C'est ce qui me limite dans l'utilisation professionnelle de MobileMe. Les gamins de maintenant sont très forts en informatique et sont sans doute capable de trouver une faille dans ce genre de truc. Mais à mon avis le plus grand risque serait de donner des infos, par rapport à tes mots de passe, à des collègues qui risquent de ne pas y faire suffisamment attention par rapport aux élèves.
Tiens, pour ceux que ça intéresse,
ici, on y parle aussi des sciences de l'éducation.
Le ton extrêmement médisant de l'article ne t'as pas échappé, j'imagine ? Je n'ai pas lu ce livre, mais son auteur est clairement maltraitée (horreur ! j'ai mis un "e" à "maltraitée" et pas à "auteur"!) dans cet article. Malheureusement ce constat est loin d'être faux.
J'aime bien les gens qui se foutent de ceux "qui n'ont pas de propositions" à formuler. Parce qu'en face, les déboulonneurs eux en ont des propositions ! plein ! toutes plus débiles les unes que les autres ! Mais le truc n'est pas de faire de la surenchère de "propositions" mais de faire sont boulot et de le faire correctement.
En gros ce qu'il faut déjà c'est sortir de l'ornière où nous ont collés les pédagogos, être de nouveau un peu plus exigeant avec les élèves (sans sadisme, c'est pas le but)...
Des propositions :
1. Que le lycée redevienne un lieu de travail et non un centre aéré : les salles d'études doivent être prioritaires sur les foyers et non l'inverse. Idem pour les profs : qu'ils aient un endroit ou bosser.
2. Qu'on cesse la sélection par les maths qui ne sert pas plus les maths que les élèves et qu'on revienne vraiment aux fondamentaux, avec, au premier abord une lutte acharnée contre l'illettrisme galopant. Ca se fera en redonnant les classes aux professeurs et non aux logiques de notations et d'audit. Apprendre à lire à l'école, donner le goût de la lecture au collège et donner une culture littéraire de base au lycée. Lire et écrire, cesser les ergotages technicistes sur les synecdoques et autres antonomases. Cesser de toute urgence de noter et d'évaluer et redonner la main aux profs.
3. Chercher à amener tout le monde à son meilleur niveau et non sacrifier une partie des élèves en faisant des filières pour élèves modèles (les TS-euro, en gros) d'un côté tout en "massifiant" de l'autre. TOUS les élèves ont le droit à un enseignement de qualité, pas seulement une élite au parfum et une masse d'élève "en difficultés" qui cachent les autres, tous les autres.
4. Redonner à l'université sont rôle initial : approfondir une formation ET former à la recherche et non "donner des débouchés" ou justifier d'un bac+3 pour se présenter sur le marché du travail. Dans certaines fac il devient impossible de travailler dans une BU, par exemple, tellement le bruit s'approche de celui d'un hall de gare.
L'éducation sert de faire-valoir à une "morale" égalitariste cachant une réalité profondément inégalitaire. La réalité c'est qu'on démantèle toute forme de transmission du savoir.
Regardez "entre les murs" : c'est de la démagogie pure et simple. Ce n'est pas respecter des élèves que de leur faire croire que dire "j'aime cette équipe de foot" c'est de la littérature.
Après ils ne supportent plus qu'on leur parle autrement d'ailleurs. Mais au final ce sont eux qui se font avoir : les profs les amusent pendant quelques années et à la fin : rien ... C'est une escroquerie.
J'ai toujours considéré qu'être exigeant envers un élève c'était le respecter et que lui demander de "s'exprimer spontanément" c'était se moquer de lui. Je persiste à le croire. Maintenant c'est facile de caricaturer les profs qui ont cette vision du respect. Se rappeler que la démagogie n'est pas un respect du peuple mais une insulte qui lui est faite et le ravale au rang de simple masse qu'on cherche à manipuler pour des intérêts privés.
Ca fait vieille baderne, mais il faut aussi former des citoyens, pas seulement de futurs travailleurs-consommateurs...