coup de coeur/de pompe filmique (Parlons cinéma)

On pourrait résumer ça par : l'auteur est maître de son œuvre mais pas de son destin.
Ce qui, en des termes plus artistiques, donne :

« Somme toute, l’artiste n’est pas le seul à accomplir l’acte de création car le spectateur établit le contact de l’œuvre avec le monde extérieur en déchiffrant et en interprétant ses qualifications profondes et par là ajoute sa propre contribution au processus créatif. »​
Marcel Duchamp in Le processus créatif 1957.​

Artiste dont une œuvre filmée est à retrouver sur cette page de la cinémathèque ;)
 
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Réactions: lamainfroide
Oui, mais de là à invisibiliser les anciennes versions, il y a une différence.
Il n’y a pas d’ancienne version. Il y a un travail en progression qui finit achevé.

Il y a des films qui ont été charcutés par leur producteur, simplement pour pouvoir placer une séance supplémentaire dans la journée. Le résultat n’est pas une version, c’est une saloperie.

Ta comparaison avec les différentes reprises d’une chanson est hors sujet. On ne fait une « version » de la chanson d’un autre, on fait un « cover », une reprise. Si c’est le même chanteur ok, c’est une version, comme les différentes version de Let it Be. Par contre, The House of Rising Sun a de multiples interprétations par différents artistes, aucune n’est une « version ».

Si tu veux parler de versions, initie-toi à l’œuvre d’Anton Bruckner. Neufs symphonies auxquelles les musicologues inventent chaque année une « nouvelle » version.

Le problème de Star Wars c’est que les « fans » se prennent au sérieux. C’est de l’Entertainement, du divertissement. Ce ne sont même pas de bons films, car Lukas est un mauvais réalisateur. C’est un grand producteur mais il n’a jamais su diriger des acteurs.

L’empire contre-attaque est le meilleur film toute la série parce que justement, il y avait un vrai réalisateur aux commandes. Il s’y passe plein de choses, l’action est menée à un rythme d’enfer tout en ayant de grandes respirations.

Et non, ce n’est pas le premier Star Wars que j’ai vu. Le premier Star Wars que j’ai vu c’est Le Retour du Jedi, à sa sortie. Ensuite, j’ai eu la chance de voir les trois à la suite au cinéma, la même journée (l’année d’après). Voilà comment je suis tombé dedans.

La « pré-logie » comme ils l’appellent est très bien, même le 1 si décrié. Il faut simplement se dire que Lukas ne raconte pas l’Iliade ou l’Odyssée. Il raconte « son » propre conte. Star Wars c’est un « space opéra » mais aussi un film de « Fantasy ».
 
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Réactions: Raphael10
Il n’y a pas d’ancienne version. Il y a un travail en progression qui finit achevé.
À partir du moment où tu rends publique une œuvre, cela devient une version accessible aux spectateurs. Il peut donc bien y avoir plusieurs versions d'un film. Et c'est au public de choisir la version qui lui convient le mieux.

Il y a des films qui ont été charcutés par leur producteur, simplement pour pouvoir placer une séance supplémentaire dans la journée. Le résultat n’est pas une version, c’est une saloperie.
C'est au public de décider ça.

Ta comparaison avec les différentes reprises d’une chanson est hors sujet.
Oui, je suis d’accord, je l'ai compris suite aux précédentes remarques.

Si tu veux parler de versions, initie-toi à l’œuvre d’Anton Bruckner. Neufs symphonies auxquelles les musicologues inventent chaque année une « nouvelle » version.
Je ne connais pas. Mais le projet semble intéressant, pourquoi pas, c'est l'œuvre d'un artiste, à lui de donner sa vision au public de la recevoir dans la version qu'il préfère.

Le problème de Star Wars c’est que les « fans » se prennent au sérieux. C’est de l’Entertainement, du divertissement.
Et il ne faudrait pas prendre au sérieux un divertissement ? Pour certains, Star Wars, c'est l’équivalent d'une religion, en effet.

Ce ne sont même pas de bons films, car Lukas est un mauvais réalisateur. C’est un grand producteur mais il n’a jamais su diriger des acteurs.
Ça, je te laisse maître de ton propos. Pour moi, le premier film de Star Wars est excellent, une très belle histoire avec une belle image qui va a l'essentiel. Je trouve même que Marc Hamill est un choix parfait pour symboliser la candeur de Luck. Harisson Ford est parfaitement dans son rôle et le bestiaire et les inventions visuels sont tout simplement géniaux. Star Wars, c'est une succession de scènes surréalistes assez décousues mais qui forment un tout au final assez cohérent. Et surtout, j'apprécie la place de Leia, qui est pour moi le personnage le plus important de la saga. Je crois que c'était la première fois que je voyais une femme avoir une place prépondérante dans un scénario de ce type. Sans elle, il n'y a pas d'histoire. Et c'est aussi parce que c'est elle le point central du "retour du Jedi" que j'aime particulièrement cette partie. Tiens, elle est moins présente dans "L'empire contre attaque, je n'avais jamais vu ça comme ça, mais du coup, voilà peut être la raison du moindre intérêt de ce film pour moi. Film scénarisé par une femme en plus. Voilà une réflexion intéressante qu'il faudrait que je creuse.

Bref, il a différents spectateurs et clairement tu n'as pas vu la même chose que moi. Je te rappelle que je suis amateur de films de genre, ce qui expliquerait peut-être pourquoi j'ai apprécié ce premier opus.

L’empire contre-attaque est le meilleur film toute la série parce que justement, il y avait un vrai réalisateur aux commandes. Il s’y passe plein de choses, l’action est menée à un rythme d’enfer tout en ayant de grandes respirations.

Ce n'est pas un mauvais film, mais justement, tu sens que c'est un film qui en fait trop, trop léché, trop scénarisé, trop prévisible. Même si, comme tout le monde je ne savais pas que Vador était le père de Luck, j'avais bien compris que l'on nous amenait vers un twist de la sorte.

De tout de façon, Star Wars n'est pas l'œuvre de Lucas seule, c'est un gloubiboulga de récits d'anticipation régurgitée et mise en image. Je t'invite à lire l'œuvre d'Edmond Hamilton et notamment la saga du "Roi des étoiles" et surtout "Retour vers les étoiles" dont s'est inspirée Leigh Brackett, la femme d'Hamilton, pour le scénario de l'Empire contre Attaque. Star Wars n'a rien inventé, Lucas a juste su utiliser ses connaissances de jeune fan de science-fiction et de cinéma pour lancer un genre : le space opera. Personnelle, je prends autant de plaisir à voir Star Wars que la trilogie du Dollar de Sergio Leon, maître du western spaghetti. Pourtant, ni l'une ni l'autre saga n'est crédible. Mais c'est peut-être ces moments d'évasion que me procurent ces films, en m'amenant dans un monde qui n'existe pas, qui me plaît.
 
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Réactions: lamainfroide
Bon, désolé les amis mais je vais changer de sujet, parce que là ça fait un moment que ça me brûle de partager un film que je viens de voir.
Total hasard alors que j'étais en train de végéter tout en parcourant une liste comme le bras de potentiels "chefs-d'œuvre" (ironie inside) sur Prime.
Je vois Kirsten Dunst, je me dis tiens pourquoi pas.
Ben vous savez quoi ? Au générique de fin je ne me suis pas dit : "Super mais tel truc ou tel truc m'a chagriné". Et ça faisait longtemps (sur un film que je découvre pour la première fois).
Je ne dirais pas que le film est parfait, mais il m'a fait passer un très bon moment.
Les acteurs principaux sont plutôt justes.
Kirsten Dunst a pris un coup de vieux (mais je me demande si elle n'a pas été vieillie pour coller un peu plus au personnage).
Et il y a une gamine, Cailee Speany, absolument mimi, tu la boufferais.

Le pitch :
Les États Unis sont en pleine guerre civile (je ne suis pas sûr d'en avoir compris la raison, soit que je n'étais pas concentré soit qu'il n'y a pas eu d'explication). Les forces de l'Ouest tentent de faire tomber le gouvernement qui tente, lui, de continuer à faire croire qu'il a la situation en main.
Une photographe journaliste de renom, Kirsten Dunst, et son acolyte décident de traverser les States pour aller interviewer le président (avec le sentiment que ce dernier vit ses derniers instants à la tête du pays). Dans leur road-movie, ils embarquent un vieux journaliste et une jeune photographe en tout début de carrière.
Leur parcours est l'occasion de rencontres (pas toujours agréables).

Le film aborde, entre autre, l'indéniable question du journalisme à tout prix et la problématique du "rendre compte sans interférer".
Tout ça saupoudré d'un peu de la dégueulasse âme humaine, d'un peu de ce qu'une vie à ne côtoyer que des théâtres de guerre peu engendrer et de pas mal de défouraillages (plutôt bien foutus).

"Civil War" d'Alex Garland.

Allez-y.

En VOST, s'il vous plait.
 
J'aime beaucoup Kirsten Dunst et oui, elle a vieilli, mais c'est rassurant, je trouve qu'elle ne se botox pas ou du moins, ça ne se voit pas encore.

Je ne connais pas ce film, expliqué comme ça, ça sent la série Z, mais on ne sait jamais, ça peut être intéressant. Je vais y jeter un œil.

En tout cas, merci du partage, c'est toujours bon d'avoir des suggestions.
 
Et il ne faudrait pas prendre au sérieux un divertissement ?
Bien sûr que si, mais ça reste un divertissement, pas le Ying ni le Yang de je ne sais quelle philosophie. Le scénario n’est pas un texte sacré.

C’est un conte, cela est annoncé dès le début : « Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… ».

Les inspirations de Lukas pour Star Wars sont multiples, jusqu’à Kurosawa « La forteresse cachée », ça n’en fait pas moins le créateur de cette saga.

Dire que le rôle de Leia est moindre dans L’Empire contre-attaque est un non-sens. Elle dirige la rébellion sur Hot. Elle organise la défense de la base contre les troupes d’assaut impériales. Si elle se retrouve à bord du Faucon Millenium c’est parce qu’elle est la dernière à quitter la base. Son flirt avec Han est aussi un des moteurs principal de l’action et de l’évolution des personnages. Elle reste un chef et même quand Lando Calrissian vient la délivrer c’est elle qui dirige. Il n’y a qu’un moment où elle est impressionnée, c’est lors de la confrontation avec Vader, devant la machine à Carbonite. Cet échange de regards est un des moments forts du film (surtout quand le revoit en sachant le lien qui existe entre eux). Il y a une différence flagrante avec leur première confrontation dans le Star Wars originel.

Alors oui, l’enjeu principal ici est la lutte entre Darth Vader et Luke, pas de délivrer une princesse, mais c’est elle qui vient à la rescousse de Luke après son échec, elle qui est capable de capter son appel mental (on comprendra mieux pourquoi dans l’épisode suivant).


Sinon, oui, je maintiens que d’un point de vue cinématographie les films de Lukas son pauvres et mal dirigés. Harrison Ford est un grand acteur, il l’a démontré dans de nombreux rôles.

Maintenant on peut aussi en rire.

Qu’est-ce que L’Empire contre-attaque ? C’est l’histoire d’un père célibataire un peu dépassé qui court après ses enfants terribles. La fille, fugueuse chronique, sort avec des voyous, se prend pour une rebelle et porte des habits aussi ridicules que ses coiffures (quand on pense à la classe naturelle de sa défunte mère, c’est affligeant). Le fils, qu’il croyait en stage de formation agricole chez son oncle, vient bousiller le dernier gadget du patron de son paternel. Lorsqu’il reçoit la facture de l’Étoile Noire, monsieur Vader est bien décidé à ramener ces deux garnements à la maison et de leur passer un savon mémorable. Quant au petit ami de la fille, un effronté qui roule des mécaniques avec son copain chevelu, il lui signifie froidement que 23 heures, c’est 23 heures, pas minuit quarante, et confie ce délinquant multirécidiviste à la garde des services sociaux.

Qu’est-ce que La revanche des Sith ? C’est l’histoire d’un jeune cadre dynamique qui est bloqué dans son avancement par des directeurs vieux jeu, plus préoccupés par le maintien de leurs privilèges que de l’avenir de l’entreprise. Il passe donc à la concurrence qui lui promet un poste à responsabilité et une meilleure couverture sociales pour sa jeune épouse et lui. Son nouveau boss lance alors un OPA hostile (nom de code Odre 66) sur l’entreprise Jedi & Co. Pour sa première mission le nouveau directeur Anakin « Darth Vader » Skywalker est chargé d’opérer une restructuration drastique chez son ancien employeur.

Qu’est-ce que La menace fantôme ? C’est l’histoire d’un dirigeant démocratiquement élu qui refuse de signer un traité commercial avec une entité étatique voisine. Celle-ci déclenche un coup d’État avec l’aide de milice fanatisées et robotisées. Très vite, une partie des habitants refusent de servir le nouveau régime et obtiennent l’aide de la République Fédérative voisine. Car derrière l’entité étatique se cache en fait une menace maléfique bien décidée à se débarrasser des envoyés de la République venus aider les résistants et d’affaiblir celle-ci.
 
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