Ensuite, je ne sais pas vraiment si le client ne se rend pas compte
Je pense que c'est comme une image subliminale : il ne le perçoit pas objectivement, il ne saurait pas dire pourquoi, mais il doit le ressentir, cet effet de qualité, cet effet de professionalisme que dégage l'image
Il faut aussi pouvoir lui dire les choses. Je le vois bien en ce qui me concerne moi, avant d'avoir eu l'attention attirée sur des détails typographiques, graphiques, colorimétriques (et je suis encore loin d'être balèze, et même à l'aise avec tout ça - faut rester objectif et exigeant !), j'aurais laissé passer n'importe quoi ou presque. Par contre, depuis que j'ai été sensibilisé à ces différents points, je repère tout de suite la griffe du pro ou l'amateurisme même plein de bonnes idées. Ça devient la déformation professionnelle. Et vous connaissez évidemment, que ce soit récent ou déjà très vieux. Bon après, il y a des trucs qui ne s'expliquent pas nécessairement au client parce qu'à chacun son boulot et qu'on ne peut pas attendre du client qu'il réagisse comme un directeur artistique, mais on peut quand même lui pointer des détails qui le rendront attentif par la suite.
Et ceci dit, je pense comme toi : sans le dire, il doit pouvoir percevoir subliminalement la touche du pro.
Allez, une comparaison : il y a quelques années, j'étais en vacances à Cuba
et on a bien sûr visité une fabrique de cigares. On y a appris et vu comment ils triaient les cigares par couleur, du vert au brun. Impressionnant
. Mais du coup, quand quelques jours plus tard un mec a voulu me revendre sous le manteau une boîte de cigares et que j'ai vu le panachage de couleurs, j'ai tout de suite vu que ce n'était qu'un "ramassis" (ils étaient sans doute très bons, là n'est pas la question). Mais si je n'avais pas été sensibilisé à cette question de couleur des cigares, je n'aurais rien capté.