De la vie des macgéens

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samedi dernier, avec madame, je suis allé voir

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c'est très bien.

une tranche de vie.

le court métrage est dispo sur Arte :
 
Je ne sais pas si j'ai raison.
Mais il n'y a pas de fil spécifique sur les chiottes bouchés ou les remplacement de clignotant, et en parler, outre l'effet cathartique, permet de faire sourire d'autres personnes ce qui est loin d'être négligeable ces temps-ci. Sur ce qu'on pense de tel ou tel film, tel ou tel bouquin, n'en parler qu'ici n'en diminue pas l'intérêt (je suis comme toi, je préfère pour le peu que j'en ai lu, Zola à Balzac) mais la portée.
C'est tout.
Cathartique.
J'ai sorti le dico pour être bien sûr.
Ça fait des années que je comprends ce mot de travers, mais alors franchement de travers.
Coup de bol qu'il ne me vienne pas à l'esprit, ça m'aura éviter de passer pour un abruti.
Pour ce qui est du reste, j'entends que n'en parler qu'ici en diminue peut-être la portée. Peu me chaut, en réalité. Ça n'est que l'expression de ce qui parfois m'anime dans une discussion où chacun se livre* un peu.
Ne sommes-nous pas là à nous apprendre, faute de pouvoir le faire en vrai ?

*clin d'œil involontaire
samedi dernier, avec madame, je suis allé voir

Voir la pièce jointe 305315

c'est très bien.

une tranche de vie.

le court métrage est dispo sur Arte :
Ah, j'étais parti pour aller voir le dernier Klapisch (essentiellement pour Vincent Macaigne qui me fascine), mais je vais peut-être suivre ton conseil. ;)
 
j'aimerais voir le Klapisch, je pense avoir vu tous les précédents.

j'attends qu'il passe dans mon ciné de quartier.

celui là me tente également

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Sans vouloir te faire bisquer, dans mon cinoche les deux passent en ce moment. Et si je me débrouille bien, je dois pouvoir les enchainer.
Bon, c'est déjà un gros cinéma, il y a 4 salles.
Enfin, gros. Toutes proportions gardées. C'est vrai que les deux plus petites ne doivent pas faire plus de 90 places.
C'est le seul cinéma de la ville, depuis au moins 20 ans.
Le deuxième a été boycotté pour avoir accepté de recevoir un meeting de Megret (ça vous situe l'époque) et a fini par fermer par manque de clients (déjà que la fréquentation des salles obscures n'est plus ce qu'elle était).
Fallait voir le jour du meeting, le bordel.
Une floppée de manifestants bloquait l'entrée et les alentours, en pleine après-midi. Le meeting n'était prévu que dans la soirée et finalement, dans le cinoche il n'y avait que le patron et les employés.
Ça gueulait mon vieux. Il y avait même le maire qui gueulait avec les autres (je ne suis pas certain qu'il était à sa place dans cette manif, d'ailleurs - il me semble qu'il n'a pas à participer au désordre public).
Moi je passais par là, je suis resté, en observateur (et aussi parce que je ne voulais pas que Megret vienne dans ma ville).
Puis, ça a dégénéré. Un paquet de mecs ont pris le ciné d'assaut.
Les flics ont débarqué.
Tabassage de 2 ou 3 excités (dont le maire - véridique), jet de lacrymo, course poursuite, cache-cache.
Les flics sont restés pour sécuriser.
La foule est revenue, à distance.
Megret, lui, n'est jamais venu.
Ça n'a pas empêché le boycott du cinoche.
Des années plus tard, ma gamine s'est fait une copine de classe de la petite fille du proprio. Je n'ai jamais osé aborder l'histoire du ciné avec elle.
Le cinéma est toujours là, totalement à l'abandon.
Il m'arrive de me dire que je vais gagner au loto et le racheter pour en faire quelque chose.
Mais encore faudrait-il que je joue.
 
J’ai plusieurs cinéma dont un multiplex Pathé avec salle IMAX
Mais je préfère le petit a coté de chez moi qui ne passe aucun blockbuster.
Plutôt branché art et essai, mais aussi pour les enfants avec une programmation très sympa.
4 salles superbes, pas de popcorn, un prix très correct.
 
Tout à fait, c’est le père du personnage éponyme.

C’est bien pour ça que j’aurais détesté enseigner au collège : les professeurs (et le programme), la plupart du temps, forcent les élèves à lire des romans « compliqués », inadaptés à leur encore enfantin. J’ai moi-même encouragé mes propres enfants à s’exercer d’abord sur les romans pour la jeunesse, tels que le club des cinq, avant de découvrir la véritable littérature. Mieux vaut ça, que de s’en dégoûter dès son plus jeune âge…
Au collège, ma prof de Français, que j’ai eu la chance d’avoir trois années sur quatre, nous faisait découvrir la SF américaine, Bradbury, Asimov, etc. Nous avions aussi travaillé du Jules Verne, Le voyage au centre de la terre (toujours mon préféré aujourd’hui), Agatha Christie avec Le meurtre de Roger Ackroyd et Oscar Wilde Le fantôme de Canterville. Et puis elle aimait les BD et René Goscinny, alors on a fait Le petit Nicolas. Tout cela était travaillé très sérieusement mais certains « parents d’élèves » n’appréciaient pas trop. Côté « classique » on a eu Zola, Germinal, Molière, Le misanthrope et d’autres choses que j’ai oublié.

Bon, ça manque de Balzac me direz-vous mais j’ai eu la chance de grandir à une époque où la TV était moins conne et Balzac une de ses meilleures sources d’inspiration avec Dumas, Paul Féval, Gaston Leroux et Michel Zévaco.

En 4e j’ai eu une autre prof qui a eu la malencontreuse idée de nous imposer Le Grand Meaulnes. J’ai détesté ce bouquin qui me tombait des mains au bout de cinq pages. Inintéressant au possible. D’ailleurs, je lui ai dis. « Votre bouquin m’emmerde. » J’ai compris plus tard pourquoi ça ne passait pas : je n’avais pas les codes qui me permettait de comprendre cette époque. Étonnamment, aujourd’hui je les ai et c’est même une de mes périodes historiques préférées concernant les arts, la culture, le foisonnement des idées.

J’ai attendu le centenaire de la mort d’Alain Fournier pour LIRE véritablement Le Grand Meaulnes. Je ne suis pas plus tendre avec l’histoire et le personnage principal que je déteste. Je n’ai jamais rien trouvé d’admirable dans ce type qui plaque femme et enfants pour poursuivre un détraqué au nom d’une parole donnée sottement. Par contre, la scène de la fête au château est sublime. J’ai trouvé sur le net une critique d’époque d’André Gide qui disait que les cents premières pages étaient très bien et que le reste du livre donnait l’impression que l’auteur cherchait à retrouver ce climat sans jamais y parvenir. C’est aussi l’histoire qui est racontée en somme, la vaine quête d’un passé révolu.

Mais voilà, j’avais plus de trente ans quand j’ai véritablement lu Le Grand Meaulnes et j’avais déjà lu deux fois La Recherche, ce qu’aucun prof ne m’a jamais imposé Dieu merci.

Par contre, la lecture d'Isaac Asimov m’a permis de tenir bon les deux derniers mois de mon service militaire.

Un dernier truc. Le livre que vous ne pouvez reposer, la première nuit blanche littéraire. J’étais encore au collège, en 3e, un soir ou j’avais du mal à dormir je suis allé puiser dans le meuble où ma mère avait relégué ses vieux bouquins et j’en ai sorti Les Chevaliers Teutoniques, de Henryk Sienkiewicz. Le lendemain en cours je lisais toujours.
 
@love_leeloo
Ouais, c'est un peu la nécessité pour les cinéma de quartier.
Avoir une programmation "alternative". Ça draine un moins dense mais qui se fidélise.
Et miser sur les gosses.
Mon ciné est le seul de la ville par la force des choses. Mais il misait déjà sur une programmation un peu différente de l'autre qui, plus grand, misait sur les gros films.
Maintenant, il s'autorise tout de même un blockbuster par semaine (plus serait idiot car il y a un multiplex à portée de voiture dont c'est clairement le fond de commerce), des films français, de l'art et essai (enfin, disons, des films plus intimistes) et des dessins animés. Et, ce qui ne gâche rien, propose au moins une séance par jour en vost pour les films étrangers. Je ne sais pas comment ça se passe dans ton coin, mais par chez nous le vost ça court pas les rues, sauf dans ce genre de cinéma. Même à Marseille, le gros bled le plus proche de chez moi, tu ne dois avoir que 2 cinémas (estampillés eux aussi Art et Essai) qui proposent du vost.

@Moonwalker
Tu auras eu beaucoup plus de chance que moi côté programme de français.
Fort heureusement, je le redis, je n'ai pas eu à compter sur l'éducation nationale pour me donner le goût de la lecture.
PS : c'est justement avec les cerfs volant de Gary que j'ai eu ma dernière expérience de bouquin que tu ne veux plus lâcher, c'est tout frais et l'histoire tourne encore dans ma tête.
 
Dernière édition:
Je n'ai eu qu'un prof de français qui m'a fait aimer la lecture, tous les autres restaient dans les classiques que je détestais. Je n’ai jamais aimé lire autre chose que des BD, mais j'ai compris plus tard que c'est parce que je n'aimais pas les histoires racontées, je m'intéressais plus à la manière d'écrire. Donc, ce fameux prof de français, dont j'ai malheureusement oublié le nom, m'a fait découvrir "La Cantatrice chauve" d'Eugène Ionesco. C'était bien plus intéressant que Molière comme pièce de théâtre. Puis, il m'a fait découvrir un écrivain qui est devenu un de mes favoris : Georges Perec. J'ai commencé par "Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?", puis "Les choses" et surtout, un chef-d'œuvre pour moi "La Disparition". C’était difficile à lire, mais, puisque je me concentrais sur ces « e » manquants, j’ai vraiment apprécié. Des membres de L'Oulipo, j'ai aussi lu "Exercices de style" de Raymond Queneau, qui m'a véritablement fait découvrir la force des styles littéraires et l'importance des mots et de leur structure. J'ai adoré cet exercice, je me suis plu à relire plusieurs fois pour bien appréhender chaque version.

Ensuite, j'ai découvert de moi-même, celui qui est devenu mon auteur français favori : Barjavel. J’ai entamé ma lecture avec « L’Enchanteur », une œuvre qui m’a captivé malgré le fait que je ne sois pas un grand amateur de fantaisie. Tolkien me tombe des mains. Là, ça raconte la vie de Merlin avec des mots bien choisis, des tournures enchanteresses et c'est ancré dans le terroir breton, c'est peut être pour ça que j'ai accroché. Ça reste mon livre de chevet si je ne devais en choisir qu'un. Puis, j'ai bien sûr lu "Ravage" et le fabuleux roman de "La Nuit des temps".

J'ai aussi tenté de lire Jule Verne en commençant par « Vingt Mille Lieux sous les mers", un de mes films Disney préférés. C'est long, c'est plein de descriptions que j'estime inutiles et du coup, je ne rentre pas dans l'histoire. Dommage, j'aurais aimé pouvoir apprécier cet écrivain dont j’aime l'imaginaire et l'univers que je ne connais du coup que par les adaptations cinématographiques ou TV. Comme vous pouvez le voir, c’est vraiment le style d’écriture qui m’importe le plus dans une histoire.

Bien plus tard, je me suis rendu compte que tous ces écrivains étaient mes contemporains, ce que je ne savais pas avant d’apprendre leur décès. Je pensais naïvement qu’écrire était un métier d’antan, que cela n’existait plus à mon époque. J’ai compris, bien trop tard, comme dirait Jean de la Fontaine, que l’on ne sait vraiment pas grand-chose quand on est jeune et on est pétrie d’idées arrêtées et souvent fausses.

Merci d’avoir lu ce pavé.
 
@coolhandluke : dans mon multi Pathé, il passe tous les blockbusters en VOSTFR.
Et y a du monde.

Étant adepte de la SF j’y vais pour voir certains films. Un écran gigantesque c’est top.

Et puis sinon, ayant C+, j’attends que ça passe dessus.

Hier soir « The substance »
 
Tenez, juste pour rire, encore que cela me foute en rage.
Et bien évidemment, il n'y a que des robots pour répondre, plus d'autre moyen...Capture d’écran 2025-05-23 à 10.13.32 copie.webp
 
Dernière édition:
Je n'ai eu qu'un prof de français qui m'a fait aimer la lecture, tous les autres restaient dans les classiques que je détestais. Je n’ai jamais aimé lire autre chose que des BD, mais j'ai compris plus tard que c'est parce que je n'aimais pas les histoires racontées, je m'intéressais plus à la manière d'écrire. Donc, ce fameux prof de français, dont j'ai malheureusement oublié le nom, m'a fait découvrir "La Cantatrice chauve" d'Eugène Ionesco. C'était bien plus intéressant que Molière comme pièce de théâtre. Puis, il m'a fait découvrir un écrivain qui est devenu un de mes favoris : Georges Perec. J'ai commencé par "Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?", puis "Les choses" et surtout, un chef-d'œuvre pour moi "La Disparition". C’était difficile à lire, mais, puisque je me concentrais sur ces « e » manquants, j’ai vraiment apprécié. Des membres de L'Oulipo, j'ai aussi lu "Exercices de style" de Raymond Queneau, qui m'a véritablement fait découvrir la force des styles littéraires et l'importance des mots et de leur structure. J'ai adoré cet exercice, je me suis plu à relire plusieurs fois pour bien appréhender chaque version.
La disparition.
Je dois absolument me le procurer (et le lire, accessoirement).
J'oublie à chaque fois.
Je n'arrive pas à imaginer que l'on puisse écrire tout un roman sans ce "e" tellement important dans notre langue (sur tous mes ordis, j'ai dû changer la touche "e", tous), et pourtant.
J'ai la mémoire sélective, finalement, je me souviens maintenant qu'en 4ème nous avons effectivement étudié quelques textes d'Exercice de style, que j'ai fini par lire intégralement des années plus tard.
Pour mes vœux 2025, j'ai appliqué la méthode S+7 de l'Oulipo. Méthode étendue aux adjectifs et verbes.
En précisant énigmatiquement :
Cette année Oulipo (merci Raymond)*
* selon le petit Larousse illustré 1988.
Je crois pouvoir affirmer que personne n'a rien compris (certes, il fallait déjà comprendre l'indice).
@coolhandluke : dans mon multi Pathé, il passe tous les blockbusters en VOSTFR.
Et y a du monde.
T'as du bol.
Le multiplex à proximité, nib.
Je te dis, chez nous c'est honteux.
Tenez, juste pour rire, encore que cela me foute en rage.
Et bien évidemment, il n'y a que des robots pour répondre, plus d'autre moyen...Voir la pièce jointe 305329
Moi dernièrement j'ai eu droit à un "Votre colis est maintenant attendu à partir du...".
Message reçu 3 jours après la date de livraison initiale et précisant une date de livraison probable 3 jours après.
J'ai fini par réussir à avoir quelqu'un au téléphone* qui m'a annoncé que le colis était peut-être perdu (en précisant que c'était la faute de La Poste - on ne manque pas d'air chez amazone) et qu'il valait mieux annuler la commande et la repasser.
Dans la foulée, j'ai reçu un message "Votre colis est peut-être perdu" (merci, j'avais pas compris).
J'ai repassé la commande et, ça ne s'invente pas, ce colis aussi à peut-être été perdu.
Rebelotte. Annulation et recommande.
J'ai fini par recevoir le colis, en plusieurs petits colis, tous livrés le même jour en 2 livraisons. On marche sur la tête.
Il faut vraiment que j'arrête de commander sur ce site.
C'est une hérésie. Mon petit plaisir personnel implique beaucoup trop de transports, de consommation d'énergie, de consommation de matière première pour les emballages, etc... (etc étant vaste).
Je devrais avoir honte.

* Parcours du combattant pour avoir quelqu'un au bout du fil.
Je crois me souvenir que j'ai cliqué sur "problème avec la commande", choisi "le colis n'est pas arrivé", puis "j'ai encore besoin d'aide" et c'est à partir de là que j'ai pu laissé un message ou quelque chose comme ça. Tout est fait, en tout cas, pour que le client ne puise pas facilement avoir de réponse humaine à ses questions.
Pour corser le tout, la dame que j'ai eu la première fois au bout du fil semblait être chez elle, quelque part dans le monde, avec le télé à fond sur quelque chose que j'aurais qualifié de dessins animés (son et voix criardes). Quand je lui ai signifié que je ne comprenais rien à ce qu'elle me disait parce que c'était trop le bordel autours d'elle, il y a eu une sorte de discussion off et le son d'ambiance a été diminué par miracle.
 
  • Haha
Réactions: Gwen
Je n'ai eu qu'un prof de français qui m'a fait aimer la lecture, tous les autres restaient dans les classiques que je détestais. Je n’ai jamais aimé lire autre chose que des BD, mais j'ai compris plus tard que c'est parce que je n'aimais pas les histoires racontées, je m'intéressais plus à la manière d'écrire. Donc, ce fameux prof de français, dont j'ai malheureusement oublié le nom, m'a fait découvrir "La Cantatrice chauve" d'Eugène Ionesco. C'était bien plus intéressant que Molière comme pièce de théâtre. Puis, il m'a fait découvrir un écrivain qui est devenu un de mes favoris : Georges Perec. J'ai commencé par "Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?", puis "Les choses" et surtout, un chef-d'œuvre pour moi "La Disparition". C’était difficile à lire, mais, puisque je me concentrais sur ces « e » manquants, j’ai vraiment apprécié. Des membres de L'Oulipo, j'ai aussi lu "Exercices de style" de Raymond Queneau, qui m'a véritablement fait découvrir la force des styles littéraires et l'importance des mots et de leur structure. J'ai adoré cet exercice, je me suis plu à relire plusieurs fois pour bien appréhender chaque version.

Ensuite, j'ai découvert de moi-même, celui qui est devenu mon auteur français favori : Barjavel. J’ai entamé ma lecture avec « L’Enchanteur », une œuvre qui m’a captivé malgré le fait que je ne sois pas un grand amateur de fantaisie. Tolkien me tombe des mains. Là, ça raconte la vie de Merlin avec des mots bien choisis, des tournures enchanteresses et c'est ancré dans le terroir breton, c'est peut être pour ça que j'ai accroché. Ça reste mon livre de chevet si je ne devais en choisir qu'un. Puis, j'ai bien sûr lu "Ravage" et le fabuleux roman de "La Nuit des temps".

J'ai aussi tenté de lire Jule Verne en commençant par « Vingt Mille Lieux sous les mers", un de mes films Disney préférés. C'est long, c'est plein de descriptions que j'estime inutiles et du coup, je ne rentre pas dans l'histoire. Dommage, j'aurais aimé pouvoir apprécier cet écrivain dont j’aime l'imaginaire et l'univers que je ne connais du coup que par les adaptations cinématographiques ou TV. Comme vous pouvez le voir, c’est vraiment le style d’écriture qui m’importe le plus dans une histoire.

Bien plus tard, je me suis rendu compte que tous ces écrivains étaient mes contemporains, ce que je ne savais pas avant d’apprendre leur décès. Je pensais naïvement qu’écrire était un métier d’antan, que cela n’existait plus à mon époque. J’ai compris, bien trop tard, comme dirait Jean de la Fontaine, que l’on ne sait vraiment pas grand-chose quand on est jeune et on est pétrie d’idées arrêtées et souvent fausses.

Merci d’avoir lu ce pavé.
Après le collège j’ai compris qu’il était aussi important de lire les « classiques », qu’ils y avait là des trésors à découvrir mais la remarque de @Louisjoudig m’a semblé très juste. Avant d’attaquer ces « montagnes » il faut se faire dents sur des livres plus accessibles, sinon c’est inutile.

La chance c’est surtout que chez moi on a toujours beaucoup lu, encore aujourd’hui, nous croulons sous les livres. Le meuble de ma maman regorgeait de ces trésors. C’est là que j’ai trouvé une nuit, encore, La côte sauvage de Jean-René Huguenin, un choc, et puis quelques Balzac, Flaubert, les sœurs Brontë, Elizabeth Goudge, Barjavel, La nuit des temps, parmi tant d’autres livres. Très hétéroclite. Jusqu’au jour où j’ai commencé ma propre « armoire » à livre qui déborde largement.

Concernant « Vingt mille lieux sous les mers » il m’a fait la même impression que toi. Le style m’a profondément gêné. Il y a un truc bizarre avec ce bouquin… je n’ai pas du tout cette impression avec Le voyage au centre de la terre ou Le tour du monde en 80 jours.
 
Mais voilà, j’avais plus de trente ans quand j’ai véritablement lu Le Grand Meaulnes et j’avais déjà lu deux fois La Recherche, ce qu’aucun prof ne m’a jamais imposé Dieu merci.
Ce sont deux références, qu'il faut avoir lu pour qui souhaite faire des études littéraires. Lorsque j'étais arrivé en hypokhâgne, les quelques élèves qui n'avaient pas lu ces deux ouvrages étaient la risée de toute la classe. Il est vrai que ce sont de très beaux livres, mais les lire véritablement n'est pas à la portée de tout le monde. Il n'y a aucun intérêt, par exemple, à les lire avant le lycée : tout collégien qui penserait en avoir saisi toute l'essence est dans l'illusion ou ment.

Un dernier truc. Le livre que vous ne pouvez reposer, la première nuit blanche littéraire. J’étais encore au collège, en 3e, un soir ou j’avais du mal à dormir je suis allé puiser dans le meuble où ma mère avait relégué ses vieux bouquins et j’en ai sorti Les Chevaliers Teutoniques, de Henryk Sienkiewicz. Le lendemain en cours je lisais toujours.
Pour moi, ça a été Nana. Surtout la deuxième moitié, dans laquelle elle se mettait à flirter avec tout ce qui lui passait sous la main. J'avais une envie mordante de savoir comment elle et ses amants finiraient…

ce fameux prof de français, dont j'ai malheureusement oublié le nom, m'a fait découvrir "La Cantatrice chauve" d'Eugène Ionesco
Tu me donnes une excellente idée, il est vrai que je n'y avais jamais pensé. Merci pour la suggestion (certes involontaire) ! Ça me permettra d'explorer de nouveaux ressorts comiques avec mes élèves.

et surtout, un chef-d'œuvre pour moi "La Disparition". C’était difficile à lire, mais, puisque je me concentrais sur ces « e » manquants, j’ai vraiment apprécié.
Pour ma part, je n'ai jamais particulièrement apprécié La Disparition. À mon sens, tout le livre n'est qu'un prétexte pour écrire un texte entier sans le moindre e. L'exercice est naturellement très impressionnant et Perec y parvient à merveille, mais je trouve l'histoire assez creuse. J'estime que son livre le plus prenant est plutôt W ou le souvenir d'enfance. L'auteur y décrit parfaitement l'absurdité de la guerre qui détruit des vies humaines pour rien ; non seulement stricto sensu, mais aussi psychologiquement, ce qui explique l'horreur du récit fictionnel. Ce récit, bien que pure invention, permet de mieux saisir le désarroi du jeune garçon qu'a été Georges Perec. Cependant, comment ne pas évoquer La Vie mode d'emploi ? Je ne sais pas penser à l'œuvre d'un auteur sans me remémorer mille autres simultanément.

La chance c’est surtout que chez moi on a toujours beaucoup lu, encore aujourd’hui, nous croulons sous les livres. Le meuble de ma maman regorgeait de ces trésors. C’est là que j’ai trouvé une nuit, encore, La côte sauvage de Jean-René Huguenin, un choc, et puis quelques Balzac, Flaubert, les sœurs Brontë, Elizabeth Goudge, Barjavel, La nuit des temps, parmi tant d’autres livres. Très hétéroclite. Jusqu’au jour où j’ai commencé ma propre « armoire » à livre qui déborde largement.
Il en fut de même durant mon enfance. Maintenant que je suis devenu prof de français, j'ai une assez grande pièce chez moi entièrement dédiée aux livres (après relecture, je me rends compte qu'il s'agit d'exacte définition d'une bibliothèque). Elle croule sous les livres jusqu'au plafond. Parfois, mes élèves me demandent si j'ai lu tous les livres du monde :joy:. Bien entendu, c'est impossible, d'autant que ceux qui m'ont été donnés à étudier en prépa n'ont pas été véritablement lus et analysés en profondeur, mais fichés et appris juste pour le concours…
 
Et Zazie dans le métro, non ?

Justement, ça fait partie de ces titres que je n'ai pas lus et je me demande pourquoi.

Pour ma part, je n'ai jamais particulièrement apprécié La Disparition. À mon sens, tout le livre n'est qu'un prétexte pour écrire un texte entier sans le moindre e. L'exercice est naturellement très impressionnant et Perec y parvient à merveille, mais je trouve l'histoire assez creuse.

Comme tu as pu le comprendre, j'ai fait abstraction de l'histoire, elle ne m'intéressait pas en tant que tel. C’est juste un support à un exercice de style, un de plus :-) C'est ce chalenge qui m'a amené à lire ce livre, rien d'autre. Et j'ai été fort agréablement surpris. Par contre, c'est vrai que je serai incapable de te le résumer aujourd'hui.
 
Et l'autre, non, qui me passe devant au ralenti avec la musique à fond dans sa bagnole.
Et vlan, il me fout la journée en l'air.
Y a fallu quoi ? 10 secondes.
Le genre de "chanson" où il te suffit de l'entendre 2 fois pour qu'elle te revienne en tête sur 4 accords entendus.
Le genre de truc avec des paroles d'une bêtise abyssale et un refrain encore plus con.
Pas ma tasse de thé, j’exècre, mais t'as beau pas aimer, ça ne te lâche plus.
N'écoutant que mon altruisme (et puis aussi avec le vague sentiment qu'elle me sortira de la tête si je vous pourri avec)...
Ne me remerciez pas, je le fais avec mon cœur.

Edit : et pour finir, le nom du groupe est également d'une connerie abyssale.
 
C’est le genre de personnage qui roule dans une Golf 4 ou une Série 1 E87 modifiée de partout : phares à masque noir, feux arrière assombris, pots d’échappement énormes ; mais, surtout, moteur diesel poussif crachant une fumée noire…
 
C'était tout à fait autre chose. Je ne saurais malheureusement pas dire le véhicule, je ne l'ai pas reconnu. Une sorte de mix entre une twingo nouveau modèle et une bagnole sans permis.
Conduite, et c'est là que c'est curieux, par une dame dans les 60 balais. Avec une expression sur le visage que je qualifierais de peu avenante.
Étonnant.
PS : et, ni une ni deux, v'là cette satané connerie qui me revient en tête.
La plaie.
 
Renseignements pris (merci pour le coup de pouce @love_leeloo , il apparait qu'en plus d'être merdique, la chanson dont il est question n'est rien moins qu'irrespectueuse envers la-dite Lola (je vous laisse trouver la signification de goffa).
Pffff...
 
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