Optimisation de très grands fichiers sur illustrator

karabe

Membre actif
6 Mai 2005
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Bonjour,

Je réalise de plus en plus souvent des travaux de très grand format (enseignes, affiches, vitrines...) que je livre en .ai ou .eps. Cependant, mes fichiers sont souvent très lourds, en particulier lorsqu'ils incorporent des images. De plus mon prestataire exige des fichiers à 100%.

Auriez-vous des conseils pour optimiser mes fichiers ? Quels format d'images me conseillez-vous d'incorporer ? Quelles sont les manip permettant d'avoir à la fois des images de très grand format et de bonne qualité.

Merci d'avance pour votre aide !
 
Ton prestataire ne prend pas les fichiers .pdf ?
 
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Réactions: aCLR
Des image en très grand format seront forcément lourdes, c'est inévitable.
Bien sûr, ça dépend de la définition, sur une affiche je suppose qu'on ne met pas du 200 DPI.
Le format le moins lourd pour de l'image que je connaisse est le jpeg, mais c'est un format destructif. On le voit quand on reçoit des images jpg d'un client. Les beaux aplats d'origine deviennent bruités, on perd en détail, il n'y a pas de miracle.
Je ne sais pas pour Illustrator, mais dans Xpress, quand on met une image dans une mise en page, le fichier Xpress final ne conserve qu'une basse def et un lien vers l'image originale.
Si Illustrator peut faire de même, ça te permettra au moins de séparer le fichier AI du poids des images. (il faudra quand-même envoyer le tout à ton prestataire).
À noter qu'à l'origine, Ai n'est pas prévu pour embarquer des images pixel mais pour faire des dessins vectoriels. Maintenant, avec l'évolution des logiciels, il se peut que les choses aient changé. Je suis un peu vieux…
 
Je réalise de plus en plus souvent des travaux de très grand format (enseignes, affiches, vitrines...) que je livre en .ai ou .eps. Cependant, mes fichiers sont souvent très lourds
L'EPS, c'est un peu normal... en effet un fichier EPS Illustrator est un fichier à 2 composantes :
- les données EPS pour importer dans XPress ou InDesign,
- les données Adobe Illustrator (AI) pour pouvoir rouvrir le fichier dans Illustrator...

... et :
- si ton prestataire ouvre le fichier dans Illustrator alors seules les données AI sont utilisées,
-alors que si il importe ton fichier dans XPress ou ID seules les données EPS sont utilisées...
... donc, dans les 2 cas ton fichier traine des données inutiles et lourdes, sans possibilité de se débarrasser de l'une ou de l'autre.


L'AI, c'est aussi normal... en effet un fichier AI est par défaut un fichier à 2 composantes :
- des données PDF pour importer dans XPress ou InDesign,
- les données Adobe Illustrator (AI) pour pouvoir rouvrir le fichier dans Illustrator...

... là encore, selon l'utilisation faite de ton fichier par ton prestataire, il y a l'une ou l'autre des 2 parties qui est inutile...

... en revanche, à l'enregistrement du fichier AI il y a une option cochée par défaut pour générer la partie PDF : si ton prestataire rouvre le fichier dans Illustrator, alors il n'a pas besoin de la partie PDF mais seulement des données AI, donc tu pourrais alléger ton fichier en décochant l'option "Créer un fichier compatible PDF" (pas sûr du libellé exact).
De même, tout le temps que tu travailles sur ton fichier AI, tu n'utilises que les données AI et donc tu n'as pas besoin de créer la partie PDF à chaque enregistrement : décocher cette option te permettra d'alléger tes fichiers de travail et de raccourcir les temps d'enregistrement.
Et si ton prestataire veut importer ton .AI dans InDesign, il lui suffit alors de préalablement l'ouvrir avec Illustrator, puis de le ré-enregistrer en activant la création de la partie PDF utilisée par l'importation de ID



en particulier lorsqu'ils incorporent des images. De plus mon prestataire exige des fichiers à 100%.
Tout d'abord, comme le disait ccciolll, Illustrator n'est pas le champion du travail sur des images matricielles... pour ça il y a InDesign ou XPress... mais si vraiment tu y tiens...

Généralement dans ce type de travail en grand format, on travaille sur des fichiers à une échelle réduite pour pouvoir continuer à utiliser des images à 300 ppi et avoir la bonne résolution de sortie nécessaire après agrandissement : ça permet de ne pas perturber les habitudes de travail des gens qui sont restés bloqués à 300 ppi et qui ne comprennent pas ce qu'est une résolution de sortie...

... alors les imprimeurs demandent un travail :
- à 50% pour que les images à 300 ppi aient une résolution de sortie de 150 ppi
- au tiers pour que les images à 300 ppi aient une résolution de sortie de 100 ppi
- au quart pour que les images à 300 ppi aient une résolution de sortie de 75 ppi...

Mais si ton prestataire veut des fichiers à 100 %, alors il faudrait aussi qu'il te donne la résolution correcte à utiliser pour les images, qui dans ce cas n'est certainement pas 300 ppi !!! plutôt 150 ou 100 ou 75, voire même moins dans certains cas (pour une affiche 120 x 160 en sérigraphie à 100%, on va travailler sur des images à 50-60 ppi...) car le meilleur moyen pour alléger des fichiers, c'est d'utiliser la bonne résolution pour les images, afin d'éviter d'avoir une profusion de pixels inutiles !!!



... mais si toi tu travailles à 100 %, il faudrait
 
Je réalise régulièrement de grands fichiers sous AI, je ne communique jamais des fichiers à 100% que ce soit une simple affiche 40x70 ou un 4x3, tous les graphistes que je connais travaillent comme ça. Enfin faut croire qu'il doit exister des situations où il est recommandé de bosser au rapport 1:1.

C'est la première fois qu'on te demande du 100 % ?
 
Je réalise régulièrement de grands fichiers sous AI, je ne communique jamais des fichiers à 100% que ce soit une simple affiche 40x70 ou un 4x3, tous les graphistes que je connais travaillent comme ça.
Oui, mais de façon générale, ce n'est pas parceque tout le monde fait la même erreur que ça n'en est pas moins une erreur !!! :siffle: et donc ce n'est pas parceque tous les graphistes que tu connais ont la même mauvaise méthode de travail qu'il faut que tu fasses pareil :D


En fait, très grosso-modo, les affiches se divisent en 2 catégories :

• celles qui sont dans les formats standard des presses offset standard, c'est à dire moins de 70 x 100 cm, et qui vont donc être roulées normalement en offset... et là il n'y a aujourd'hui strictement aucun intérêt à travailler en réduction*... c'est un risque d'erreur en plus au flashage, et surtout ça n'apporte que des erreurs fréquentes et nombreuses dans la gestion des résolutions et des homothéties...

... les conneries les plus classiques étant :
- de croire que l'agrandissement ne modifie pas la résolution des images, et donc qu'une image à 300 ppi restera à 300 ppi après un agrandissement à 200%... ben non : pour avoir la résolution de sortie, il faut diviser la résolution de l'image par le facteur d'agrandissement... donc si tu veux bosser à 300 ppi, si tu fais ton affiche 60 x 80 à l'échelle 1/2, il faut que ton image 30 x 40 ait une résolution de 600 ppi pour qu'après agrandissement de 2 fois elle retrouve une résolution de 300 ppi, et donc elle pèsera exactement le même poids que si elle faisait 60 x 80 à 300 ppi... donc, ça n'a aucun intérêt)
- de croire que les formats d'affiches sont homothétiques des formats "A"... ben non : les formats "A" ont un rapport largeur/hauteur fixe de 1,414, alors les formats d'affiches sont à 1,33 ou 1,5...


* ça avait un petit intérêt il y a quelques années, à l'époque des disques-durs un peu petits, car ça permettait de réduire un peu la place occupée par les prévisualisations des images, car l'image étant plus 2 fois petite sa prévisualisation est donc 4 fois plus légère, donc les fichiers XPress ou InDesign sont un peu moins lourds...
... mais dans Illustrator, avec des images incorporées, cet avantage n'existe pas...
... et aujourd'hui les disques-durs sont assez volumineux pour ne pas avoir besoin de courir après le moindre 1/2 Mo...
... quant au PDF final, il inclut l'image sans avoir besoin de la prévisualisation, donc ça ne sert à rien.

Crois-moi, pour des affiches maxi 70 x 100, bosse plutôt à 100%, c'est plus simple.


• celles qui sont trop grandes pour les presses offset normales et qui sont faites en sérigraphie : là, comme je l'ai déjà dit, l'échelle et la taille du fichier demandé à 300 ppi par le prestataire sont prévus pour lui fournir :
- un fichier de la bonne taille pour la projection,
- et la bonne résolution de sortie dont il a besoin...

(je connais par exemple un sérigraphe qui pour une affiche 80 x 120 demande un fichier 16 x 24 à 300 ppi, donc au 1/5e, et qui il y a quelques années facturait un supplément si on lui donnait un fichier 80 x 120)


• celles qui sont faites sur traceur jet d'encre : là encore, comme je l'ai déjà dit, l'échelle et la taille du fichier demandé à 300 ppi sont prévus pour fournir au prestataire la bonne résolution de sortie dont il a besoin (1/2 pour 150 ppi, 1/3 pour 100 ppi, 1/4 pour 75 ppi)...

... mais ce sont plus des habitudes de travail faites pour ne pas perturber les inconditionnels du 300 ppi magique (donc permettre de rester à 300 ppi et avoir quand-même la bonne résolution de sortie) que de véritables impératif techniques.
 
Ça me défrise qu'il soit encore nécessaire de préciser tout ce que tu précises sur le fait qu'un 300 dpi à 200% ne fera plus vraiment 300 DPI (mais 150 en l'occurence). Ce n'est pas pour moi de la connaissance pro mais de la simple logique d'observation. Il suffit de zoomer sur une image pour voir que plus on l'agrandit plus elle perd en détail.
L'exemple du prestataire qui facture le traîtement d'un format 1:1 est assez décoiffant.
Je me demande si la raison de travailler dans des formats réduits ne vient pas d'une limite de quark X Press dans la taille des documents qu'on peut lui faire traîter. Il me semble qu'il fût un temps impossible d'avoir un document plus haut que 70 cm ou qqchose dans ce goût. Mais là encore, ce sont mes souvenir de vieux. Comme je ne fais quasiment plus que de la carte de visite et son imposition en A3+, c'est un souci que je ne rencontre guère plus.
D'une manière générale, pour répondre à cette question comme à d'autres sur ces thématiques de définition d'image et de format d'enregistrement de fichier, on peut donner comme conseil principal avant toute ouverture de discussion sur le forum : "posez la question en détail à votre prestataire", non ?
 
Ça me défrise qu'il soit encore nécessaire de préciser tout ce que tu précises sur le fait qu'un 300 dpi à 200% ne fera plus vraiment 300 DPI (mais 150 en l'occurence). Ce n'est pas pour moi de la connaissance pro mais de la simple logique d'observation.
Ne t'emballes pas, ce n'était qu'un simple rappel que j'en profite pour glisser dans la conversation !!!

... parceque les erreurs de gestion de résolution sont très fréquentes dans les travaux réalisés en réduction, parceque l'une des raisons souvent invoquée pour justifier le travail en réduction est que beaucoup croient que ça permet d'avoir des images moins lourdes... ce qui est vrai dans l'absolu, puisque leurs images a 300 ppi auront au final une résolution divisée par le facteur d'agrandissement et ont donc une résolution insuffisante !

Et ce tout simplement parceque beaucoup d'utilisateurs ne savent tout simplement pas ce qu'est une résolution, et ne savent pas ce que la "résolution d'une image" veut dire concrêtement*...
... mais comme on leur a dit, redit, rabaché, seriné, enfoncé de force dans le crâne que les images doivent être à 300 ppi, alors ils font des images à 300 ppi, systématiquement, sans savoir pourquoi, sans comprendre pourquoi...

... ce qui amène 2 corollaires :

1- beaucoup croient que les images à 300 ppi restent à 300 ppi quoi qu'il se passe ensuite... pour une raison simple : puisqu'il ne savent pas ce que veut dire 300 dpi, alors ils ne peuvent pas imaginer que ces 300 dpi pourraient changer...

2- beaucoup sont persuadés que du moment que les images sont à 300 ppi, alors le travail est bien fait**...



* fait un jour l'expérience de demander autour de toi à des gens qui manient des images informatiques (graphistes, imprimeurs, pros et bricoleurs) ce que veut dire exactement la résolution d'une image, à quoi ça correspond, ce que ça exprime... et tu verras que peu seront capables de donner la bonne réponse, que tout le monde te parlera de 300 dpi, mais que quasiment personne ne saura ce que ça veut dire !


** la réponse la plus fréquentes des clients quand je leur dis que leurs fichiers ne sont pas au top (genre mise en page dans Photoshop), c'est "Je ne comprends pas, j'ai pourtant bien mis toutes les images à 300 dpi !!!???"...
... parceque pour eux, le fait d'avoir bien mis les images à 300 dpi suffit pour faire un travail irréprochable de qualité pro...


Ceci dit, quand j'ai un fichier réalisé en A4 à 300 ppi pour une affiche 40 x 60, je ne me prends pas la tête... et je flashe à 200% comme si de rien n'était...

• le 40 x 60 devient 59,4 x 42 mais personnes ne s'en rend compte,
(de toute façon, j'en connais beaucoup qui emploient le mot "quarantesoixante" sans savoir ce que ça veut dire, juste pour montrer qu'ils savent parler comme les pros...
... si, si, je vous jure : j'en ai eu un qui un jour m'a demandé "Une affiche quarantesoixante en A2" !!! et quand je lui ai répondu qu'il faudrait choisir l'un ou l'autre, A2 OU 40 x 60, il m'a demandé d'un air étonné : "Ah bon, c'est quoi la différence ?"...
... alors A2 ou 40 x 60, au final ça n'a pas beaucoup d'importance !!!

• les 300 ppi deviennent 150 ppi, ce qui n'est pas le mieux pour une trame 150 lpi, mais ça fait un facteur de qualité de 1, et c'est le grand minimum tolérable... donc ça sort à peu près correctement et donc personne ne se rend compte que la résolution était insuffisante...

... et donc personne ne voit les erreurs, et comme personne ne voit les erreurs, alors les erreurs perdurent à l'infini...



L'exemple du prestataire qui facture le traîtement d'un format 1:1 est assez décoiffant.
Décoiffant, certes, mais totalement logique et explicable : à l'époque où j'avais eu ce contact, ce prestataire disposait (et dispose peut-être encore) de 2 moyens pour faire ces écrans de sérigraphie :

1° un vieux banc repro pour film, qui lui permettait de sortir un film positif 1:1 à partir d'un film négatif réduit.
Ensuite, il insolait son écran en utilisant le film positif 1:1.
Donc 2 opérations à réaliser (agrandissement puis insolation) + un film intermédiaire 1:1 (donc au format de l'affiche)

2° un banc de projection/insolation beaucoup plus moderne, qui lui permettait de projeter un film positif réduit à la taille voulu directement sur l'écran de sérigraphie, en utilisant la lumière UV nécessaire pour l'insolation.
Donc, une seule opération et aucun film supplémentaire.

Sauf que, son banc de projection/insolation ne peut pas agrandir moins de 5 fois, donc le pourcentage d'échelle maximum pour le film positif projetable est 20%...
... mais XPress ne peut pas imprimer à moins de 25% !!! donc si tu lui donnes un fichier XPress à 100%, il ne peut pas le flasher à 20% et le projeter normalement, comme c'est prévu dans le devis, et donc il lui reste 2 possibilités :
- soit reprendre ton fichier pour le réduire grâce à des opérations supplémentaires (genre créer un EPS, puis importer l'EPS à 20% dans un autre fichier XPress et flasher à 100% (ou autre échelle intermédiaire) avec tous les risques et problèmes qu'amène l'export en EPS de XPress) pour arriver à sortir un film à 20%...
(pas de PDF à l'époque)
- soit flasher en négatif à 25% (le mini possible pour XPress) et utiliser le vieux banc repro (qui lui peut agrandir 4 fois) et sortir un film intermédiaire 1:1 supplémentaire non prévu dans le devis...

...dans les 2 cas, travail supplémentaire plus dans un cas film supplémentaire = facturation supplémentaire.


Et d'ailleurs de la même manière ce prestataire quand il demandait des films, demandait avec insistance à ce que les films soient impérativement à 20% donc au 1/5e... et il me disait que malgré son insistance il avait régulièrement des clients lui envoyaient des films positif à 25%, soit parceque sortis d'XPress à partir d'un travail à 100% et qui n'avaient donc pas pu être flashés à 20%, soit flashés à 50% à partir d'un travail fait à 50%*...

... et donc là ça coûtait encore plus cher, car non seulement il ne pouvait pas faire de projection directe et devait utiliser le vieux banc, avec donc en plus des films intermédiaires 1:1, mais pour ça il avait besoin de films négatifs, alors que le client avait fourni des positifs... donc il devait en plus contretyper les films positifs du client pour en faire des négatifs !!! gling, gling, faisait le tiroir-caisse...


* parceque sortir du 20% à partir d'un fichier à 50%, c'est beaucoup trop compliqué à calculer :rateau:... alors que c'est plus simple de réduire le 50% de moitié pour sortir du 25%... et puis tout le monde se dit que après tout, 20 ou 25 % la différence n'est pas énorme, donc ça ne doit pas être grave... ben si !!!
 
* fait un jour l'expérience de demander autour de toi à des gens qui manient des images informatiques (graphistes, imprimeurs, pros et bricoleurs) ce que veut dire exactement la résolution d'une image, à quoi ça correspond, ce que ça exprime... et tu verras que peu seront capables de donner la bonne réponse, que tout le monde te parlera de 300 dpi, mais que quasiment personne ne saura ce que ça veut dire !
En tant que formateur je confirme : nombre de "pros" confirmés depuis des années tombent des nues quand je leur passe mon diaporama consacré…

Un peu comme certains "pros" de Photoshop qui sont là depuis 10 ans, quand j'arrive ma 1re question porte sur les calques (de Photoshop).
Les quoi ?

;)