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Non !

Et toi ? :D
 
Nan mais dis donc !!! :o

Lesquels, t'as une idée en particulier ?
 
Non !

Et toi ? :mad:
 
Non, ça ira, merci !

Et toi ? :p
 
Non !

Et toi ? :mad:
 
Moi ? Heu....

La conjecture de Poincaré est, en mathématiques, une conjecture portant sur la caractérisation de la sphère à trois dimensions.
Jusqu'à l'annonce de sa résolution par Grigori Perelman en 2003, il s'agissait d'un problème de topologie non résolu. Il est considéré par la communauté des spécialistes comme le plus important de cette branche des mathématiques et est sans doute l'un des problèmes les plus connus. Il faisait partie des sept problèmes du Prix du millénium recensés en 2000 par l'Institut de mathématiques Clay.
La conjecture fut formulée pour la première fois par Henri Poincaré en 1904, et s'énonce ainsi :
« Considérons une variété compacte V simplement connexe, à 3 dimensions, sans bord. Alors V est homéomorphe à une hypersphère de dimension 3. »
Poincaré ajouta, avec beaucoup de clairvoyance, un commentaire : « mais cette question nous entraînerait trop loin ».
Précisément, la question est de savoir si toute variété de dimension 3 fermée, simplement connexe et sans bord, est homéomorphe à une sphère. Plus grossièrement, si « un objet à trois dimensions » donné possède les mêmes propriétés que celles d'une sphère (notamment que toutes les boucles de celui-ci peuvent être resserrées en un point), alors il est juste une « déformation » d'une sphère tridimensionnelle (la sphère ordinaire — surface dans l'espace ordinaire — possède seulement deux dimensions).
Ni la sphère ni un autre espace tridimensionnel dépourvu de frontière autre que (l'espace ordinaire) ne peuvent être dessinés proprement comme objets dans l'espace ordinaire à trois dimensions. C'est l'une des raisons pour lesquelles il est difficile de visualiser mentalement le contenu de la conjecture.
En l'an 2000, l'Institut de mathématiques Clay a mis à prix la conjecture de Poincaré et offre un prix d'un million de dollars pour sa solution, ce qui en fait l'un des « sept problèmes les plus recherchés du millénaire ».
Si la conjecture a induit une longue liste de preuves incorrectes, certaines d'entre elles ont toutefois mené à une meilleure compréhension de la topologie en petites dimensions.
Vers la fin de l'année 2002, des publications sur l'arXiv de Grigori Perelman de l'Institut de mathématiques Steklov de Saint-Pétersbourg laissent penser qu'il pourrait avoir trouvé une preuve de la « conjecture de géométrisation » (voir plus ci-dessous), mettant en œuvre un programme décrit plus tôt par Richard Hamilton. En 2003, il publia un deuxième rapport et donna une série de conférences aux États-Unis. En 2006, un consensus d'experts a conclu que le travail récent de Grigori Perelman en 2003 résolvait ce problème, plus d'un siècle après son premier énoncé. Cette reconnaissance a été annoncée officiellement lors du congrès international de mathématiques le 22 août 2006 à Madrid au cours duquel la médaille Fields lui a été décernée conjointement avec trois autres mathématiciens. Cependant Perelman a refusé la médaille et la somme qui l'accompagne. Perelman a également refusé le prix Clay.
Sa résolution est liée au problème de classification des variétés de dimension 3. Une classification des variétés de dimension 3 est généralement considérée comme la production d'une liste de toutes les variétés de dimension 3 à un homéomorphisme près (sans répétition). Une telle classification est équivalente à un algorithme de reconnaissance, qui pourrait vérifier si deux variétés de dimension 3 sont homéomorphes ou pas.
On peut considérer la conjecture de Poincaré comme un cas particulier de la conjecture de géométrisation de Thurston formulée vers la fin des années 1970. Cette dernière conjecture, si elle était prouvée, achèverait la question de classification des variétés de dimension 3. Les seules parties de la conjecture de géométrisation qu'il reste à démontrer, sont appelées la conjecture d'« hyperbolisation » et la conjecture d'« elliptisation ».
La conjecture d'« elliptisation » déclare que toute variété de dimension 3 fermée ayant un groupe fondamental fini, a une géométrie sphérique, c'est-à-dire est couverte par la 3-sphère. La conjecture de Poincaré correspond au cas où le groupe fondamental est trivial.

:o

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Non, je me limite à une ligne: Les maths, c'est l'éclate !

J'arrête alors avec les "Et toi ?".
Et toi ? :p
 
L'expérience du chat de Schrödinger fut imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger, afin de mettre en évidence des lacunes supposées de l'interprétation de Copenhague de la physique quantique, et particulièrement mettre en évidence le problème de la mesure.
La mécanique quantique est relativement difficile à concevoir car sa description du monde repose sur des amplitudes de probabilité (fonctions d'onde). Ces fonctions d'ondes peuvent se trouver en combinaison linéaire, donnant lieu à des « états superposés ». Cependant, lors d'une opération dite de « mesure » l'objet quantique sera trouvé dans un état déterminé ; la fonction d'onde donne les probabilités de trouver l'objet dans tel ou tel état.
C'est la mesure qui perturbe le système et le fait bifurquer d'un état quantique superposé (atome à la fois intact et désintégré par exemple… mais avec une probabilité de désintégration dans un intervalle de temps donné qui, elle, est parfaitement déterminée) vers un état mesuré. Cet état ne préexiste pas à la mesure : c'est la mesure qui semble le faire advenir.
Toutefois, la notion de mesure ou de bifurcation n'apparaît pas explicitement ni même indirectement dans le formalisme quantique, et les tentatives d'en faire surgir cette notion se heurtent à d'extrêmes difficultés. En conséquence, certains physiciens n'accordent aucune réalité physique au concept de mesure ou d'observation. Pour eux, les états superposés ne s'effondrent (ou ne « bifurquent ») pas, et l'état mesuré n'existe pas réellement (voir par exemple : Hugh Everett).
C'est pour faire apparaître le caractère paradoxal de cette position et pour poser de manière frappante le problème, que Schrödinger a imaginé cette expérience de pensée.
Erwin Schrödinger a donc imaginé une expérience dans laquelle un chat est enfermé dans une boîte fermée avec un dispositif qui tue l'animal dès qu'il détecte la désintégration d'un atome d'un corps radioactif ; par exemple : un détecteur de radioactivité type Geiger, relié à un interrupteur provoquant la chute d'un marteau cassant une fiole de poison — Schrödinger proposait de l'acide cyanhydrique, qui peut être enfermé sous forme liquide dans un flacon sous pression et se vaporiser, devenant un gaz mortel, une fois le flacon brisé.
Si les probabilités indiquent qu'une désintégration a une chance sur deux d'avoir eu lieu au bout d'une minute, la mécanique quantique indique que, tant que l'observation n'est pas faite, l'atome est simultanément dans deux états (intact/désintégré). Or le mécanisme imaginé par Erwin Schrödinger lie l'état du chat (mort ou vivant) à l'état des particules radioactives, de sorte que le chat serait simultanément dans deux états (l'état mort et l'état vivant), jusqu'à ce que l'ouverture de la boîte (l'observation) déclenche le choix entre les deux états. Du coup, on ne peut absolument pas dire si le chat est mort ou non au bout d'une minute.
La difficulté principale tient donc dans le fait que si l'on est généralement prêt à accepter ce genre de situation pour une particule, l'esprit refuse d'accepter facilement une situation qui semble aussi peu naturelle quand il s'agit d'un objet plus familier comme un chat.
Cette expérience n'a jamais été réalisée, car :
les conditions techniques pour préserver l'état superposé du chat sont très difficiles, tout à fait irréalisables pour plus de quelques molécules ;
en fait, le passage à l'échelle macroscopique que représente le chat par rapport aux quelques molécules est le principal intérêt de l'expérience de pensée (ce n'est pas une question sur le vivant) ; le rôle du chat serait parfaitement réalisé par un interrupteur ;
et même si ces conditions sont atteintes, il s'agit d'une pure expérience de pensée, non réalisable même en principe. En effet, on ne pourra jamais mettre en évidence directement, ou mesurer, que le chat est à la fois mort et vivant car le fait d'essayer de connaître son état provoquera nécessairement l'effondrement de la fonction d'onde1.
En fait, le but est surtout de marquer les esprits : si la théorie quantique autorise à un chat d'être à la fois mort et vivant, c'est ou bien qu'elle est erronée, ou bien qu'il va falloir reconsidérer tous les préjugés.
Erwin Schrödinger lui-même a imaginé cette expérience pour réfuter l'interprétation de Copenhague de la mécanique quantique, qui conduisait à un chat à la fois mort et vivant. Albert Einstein avait fait la même expérience de pensée avec un baril de poudre. Schrödinger exposa alors à Einstein l'expérience de pensée (un chat et un flacon de poison) qu'il avait l'intention de soumettre sous peu à une revue, et dès lors Einstein employa un baril de poudre avec un chat à proximité2. Schrödinger et Einstein pensaient que la possibilité du chat mort-vivant démontrait que l'interprétation de la fonction d'onde par Max Born était incomplète. La partie « quelle solution ? » montre que cette situation souligne bien l'étrangeté de la mécanique quantique, mais ne la réfute pas.
Il est évident que le fait que l'interprétation orthodoxe de la physique quantique mène à un chat à la fois mort et vivant montre que la mécanique quantique obéit à des lois souvent contraires à notre intuition. Pire, on se rend compte que la question n'est pas « comment est-ce possible dans le monde quantique ? » mais « comment est-ce impossible dans le monde réel ? ».
Anecdotiquement, on peut aussi se demander (c'est ce que fait Étienne Klein dans Il était sept fois la révolution) d'où vient le choix du chat pour cette expérience de pensée. Sciences et Avenir, dans un numéro hors-série consacré au chat de Schrödinger, propose l'hypothèse d'une référence de la part de Schrödinger au chat du Cheshire.
L'affirmation « Le chat est mort et vivant » est effectivement déroutante, et provoque souvent des blagues sur le « chat mort-vivant ». Notre intuition nous dit que les phrases « le chat est mort » et « le chat est vivant » sont chacune la négation de l'autre. En fait, il existe une troisième possibilité : le chat peut être dans un état de superposition, dans lequel il cumule plusieurs états classiques incompatibles. Il n'y a pas de problème logique (le principe du tiers exclu n'est pas remis en cause), c'est juste qu'un objet quantique peut avoir des propriétés contredisant notre expérience quotidienne.
Pour éviter les abus de langage sur le « chat mort-vivant », on peut préférer dire que le chat est dans un état où les catégorisations habituelles (ici la vie ou la mort) perdent leur sens.
Mais on peut, comme Einstein, refuser d'admettre que le chat n'ait pas d'état défini tant qu'on n'opère pas d'observation, et supposer que si on voit le chat vivant, il l'a été depuis son enfermement. Einstein anticipa sur l'objection de Niels Bohr « Le mystique positiviste va rétorquer qu'on ne peut spéculer sur l'état du chat tant qu'on ne regarde pas sous prétexte que cela ne serait pas scientifique ».
C'est justement l'équation de Schrödinger qui autorise ces superpositions : cette équation, régissant les états possibles d'une particule étudiée dans le cadre de la physique quantique, est linéaire, ce qui entraîne que pour deux états possibles d'une particule, la combinaison de ces deux états est également un état possible. L'observation provoque en revanche la réduction à un seul état.
Si l'on parvient à provoquer une dépendance directe entre l'état d'une particule et la vie du chat, on devrait pouvoir mettre le chat dans un état superposé, mort et vivant, jusqu'à l'observation, qui le réduira à un seul état.
Un certain nombre de théoriciens quantiques affirment que l'état de superposition ne peut être maintenu qu'en l'absence d'interactions avec l'environnement qui « déclenche » le choix entre les deux états (mort ou vivant). C'est la théorie de la décohérence. La rupture n'est pas provoquée par une action « consciente », que nous interprétons comme une « mesure », mais par des interactions physiques avec l'environnement, de sorte que la cohérence est rompue d'autant plus vite qu'il y a plus d'interactions. À l'échelle macroscopique, celui des milliards de milliards de particules, la rupture se produit donc pratiquement instantanément. Autrement dit, l'état de superposition ne peut être maintenu que pour des objets de très petite taille (quelques particules). La décohérence se produit indépendamment de la présence d'un observateur, ou même d'une mesure. Il n'y a donc pas de paradoxe : le chat se situe dans un état déterminé bien avant que la boîte ne soit ouverte. Cette théorie est notamment défendue par les physiciens Roland Omnès, et le prix Nobel Murray Gell-Mann.
Une variante de la théorie de la décohérence est défendue notamment par les physiciens Roger Penrose, Rimini, Ghirardi et Weber. Elle part de la constatation que la décohérence n'est démontrée à partir des lois quantiques que dans des cas précis, et en faisant des hypothèses simplificatrices et ayant une teneur arbitraire (histoires à « gros grains »). De plus, les lois quantiques étant fondamentalement linéaires, et la décohérence étant non linéaire par essence, obtenir la seconde à partir des premières paraît hautement suspect aux yeux de ces physiciens. Les lois quantiques ne seraient donc pas capable à elles seules d'expliquer la décohérence. Ces auteurs introduisent donc des paramètres physiques supplémentaires dans les lois quantiques (action de la gravitation par exemple pour Penrose) pour expliquer la décohérence, qui se produit toujours indépendamment de la présence d'un observateur, ou même d'une mesure.
Cette théorie présente l'avantage par rapport à la précédente d'apporter une réponse claire et objective à la question « que se passe-t-il entre le niveau microscopique et le niveau macroscopique expliquant la décohérence ». L'inconvénient est que ces paramètres supplémentaires, bien que compatibles avec les expériences connues, ne correspondent à aucune théorie complète et bien établie à ce jour.
De nombreux physiciens positivistes, bien représentés par Werner Heisenberg ou Stephen Hawking, pensent que la fonction d'onde ne décrit pas la réalité en elle-même, mais uniquement ce que nous connaissons de celle-ci (cette approche coïncide avec la philosophie d'Emmanuel Kant, le noumène, la chose en soi / le phénomène, la chose telle que nous la percevons). Autrement dit, les lois quantiques ne sont utiles que pour calculer et prédire le résultat d'une expérience, mais pas pour décrire la réalité. Dans cette hypothèse, l'état superposé du chat n'est pas un état « réel » et il n'y a pas lieu de philosopher à son sujet (d'où la célèbre phrase de Stephen Hawking « Quand j'entends « chat de Schrödinger », je sors mon revolver »). De même, « l'effondrement de la fonction d'onde » n'a aucune réalité, et décrit simplement le changement de connaissance que nous avons du système. Le paradoxe, dans cette approche toujours assez répandue parmi les physiciens, est donc évacué.
La théorie des univers parallèles introduite par Hugh Everett prend le contre-pied de l'approche positiviste et stipule que la fonction d'onde décrit la réalité, et toute la réalité. Cette approche permet de décrire séparément les deux états simultanés et leur donne une double réalité qui semblait avoir disparu, dissoute dans le paradoxe (plus exactement deux réalités dans deux univers complètement parallèles - et sans doute incapables de communiquer l'un avec l'autre une fois totalement séparés). Cette théorie ne se prononce pas sur la question de savoir s'il y a duplication de la réalité (many-worlds) ou duplication au contraire des observateurs de cette même réalité (many-minds), puisqu'elles ne présentent pas de différence fonctionnelle.
Malgré sa complexité et les doutes sur sa réfutabilité, cette théorie emporte l'adhésion de nombreux physiciens, non convaincus par la théorie de la décohérence, non positivistes, et pensant que les lois quantiques sont exactes et complètes.
L'interprétation de Wigner conduit à l'impossibilité de la mort de notre volontaire... qui doit donc interdire la désintégration de l'atome.
En effet, d'après Wigner, c'est la prise de conscience d'un état qui provoque, directement ou indirectement, l'effondrement de la fonction d'onde. La prise de conscience n'étant possible que dans le cas « vivant », cela rend impossible l'effondrement de la fonction d'onde dans l'état « mort » (en tout cas tant qu'il n'y a pas un « ami » de Wigner pour prendre conscience de l'état de l'expérimentateur).
Que se passe-t-il quand la probabilité de désintégration devient très proche de 1 ? Jusqu'à quand les atomes accepteront-ils de ne pas se désintégrer parce qu'un humain ne peut avoir conscience de sa propre mort ?
Le cas du « suicide quantique » a été, à l'origine, imaginé pour contrer cette interprétation.
Cette interprétation fait également jouer un rôle à la conscience, car elle stipule qu'à chaque observation la conscience se « scinde » en autant d'univers que d'observations physiquement possibles…
Dans cette interprétation, il y a toujours au moins un univers dans lequel l'expérimentateur est vivant (à moins que la probabilité de mourir soit de 100 %). On pourrait dès lors se demander si la « conscience » ne bifurque pas systématiquement dans l'univers avec le résultat « vivant », menant à une sorte d' « immortalité quantique » ; l'auteur et acteur Norbert Aboudharane a brodé autour de ce thème sa pièce Le chat de Schrödinger.
Dans tous les cas, cette expérience de pensée et le paradoxe associé ont aujourd'hui pris valeur de symboles centraux de la physique quantique. Qu'ils servent à supporter un aspect de cette théorie ou qu'ils servent à défendre une option théorique divergente, ils sont appelés à la rescousse pratiquement à chaque fois que la difficile convergence entre la réalité macroscopique et la réalité microscopique (une situation caractéristique du monde quantique) est observée ou supposée.
Ce chat mort-vivant peut apparaître comme une expérience de pensée folle, mais c'est une bonne introduction à la complexité de la mécanique quantique. Il est aussi important de noter que c'est justement de la maîtrise des états de superposition et de la décohérence (et donc de la solution de ce paradoxe) que dépend la réalisation à long terme d'un ordinateur quantique...


J'vais te faire passer l'envie de dire "Et toi" :o
Encore ?
 
Oui, surtout que j'ai étudié pendant 2 mois la physique quantique et la superposition de deux états de toute matière, donc j'aime relire ces choses là. :)

Et toi ? :D
 
Cybersexe, échangisme, sadomasochisme : le sexe extrême est partout. À en croire les médias, il semble même être maintenant la norme. Et le sexe ordinaire, dépassé? Et le sexe « bon pour la santé », incongru? Non, répondent les sexologues. L'aspect psychologique et relationnel est la base d'une sexualité épanouie. Et une sexualité épanouie fait partie de la santé globale. Découverte ou redécouverte du plaisir simple et bon.
Autour de 15 ans à 20 ans, les hommes et les femmes sont biologiquement à deux extrêmes. Le corps des garçons de 15 ans se charge de testostérone, le carburant sexuel par excellence. Pour plusieurs, cela se traduit par une soudaine obsession de la performance sexuelle génitale. « On a le sexe au plafond, il faut se prouver qu’on est des hommes », rappelle Yvon Dallaire.
Les filles ne subissent pas cette poussée d’hormones, et vont plutôt plonger dans le romantisme. Bien sûr, elles peuvent avoir des pulsions sexuelles et utiliser la sexualité pour trouver des partenaires ou séduire un garçon. Mais ce qui les intéresse, ce sont davantage les dimensions relationnelles et sensuelles. Tandis que bien des garçons de 15 ans se masturbent chaque jour, les filles s’en tiennent en moyenne à une fois toutes les deux semaines. En général, elles se sentent plus dans la sensualité que dans la génitalité.
Hommes et femmes sont encore dans leurs pôles respectifs. Quel homme dans la vingtaine ne s’est pas déjà fait dire : « Tu ne penses qu’à ça... tu es un vrai obsédé sexuel... » Pendant ce temps, certains soupçonnent leur partenaire d’être « frigide » parce qu’elle veut plus parler d’amour que faire l’amour. Durant cette période, le défi est d’accepter de se laisser influencer et d’apprendre de l’autre.
En général, les hommes sont au summum de leur performance génitale pendant la vingtaine. Pour les femmes, le plaisir génital se développe plus graduellement et n’atteint souvent son apogée que vers 30 ans, à condition qu’elles aient accumulé des expériences relationnelles et érotiques agréables.
L’apprentissage de l’orgasme étant plus complexe chez la femme que chez l’homme, le jeune homme peut aider sa partenaire à développer sa génitalité. C’est d’ailleurs un des grands désirs et plaisirs de l’homme de faire en sorte que sa partenaire connaisse les mêmes plaisirs intenses qu’il ressent sur le plan génital.
De son côté, le garçon doit cesser de penser que la fille a le même désir et la même libido que lui. Il doit rester ouvert à ce qu’elle peut lui apporter dans les domaines de la sensualité, de la tendresse, de l’intimité et des sentiments. Il peut aussi apprendre d’elle la délectation de se laisser désirer, de cultiver l’attente, de faire durer le plaisir, de jouer, de rire.
Contrairement à l’homme, la femme peut avoir plusieurs orgasmes d’affilée. Mais si, ensemble, ils savent moduler les stimulations, l’homme pourra apprendre à retarder son éjaculation et à laisser monter le plaisir en plusieurs paliers de plus en plus intenses, jusqu’à l’orgasme. Il s’agit d’un véritable apprentissage. « Il est primordial de savoir que c’est tout à fait normal de ne pas y arriver à tout coup : la majorité des mammifères éjaculent dès l’intromission », souligne Yvon Dallaire.
Parallèlement, la femme peut apprivoiser et explorer tout ce qui gravite autour de l’orgasme, de la montée du plaisir, même d’une certaine agressivité, et réaliser que pour elle aussi il s’agit d’un apprentissage normal. Enfin, c’est l’occasion pour bien des femmes de cesser d’espérer l’arrivée de l’homme parfait...
Pendant cette période, ce sont souvent des contraintes d’ordre familial ou de carrière qui font obstacle à la vie sexuelle. Pourtant, c’est aussi l’occasion de poursuivre les découvertes faites dans la vingtaine. Le défi est alors d’utiliser sa créativité pour garder le désir vivant et poursuivre sur la lancée du plaisir malgré les enfants, le travail et les soucis du quotidien.
Lors d’une conférence organisée par l’Université McGill, Julie Larouche, psychologue clinicienne et coordonnatrice du Programme de santé sexuelle du Centre universitaire de santé McGill, a donné deux conseils à ce propos2. D’abord, dire « non » aux choses qui prennent trop de notre temps, la télévision venant en tête de liste! (Les Canadiens regardent plus de 20 heures de télévision par semaine.) Puis, fixer ses priorités et inscrire la vie sexuelle à l'agenda. Prévoir un temps pour l'amour en vaudrait vraiment la peine, même si, au départ, cette idée ne semble pas très romantique...
Au cours de la trentaine, si le désir sexuel de l’homme est régulièrement comblé, de diverses façons, il devient de moins en moins obsédant. Et la pression des hormones commence aussi à se faire moins insistante. De son côté, la femme ayant connu et exploré le plaisir génital et orgasmique devient de plus en plus réceptive à la sexualité. Elle voudra souvent tenter de nouvelles expériences et mettre plus de piquant et de fantaisie dans sa vie sexuelle. C’est à ce moment que bien des personnes en profitent pour approfondir leur plaisir et apprendre à donner et à recevoir davantage.
C’est pendant la quarantaine que les différences au plan sexuel sont à leur minimum entre les hommes et les femmes. De part et d’autre, on retrouve souvent un équilibre entre la sensualité et la génitalité. « Pour plusieurs couples, c’est un moment d’apogée sexuel », constate Yvon Dallaire.
Par contre, de nouveaux dangers guettent les personnes qui n’ont pas trouvé cet équilibre. Par exemple, les hommes insatisfaits sexuellement verront surgir le « démon du midi » et voudront enfin vivre leur adolescence... Certaines femmes qui n’ont pas réussi à s’épanouir sexuellement pourront à l’inverse être complètement désabusées par la sexualité.
D’autre part, la quarantaine entraîne une multitude de changements, particulièrement au plan physique. Tant chez l’homme que chez la femme, la libido peut diminuer. De plus, les érections peuvent être moins spontanées, moins fermes et moins durables. Les éjaculations et les orgasmes peuvent être moins puissants. Chez la femme, les seins ont tendance à s’affaisser, la lubrification peut devenir plus lente et moins abondante et le nombre de contractions orgasmiques diminuer.
Le grand danger est de considérer tous ces changements, pourtant normaux, comme des dysfonctions sexuelles. Les pensées négatives et les doutes concernant sa virilité, sa beauté ou son pouvoir de séduction peuvent alors créer un état psychologique et émotif très néfaste. C’est le fait d’ignorer que ces modifications sont normales, et la panique qui s’ensuit, qui serait la principale cause des problèmes d’impuissance ou de perte de désir des personnes de plus de 40 ans.
« Pourtant, il est clair que la capacité de plaisir n’est aucunement réduite, au contraire », affirme le sexologue. Le plaisir sexuel peut continuer de s’intensifier, la complicité peut grandir et il est encore possible d’explorer de nouvelles zones érogènes.
À partir de 50 ans, on assiste à une baisse graduelle de l’importance du sexe dans la vie. Biologiquement, les personnes âgées peuvent pourtant tout à fait poursuivre leurs activités sexuelles, mais le font généralement avec moins de fréquence. « Les études montrent que les 50 ans à 70 ans qui continuent de faire l’amour ou de se masturber régulièrement vivent plus vieux, en meilleure santé et plus heureux! », insiste Yvon Dallaire. Cela s’expliquerait de façon physiologique, mais aussi psychologique parce que le corps continue d’avoir du plaisir.
Mais vers la cinquantaine, bien des femmes à l’aube de la ménopause, et voyant leur corps flétrir, se sentent moins désirables. Au même moment, la libido de l’homme et ses performances génitales peuvent beaucoup diminuer. Certaines femmes risquent de penser que c’est peut-être parce qu’elles sont moins belles et attirantes. Elles peuvent pourtant continuer à être actives sexuellement et ainsi entretenir la sexualité du couple. La femme doit, par exemple, réaliser que, désormais, elle doit contribuer davantage à stimuler l’érection de son partenaire qui ne se produit plus « automatiquement » comme à 20 ans. En outre, lorsque l’on vit une longue période d’abstinence sexuelle, il est plus difficile, tant physiquement que psychiquement, de revenir à une vie sexuelle active.
Concernant les produits comme le Viagra, il faut savoir qu’ils fonctionnent mieux avec les hommes qui ont des difficultés érectiles dont l’origine est d’ordre psychologique. Le Viagra peut être fort utile et facilite bien sûr l’érection. Mais cela amène surtout l’homme à se sentir moins tendu et moins axé sur la performance. Il peut alors se laisser aller davantage, ce qui facilite les érections.
Avant de se tourner vers le Viagra, l’homme pourrait apprivoiser l’idée que ses érections sont désormais plus longues à obtenir, qu’il lui faut plus de stimulation, et qu’il n’est plus obligé d’atteindre l’orgasme à tout coup. Accepter cela minimise l’anxiété qui est à la base de la majorité des difficultés érectiles d’ordre psychologique. Et le plaisir peut revenir au rendez-vous.

Mais commente, je t'en prie :zen: étudié pendant 2 mois peut-être ? :love: