Travailler les photos en RVB

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Membre supprimé 9753

Invité
Bonjour!

La théorie de traiter les images et photos en RVB est bien jolie et gentille, mais comment s'y mettre alors que je travaille dans une imprimerie et que je raisonne en CMJN?
Y a-t-il un endroit où il y a des infos pour les teintes en RVB? Par ex. une couleur de peau, un ciel,... Car sans ça je suis perdu...

Merci beaucoup!

Meilleures salutations!
 
Je ne sais pas si je réponds à coté de la plaque, mais par exemple, dans PhotoShop, tu peux très bien convertir ta photo en CMJN et donc travailler comme tu as l'habitude.
À moins que photoshop n'aime pas le CMJN ......
 
Seb_Bassiste a dit:
Bonjour!

La théorie de traiter les images et photos en RVB est bien jolie et gentille, mais comment s'y mettre alors que je travaille dans une imprimerie et que je raisonne en CMJN?
Y a-t-il un endroit où il y a des infos pour les teintes en RVB? Par ex. une couleur de peau, un ciel,... Car sans ça je suis perdu...

Merci beaucoup!

Meilleures salutations!
Je suis assez d'accord avec toi... J'ai pu voir sur la mailing list de B. Milic, par exemple, que certains (qui, je crois, fréquentent aussi le forum MacG) travaillent leur "quadri" en RVB sur Photoshop, les importent dans InDesign toujours en RVB et laisse InDesign faire la séparation :confused:
J'imagine que ça marche très bien, sinon ils ne le feraient pas, mais ça me laisse un peu perplexe.
C'est quand même plus facile de raisonner en CMJN sur Photoshop pour tout travail destiné à être imprimé quadri.
Autre chose, l'espace colorimétrique RVB étant plus large que le CMJN, les images RVB affichent des valeurs intranscriptibles en quadri (je suis en plein dedans en ce moment;) )... Alors, comment faire ? Est-ce qu'il faut travailler en prévisu CMJN sur Photoshop ?

Enfin, bref, je suis aussi paumé que toi, Seb_Bassiste et j'aimerais bien comprendre l'intérêt du travail des photos en RVB dans le domaine de l'édition
 
Seb_Bassiste a dit:
Bonjour!

La théorie de traiter les images et photos en RVB est bien jolie et gentille, mais comment s'y mettre alors que je travaille dans une imprimerie et que je raisonne en CMJN?
Y a-t-il un endroit où il y a des infos pour les teintes en RVB? Par ex. une couleur de peau, un ciel,... Car sans ça je suis perdu...

Merci beaucoup!

Meilleures salutations!

Continue donc de travailler comme tu l'as toujurs fait. La théorie dont tu parles est une théorie. Toi, tu fais de la pratique. En plus, comme tu dis, t'es en imprimerie et tu dois de toute façon séparer en quadri au final. Si t'es habitué en CMJN, te fais pas ièche.
Fais juste attention à tes profils histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises.
 
Il y a une raison toute simple, il me semble : beaucoup de filtres (pour Photoshop ou Painter, ou autre) ne sont actifs qu'en RVB et pas en CMJN (à plus forte raison pas en niveaux de gris :D ). Ce serait quand même dommage de s'en priver même si le résultat final est destiné à la quadri. Donc ouverture de l'image en RVB, travail de l'image puis conversion, avec les contraintes d'équivalence que cela implique et les repères que donne l'habitude de son écran.
Si on pousse le raisonnement jusqu'au bout, ça voudrait dire que si on doit terminer en CMJN on ne peut pas utiliser l'APN (en RVB) ni le scan (en RVB en principe). ça serait dommage.
 
jeep2nine a dit:
j'aimerais bien comprendre l'intérêt du travail des photos en RVB dans le domaine de l'édition

L'idée est que l'image renferme beaucoup plus d'infos en RVB justement et qu'il vaut mieux toujours garder le max d'infos colorimétriques dans une image. (Pour rappel, les numérisations d'images - scans ou prises numériques - sont faites en RVB, l'affichage écran aussi. Ce n'est qu'à la dernière étape de la chaîne que le passage en quadri se fait "le plus logiquement".) ID ou le rip final fait la séparation en fonction du périphérique et de son profil et adapte à ce moment-là les couleurs selon l'espace cible et le mode de conversion qu'on lui demande. Ainsi, si tu devais passer ton job sur une presse au spectre plus large que la précédente, tu louperais des infos souvent précieuses. (Je ne sais pas si tu comprends, là :nailbiting:
Il est parfois "impressionnant" de demander à Photoshop d'afficher les couleurs non reproductibles dans le profil cible...
 
comme certains Photoshop certified user disent : Il vaut mieux travailler ces photos en mode lab dans toshop qu'en CMJN.

Franchement, j'ai jamais vu quelqu'un bosser qu'en mode lab, moi je passe dans ce mode que pour ameliorer la netteté de mes photos.
 
Je pense qu'il y a une raison toute simple, c'est que l'écran qui affiche le travail que tu réalises est en RVB.
Le CMJN affiché sur un écran n'est qu'une sorte de simulation. (le principe de génèse des couleurs n'est pas le même)

Si les écrans étaient en VMR (violet / marron / rose ;)) on bosserait en VMR dans Photoshop.

Donc, RVB. Perso je numérise en RVB 16 bits puis je bascule en 8 bits pour travailler. (même si CS supporte le 16 bits). J'obtiens plus de détails ainsi qu'en numérisant directement en 8 bits.
 
Dedalus a dit:
Il y a une raison toute simple, il me semble : beaucoup de filtres (pour Photoshop ou Painter, ou autre) ne sont actifs qu'en RVB et pas en CMJN
Bingo ! Un bon point !
Dedalus a dit:
Si on pousse le raisonnement jusqu'au bout, ça voudrait dire que si on doit terminer en CMJN on ne peut pas utiliser l'APN (en RVB) ni le scan (en RVB en principe). ça serait dommage.
Bon, je te retire ton bon point... ;)
 
alan.a a dit:
Je pense qu'il y a une raison toute simple, c'est que l'écran qui affiche le travail que tu réalises est en RVB.
Le CMJN affiché sur un écran n'est qu'une sorte de simulation. (le principe de génèse des couleurs n'est pas le même)

Si les écrans étaient en VMR (violet / marron / rose ;)) on bosserait en VMR dans Photoshop.

Donc, RVB. Perso je numérise en RVB 16 bits puis je bascule en 8 bits pour travailler. (même si CS supporte le 16 bits). J'obtiens plus de détails ainsi qu'en numérisant directement en 8 bits.

Oui, c'est sûr, tout ça. Mais le gamin qui pose la question à la base se demande pourquoi vouloir garder tous ces détails qui ne passeront de toute façon pas en quadri (vu l'effet d'entonnoire colorimétrique) et surtout qu'il est habitué (bon, c'est peut-être pas un gamin alors ;) ) de travailler en CMJN. Moi, je pense que ce n'est pas nécessaire pour lui de basculer tout son mode de travail en RVB vu ses précisions.
 
CMYK a dit:
(Je ne sais pas si tu comprends, là :nailbiting:...
:rolleyes:
Généralement, quand je commence un boulot, je sais où et comment il va être imprimé. D'autre part, je garde toujours les fichiers source RVB des photos (scan, photos numériques...). La seule fois où j'ai bossé en RVB, c'était pour des tirages grand format sur traceur jet d'encre. Les photos étaient des prises de vue sous-marines avec des bleus impossibles à restituer en quadri. Comme le traceur imprimait en hexachrome, le spectre étant plus large qu'en quadri, j'ai donc travaillé mon doc en RVB.
Par contre, pour un doc imprimé en offset, je ne comprend toujours pas l'avantage du travail en RVB. Les couleurs à l'écran (pour certaines photos) n'auront strictement rien à voir avec la réalité de l'impression et, quand on parle de calibrage de chaîne graphique, tout cela est un peu confusant :confused:
 
En fait, tout dépend qui doit faire la séparation.

Un scan ou un appareil numérique donnent un fichier en RVB (je double les bons points de Dédalus ;) ) ; comme le bon sens voudrait qu'on travaille le fichier au plus près de sa source, et donc en RVB, il est mieux de le travailler en RVB pour conserver l'image la plus juste, même si elle doit être imprimée dans un espace plus réduit par la suite.
C'est le même principe qu'applique Alban, numériser en 16 bits pour repasser en 8 bits. Il y gagne en définition.

Dans le même sens, mon paternel, une sorte de spécialiste fanatique du son naturel, a pu constater que le son au format classique disque compact (PCM 16 bits) était bien meilleur si la numérisation initiale et le montage étaient en DSD, pour repasser au dernier moment en PCM, que si tout se faisait en PCM directement. Toujours le même principe.


Maintenant, si la séparation est faite en amont par un excellent chromiste de chez Picto, par exemple, et qu'un imprimeur qui connait par c½ur ses gammes quadri veut apporter quelques retouches, il est évident qu'il vaut mieux rester en quadri.
J'ai un peu l'habitude de retoucher en quadri, et c'est vrai que quand on connait ses valeurs d'encres, notamment pour les chairs, le passage au travail en RVB est... disons... ardu !
 
Merci à tous pour vos réponses! Je vois que je ne suis pas le seul dans cette situation...

Je vais vous expliquer le contexte pour être un peu plus précis.

Je suis apprenti polygraphe (je ne crois pas que c'est le meme système qu'en France. Ici nous travaillons dans une entreprise 4 jours par semaines et le cinquième, nous sommes aux cours professionnels). Aux cours professionnels, mon prof d'image nous rabat les oreils pour qu'on travail toutes nos images en RVB. Ce qui n'est pas faux je le sais! Nous avons développé la question à ces mêmes cours. En bref, il est normal de traiter les images en RVB puisque tout autour de nous est du RVB. La lumière, les écrans, nos yeux,... Les scanns traitent du RVB, les appareils photo num aussi. Donc il est logique de garder le plus longtemps possible les mêmes sources. De plus, il est vrais que certain filtres et d'autres options ne sont accessible qu'en RVB. Et c'est au dernier moment que la conversion en RVB se fait avec un Photoshop très bien paramétré!!!
Jusque là c'est OK pour moi.
Mon problème est que je travaille dans une petite boîte avec des chefs plus agés, ayant appris le métier avec le plomb, et donc en CMJN. Du cout, leur demander de traduire leurs informations CMJN en RVB pour que je puisse mettre les teintes justes s'avère compliqué... Et je les comprend!

Ma question principale était: où peut-on trouver des infos pour les teintes RVB?
Exemple (totalement au pif):
Ciel sombre: R 20/V 10/B 255
Peau européen: R 150/V 50/B 10
ect.

Il n'est pas facile d'expliquer ce que je demande et je m'en excuse... Ce n'est pas très claire...

En tout cas merci beaucoup à vous tous!
 
Seb_Bassiste a dit:
Ma question principale était: où peut-on trouver des infos pour les teintes RVB?
Exemple (totalement au pif):
Ciel sombre: R 20/V 10/B 255
Peau européen: R 150/V 50/B 10
ect.

Il n'est pas facile d'expliquer ce que je demande et je m'en excuse... Ce n'est pas très claire...

En soi, tu peux continuer à donner les infos en CMJN à Toshop même en travaillant en RVB. Je m'explique : dans ta palette de couleur, tu demandes simplement le nuancier en CMJN et dans la palette infos, tu demandes les couleurs en CMJN pour la première lecture et en RVB pour la deuxième lecture par exemple, tout en étant bien dans le mode RVB au niveau des images. Euh, c'est clair, ça ? De la sorte, c'est Photoshop qui s'occupe de faire les conversions (on pas se faire ièche si l'ordinateur peut faire le travail quand même !!! :up:

Question : t'appelles d'où ?
 
CMYK a dit:
L'idée est que l'image renferme beaucoup plus d'infos en RVB justement et qu'il vaut mieux toujours garder le max d'infos colorimétriques dans une image.
Il me semble que l'espace colorimétrique RVB n'est pas plus grand (ou pas beaucoup plus grand) que l'espace CMJN, mais qu'il est surtout différent : les deux espaces ne se "superposent" pas, donc certaines teintes existent en RVB mais pas en CMJN et vice-versa.


CMYK a dit:
(Pour rappel, les numérisations d'images - scans ou prises numériques - sont faites en RVB, l'affichage écran aussi.
La numérisation est faite en RVB avec des scanners à plat, mais les (vieux) scanners rotatifs de qualité à tubes photomultiplicateurs scannent en CMJN directement.


******


Depuis les débuts de la PAO, le matériel a énormément changé : il y a quinze ans, on faisait une sortie laser noir et blanc pour le positionnement des textes, une sortie pourrie sur une petite jet-d'encre merdique pas chère pour voir à peu près les couleurs (en demandant un petit effort d'imagination au client), et ensuite on flashait les films pour faire un chromalin qui servait de base à la visualisation de couleurs correctes, et tout ça partait sur une presse offset.

Aujourd'hui, on a des traceurs, des imprimantes lasers couleurs, des imprimantes à épreuves diverses, des copieurs connectés, des machins pour faire de l'impression numérique (c'est tellement gros, que ça ne peut plus vraiment s'appeler une imprimante...), des presses numériques, et quand-même toujours des flasheuses et des presses offset... et tout ça doit pouvoir imprimer (en quadri ou en hexachromie*) le même fichier avec les mêmes couleurs.
Pour cette raison, le travail tout en RVB est effectivement une théorie qui commence à s'imposer dans le domaine des Arts Graphique : l'image issu d'un scanner ou d'un appareil photo numérique (donc en RVB), visualisée sur un écran (facile à calibrer, puisque aussi en RVB) est conservée en RVB tout au long du processus de conception, et chaque périphérique de sortie posséde son propre profil de conversion/calibration (éventuellement adaptable en fonction du support imprimé) qui donnera à la sortie une image fidèle à l'original, quel que soit le périphérique utilisé.
Autre avantage : chaque imprimeur peut, en fonction du papier et du procédé d'impression adapter son profil de conversion RVB -> CMJN avec les paramètres d'encrage maximum, de GCR, retrait et ajout de sous-couleurs voulus.


Seb_Bassiste a dit:
Et c'est au dernier moment que la conversion en RVB se fait avec un Photoshop très bien paramétré!!!
Question stupide : "au dernier moment", c'est quand ?
- quand tu décides que tu as fini de travailler sur ton image, que tu considères qu'elle est parfaite et que tu l'enregistres sur ton disque dur pour qu'elle soit prête à être importée dans XPress ou ID ?
- ou tu livres à l'imprimeur l'image en RVB et c'est l'imprimeur qui se charge de la convertir en CMJN ?
Et un "Photoshop très bien paramétré", c'est quels paramètres ? ceux de l'imprimeur ?

(c'est quoi "polygraphe" ???)


CMYK a dit:
En soi, tu peux continuer à donner les infos en CMJN à Toshop même en travaillant en RVB.
... et en plus Photoshop te prévient (par un petit triangle jaune avec un point d'exclamation) si la couleur que tu veux utiliser est en dehors de l'espace colorimétrique...



jeep2nine a dit:
Comme le traceur imprimait en hexachrome, le spectre étant plus large qu'en quadri, j'ai donc travaillé mon doc en RVB.
En vraie hexachromie, avec du vert et du orange en plus du CMJN ? ou du cyan light et magenta light ?
 
alan.a a dit:
Si les écrans étaient en VMR (violet / marron / rose ;)) on bosserait en VMR dans Photoshop.
Après les synthèses additives et soustractives, voici la synthèse gerbative ! :D
(patapé Alan, humour !)
 
J'allais dire la mê^me chose qu'alan a
Le monde numérique est en systeme additif, alors que le mode réel est en soustractif, et le probleme que se pose beaucoup de scientifiques de la couleur est d'établir un parallele ou une norme qui aplanirait les différences en les rendant ces deux systèmes équivalents. Dès lors on peut se munir de colorimetres, d'écrans cmjn et de tout autres logiciels de parametrage chromatique de toutes les périphériques. Cela coûte très très cher et n'est absoluement pas éfficace, étant donné que les parametres se déreglent tout seul mais sont aussi fluctuant selon la chaleur ambiante, celle des appareils... etc. J'ai eu à faire à ce genre de probleme, mais à une échelle différente car nos tirages se faisaient sur une simple imprimante. La meilleure méthode que nous ayons trouvé (si ça peut t'etre util) était de faire des tirages que nous comparions aux échantillons de couleur à obtenir, puis on rectifiait chacunes des couleurs à l'écran (sans se fier à l'affichage) pour les comparer de nouveau au tirage jusqu'à avoir une équivalence. On gardait le tout en mémoire et tirait nos nuanciers régulièrement pour faire état des dérèglements afin de réajuster ces couleurs.
LABORIEUX !!! Mais le numérique n'est pas l'anti-thèse d'archaïque :eek:
 
wincent a dit:
Le monde numérique est en systeme additif, alors que le mode réel est en soustractif

ça veut dire que dans le monde numérique, les matériels coutent toujours plus cher et que dans le monde réel, le boulot vendu l'est lui de moins en moins.

ça c'est de la synthèse véridique :D
 
une opération sur une image en RVB avec une conversion en CMJN
ne donnera pas la même chose que la même opération
sur une image déjà en CMJN.

c'est un problème mathématique d'ensemble.

il vaut mieux travailler en RVB ! et contrôler la prévisualisation en CMJN
et même pour les costaud de la couleur (choisir le type de séparation CMJN en fonction de l'image)