Encore une fois OBJECTIF pour une fois que le choix des mots corresponds à l'économie, il faut en tenir compte. Point.
Il ne faut pas comprendre "oh les connards ils ont promis 0,3%", ils ne l'ont pas fait.
C'est pas lire entre le ligne ce que je fais hein. Et c'est encore moins une petite nuance, c'est impossible de promettre qqc en économie, rien de nouveau sous le soleil quoi.
Ce que va dire la droite d'ailleurs.
Ce n'est pas lire entre les lignes ce que tu fais ; c'est juste ne rien comprendre à ce qui motivait mon ironie.
Le gouvernement a fait des prévisions économiques en présentant ses objectifs comme réalistes. Cela fait des mois que tous les observateurs de la chose économique, y compris l'INSEE et le FMI, signalent l'irréalisme de ces prévisions (pour ne citer qu'un exemple :
http://www.boursier.com/actualites/...e-deficit-malgre-le-fmi-et-l-insee-17971.html).
Le gouvernement s'est entêté à dire, non pas seulement « c'est notre objectif, mais il semble peu probable que nous l'atteignions en 2013 », mais « c'est notre objectif et nous persistons à le croire réaliste ». Or, il ne l'était pas, de toute évidence. Il y a encore quelques mois, il aurait été encore possible de faire volte-face et d'avouer que ces objectifs n'étaient pas susceptibles d'être atteints en 2013. Maintenant, c'est trop tard. Et d'autant plus tard qu'il n'est même pas certain que ces objectifs pourront être atteints en 2014.
Ce n'est donc pas la peine de jouer sur les mots « objectifs » ou « prévisions » en prétendant les distinguer. Le gouvernement a systématiquement confondus ces termes dans toutes ses déclarations, justement parce que cette confusion le servait (si ça marche, on signale qu'on a bien atteint ses
objectifs et on se donne une petite allure volontariste qui va bien ; si ça ne marche pas, on peut toujours se défendre en rappelant qu'il n'existe pas de
prévisions parfaites et qu'on a voulu y croire jusqu'au bout
). Jacques Sapir a eu parfaitement raison de parler à propos de la rhétorique gouvernementale de « méthode Coué » (
http://russeurope.hypotheses.org/641).
La question de savoir ce qu'aurait fait la droite est tout autre chose. Le fait de penser qu'elle n'aurait pas fait mieux n'est en rien une consolation. Ce n'est pas tant son échec économique qui discrédite ici le gouvernement Ayrault que les maladresses de sa communication.