coup de coeur/de pompe filmique (Parlons cinéma)

En même temps c'est facile de juger des décennies après.
Quand on les voyait à leur sortie, on était bien content d'avoir vu le dernier James, quelque soit l'acteur ...
 
En même temps c'est facile de juger des décennies après.
Quand on les voyait à leur sortie, on était bien content d'avoir vu le dernier James, quelque soit l'acteur ...
C'est surtout que ça permet de comparer. Et quel que soit le sujet, un 'bon' film vieillit moins vite. Mais chacun ses gouts. Je parlais de Godard plus haut, d'aucuns le vénère, moi pas. Et j'adore les 'classiques' français (Renoir, Carné...) vomis par la nouvelle vague.
Eh oui, des gouts et des couleurs (et du noir et blanc)
 
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Les « Connery » des années 60 ont du cachet. Oui, c’est vieux, oui on ne fait plus des films comme cela aujourd’hui mais ça se regarde toujours avec plaisir. Les intrigues, les scénarios tiennent encore la route. Comparativement, les « Moore » ont vraiment mal vieilli. Regardez Vivre et laisser mourir, le premier « Moore », c’est à se demander comment on a pu faire un film pareil. Le sommet du délire c’est Moonraker. Il n’y a que Rien que pour vos yeux qui sauve un peu la mise, et encore, pas le début avec le méchant précipité dans la cheminée. Tout d’un coup, ils balancent le générique, je me demande si à l’époque des gens ont cru que le film était fini.

Je parlais de Godard plus haut, d'aucuns le vénère, moi pas. Et j'adore les 'classiques' français (Renoir, Carné...) vomis par la nouvelle vague.
Je suis loin de le vénérer mais il a fait quelques films qui comptent dans l’histoire du cinéma : À bout de souffle, Le mépris, Alphaville, Pierrot le fou (son chef d’œuvre), et même La Chinoise. Et puis, il faut avoir vu One + One (Sympathie for the Devil) le documentaire sur les Rolling Stone en 1968.
Personnellement, le film de Godard qui me touche le plus c’est Je vous salue, Marie. Sauve qui peut la vie, c’est bien aussi.

Quant à la Nouvelle Vague, a-t-elle réellement existé en tant que mouvement ? Eric Rohmer, François Truffaut, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, c’est surtout la bande des Cahiers du cinéma, d’où ils ont tiré sur leurs ainés (c’est naturel), mais il n’y a pas d’unité de vue dans leurs cinémas respectifs, une fois lancé, chacun à fait sa sauce dans son coin, quitte à se renier et à renier les autres. C’est d’ailleurs l’objet de la rupture entre Truffaut et Godard. La nouvelle vague, en fait c’était Godard, il est le seul qui a poursuivit sur cette voie. Même dans sa période « Mao », il conserve ce style.
 
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il a fait quelques films qui comptent dans l’histoire du cinéma
On est d'accord. Je n'ai vu que les deux premiers, et oui, ce sont de bons films, voire des films qui comptent, mais je n'en aime pas Godard pour autant. D'ailleurs je n'ai jamais dépassé le premier quart d'heure de Pierrot le Fou.
 
Quant à la Nouvelle Vague, a-t-elle réellement existé en tant que mouvement ? Eric Rohmer, François Truffaut, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, c’est surtout la bande des Cahiers du cinéma, d’où ils ont tiré sur leurs ainés (c’est naturel), mais il n’y a pas d’unité de vue dans leurs cinémas respectifs, une fois lancé, chacun à fait sa sauce dans son coin, quitte à se renier et à renier les autres. C’est d’ailleurs l’objet de la rupture entre Truffaut et Godard. La nouvelle vague, en fait c’était Godard, il est le seul qui a poursuivit sur cette voie. Même dans sa période « Mao », il conserve ce style.
En tant que tel, la Nouvelle Vague n'est pas l'expression d'une unité dans le cinéma de ses surfeurs. C'est la Nouvelle Vague car elle tendait à tout emporté sur son passage et à faire table rase du cinéma de papa. Elle est nait, c'est vrai, sous l'impulsion de ceux du cahier et elle se déterminait comme le cinéma qui marche, sous entendu le cinéma qui sort (en dehors des studios), investi la rue, va chercher le décor dit naturel et refuse le côté figé (on est très proche à l'époque d'un traitement du genre théâtre filmé). Tout ceux des Cahiers se sentaient une âme de réalisateur et, par défi et pour s'affirmer, ont décidé de "tuer les idoles".
Il n'y a pas de style "Nouvelle Vague".
Il n'y a, à l'origine, que des gosses impertinents, tous critiques autoproclamés et persuadés d'avoir la science infuse, qui pensent faire quelque chose de différent. Et qui finissent pour certain par revenir à un cinéma plus classique (c'est le cas de Truffaut) ou s'enferment délibérément dans un cinéma voulu intellectuel et politique (ce qu'à toujours essayer de faire Godard - avec l’écueil qu'il en devenait totalement obscur).
Ce qu'on ne peut pas enlever à la Nouvelle Vague s'est qu'elle a fondamentalement changé la manière de faire les films, essentiellement en profitant de décors naturels (redécorés, pour certains, mais pas entièrement fabriqué) qui permettaient de réduire les budgets. D'où une plus grande liberté à budget égal ou une plus grosse production cinématographique.
 
Il n'y a pas de style "Nouvelle Vague".
Ben si. Tu viens d'ailleurs d'en esquisser une définition plus haut.

Parlons d'esprit "nouvelle vague" si tu préfère, et seul Godard l'aura porté jusqu'au bout.

Il est vrai que le tournage en décor naturel est tellement entré dans les mœurs qu'on n'y fait plus attention. D'ailleurs, on évoque rarement Claude Lelouch pourtant ses films, notamment "Un homme et un femme", peuvent légitimement se revendiquer du "mouvement".
 
Esprit plutôt que style, oui, là je suis preneur.
Et je te remercie d'avoir trouver ce que je pense être le mot juste.

Il est vrai que Lelouch n'est jamais évoqué comme un réalisateur de Nouvelle Vague. J'aurais tendance à l'y associer.
Mais (ni voyez là qu'une analyse personnelle) il se dégage dans le cinéma de Lelouch un certain lyrisme et une fantaisie qui n'est pas pour coller avec la Nouvelle Vague qui tient plus de la chanson réaliste dans le propos.
Mais ceci n'est que débat d'initiés. Après tout, on trouve aussi du lyrisme dans "Les deux anglaises et le Continent" d'un certain Truffaut.

Va comprendre.
 
Suite et fin de mon périple cinématographique chez 007.

J’ai fini les « Moore », les « Dalton » et les « Brosnan »… je passe les « Craig » que j’ai revus il n’y a pas très longtemps.

Pour les « Moore », à mon sens seul Rien que pour vos yeux relève le niveau. J’ai bien aimé Carole Bouquet avec sa Deux Chevaux ; une « James Bond Girl » avec plus de jugeote que les autres. Les scènes de la bataille de bathyscaphes étaient néanmoins assez risibles (la décompression connaît pas).

Concernant les « Dalton », j’ai vu ici que certains les placent en n°3 mais à mon sens ils sont dans la suite des « Moore ». Si l’acteur est meilleur, notamment dans les scènes d’action, question scénario c’est de la même indigence et la réalisation est assez plate (manque de rythme).

Je fus par contre très favorablement surpris par les « Brosnan ». Les scénarios plus en rapport avec ce que j’attendrais d’un « James Bond », des films très rythmés, un prestation très convaincante de Pierce Brosnan en James Bond, notamment lorsque l’action s’accélère, il passe de l’homme posé à l’agent de terrain de manière très crédible (par rapport à Roger Moore). En fait, question style de cinéma nous sommes très proche des « Craig ». Ces films sont de bons divertissements d’action.

En conclusion, je dirais que les « Moore » et les « Dalton » vieillissent mal car desservis la plupart par des scénarios indigents et un style cinématographique daté, même si les « Dalton » demeurent d’honnêtes films d’action. Les « Connery » gardent l’aura d’avoir été les premiers et surtout prennent une sorte de cachet avec le temps. C’est « old-style » mais c’est ce qui fait leur charme, ce pourquoi on a envie de les visionner. Les « Brosnan » et surtout les « Craig » sont d’efficaces films d’action modernes. Avec les « Craig » néanmoins, on a pour la première fois une sorte de cycle complet qui se suffit presque à lui-même. Le personnage de James Bond y est plus complexe, plus humain, plus tragique.

Et le « Lazemby » ? C’est une sorte d’OFNI dans la saga et pourtant il annonce le Bond de Daniel Craig, par sa brutalité et par son tragique aussi. Au service de sa Majesté est un très bon James Bond.

Au final : 1. Craig 2. Connery 3. Brosnan 4. Dalton 5. Moore

Mention spéciale à George Lazenby... et Peter Sellers.

 
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