais que par contre notre vision d'un Pantone particulier va se modifier suivant le papier, sa surface, la lumière ambiante, la méthode d'impression (offset, sérigraphie). Et surtout ne pas croire qu'il y a plusieurs Pantone 100 par exemple, même s'il se note 100C, 100U, 100CVC etc. ;¬)
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Valerie75 a dit:
Bonsoir,

Par contre, il y a quelque chose qui m'échappe : RAL sert à quoi ?

Est-ce des encres à la façon des Pantone ? Est-ce un mode colorimétrique à la manière d'un LAB ?

D'avance merci.

Valérie

Petit rappel : le système Pantone n'est pas une collection d'encres. Il s'agit d'une méthode pour obtenir de nombreuses nuances à partir du mélange de 16 (si mes souvenirs sont bons) encres de base.
C'est l'imprimeur qui fait le mélange. Il achète les encres de base puis fait le mélange en respectant les proportions indiquées sur le nuancier. Un Pantone 5425 par exemple est constitué de 1,75 part de Reflex, 0,25 part de Yellow, 0,75 part de Black et 19,25 parts de TransWhite (appelé également "laque" par les imprimeurs, c'est une encre transparente qui n'a pas de couleur, mais permet de faire certains mélanges).

Le RAL est un système de nuancier qui décrit la colorimétrie d'une teinte. Ce n'est pas un système de mélange avec proportions. C'est une norme qui permet ensuite aux industriels, en fonction de la description colorimétrique, de fabriquer une teinte. L'avantage, par rapport aux Pantone, c'est qu'il ne fait pas appel à des encres de base identiques. Cela permet par exemple, d'avoir exactement la même teinte et la même nuance quel que soit le support. La même référence RAL posée sur une clôture en plastique, sur une huisserie en bois ou sur une carrosserie de voiture rendra exactement la même couleur (à part les brillances dues au support). C'est ce qui permet par exemple de peindre les bas de caisse de voiture en plastique de la même couleur que la carrosserie en tôle ou en alu.
Alors que le Pantone, avec le même mélange, donnera des teintes bien différentes. Comparez un Pantone 286 sur couché brillant ou sur offset et vous verrez tout de suite la différence.

VMU a en tout cas bien raison, RAL, c'est beau comme un poème…
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Bonsoir et tout d'abord merci pour ces deux réponses.

Mais je suis dubitative un peu.
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Je trouve qu'il y a deux façons fondamentalement différentes de donner un nom à une couleur : soit on l'obtient via un système de production de la couleur (et donc ce système dépend de la méthode de reproduction choisie et de son cadre d'application), soit on l'obtient grâce à un appareil de mesure qui, appliqué sur un objet quelconque, donnera une valeur.

Je m'explique avec d'abord un exemple pour le premier cas de figure :

- le Pantone est un système, qui se veut cohérent et qu'il est à bien des égards, de reproduction des couleurs. Mais pas de toutes les couleurs possibles (sa gamme des couleurs est plus réduite que l'ensemble des couleurs visibles par un oeil humain normalement constitué) et pas dans toutes les situations (exemple : si je prends du Pantone 333 et que je l'applique sur ma tartine de chocolat, j'obtiendrais jamais la même teinte que sur mon nuancier). C'est une façon pour parler des couleurs, certes, mais dépendant d'un cadre précis (les couleurs que l'on peut obtenir par les encres pantone de base) et dans une utilisation précise (sur tel type de papier par exemple).

Explication du cas numéro 2 :

- Si j'ai le bonheur de posséder un spectrophotomètre (une sonde mesurant la couleur en tenant d'un certain nombre, mais pas tous hélas, des paramètres de la vision humaine), je peux mesure à mon aise n'importe quel objet coloré qui me passe à portée de main : aile de papillon, tartine de chocolat, yeux de mon voisin. Mais la valeur que j'obtiens, en général CIE LAB ou CIE XYZ, n'a aucune portée pratique. Une couleur LAB n'a d'existence et d'intérêt que ramenée à une utilisation technologique particulière : écran d'ordinateur, scanner, imprimante, presse offset, etc.

C'est pourquoi je ne saisis toujours pas à quoi correspond le RAL.
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Vu le nombre de teintes, cela à l'air d'être une sorte de nuancier auquel les imprimeurs (sur tout support) peuvent se référer pour reproduire une teinte. Mais il y a donc bien des méthodes cachées pour convertir d'une façon ou d'une autre cette teinte en quelque chose de technologiquement reproductible.

Ai-je loupé quelque chose ?

D'avance merci pour vos avis éclairés.

Valérie

PS : pour moi Pantone reste une collection d'encre même si elles sont en kit.
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Oui, ton post me fait penser qu'il existe 2 sortes de teintes, celles qu'on analyse (très nombreuses, l'analyse en est plus facilitée d'autant) et celles qu'on imprime (moins nombreuses puisque résultant d'un processus industriel de coloration à base de vraies encres qu'il faut fabriquer et mélanger et c'est plus fatiguant que d'appuyer sur le bouton d'un spectromachin, et dans ce cas-là, les différents espaces colorimétriques sont en fait le catalogue de telle ou telle usine de pigments et dépendent de l'humeur du coloriste de l'usine tempérée par les efforts de gestion de son chef, lui-même...). 2 univers bien tranchés, comme les bons et les méchants, la vie quoi.
 
Vieux Mac-User a dit:
Oui, ton post me fait penser qu'il existe 2 sortes de teintes... [...]
2 univers bien tranchés, comme les bons et les méchants, la vie quoi.

Ok, je sais, bon, vous allez me traiter de pinailleuse mais...

Ces deux univers ne sont pas en opposition. L'intérêt d'avoir la mesure d'une couleur indépendante de la façon que l'on a de la reproduire permet de faire dialoguer deux gammes de couleurs différentes mais limitées qui dépendent elles d'une méthode de reproduction.

Quand on gère la couleur, cela ne se passe jamais comme ça :

RVB -> CMJN

Mais plutôt comme ça :

Un écran RVB en particulier -> Profil de comportement -> Espace CIE LAB -> Profil de comportement -> Une imprimante (ou une presse offset) CMJN en particulier.

Ce qui fait qu'avec ce système, si les profils sont bien établis, on peut faire passer n'importe quel élément d'un périphérique à un autre (en tenant compte bien sûr des limites de chaque système) sans perte de qualité.

Petit rappel : ces profils sont ceux que vous choisissez, dans les logiciels Adobe, dans le menu 'Couleurs' (ou qui font apparaître le fameux message dans 'toshop : le document que vous ouvrez contient un espace différent de l'espace utilisez, que voulez-vous faire...).

Ces profils sont donc absolument fondamentaux.

Bonne journée.

Valérie
 
Moi je suis trop vieux pour les profils (et tout le tintouin chromatico-nébuleux); je me rabat sur mes nuancier et ma mémoire qui elle est proportionnellement développée. Et quand j'ai un doute dans Photoshop, je passe un coup de pipette et je jette un œil sur les couches. Ça me va très bien .

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Valerie75 a dit:
Bonsoir et tout d'abord merci pour ces deux réponses.

Mais je suis dubitative un peu.
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Explication du cas numéro 2 :

- Si j'ai le bonheur de posséder un spectrophotomètre (une sonde mesurant la couleur en tenant d'un certain nombre, mais pas tous hélas, des paramètres de la vision humaine), je peux mesure à mon aise n'importe quel objet coloré qui me passe à portée de main : aile de papillon, tartine de chocolat, yeux de mon voisin. Mais la valeur que j'obtiens, en général CIE LAB ou CIE XYZ, n'a aucune portée pratique. Une couleur LAB n'a d'existence et d'intérêt que ramenée à une utilisation technologique particulière : écran d'ordinateur, scanner, imprimante, presse offset, etc..
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Milles excuses de ne pas avoir répondu plus tôt, mais j'étais absent hier.
Je pense que tu fais une confusion en écrivant que la couleur LAB n'a d'intérêt que ramenée à une utilisation particulière.
C'est tout le contraire, je cite : "En 1931, la Commission Internationale de l'Éclairage, CIE, a adopté des courbes standards pour un observateur standard. Ces courbes définissent comment une distribution spectrale peut être transformée en un jeu de trois nombres, le système X, Y, Z, décrivant une couleur." De nos jours, la spécification des couleurs est principalement réalisée dans l'espace CIE Lab. Utilisé comme standard pour la mesure des couleurs, ce modèle est indépendant des outils utilisés et est perceptuellement uniforme. L est la luminosité, a est l'axe qui va du vert au rouge, b est l'axe qui va du bleu au jaune." "
C'est dans l'espace Lab, indépendant de tout outil de la chaine graphique, que les systèmes de gestion des couleurs créent les profils ICC"
Citations de Gérard Niemetzky (Gestion de la couleur - éd. Eyrolles)

Dire que l'espace Lab n'a aucune portée pratique est donc inexact. soyons un peu humble, notre façon d'appréhender la couleur, dans les arts graphiques et principalement dans la PAO et l'imprimerie, n'est pas unique. Les industriels ont également planché sur le sujet. Le système RAL, pour en revenir à lui, est dans basé sur l'espace CIE Lab. Les mélangeurs de peintures et de pigments disponibles sur le marché, et destinés aux professionnels de l'industrie ou du bâtiment, intègrent généralement un spectrophotomètre pour pouvoir justement être fidèle à la description Lab de la teinte.
Cela peut sembler étonnant pour nous, mais il y a belle lurette que les ouvriers peintres dans les usines utilisent ces outils qui nous paraissent encore un peu mystérieux ou hautement technologique.

Est-ce plus clair ? (ne me tapes pas trop dessus, je suis pas un professionnel de la peinture industrielle, c'est juste un sujet qui m'intéresse).
 
smow a dit:
Je pense que tu fais une confusion en écrivant que la couleur LAB n'a d'intérêt que ramenée à une utilisation particulière.

Je maintiens ce que j'ai dit ! Une couleur LAB n'a d'intérêt que pragmatique, ou, pour être plus claire, que ramenée à un contexte technologique particulier.

Si je mesure une couleur LAB quelque part autour de moi cela ne m'indiquera en rien comment la reproduire sur du papier couché, sur une imprimante jet d'encre, sur de la porcelaine ou la porte de mon frigo.

Cela ne me donne juste qu'une mesure et rien d'autre.
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Mais, isolée et tant que telle, elle ne me sert strictement à rien.

Pour faire quelque chose avec cette mesure, je suis obligée d'utiliser une conversion quelconque en fonction de la technique de reproduction utilisée. Et c'est cette conversion qui me dira quelles encres utiliser (et avec quel dosage) pour imprimer ma teinte sur du papier ou la porte d'un frigo.

D'où, d'ailleurs, l'intérêt des profils par rapport aux nuanciers : les premiers donnent une conversion adaptée à mes contraintes techniques, l'autre une conversion un peu pifométrique, faite à partir de mesure standardisée (cela suffit la plupart du temps certes mais cela reste un peu hasardeux).

Il serait utopique de croire que les couleurs existent en tant que telles, et j'ai même tendance à penser qu'elles n'existent pas mais ça, c'est presque un sujet philosophique.
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Bonne journée.

Valérie
 
Valerie75 a dit:
On peut m'expliquer l'intérêt de ces trois derniers échanges ?

Valérie
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la première peut signifier : « je ne suis pas entièrement d’accord avec toi mais je n’ai pas envie de débattre – surtout avec cette pu… de compta – à n'en plus finir. D’autant plus que tu sembles pas forcément ‹ réceptive › à mes explication / arguments.

la seconde : « Tu as raison, mieux vaut ne pas épiloguer au risque de faire monter le ton. Pis cela semble vain comme discussion aussi. »

la troisième : « je peux balancer de l’huile sur le feu V. M. U., dis, je peux ? »

’service
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Valerie75 a dit:
Quand on gère la couleur, cela ne se passe jamais comme ça :

RVB -> CMJN

Mais plutôt comme ça :

Un écran RVB en particulier -> Profil de comportement -> Espace CIE LAB -> Profil de comportement -> Une imprimante (ou une presse offset) CMJN en particulier.

Valérie
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À mon tour de pinailler
Non plus mais plutôt :

objet | espace de colorimétrie* —› périphérique d’entrée | espace de colorimétrie —› fichier numérique + profil —› périphérique de sortie** | espace de colorimétrie —› document

* dépend des pigments, des matériaux…
** l'écran est un périphérique de sortie

PS : j’ai cru lire plus haut que la synthèse additive permettait de restituer toutes les couleurs du spectre : c’est faux, il ya même certaines teintes quadri hors du spectre RVB

voilà voilà