Actualités amusantes... Ou pas [V.4].

Statut
Ce sujet est fermé.
Murde, c'est pire que.
En fait, Dead Head a raison, tu penses qu'on est tous coupables. Alors que nous essayons de te dire que les stratégies industrielles et marketing de création de situation de sur-consommation ont depuis un bout de temps rejoint les théories des néo-libéraux des années 80, pour faire du crédit à la consommation le meilleur des contrôles sociaux.

Tu parles des classes moyennes, chez lesquelles "l'épargne est importante". Mais elle n'est importante que symboliquement. En masse monétaire, c'est peanuts, par rapport aux couches supérieures, capables d'épargner 30, 40, 50% de leurs revenus.
En outre, l'épargne des pauvres ne rapportent rien aux pauvres, juste une capacité de s'endetter. Son taux de rendement est complètement déséquilibré, elle rapporte plus, bien plus, à la banque, qu'à son dépositaire.

Et puis, il faut le rappeler, parce que visiblement on l'a oublié, nos sociétés ne sont pas constituées que de classes moyennes. Et les classes moyennes ne sont pas les classes majoritaires. Il y a toujours plus de pauvres que de moins pauvres. Et en dessous de 1500 € par mois, lorsque tu as une charge de famille et un appartement à payer, l'épargne est ridicule, et le taux d'imposition est maximal, compte-tenu de la part des revenus soumise aux impôts indirects.

le crédit à la consommation c'est le double moyen de se faire du pognon, 1 sur le produit et 2 sur son financement.
c'est aussi le seul moyen de booster la consommation quand on sort l'arsenal monétariste qui finit rapidement par essouffler le pouvoir d'achat réel des classes moyennes qu'il est censé protéger.
il n'y a pas de grand complot monétariste ou néo libéral pour contrôler quoique ce soit à part la masse monétaire et l'inflation.
c'est juste que si les gens veulent la société de consommation comme la panacée alors il faut en assumer toutes les conséquences.

par conséquent, la mauvaise nouvelle c'est que le pouvoir d'achat ne peut augmenter pour les classes les plus pauvres sans une correction massive du prix des actifs.

selon le médiateur de la République il y a 15 millions de français qui vivent avec une marge de plus ou moins 150 € à la fin du mois. tu peux considérer qu'il doit y en avoir 5 millions de plus.
en dessous, il y a 12 millions de français.

Si la plupart des gens dont l'épargne est réduite sont dans cette situation, c'est qu'ils n'ont pas le choix. La seule épargne qu'ils arrivent à faire est une épargne de court terme. Celle qui sert à provisionner les impôts, la grosse tuile, les vacances. Ça, ce n'est pas de l'épargne, c'est de la trésorerie. Un minimum de trésorerie. Sur laquelle ta banque te pique un maximum de blé.

Mais ces gens là, la moitié de la population active, grosso modo, ne sont pas libres.
C'est ça qui pêche dans ton raisonnement, tu comprends ?
concernant l'épargne, je ne parlais pas du rendement de mais du phénomène économique, comme la thésaurisation élevée.

ce que tu ne comprends pas, c'est que ma génération n'a même pas le luxe de se demander si elle va avoir des enfants parce qu'elle n'a pas la stabilité de l'emploi nécessaire.
et que ce faisant vous payez des impôts relativement élevés parce qu'au mieux on en paye par intermittence.
donc nous les vacances, on aimerait être concerné chaque année.
 
Ben de toute façon, dans le contexte de libéralisme sauvage où nous baignons, le seul moyen de gagner de l'argent, c'est d'avoir de l'argent. Si tu ne nais pas coiffé, les chances pour que ton travail te permette de devenir riche frôlent le zéro de très près, on en revient à la célèbre phrase de Michel Rocard : "le libéralisme, c'est la liberté pour les riches d'être toujours plus riches, et pour les pauvres d'être toujours plus pauvres", qui me parait aujourd'hui plus que jamais, d'actualité ! :rolleyes:
 
le crédit à la consommation c'est le double moyen de se faire du pognon, 1 sur le produit et 2 sur son financement.
c'est aussi le seul moyen de booster la consommation quand on sort l'arsenal monétariste qui finit rapidement par essouffler le pouvoir d'achat réel des classes moyennes qu'il est censé protéger.
il n'y a pas de grand complot monétariste ou néo libéral pour contrôler quoique ce soit à part la masse monétaire et l'inflation.
c'est juste que si les gens veulent la société de consommation comme la panacée alors il faut en assumer toutes les conséquences.

Non, il n'y a pas de grands complots, au sens où des gens ne se réunissent pas pour organiser un phénomène. Mais il y a une frange infime de la population qui dispose du pouvoir économique, et qui, grâce à cela, essaye de contrôler le pouvoir politique, et fait en sorte que les populations qu'elle assujettit à ses seuls intérêts n'aient, comme l'a si bien résumé l'un d'entre eux, du temps de cerveau disponible que pour rêver de produits de consommation, fait également en sorte que tout autre modèle économique de production soit défavorisé par la fiscalité et/ou les obstacles administratifs. Comme elle fait en sorte que le système éducatif (et c'est particulièrement vrai en France) lui coûte, à elle, classe possédante, le moins cher possible, et qu'il développe le moins possible l'esprit critique de leurs assujettis.

Faut faire un peu de sociologie du pouvoir, lorsqu'on fait de l'économie, sinon on n'y comprend rien.

La majorité des gens sont prisonniers de leur consommation, des besoins que les industriels ont créés pour eux. Ces gens-là n'ont pas la capacité de se désaliéner. Ils sont prisonniers, et le coût d'une extraction de ce système leur semble être de mesure à mettre en péril les quelques digues psychologiques constituées par ces richesses éphémères. Donc ils ne se révoltent pas. Ils aspirent à être riches.

par conséquent, la mauvaise nouvelle c'est que le pouvoir d'achat ne peut augmenter pour les classes les plus pauvres sans une correction massive du prix des actifs.

selon le médiateur de la République il y a 15 millions de français qui vivent avec une marge de plus ou moins 150 € à la fin du mois. tu peux considérer qu'il doit y en avoir 5 millions de plus.
en dessous, il y a 12 millions de français.

concernant l'épargne, je ne parlais pas du rendement de mais du phénomène économique, comme la thésaurisation élevée.

ce que tu ne comprends pas, c'est que ma génération n'a même pas le luxe de se demander si elle va avoir des enfants parce qu'elle n'a pas la stabilité de l'emploi nécessaire.
et que ce faisant vous payez des impôts relativement élevés parce qu'au mieux on en paye par intermittence.
donc nous les vacances, on aimerait être concerné chaque année.

Hop hop hop ! Arrète d'essayer de me faire pleurer. Le taux de chômage des jeunes diplômés, tout diplôme confondu, était largement plus important lorsque j'avais ton âge. La différence c'est que ta génération n'a même plus envie de se révolter contre l'ordre établi par d'autres.

Quant au taux de thésaurisation élevée en France, il est une moyenne. Et le fait que cette moyenne soit élevée est essentiellement du au taux d'épargne très élevé du quintile disposant des plus gros revenus (les 20% les plus riches, pour ceux qui ne parlent pas le volapuk), qui contribuent à 80% de l'épargne totale des ménages. Les 20% des français les plus pauvres ont une épargne nulle ou négative, les 20% qui suivent ont un taux d'épargne de 5%, globalement. Il ne sont donc pas concerné par ce phénomène sociologique qu'est l'épargne.
 
Mais il y a une frange infime de la population qui dispose du pouvoir économique, et qui, grâce à cela, essaye de contrôler le pouvoir politique, et fait en sorte que les populations qu'elle assujettit à ses seuls intérêts n'aient, comme l'a si bien résumé l'un d'entre eux, du temps de cerveau disponible que pour rêver de produits de consommation, fait également en sorte que tout autre modèle économique de production soit défavorisé par la fiscalité et/ou les obstacles administratifs. Comme elle fait en sorte que le système éducatif (et c'est particulièrement vrai en France) lui coûte, à elle, classe possédante, le moins cher possible, et qu'il développe le moins possible l'esprit critique de leurs assujettis.

je sais que quand on s'attaque à la société de consommation et au pouvoir d'achat on touche un nerf.

arrête l'écrieur, pas toi, ne nous ressort pas le mythe réchauffé des 100 familles.
personne ne contrôle l'économie. tu ne peux contrôler qu'une part très faible des volumes financiers chaque jours sur un marché déterminé (par exemple 3000 milliards d'euro sur les marchés monétaires c'est impossible à contrôler, idem sur les marchés boursiers même les apporteurs de liquidité sont vite débordés), tu peux influencer une politique de taux d'intérêt et d'émission monétaire.
tu peux batailler contre la réglementation ou acheter du temps.

mais tu ne contrôle pas le hasard (contrairement à ce que pense croire nombre d'analystes quantitatifs qui travaillent dans le secteurs financiers) et le risque.

la population dans son immense majorité achète la société de consommation comme sa structure sans qu'on l'y force et tu l'as dit tout même:

Ils aspirent à être riches.

c'est pour ça que ça marche, parce que tu crois que tu peux avoir ta chance.

après comme tu travailles dans le privé tu sais comment ça marche, faut faire du chiffre et désormais tous les coups sont permis.

Arrète d'essayer de me faire pleurer. Le taux de chômage des jeunes diplômés, tout diplôme confondu, était largement plus important lorsque j'avais ton âge. La différence c'est que ta génération n'a même plus envie de se révolter contre l'ordre établi par d'autres.

impossible sauf si c'était en 1993 ou en 2008 pour la France.
et oui tu as raison en partie sur ma génération qui adhère très largement à la société de consommation et au matérialisme.
personne ne l'y a forcé et pourtant elle a connu la précarité et la croissance molle du franc fort puis de l'euro fort.
mais elle a peut-être compris qu'il y a pas d'ordre établi par un petit groupe.

Quant au taux de thésaurisation élevée en France, il est une moyenne. Et le fait que cette moyenne soit élevée est essentiellement du au taux d'épargne très élevé du quintile disposant des plus gros revenus

les hauts revenus ne thésaurisent pas ils placent (et d'ailleurs il n'auraient pas du ces derniers temps:D) et achètent de l'immobilier en dur ou en papier pour bénéficier des exonérations fiscales.
 
(…) et oui tu as raison en partie sur ma génération qui adhère très largement à la société de consommation et au matérialisme.
personne ne l'y a forcé (…)

Je ne sais pas de quelle génération tu es, je n'ai pas d'idée sur ton âge. Tu sembles pourtant faire partie de cette génération qui, dès les premiers biberons ou les premières années, a été mise dans la position de rendre son temps de cerveau disponible, abreuvée de télévision (et, donc, de publicités) et ce, dès le réveil et jusqu'au coucher. L'emmerdant, c'est qu'il peut encore se passer des choses entre deux moments télévisuels (de la même manière qu'il peut encore y avoir des émissions entre eux "tunnels" de pub). (*)

Alors, quand tu dis que personne n'a forcé ta génération à adhérer à la société de consommation et au matérialisme (**), tu me fais gentiment sourire.


(*) J'ai l'honneur d'exercer la profession qui fait tant crier nos puissants ces jours-ci. Et je me souviens d'un de mes directeurs de rédaction qui osait se lamenter devant ses subordonnés de ne pouvoir vendre des revues faites uniquement de publicités…

(**) Je n'ai jamais compris cette manière d'appeler "matérialisme" ce qui est l'exact contraire de l'amour de la matière : l'amour de l'argent. La matière est concrète, elle a été le berceau de la vie, des arts… L'argent est une idée, un symbole, l'irréalité — même si c'est lui qui exerce le pouvoir. Les prétendus "matérialistes" sont souvent en réalité des gens qui ont horreur de la matière.
 
  • J’aime
Réactions: aCLR
Point Godwin atteint...
La ligne de la riposte a été lancée, mardi 6 juillet au Raincy (Seine-Saint-Denis), par Xavier Bertrand. En dénonçant les "méthodes fascistes" de certains sites Internet, il visait directement Mediapart, qui a multiplié les révélations sur l'affaire Bettencourt.
 
  • J’aime
Réactions: aCLR
je sais que quand on s'attaque à la société de consommation et au pouvoir d'achat on touche un nerf.

Tu crois ça parce que tu ne sais pas ce dont tu parles lorsque tu parles de société de consommation. D'ailleurs nous ne sommes plus depuis longtemps dans une société de consommation, nous sommes dans une société de sur-consommation.

arrête l'écrieur, pas toi, ne nous ressort pas le mythe réchauffé des 100 familles.
personne ne contrôle l'économie. tu ne peux contrôler qu'une part très faible des volumes financiers chaque jours sur un marché déterminé (par exemple 3000 milliards d'euro sur les marchés monétaires c'est impossible à contrôler, idem sur les marchés boursiers même les apporteurs de liquidité sont vite débordés), tu peux influencer une politique de taux d'intérêt et d'émission monétaire.
tu peux batailler contre la réglementation ou acheter du temps.

mais tu ne contrôle pas le hasard (contrairement à ce que pense croire nombre d'analystes quantitatifs qui travaillent dans le secteurs financiers) et le risque.

Tu vois, là, par exemple, c'est une vraie illustration. Je te parle d'économie, et tu ne parles que de financiarisation. De marchés boursiers. De marchés monétaires. Comme si tu avais fini par être persuadé (par tes études ?) que l'économie se résume aux flux financiers et aux jeux boursiers.
Mais ces jeux-là, combien de personnes y jouent ? 100 000 personnes de par le monde, pas tellement plus. Un infime pourcentage de l"humanité qui a acquis, envers et contre toute valeur d'humanité, le droit de créer de la valeur à partir de rien. En faisant croire que la batterie d'indicateurs tous plus fantaisistes et vides de sens dont ils se sont dotés pour "lire" les "marchés" pouvaient permettre de justifier rationnellement leurs décisions, alors que l'on sait très bien que ces décisions sont prises en dehors de tout calcul rationnel autre que faire du pognon grace :
- au pognon des autres;
- à l'inaccessibilité des marchés financiers au commun des mortels,
- à la valeur réelle créée par l'économie réelle.

Car, vois-tu, pour que des gens s'amusent à créer de la valeur à partir de rien, il faut que d'autres en chient et créent de la valeur à partir d'une réalité. Il faut qu'il y ait une production réelle.

Et c'est de cela dont je te parle.
Pour que la production réelle continue à être soutenue, il faut faire croire aux gens que les produits qu'on veut leur vendre leur sont utiles. Pour que Liliane Bétencourt ait son argent de poche du mois, il a fallu faire croire à des générations de femmes que des produits bourrés de substances cancérigènes étaient bons pour leur peau, leur corps et leur santé. Pour que les pétroliers puissent se gaver, il a fallu qu'ils fassent croire à nos parents et nos grands-parents qu'ils pouvaient bruler de l'énergie fossile comme qui rigole, qu'il y en aurait toujours, qu'on était aussi sur une fontaine. Pour que les industriels de l'agro-alimentaires se gavent, il a fallu qu'ils nous fassent croire qu'en rajoutant des produits de synthèse à base de pétrole, on se nourrirait mieux, etc.
Et pour que ça marche, il a fallu que certains d'entre eux contrôlent les médias de masse, en achetant la complicité des gouvernants de l'époque, afin de disposer de notre temps de cerveau disponible pour nous faire croire que la possession de biens non durables étaient le firmament du bonheur de l'humanité, et le meilleur des palliatifs pour oublier qu'une toute petite fraction seulement de l'humanité pourrait détenir des biens durables.

Si la financiarisation a pu se produire, c'est parce que ce phénomène existe. On pourrait décapiter tous les traders, raser toutes les officines bancaires, que cette économie productive existerait toujours.

C'est de ça dont je te parle. Et ça, ça se contrôle, et ça se contrôle depuis longtemps. Les "100 familles" issues de la révolution industrielle sont à peu près toutes mortes depuis longtemps, mais d'autres ont su avantageusement les remplacer, et contrôler l'essentiel de la production des biens manufacturés, les banques qui soutiennent cette production, et les médias qui permettent de l'écouler.




la population dans son immense majorité achète la société de consommation comme sa structure sans qu'on l'y force et tu l'as dit tout même

Elle n'achète pas la société de consommation, elle achète de quoi se nourrir. Se loger, se transporter, et, pour une partie d'entre elle, tout ce qui peut lui faire croire qu'elle n'est pas si loin de la vie de ceux qui sont pétés de thunes et qui font la une des médias dont la population est gavée faute de développement de son esprit critique.



c'est pour ça que ça marche, parce que tu crois que tu peux avoir ta chance.
Ah non, du tout. Tu ne crois pas que tu peux avoir ta chance, sauf si tes capacités intellectuelles sont particulièrement basses (ce qui peut être un gage de réussite, chaque jour nous en offre son lot d'illustration). Tu achètes du rêve. Point barre. Ça te permet de tenir dans ta vie de crasse.

après comme tu travailles dans le privé tu sais comment ça marche, faut faire du chiffre et désormais tous les coups sont permis.

Oui, je travaille dans le privé, mais j'ai adopté un autre modèle économique que "tous les coups sont permis".



impossible sauf si c'était en 1993 ou en 2008 pour la France.

Ah non, le taux de chomage ne se mesure pas seulement au taux instantané, mais à la durée. Certes, 93 est à 2 point de plus de 83-88. Mais 83-88, c'est la sortie du plein emploi. Personne n'est habitué, l'université n'accueille pas encore 80% d'une classe d'âge (les statistiques ne sont donc pas faussées comme elles le sont à partir des années 90), les postes de directions sont remplis par la dernière génération du plein emploi, quadragénaire (donc encore 20 ans devant eux), et cette génération reste collée. Elle reste tellement collée que lorsque l'économie se reconfigure, elle est toujours collée, et qu'elle subit de plein fouet le second pic de 93-95, dans lequel la pyramide des âges sera plus favorable. En économie (l'économie qui s'intéresse au hommes, pas celle qui s'intéresse aux mathématiques), on appelle cette génération la génération sacrifiée.


et oui tu as raison en partie sur ma génération qui adhère très largement à la société de consommation et au matérialisme.
personne ne l'y a forcé et pourtant elle a connu la précarité et la croissance molle du franc fort puis de l'euro fort.
mais elle a peut-être compris qu'il y a pas d'ordre établi par un petit groupe.

C'est parce qu'elle ne comprend rien à rien. A part qu'elle peut essayer d'enculer les autres générations, ça, je crois qu'elle l'a compris. L'ordre n'est pas établi par un petit groupe, il est la résultante d'une multitude d'actions émises par des gens qui ne se concertent pas, mais qui œuvrent dans le même sens : baiser le reste de la société pour s'en sortir à court terme. Ça suffit pour aboutir à un mouvement convergent vers la stratégie de base des vrais conquérants, ceux qui croient dur comme fer dans les vertus d'un bon monopole encadré par des lois protectrices achetées par cher à des parlementaires facilement corruptibles.



les hauts revenus ne thésaurisent pas ils placent (et d'ailleurs il n'auraient pas du ces derniers temps:D) et achètent de l'immobilier en dur ou en papier pour bénéficier des exonérations fiscales.

Si tu veux. Sauf que tu as tort, car plus tu as de liquidités disponibles, plus la part de tes revenus qui "dort" sous forme d'épargne est importante. Mais passons. Ils placent, si tu veux. En tout cas ils niquent ta théorie de l'épargne forte répandue comme un large phénomène dans la population. "Les ménages épargnent", mon cul.
 
  • J’aime
Réactions: rizoto et Romuald
Tu crois ça parce que tu ne sais pas ce dont tu parles lorsque tu parles de société de consommation. D'ailleurs nous ne sommes plus depuis longtemps dans une société de consommation, nous sommes dans une société de sur-consommation.
c'est le même cycle industriel (long) mais après le basculement vers l'ingénierie du bilan (faire de l'argent en comprimant les coûts) et des accords de l'Uruguay round. c'est la fin du fordisme.

pour éviter de casser la société de consommation, on met alors en place des politiques monétaristes issues des nouvelles théories de Milton Friedman pour lutter contre l'inflation à 2 chiffres traînée depuis les années 70.
une grande idée:rolleyes: avec la conséquence que l'on sait sur le taux de "chômage naturel" qui en découle, au nom du pouvoir d'achat.
tu vois le pouvoir d'achat des uns c'est le chômage des autres à cause la relation entre inflation/salaires/taux d'intérêt/masse monétaire.

et la seule solution pour lutter contre l'inflation qui vient nécessairement dans la société de consommation (tu ne peux pas y échapper), c'est un taux d'épargne globale des classes sociales qui limite le revenu disponible à capter ou le chômage qui fait baisser les rémunérations.

Si la financiarisation a pu se produire, c'est parce que ce phénomène existe. On pourrait décapiter tous les traders, raser toutes les officines bancaires, que cette économie productive existerait toujours.
malheureusement c'est faux.
si tu supprimes toutes les banques, tu flingues l'économie entière et même la Corée du Nord.
à l'automne 2008, Henry Paulson secrétaire au Trésor républicain met au point le plan TARP pour sauver les banques non sauvées par des rachats. il le présente au Congrès, celui le refuse. et le refus vient de représentants républicains tendance libertarienne qui ne veulent surtout pas entraver le jeu du capitalisme et de l'aléa moral.
mais ils finiront pas approuver le second texte et par sauver la finance coupable. pourquoi?
parce si les banques font faillite, tu ne récupères pas ton argent, ton entreprise non plus, les états font faillite car ils ont tous recours aux marchés financiers pour se financer.
la valeur des actifs disparaît. c'est la demande qui fait tourner l'économie pas l'offre (ceux qui prétendent le contraire, à savoir essentiellement l'école de Chicago a complétement disparu des écrans radars depuis 2008).
la crise de 2008 en est l'illustration flagrante.

voilà pourquoi les banques sont toujours en vie. et les Etats Nation aussi.


Tu vois, là, par exemple, c'est une vraie illustration. Je te parle d'économie, et tu ne parles que de financiarisation. De marchés boursiers. De marchés monétaires. Comme si tu avais fini par être persuadé (par tes études ?) que l'économie se résume aux flux financiers et aux jeux boursiers.
Mais ces jeux-là, combien de personnes y jouent ? 100 000 personnes de par le monde, pas tellement plus. Un infime pourcentage de l"humanité qui a acquis, envers et contre toute valeur d'humanité, le droit de créer de la valeur à partir de rien. En faisant croire que la batterie d'indicateurs tous plus fantaisistes et vides de sens dont ils se sont dotés pour "lire" les "marchés" pouvaient permettre de justifier rationnellement leurs décisions, alors que l'on sait très bien que ces décisions sont prises en dehors de tout calcul rationnel autre que faire du pognon grace :
- au pognon des autres;
- à l'inaccessibilité des marchés financiers au commun des mortels,
- à la valeur réelle créée par l'économie réelle.

Car, vois-tu, pour que des gens s'amusent à créer de la valeur à partir de rien, il faut que d'autres en chient et créent de la valeur à partir d'une réalité. Il faut qu'il y ait une production réelle.
tes préjugés te trahissent encore une fois.
je suis le premier a dénoncer le baratin mathématique bidon (voir le sujet sur les actions apple dans le comptoir ou sur la dette) et la financiarisation de l'économie (tu peux checker tous mes messages). je n'ai ni eu aucun lien avec la finance/banque/multinationale/gestion de patrimoine durant mes études ni après. je me désole aussi de la pauvreté de leur connaissance en économie réelle.
mais j'ai toujours veillé à refiler le moins possible de blé à ces gens là.
si ces gens jouent avec tout cet argent c'est grâce à cette formidable économie basée à plus de 60% sur la consommation qu'absolument personne ne choisit de remettre en question même après un méga crash.

pour beaucoup de gens, il fallait punir les banques (à juste titre), mais attention, pour le reste on continue.

ceux que tu dénonces comme étant les seuls responsables sont en train de gagner parce qu'il nous divise alors qu'on a un diagnostic en partie commun.

Pour que les pétroliers puissent se gaver, il a fallu qu'ils fassent croire à nos parents et nos grands-parents qu'ils pouvaient bruler de l'énergie fossile comme qui rigole, qu'il y en aurait toujours, qu'on était aussi sur une fontaine.
c'est un des piliers de la société de consommation: les hydrocarbures.
mais aujourd'hui qui est prêt à renoncer à l'automobile et au modèle de la société californienne ?

c'est d'ailleurs le principal risque pour la société de consommation puisque les réserves mondiales disponibles seraient surévaluées de 30% (si la théorie de la formation des types de pétrole est exacte).
et là le risque de rupture brutale dès 2014 selon le Pentagone (1er consommateur au monde).
si telle pénurie grave survenait ça serait l'hécatombe pour l'économie réelle.
et si tu crois que c'est de l'instrumentalisation de la part du Pentagone tu trouveras une étude de l'université d'Oxford toute récente qui vient dire la même chose ou presque.

il faut que d'autres en chient et créent de la valeur à partir d'une réalité. Il faut qu'il y ait une production réelle.

Et c'est de cela dont je te parle.
Pour que la production réelle continue à être soutenue, il faut faire croire aux gens que les produits qu'on veut leur vendre leur sont utiles.
c'est bien là le coeur de notre divergence.
mon point de vue c'est que les lavages de cerveau et la contrainte physique des sociétés totalitaires ont échoué à convaincre leurs peuples qu'ils vivaient dans la meilleure société possible.
alors malgré le matraquage publicitaire, l'utilisation subtiles des codes structurels de la société dans la communication, le marketing issu des neuros sciences et même la dépendance financière je pense que pour ça marche encore il faut que ce soit au moins accepté partiellement et non contraint.
voilà pour notre part de responsabilité.

des boîtes ont dépensé des fortunes pour imposer des standards parfois meilleur que la concurrence en utilisant toute la panoplie et se sont plantées.
pourquoi? pas accepté.

Oui, je travaille dans le privé, mais j'ai adopté un autre modèle économique que "tous les coups sont permis".
tu as bien de la chance de pouvoir le faire, parce que les méthodes de management basées sur la concurrence à outrance en collègues et ses dérives zélatrices sont la réalité quotidienne de beaucoup d'entre nous.

Ah non, le taux de chomage ne se mesure pas seulement au taux instantané, mais à la durée. Certes, 93 est à 2 point de plus de 83-88. Mais 83-88, c'est la sortie du plein emploi. Personne n'est habitué, l'université n'accueille pas encore 80% d'une classe d'âge (les statistiques ne sont donc pas faussées comme elles le sont à partir des années 90), les postes de directions sont remplis par la dernière génération du plein emploi, quadragénaire (donc encore 20 ans devant eux), et cette génération reste collée. Elle reste tellement collée que lorsque l'économie se reconfigure, elle est toujours collée, et qu'elle subit de plein fouet le second pic de 93-95, dans lequel la pyramide des âges sera plus favorable. En économie (l'économie qui s'intéresse au hommes, pas celle qui s'intéresse aux mathématiques), on appelle cette génération la génération sacrifiée.
on trouve toujours une façon d'accommoder les chiffres à sa sauce... mais la récession de 2002-2003 vient après la réforme des 35 heures échangées contre la modération salariale et surtout l'introduction de l'interim.
se rajoutant en plus l'euro fort qui plombe littéralement la croissance pour 3 ans le tout sur un chômage déja haut (et dont les chiffres sont déjà truqués), donc pas moyen d'entrer sur le marché du travail...
et alors là, on appelle effectivement ça une génération sacrifiée. comme celle 2008.

les emplois disparus en 2008, beaucoup ne reviendront certainement jamais.
c'est que les économistes (plutôt keynésiens) qu'on n'invite pas à la télé disent aux journaux que les gens ne lisent pas (sont pas gratuits).

L'ordre n'est pas établi par un petit groupe, il est la résultante d'une multitude d'actions émises par des gens qui ne se concertent pas, mais qui œuvrent dans le même sens : baiser le reste de la société pour s'en sortir à court terme. Ça suffit pour aboutir à un mouvement convergent vers la stratégie de base des vrais conquérants, ceux qui croient dur comme fer dans les vertus d'un bon monopole encadré par des lois protectrices achetées par cher à des parlementaires facilement corruptibles.
tu passes d'une caricature à une autre. ces gens se méprisent entre eux autant qu'ils nous méprisent. certains ont des intérêts objectifs communs mais de cour terme. on s'allie, on se trahie puis on s'entretue. pour le lobbying et "les cadeaux" OK.

un exemple: Wall Mart (numéro 1 mondial de la distribtion) veut entrer sur le marché bancaire avec licence bancaire aux USA. ben les banques, elles veulent pas. mais elles pourront difficilement l'empêcher, le retarder peut-être.
chez nous les banques ont fait des misères à Carrefour et à Auchan qui ont créé des filiales bancaires et surtout elles ne voulaient pas quelles puissent distribuer des cartes de crédit.

tu sous estimes le rôle du hasard et la combinaison des faits historiques.
la société de consommation s'est façonné dans les années 50 avec le retour à la paix, la volonté d'autre chose, l'organisation du travail/mode de production issus des années 20 et rodée pendant la guerre, la révolution industrielle des hydrocarbures...

c'est pas en changeant le personnel qu'on change les choses. si tu en mets d'autres c'est pareil ou presque ou pire.

Si tu veux. Sauf que tu as tort, car plus tu as de liquidités disponibles, plus la part de tes revenus qui "dort" sous forme d'épargne est importante. Mais passons. Ils placent, si tu veux. En tout cas ils niquent ta théorie de l'épargne forte répandue comme un large phénomène dans la population. "Les ménages épargnent", mon cul.
désolé c'est toi qui te trompe.
 
  • J’aime
Réactions: Romuald
Bon, les gars, en ce qui me concerne, je trouve votre débat plutôt passionnant, de grande qualité et d'excellente tenue (ce qui nous change des débats télévisés, mais pour ça, qui en eut attendu moins de vous ?) mais là, j'ai un peu peur que le commun des mortels piliers et habitués du bar ne décrochent un peu, vous devriez ouvrir un sujet (au comptoir ?) rien que pour ça (moi, j'irais m'y abonner).

En tout cas, le choc entre le jeune loup de l'économie et le "vieux" routier de la sociologie, c'est pas rien, hein ! :love:



Cela dit, fedo, il faut combien de Mme L.B. à 40 millions d'€/mois* qui épargne 75% de son revenu pour parvenir en France à une moyenne de 17% des revenus, malgré une immense majorité de ménages qui n'épargnent rien ou peut s'en faut :siffle:

Moi, ce que je retiens, c'est qu'un calcul rapide montre que moins de 6000 ménages comme le sien épargnant la même somme qu'elle en France suffirait pour que la moyenne d'épargne des ménages atteigne 17% des revenus alors même que tous les autres n'épargneraient absolument rien, donc ton argument ne contredit absolument pas ce que nous dit l'écrieur, parce que le chiffre global donné dans l'article ne signifie rien, une statistique significative serait un tableau donnant le pourcentage de l'épargne par tranche de revenus, et là, je pense comme l'écrieur que le résultat pourrait te surprendre !

Faudrait demander à Rezba, tiens, il a peut-être les chiffres, lui ! :D


(*) autre illustration des propos de Re l'écrieur au sujet de ceux qui produisent de la richesse à partir de rien : elle ne produit absolument rien (enfin, presque rien, parce que les scandales politico-financiers qui orbitent autour d'elle font quand même "vendre du papier :siffle:), elle se contente d'engranger la majorité du fruit du travail de milliers de personnes qui de leur côté doivent se contenter de miettes infimes de la richesse qu'ils produisent.
 
  • J’aime
Réactions: rizoto
Bon, les gars, en ce qui me concerne, je trouve votre débat plutôt passionnant, de grande qualité et d'excellente tenue (ce qui nous change des débats télévisés, mais pour ça, qui en eut attendu moins de vous ?) mais là, j'ai un peu peur que le commun des mortels piliers et habitués du bar ne décrochent un peu, vous devriez ouvrir un sujet (au comptoir ?) rien que pour ça (moi, j'irais m'y abonner).

En tout cas, le choc entre le jeune loup de l'économie et le "vieux" routier de la sociologie, c'est pas rien, hein ! :love:

Je plussoie.
 
Statut
Ce sujet est fermé.