papa dessine moi un mouton

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:D
 
guytantakul a dit:
Ah, tiens, je m'y attendais pas... :eek:
Bon, ben je remercie toute l'équipe des patrons-pêcheurs, glaciers, marayeurs et poissonniers sans qui tout ceci ne serait pas arrivé.
Et pour rester dans le ton des ambiances portuaires, une expression chère aux tatoueurs et au poulpes :

se faire un sang d'encre

Allez hop, bonne chance à tous ! :)
Ca va m'inspirer ca :)
 
Je m'interroge encore sur la première définition. N'y aurait-il pas un rapport avec la petite bite à thebig ? :o :D :rateau:
 
Luc G a dit:
PPS. Pour les amateurs de ce genre de jeu et d'autres tous basés sur le texte, je ne saurais trop conseiller de lire le bouquin qui vient de sortir sur "des papous dans la tête" et "les décraqués" les émissions de France Culture où il ne font que ça, vous pouvez aussi les écouter ces émissions. Dans un genre un peu différent d'ici, il y a dans le bouquin par exemple (je viens juste de le commencer) une lettre du commandant Cousteau à Jacques Lacan et la réponse qui va avec qui vaut son pesant de cacahuètes.


:coucou: Luc G

Effectivement ça peut plaire.
Pourrais-tu nous donner l'éditeur et/ou le ou les auteurs, merci! :up:
 
en direct de la mer,une definition sur le vif

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Elle s'était réveillée au crépuscule et hésita avant de sortir de son repaire. Les derniers rayons de soleil l'intimidaient un peu, mais elle se lança quand même. A cette heure-ci, ils étaient trop obliques pour l'affecter réellement. Il lui suffisait de ne pas aller face à eux. Et puis il lui fallait bien se dépêcher, car les nuits d'été, les plus douces et les plus agréable étaient aussi les plus courtes. Non que la chasse lui prendrait du temps (une ou deux proie suffiraient à la rassasier), mais autant profiter le plus longtemps possible des nuits estivales. Puisqu'elle ne pouvait vivre au grand jour... Elle flâna donc jusqu'à une heure tardive, jusqu'à ce que la faim lui vienne et qu'il lui faille à tout prix se repaître. La faim... Ou plutôt la soif. La soif de sang, celle qui la guidait depuis sa métamorphose. Elle n'avait jamais vraiment considérer celà comme un malédiction. C'était, pour elle, naturel. Inévitable. Comme écrit. Depuis sa naissance, elle savait que viendrait cette métamorphose, et qu'elle deviendrait alors un prédateur de la nuit qui ne pourrait se nourrir d'autre chose que de sang. Elle l'avait toujours su, et n'avait jamais ni craint, ni regretté cette fatalité. C'était ainsi. Comme un instinct. Et la métamorphose advint, comme elle s'y attendait. Comme un destin.

Elle partit donc en chasse, alors que les hommes dormaient déjà. Elle avait appris à retenir sa soif jusqu'à ces heures tardives. Ces heures idéales, où comme à cet instant, elle pouvait patrouiller sans risque, en guettant la chaleur des corps humains et l'odeur caractéristique qu'il dégage alors qu'ils dorment. Gaz carbonique et sueur. Cette effluve, elle la détectait de loin. Elle s'approcha d'une source. La prochaine victime se tenait non loin de là. Dans un lit dans une chambre dans une maison. Elle se fit légère comme l'éther pour passer dans l'interstice d'une persienne. La proie était là. Un homme qui dormait en position foetale, à moitié recouvert par un drap. L'odeur l'enivrait. La tentation était grande, mais elle ne devait pas se précipiter. Ne pas brasser trop d'air pour ne pas le réveiller. Mais c'était comme si elle ne se contrôlait plus vraiment. Consciente de ses gestes, mais davantage spéctatrice qu'actrice. Comme si elle se dirigeait en se tenant par des rennes plutôt qu'en commandant son corps.

Elle aurait du mordre au cou, ou à l'aisselle, ou derrière l'oreille, la où la peau est fine et facile à déchirer. Mais l'impatience la dirigea sur l'avant bras découvert de sa victime. Le simple fait de l'effleurer la soulagea, comme si elle était déjà un peu rassasier. Elle mordit. Elle avala une première gorgée de sang qui la réchauffa. Hum, ce goût. Puis elle aspira le liquide rouge avec une frénésie animale. Boire, avaler, se gorger, jusqu'à l'ivresse. Elle se sentait si bien. Une dernière gout...

Elle trembla. Elle sentit comme un souffle et compris. Il était déjà trop tard. Son corps frêle et décharné avait beau avoir quasiment doublé de volume au cours de ce repas, elle ne pourrait rien. Il finirait écrasé dans un instant.

***

Il alluma sa lampe de chevêt. La lumière l'étourdit un peu, mais en plissant les yeux, il pu regarder dans sa main. Il ne l'avait pas loupé. Elle gisait, désarticulée, sur la pulpe de la première phalange de son annulaire. Sous l'impact, son abdomen s'était déchirer et une perle de sang s'en échappait. Il prit un mouchoir en papier dans sa table de chevêt et le posa comme un voile sur le cadavre de l'insecte. Le mouchoir s'imbiba du sang comme un buvard éponge l'encre. La goutte de sang devint un point rouge sur le papier, qui s'étala de manière irrégulière, jusqu'à dessiner une petite tâche. Puis il s'essuya la mainr, emportant le moustique dans les plis du mouchoir.
 
...se faire un sang d'encre...

Encore une expression détournée !

Au départ, il y a le "sandhankh" (littéralement "masturbation" en vietnamien - de "sandh" qui veut dire "paluche" et de "ankh" qui signifie "secouer" !)
Il était courant d'entendre dans les rues de Saïgon des bandes de jeunes courir dans tous les sens en gueulant : "allez ... on va se faire un "sandhankh" !!!"
Et tout le monde se "sandhankhait" à tours de bras !:eek:
C'était sans compter sur la puribonderie des autorités qui ont décidé que le "sandhankh" serait interdit et même réprimé !!!
A partir de ce moment, les jeunes se sont cachés pour pratiquer le "sandhankh", non sans crainte de se faire prendre ! ... en un mot, ils avaient les boules et pratiquaient le "sandhankh" en cachette !:(

Et c'est de là que tout est parti ... pour en arriver à l'expression connue de tous : "se faire un sandhankh ... sang d'encre par déformation" ... synonyme de "se faire des soucis"

:p :love:
 
clap clap clap assourdissant

:up: :up: :up: :up: je préfère la version de zebig
c'est plus crédible :D :D

on est pas a fond de calle la :rose: :rose: (patron pecheurs ............)
 
Il est excellent ce thread! bravo et merci aricosec! :)

Toutes ces histoires rigolodes me font penser à cette jolie phrase de Boris Vian que j'aime beaucoup : Cette histoire est vraie parce
que je l'ai inventée d'un bout à l'autre.
 
Cillian a dit:
:coucou: Luc G

Effectivement ça peut plaire.
Pourrais-tu nous donner l'éditeur et/ou le ou les auteurs, merci! :up:
C'est une anthologie chez gallimard et les auteurs réels sont les participants à l'émission : letellier, cueco, jean-claude vannier, etc. Il est classé à "collectif" ou à "françoise Treussard, Bertrand Jérôme" responsables de l'émission. En prime avec le bouquin, tu as une émission enregistrée en public sur un CD. C'est 25 euros

Voilà la couverture :
ben non, le lien foire. Alors la pub de gallimard

J'espère que je fais bien la pub. :D
 
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purée,quand le LUPUS sort du bois,c'est pas pour rien ça degage :eek: :eek:
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:up:
 
se faire un sang d'encre
.
ça remonte a la revolution,un jour le citoyen jess hite fit la connaissance
d'une jolie ci-devant,au doux nom de, isabelle enkuiss,issu de famille bourgeoise.
ayant peur de la police politique,il fit prendre des renseignement sur la belle,
il connaissait quelqun au sommier.
il faisait souvent des parties de dominos avec ce gars là,lui ayant gagné un bon
pactole,il tenait le mec sous sa coupe,celui ci n'ayant pas un rond pour regler
sa dette.obligé de fournir des renseignements ponctuels,il le faisait sans broncher.
justin connard,c'etait le nom du brigadier flic roi du domino.,lui apporta son rapport.
miss isabelle avait caché sa lourde parenté noblieuse,en effet elle etait la fille
du frére du marechal d'ancres,de sang bleu,sa famille avait eut peur d'etre raccourci
et avait changé de patronyme.
accablé par le sors, jess se confia a un ami ,renommé pour son bon sens
james lafrite,vieux briscard de la revolution,celui ci etudia le probléme de son pote,
lui qui avait decoupé une quantité d'aristocrates,il voyait là une manoeuvre des
jacobins,introduire une espionne dans son entourage,le cercle de ses amis
investi,l'ennemi dans la place,un retour de la royauté l'affola,il se mit a se
tourner les sangs,son sang ne fit qu'un tour,il eut un coup de sang et cria
"ah non,pas de ça tu ne va pas te fair un sang D'ANCRES"
sous entendu ,bien sur sauter la donzelle de sang nobliau
.
voila ,je pense avoir tout dit,je crois que j'ai bon:eek:

:zen:
.
PS :j'ai un modo dans la poche,la critique est interdite :p
 
Bon, très bien, je prends note de vos essais sur le thème (là, faudrait me voir, je me la pète à donf)
Pour les retardataires (si vous voyez de qui je veux parler, mais fi de vain rapportage, cela n'est plus de mon âge), vous avez jusqu'à demain matin pour rendre vos copies.
Je rendrai mon verdict vers midi (alors là, il convient de m'imaginer traînant le pas nonchalament dans les travées de la classe, tapottant ma paume avec une règle en acier carré d'un cm de côté).
 
Maieu c'est pasque il copie m'sieur l'prof :D :D
 
Sang d'encre : c'est l'élève angoissé devant sa copie, vide de réponses, lors d'une épreuve du Bac. C'est aussi, le syndrôme de l'écrivain qui n'a plus d'inspiration, devant sa feuille blanche. Ils se font un sang d'encre à l'idée de rendre une feuille sans encre.

C'est bon ? J'ai le Bac ? Mon livre va être édité ? :D :rateau: :love:
 
Un cent d'ancres.

En ce temps-là, le Cristophe (Colomb, pas celui d'Aline. Faut pas confondre parce que l'un voulait pas revenir tandis que l'autre voulait qu'elle revienne, mais là je m'égare). Donc, en ce temps-là, le Cristophe prétendait pour la quarante-unième fois qu'en allant à l'ouest, ils atteindrait le pays des Indes (l'histoire a montré qu'en fait, il avait trouvé le pays des dindes, mais je m'égare). Seulement, le second, il commençait à en avoir ras le serre-tête : "À l'ouest, rien de nouveau" qu'il remarquait sans cesse. Lassé de ne pas pouvoir se déchausser tranquille au bar du port, il bramait dès que le Cristophe partait voir la reine, histoire de lui tirer du pognon pour sa prochaine expédition : "mais il faut l'attacher et son bateau avec, ce malade. Je vais te l'ancrer son bateau par les mille millions de sabords !" Sur ces entrefaites le quartier-maître qui voulait plaire au second, mais n'était pas futé futé, décida d'aller chercher des ancres pour les mille millions de sabords. Il y passa toutes les nuits de la semaine (les voisins râlaient : "si les requins se mettent à grincer des dents, maintenant, où allons-nous !") et à la prochaine explosion de colère du second, il s'avança et lui annonça, fier comme Artaban (Artaban était... mais je m'égare) : "chef, je n'en ai pas trouvé mille millions mais je me suis décarcassé et je me suis fait un cent d'ancres, on n'est pas près de partir à l'ouest". il ne comprit jamais pourquoi le second l'avait viré sur le champ et, une fois qu'il eut revendu ses ancres aux ferrailleur du coin (les voisins se plaignaient : "si les chauve-souris se mettent à grincer des dents, maintenant, où allons-nous !"), il passa ses soirées au bar (c'était avant le crash des forums) et répétait à qui voulait l'entendre (aux autres aussi d'ailleurs) : "vous trouvez ça normal, vous, je me fais un cent d'ancres et je suis viré !". L'expression devint proverbiale au point, à ce qu'on m'a dit, qu'un certain guytantakul, dans un bas-fond au large, la raconte à ses copains au bar des poulpes.
 
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Réactions: Juste en passant
lupus yonderboy a dit:
Bon, m'sieur Bassman, on attend toujours les fruits de tes cogitations :siffle:
ben ouais,surtout que vider son sac,purger son esprit,nettoyer sa tete,en bref se laisser aller
est benefique
j'ai reçu un mail de ceux qui donne du boulot a LUCG et THEBIG
quand ils ont pondu un post ici,ils sont beaucoup plus performants,le ciboulot javellisé,
ils repartent de plus belle :)
donc ne nous bilons pas,aucune raison de se faire du mauvais sang
ce thread est reconnu d'utilité publique
:D :zen:
 
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