Le gain apporté en pratique est donc moins spectaculaire que la théorie, même si l'on passe tout de même de 2 à 64 Go de mémoire supportée. Mais pour quoi faire ? Et bien en fait pas grand-chose. La très grande majorité des applications actuelles tournent sur des ordis disposant de 1024 à 4096 Mo de mémoire, et pour nous, ça suffit. En fait, la quantité de mémoire vive d'un ordinateur est suffisante, à partir du moment où les applications n'ont pas besoin de faire appel à la fonction de swapping, qui permet au système d'exploitation d'étendre virtuellement la mémoire disponible en utilisant une zone de stockage sur le disque dur. Ce dernier étant mille fois plus lent que la mémoire, cela ralentit considérablement les performances.
------> Plus on augmente la mémoire, moins on fera appel au swapping, l'ensemble des données étant traitées directement en mémoire.
Mais peu d'applications sont concernées. Les plus sensibles sont à vocation professionnelle comme les bases de données, les serveurs, les logiciels de création 3D ou le montage vidéo intensif. Les jeux, la retouche photo, le multimédia ou la navigation sur internet n'y gagneront rien ou presque. Il est pour l'heure largement préférable d'augmenter la capacité mémoire d'un PC grand public jusqu'à atteindre l'éventuel plafond de 4 Go que de passer à une architecture 64 bits et à un système d'exploitation du même acabit. Selon les dires même de Microsoft, 96% des utilisateurs n'ont aucun intérêt à s'intéresser à Windows XP Pro Edition x64. Un discours qui évidemment changera radicalement dès l'arrivée de la version grand public de ce système connue pour l'heure sous le nom de code Longhorn en 2006 !
En dehors de cet aspect sur l'extension de la mémoire vive, il est important de souligner que l'architecture 64 bits est encore loin d'apporter de gros progrès en termes de performances. Les applications 32 bits, qui sont évidemment largement majoritaires et restent compatibles avec Windows XP Pro Edition X64 n'iront pas plus vite.
Les registres généraux des processeurs 64 sont deux fois plus gros mais aussi deux fois plus nombreux, passant de 8 à 16. Cela facilite le travail des compilateurs disposent de plus de "cases" pour ranger les données et peuvent ainsi limiter le jeu des chaises musicales inhérent à l'utilisation de ces registres lors de l'exécution d'un programme. Mais là encore, il faudra que lesdits compilateurs soient parfaitement optimisés pour en tirer le meilleur parti.
Il n'y a par ailleurs pas que les logiciels qui devront être portés vers le 64 bits. Pour les pilotes de matériel, c'est encore plus important. Car si un système d'exploitation tel que Windows XP Pro Edition x64 peut exécuter les logiciels 32 bits par le biais d'une couche d'émulation baptisée WOW64 (Windows on Windows 64), les pilotes 32 bits, eux, sont complètement incompatibles avec ce système. Il faut donc attendre que les constructeurs de composants et périphériques développent des pilotes pensés pour le 64 bits. Certains tels ATI ou nVidia ont déjà pris les devants et les proposent en téléchargement sur leurs sites mais pour les périphériques anciens qui ne sont plus commercialisés, cela risque de prendre plus de temps, ou même de ne jamais exister. Pour profiter à fond du 64 bits, il ne faudra donc pas seulement se contenter de changer de processeur mais aussi sans doute moderniser l'ensemble de sa configuration. C'est bon pour les affaires.
zdnet
Pa ailleurs: être en 64 n'empêche pas du 32 et inversement puisque ton proco est déjà 64 bits…
C'est la panade en gros oui.
