J'avoue ne pas avoir pris le temps de lire en détail toutes les réactions disponibles sur le web à propos du nouvel iPod (version « remixée »), et peut-être que ce que je vais dire n'est pas de la toute première originalité, mais je ne vais quand même pas me gêner.
Je pense que l'atout fondamental d'Apple, c'est le design de ses produits, loin devant ses performances - qui ne sont dans le fond pas si transcendantes que ça - sans parler du prix exhorbitant. C'est avec la conviction de faire l'acquisition d'un objet d'art que j'ai sorti 350 ¤ de ma poche pour acheter un iPod 3G. C'est parce que je trouve les PC portables désespérément moches que j'ai dépensé une fortune pour acheter un PowerBook.
Or, on doit bien l'avouer, il semble qu'il y ait un sérieux problème avec l'iPod 4G. C'est de loin le produit Apple « dans le vent » le plus laid de toute la gamme. Une structure globale irréprochable, certes mais tâchée sur le devant d'une immense verrue grisâtre, la click-wheel. Pourquoi gris, bien malin celui qui le dira. Et je ne pense pas être le seul de cet avis. Ce machin gris, qui jure absolument, par sa forme, sa disposition et sa couleur, avec le reste de la structure, c'est une injure à la classe de l'iPod. Et en plus il fait disparaître au passage la red touch qui illuminait les boutons de la 3G, et qui était quand même d'une classe absolue.
Si encore il n'y avait que ça. Si encore l'iPod était devenu moche, mais qu'il avait conservé cette finesse indépassable de l'interface entièrement tactile. Quelle joie d'effleurer les cercles délicats d'un iPod 3G et de voir qu'à ces imperceptibles injonctions, à peine esquissées, la machine obéit au doigt et à l'½il, dans un silence absolu en dehors des enceintes ou des écouteurs. La relation à la machine était presque entièrement cérébrale, comme dans les plus achevé des films de SF. Quelle douceur minérale que cette interface d'un blanc laiteux, dure comme le roc, mais parsemée de clés délicates. Parfois, au hasard des errements, la voilà qui s'enflamme des couleurs de l'eau et des couleurs du feu. Hélas, tout ça, avec la 4G, c'est fini, bien fini. Maintenant, on ne tient plus dans la main qu'un vulgaire lecteur de mp3, presque aussi moche que ses concurrents. Finie l'expérience unique de l'iPod.
Et puis, on pourrait toujours arguer que ces considérations poétiques ne concernent que de très loin le commun des mortels. Mais pour en revenir à des remarques d'ordre plus pratique, il faut remarquer que l'abandon de l'interface entièrement tactile signifie le retour à des pièces mobiles. Certes, Apple semble avoir travaillé la discrétion sonore de l'interface (je n'ai pu tester qu'un exemplaire de démonstration à la Fnac, et avec le bruit ambiant, je n'ai pas pu m'assurer que la click-wheel était suffisamment silencieuse), mais ce n'est pas le principal problème. Le problème, c'est que des boutons, même solides, ça finit par s'user, par marcher capricieusement, voire ne plus marcher du tout. Tandis que l'interface tactile de la 3G, on voit mal comment elle aurait pu finir par n'en faire qu'à sa tête. Chez Apple, se seraient-ils mordus les doigts d'avoir commercialisé LE produit inusable, le désespoir absolu des marchands ? Auraient-ils cherché à corriger ce problème avec la 4G ? Ça n'est pas impossible.
En conclusion, l'iPod 4G est une arnaque pour quiconque se soucie quelque peu de la qualité - et pas seulement sonore - du produit qu'il achète, et Apple est coupable.
Voilà.
Je pense que l'atout fondamental d'Apple, c'est le design de ses produits, loin devant ses performances - qui ne sont dans le fond pas si transcendantes que ça - sans parler du prix exhorbitant. C'est avec la conviction de faire l'acquisition d'un objet d'art que j'ai sorti 350 ¤ de ma poche pour acheter un iPod 3G. C'est parce que je trouve les PC portables désespérément moches que j'ai dépensé une fortune pour acheter un PowerBook.
Or, on doit bien l'avouer, il semble qu'il y ait un sérieux problème avec l'iPod 4G. C'est de loin le produit Apple « dans le vent » le plus laid de toute la gamme. Une structure globale irréprochable, certes mais tâchée sur le devant d'une immense verrue grisâtre, la click-wheel. Pourquoi gris, bien malin celui qui le dira. Et je ne pense pas être le seul de cet avis. Ce machin gris, qui jure absolument, par sa forme, sa disposition et sa couleur, avec le reste de la structure, c'est une injure à la classe de l'iPod. Et en plus il fait disparaître au passage la red touch qui illuminait les boutons de la 3G, et qui était quand même d'une classe absolue.
Si encore il n'y avait que ça. Si encore l'iPod était devenu moche, mais qu'il avait conservé cette finesse indépassable de l'interface entièrement tactile. Quelle joie d'effleurer les cercles délicats d'un iPod 3G et de voir qu'à ces imperceptibles injonctions, à peine esquissées, la machine obéit au doigt et à l'½il, dans un silence absolu en dehors des enceintes ou des écouteurs. La relation à la machine était presque entièrement cérébrale, comme dans les plus achevé des films de SF. Quelle douceur minérale que cette interface d'un blanc laiteux, dure comme le roc, mais parsemée de clés délicates. Parfois, au hasard des errements, la voilà qui s'enflamme des couleurs de l'eau et des couleurs du feu. Hélas, tout ça, avec la 4G, c'est fini, bien fini. Maintenant, on ne tient plus dans la main qu'un vulgaire lecteur de mp3, presque aussi moche que ses concurrents. Finie l'expérience unique de l'iPod.
Et puis, on pourrait toujours arguer que ces considérations poétiques ne concernent que de très loin le commun des mortels. Mais pour en revenir à des remarques d'ordre plus pratique, il faut remarquer que l'abandon de l'interface entièrement tactile signifie le retour à des pièces mobiles. Certes, Apple semble avoir travaillé la discrétion sonore de l'interface (je n'ai pu tester qu'un exemplaire de démonstration à la Fnac, et avec le bruit ambiant, je n'ai pas pu m'assurer que la click-wheel était suffisamment silencieuse), mais ce n'est pas le principal problème. Le problème, c'est que des boutons, même solides, ça finit par s'user, par marcher capricieusement, voire ne plus marcher du tout. Tandis que l'interface tactile de la 3G, on voit mal comment elle aurait pu finir par n'en faire qu'à sa tête. Chez Apple, se seraient-ils mordus les doigts d'avoir commercialisé LE produit inusable, le désespoir absolu des marchands ? Auraient-ils cherché à corriger ce problème avec la 4G ? Ça n'est pas impossible.
En conclusion, l'iPod 4G est une arnaque pour quiconque se soucie quelque peu de la qualité - et pas seulement sonore - du produit qu'il achète, et Apple est coupable.
Voilà.