coup de coeur/de pompe littéraire

Je ne vois pas trop la raison du coup de gueule.

Régis Boyer est un éminent spécialiste du monde nordique et traducteur de très (trop ?) nombreux livres depuis l'islandais notamment [parmi plein d'autres exemples : les sagas islandaises à la Pléiade]. Pas étonnant qu'il utilise des termes scandinaves dans son livre.

Disons que l'on peut trouver bon ou mauvais un livre d'Histoire (précision, analyse, interprétations des faits, qualité littéraire [éventuellement] etc.) mais c'est quand même au lecteur de chercher plutôt la vulgarisation ou le pointu et de ne pas se tromper dans son choix.
 
Ben voilà, c'est qu'est-ce que je dis, sauf que j'utilise des mots de tous les jours.
car je sais me mettre au niveau du peuple, moi. :eek:
 
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Réactions: bompi
Ben voilà, c'est qu'est-ce que je dis, sauf que j'utilise des mots de tous les jours.
car je sais me mettre au niveau du peuple, moi. :eek:

tu veux dire que bompi est abscons... ? :siffle: :rateau:
 
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Même s'il en a déjà était question ici, très très bon livre. Pas une minute de répit, du suspens jusqu'au bout :love:

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Autre ton, moins littéraire que Connelly, avec un humour du tac au tac, un peu de surenchère à l'américaine et bien sûr du suspens. ;) :love:
 
Terrible "Le Poète" en effet :).
Sinon là je test Le crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne qui est un très bon somnifère.
 
Et n'hésitez pas à lire, en plus des chroniques (l'avantage des chroniques, c'est qu'on peut en lire une page au hasard deux minutes et décoller aussi sec vers un autre monde), ses romans : Battling le Ténébreux, c'est magique !

Je viens de finir le premier de ses derniers romans, c'est-à-dire probablement son premier vrai roman, écrit en 1925, dont le manuscrit fut exhumé par son fils Pierre, et publié en 1999 (Le Dilettante). Il s'agit de "La Complainte des enfants frivoles".

Le style est un peu suranné mais tout à fait lisible, et sa fluidité est impeccable, même si l'auteur n'a pas apporté les quelques corrections finales nécessaires. La publication est restée fidèle au manuscrit.
C'est un livre hybride.
C'est d'abord une sorte de Grand'Meaulnes désabusé. Roman d'une adolescence passée, narrant avec nostalgie la vie des élèves d'un collège de sous-préfecture auvergnate de l'entre-deux-guerres, à Rimbert (càd Ambert). Roman des illusions perdues, des rêves d'adolescent qui ne réalisent jamais. Roman sans concession non plus sur l'ambiance de ce genre de petite ville : notables corsetés, conformisme social, bêtise. De belles lignes sur la beauté des paysages du Livradois cependant.

En somme ce livre aurait pu avoir un côté "roman français post-Alain Fournier" dépassé et sans intérêt, hormis le style de Vialatte. Mais ce qui rend le livre bigrement intéressant, c'est le personnage mortifère du professeur de philosophie, Quiquandon, apportant de l'Allemagne de Weimar tout un fatras spirituel asiatico-barbare, pédant, illuminé, bourré de contresens culturels et d'élans romantiques mal placés qui auront une influence tragique sur l'un de ses élèves.
Le livre prend alors une valeur de témoignage sur une époque : Vialatte l'a écrit en Allemagne quand il y fut rédacteur de la Revue Rhénane. Il a été témoin de la confusion des idées dans un pays désorienté par la défaite de 14-18. A travers le personnage de Quiquandon, il nous montre cette soupe pseudo-philosophique dans laquelle ont pataugé nombre de contemporains de la République de Weimar. On découvre la référence permanente aux spiritualités asiatiques ("L'Asie remède") mâtinées d'occultisme, de néo-paganisme, de primitivisme, mélangé avec du Nietszche, de l'écologisme, du mysticisme de bazar... le tout dans cet esprit d'exaltation si germanique.

Et c'est enfin un livre qui résonne aussi avec notre époque, elle aussi un peu paumée et en mal de repères qui tente de chercher des réponses dans des domaines pas si éloignés que ceux décrits par Vialatte.
 
Je ne vois pas trop la raison du coup de gueule.

Régis Boyer est un éminent spécialiste du monde nordique et traducteur de très (trop ?) nombreux livres depuis l'islandais notamment [parmi plein d'autres exemples : les sagas islandaises à la Pléiade]. Pas étonnant qu'il utilise des termes scandinaves dans son livre.

Disons que l'on peut trouver bon ou mauvais un livre d'Histoire (précision, analyse, interprétations des faits, qualité littéraire [éventuellement] etc.) mais c'est quand même au lecteur de chercher plutôt la vulgarisation ou le pointu et de ne pas se tromper dans son choix.

Je suis d'accord mais lorsqu'une maison d'édition propose des livres aux titres généralistes dans une édition de poche, on ne s'attend pas à lutter sur chaque page.

Encore il s'agirait d'une édition reliée aux fils d'or, je veux bien mais du poche vendu à l'espace culturel d'un Leclerc...
 
Je suis d'accord mais lorsqu'une maison d'édition propose des livres aux titres généralistes dans une édition de poche, on ne s'attend pas à lutter sur chaque page.

Encore il s'agirait d'une édition reliée aux fils d'or, je veux bien mais du poche vendu à l'espace culturel d'un Leclerc...

heureusement, le poche ne se limite pas aux livres "faciles" (ce n'est pas péjoratif, c'est juste une façon de "classer" les choses). Il y a dans les poches, comme dans les éditions originales, des livres de niveau différent. La meilleure façon de voir si un livre te convient comme esprit, écriture, etc. c'est de le feuilleter (évidemment sur le net c'est plus délicat :D).

Le rôle du poche, c'est généralement de permettre à l'éditeur, une fois les frais plus ou moins amortis sur une édition "chère", de toucher un public plus large parce que offert à un prix plus bas. Ça ne préjuge en rien ou presque du niveau de langue ou du niveau théorique des bouquins. La collection 10-18 par exemple a sorti dès l'origine des trucs pas évidents que ce soit dans les domaines littéraires, sciences humaines et même scientifiques (j'ai "mathémthiquees de la morphogenèse de René Thom, même si ça se veut une certaine vulgarisation, c'est pas de la tarte :D même si c'est génial et si Thom était un mathématicien extrêmement brillant doublé d'une certaine façon d'un philosophe). Et je pourrai trouver des dizaines d'autres exemples.

En résumé, un poche ça peut être ardu, il faut juste le savoir.
 
Je rechercherai un autre ouvrage. ;)

Sur les Vikings, tu dois avoir un ouvrage dans la collection "Découvertes" chez Gallimard.
Je les trouve très bien faits : très abordables en général. Regarde si ça pourrait te convenir (ce n'est pas du texte linéaire, il y a beaucoup d'illustrations, je ne sais pas si c'est ce que tu cherches)
 
OK, mais reviens pas pleurer après! :eek:

Bah si.
Si c'est un ouvrage de la collection Arlequin, c'est normal qu'il pleure.
C'est très triste-beau, ces histoires.

Tu n'as pas de coeur, Bobby.
Je suis sûr que tu ne rêve même pas qu'un directeur de clinique t'emmène faire du cheval (ou de la voile) le week-end...
 
J'en parlais il y a peu dans un autre fil :
"L'évolution du monde de l'antiquité tardive", de Peter Garnsey et Caroline Humfress.
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Livre très intéressant et fin sur ce sujet (que je trouve) passionnant. Quelques peccadilles de traduction mises à part, c'est très agréable à lire, à mon avis tout ce qu'il y a d'abordable (cf. ci-avant ;)).

Dans un autre genre (!) je souligne la parution d'un livre dédié à un dessinateur néerlandais que j'aime beaucoup, Joost Swarte, "Leporello".
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Les articles de Ungemuth dans R&F me faisaient déjà bien marrer, là la compil' fut des plus plaisantes à parcourir...
Une bonne introduction pour ceux qui parlent de Pop'n'garage'n'freakbeat'n'mescouilles sans avoir eu le bonheur jubilatoire d'en têter depuis le berceau (Merci, Dad! ;) )...
C'est vrai qu'il y a certaines perles que j'écoute en fait depuis 44 piges, pas spécialement de mon plein gré, mais ça marque de manière assez indélébile.
Un "vioque" largement sexagénaire s'est arrêté à ma table au troquet à Marseille, pendant que je parcourais la chose en terrasse, tout content de pouvoir tailler une bavette sur le sujet... Ça valait bien une bière. :)
Y'a pas tout, diront certains... "Ouais, il parle pas de Melvin & the Squids Eaters!". mais on s'en bat les burnes au washboard... Les novices qui se prendront pour la première fois un bijou sonique de The Creation resteront scotchés ou passeront leur chemin à tout jamais... Et la vie suivra son cour... :style:
 
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Réactions: TibomonG4 et rabisse
Il commence à dater un peu, mais j'ai lu ce bouquin il y a peu, et il est franchement terrible!

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D'après l'auteur, il a fait une véritable enquête dans le monde de l'informatique (notamment chez Apple d'ailleurs) pour l'écrire et, même si il s'agit d'une fiction, l'histoire serait tout de même inspirée de pratiques courantes dans le milieu....

Non seulement on découvre (ou pas) un monde sans foi ni loi (à prendre je pense quand même avec un minimum de pincettes), mais l'histoire est prenante à souhait! :love:
 
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Il y a à dire, sur ce nouvel opus de Lindenberg.

Entre autres choses que c'est assez mal fagoté, tant dans la construction, un peu dispersée, avec des redites et une impression de collage, que dans le style, pas assez travaillé. Une certaine manie pour l'épithète inutile genre : "le grand philosophe <...>". On se fiche pas mal de savoir si Machin ou Truc sont de grand(e)s philosophes mais simplement de ce qu'ils ont pu dire ou écrire. Malheureusement, le genre de livre qui peut être démonté très facilement par ce que sa forme est imparfaite.

Je dis malheureusement car, sur le fond, s'il est toujours possible d'émettre des réserves, c'est nettement plus convaincant ou, en tout cas, intéressant. C'est un peu : "Le rappel à l'ordre II : la confirmation";)
Un peu moins d'une décennie plus tard, une certaine élection présidentielle et d'autres événements politiques en Europe notamment, sont venus souligner la justesse de certaines observations de 2002.
 
Pour rebondir sur les Lumières, j'ai entamé le grand récit historique de Voltaire : "Le Siècle de Louis XIV". C'est une partie de son œuvre beaucoup moins connue que les Romans et Contes comme Candide ou Zadig. Pour l'emprunter à ma médiathèque, j'ai du le faire sortir de la réserve...

J'ai toujours pressenti chez Voltaire d'abord un écrivain, doublé d'un ironiste et d'un polémiste. Philosophe à mon humble avis non. Car en fait il n'a jamais produit un système conceptuel.
Mais surtout un conteur. Son "Siècle de Louis XIV" n'est pas un ouvrage d'histoire comme on pourrait l'entendre au sens moderne mais il a une façon de conter ces périodes (j'en suis à sa description de la Fronde) et d'en décrire les hommes qui en fait une narration à mi-chemin de la chronique contée et du roman d'aventure.
 
Un petit manga pour la route. Drawn & Quarterly, décidément une bonne maison d'édition, réédite un vieux (1956) manga de Yoshihiro Tatsumi : Black Blizzard. C'est évidemment un peu désuet mais très vif et graphiquement pas mal du tout.
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Ils ont déjà édité l'excellente autobiographie de ce même Tatsumi, A Drifting Life.

Dans un autre genre, un essai historique sur le don, la dette, le crédit (et le micro-crédit, les monts de piété etc.), bref, la vie économique dans l'Europe moderne disons d'avant la révolution industrielle (pour l'essentiel) ; je ne connaissais pas du tout le sujet avant et c'est assez captivant.
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Toutefois, je touve le travail éditorial très moyen : il y a des passages encombrés de trop de fautes de langue ou de typographie (on est normalement dans une maison d'édition sérieuse mais bof).