De passage sur Terre

  • Créateur du sujet Créateur du sujet jul29
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Je me glisse entre les draps frais. Silence absolu. Scintillements des étoiles dans le carré de la fenêtre ouverte. 12° C de moins qu'en bas. Je souris, ton parfum encore sur moi: surtout ne dors pas de suite. Tu es loin d'être arrivé, ami. La route est longue, mais chacun rentrera à bon port.

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La longue ligne droite, les ralentisseurs, les ponts jumeaux, enfin des couleurs plus naturelles, l'orange a disparu. Le village, le rond-point et je suis lancé sur les contreforts amicaux, je dessine droites et courbes, je suis seul, je pilote en mode sport, je commence à sentir la fraicheur des arbres, l'odeur des fourrés herbus. Urgence à me retrouver là-bas.

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Je viens de délester ma carte de plastique du prix de mon voyage. Je quitte cette nuit torride. Je n'ose même plus regarder l'heure. Le temps est infini, cette nuit finira-t-elle ?

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Portière qui claque. Réflexe. Il fait toujours aussi chaud. J'émerge, je sens la terre chaude sous ma main qui a glissée à terre. Je me redresse. Ivresse du réveil, écoeurement presque. J'allume une clope et mate le gars qui sort de son bahut. Il a l'air aussi frais que moi.

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J'ère, je cherche le repos, la fraicheur impossible ici, je m'éloigne vers les bosquets désertés, que l'orange teinte de marbrures et d'ombres étonnantes. Je ne sais plus quand je suis parti. Je ne sais plus quand j'arriverai. Je m'allonge sur un banc. Toute cette vie condensée dans cet endroit clos et si ouvert pourtant. Pas un souffle d'air. Le monde tourne autour de moi. Un lourd convoi s'ébranle tout près. Un autre le remplacera dans la demi-heure. Je m'absente. Abandon. Oubli.

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Les voitures se reposent exhalant leur trop plein de chaleur, il fait très chaud, très très chaud, les adultes commencent à fatiguer, les enfants sont exténués entre crise de nerf et endormissement, on le sent tous. Certains finissent de se désaltérer, d'autres essaient de se reposer, de ne plus voir cet endroit, ni hostile ni amical. Les odeurs de diesel, de poussière stagnent sur cette étendue de goudron; au loin, le bourdonnement du lit sans fin des moteurs. J'ai chaud. Cette lumière étrange, irréelle, orange et ce ciel qui maintenant noircit de plus en plus, comme rapidement détrempé d'encre sombre.
 
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Réactions: stephaaanie
La nuit est noire. Chaude et étoilée. L'atmosphère moite, sous son refuge transparent. Les spots éclairent cette eau non chlorée et légèrement salée. Les éoliennes tournent peut-être. Je ne les entends pas. La garrigue se dessine tout autour. Moi je connais ce paysage par coeur, je vois les vignes, les oliviers, les capitelles, les étangs, la mer. Malgré l'obscurité.
Ce théâtre aquatique posé au milieu de nulle part me donne le vertige ce soir. Mais je n'ai pas le trac. Au contraire. Une immense envie de commencer la représentation.

J'avais entendu parler de ce chemin du sud.
A cette heure perdue, ou la chaleur perd son audace, j'en oubliais la mienne en m'approchant du site de vieilles pierres. Je sentais qu'elle serait là, pour se montrer sans retennue. Le vent s'engouffrait à travers les fines branchettes de thym en m'indiquant l'endroit, où enfin, je pourrais la voir sans l'effrayer. La pleine lune se reffletait sur ce berceau aquatique, devoilant ses lignes ennivrantes. Elle donnait là son plus beau spectacle, une expression corporelle magique, féline. Je suis seul à pouvoir contempler ce moment indissible et rare, elle, moi............. et les étoiles.
:rolleyes:
 
De retour au far-west après de bien belles péripécies, je vais de fil en fil.
Tiens, un nouveau. Encore un de ceux où l'on peut raconter sa vie.
Je lis, j'aime bien le principe. Une première histoire me vient rapidement à l'esprit.
Une de celle vécue juste avant. Pas vécue en spectateur non, vécue vraiment, qui reste pour lontemps.
Et puis, les jours suivants je lis les autres gens, ce qu'ils racontent, comment ils le disent.
J'aime bien.
Enfin, je réalise que l'auteur du fil a disparu. Je crois d'abord à une erreur suite à une obscure affaire de maintenance.
Et puis non, les jours passants, cela me semble définitif.

Dommage, on l'aimait bien le jardinier.
 
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Réactions: jugnin et CouleurSud
Elles passent comme des étoiles filantes dont on entendrait que le passage.
Je ne peux pas aller voir làs bas "les fites" au démarrage.

Trop petite, on me dit.

Sur les marches de la caravane je m'ennuie à écouter la course battre son plein.
Même le chat n'a plus envie de se sauver pour que j'aille le chercher.

De temps en temps quelqu'un passe et dans un sourire contrit me dit :
"Il fait chaud ... Tu t'amuses bien ?"

Silence.
Bruits de moteur au loin. Hauts parleurs grésillants.

Soupirs d'un dimanche après midi sans télé.
 
Odr&#233;&#8230; nous sommes positivement ravis que tu aies d&#233;couvert cette mine de <choisis toi-m&#234;me ce que tu veux mettre ici> qu'est YouTube :zen:
Mais vois-tu&#8230; Le sujet, c'est d'&#233;crire pour &#233;voquer en un petit texte vos sensations, souvenirs, r&#234;veries, exp&#233;riences... dans un lieu donn&#233; &#224; un moment donn&#233;.
Malheureusement, et je le d&#233;plore moi-m&#234;me, l'initiateur tr&#232;s sympathique de ce fil n'est plus ici, et je pense qu'il serait bon, du coup, de respecter sa volont&#233;. Comme si ce fut sa derni&#232;re&#8230; &#199;a para&#238;t funeste, mais &#231;a ne l'est pas tout &#224; fait.

D'autre part, ce sujet sympa et int&#233;ressant (bien qu'introspectif :p) m&#233;rite qu'on y fasse attention.
Merci d'avance d'&#233;diter ton post en le rempla&#231;ant par un petit texte qui je suis s&#251;r rencontrera la satisfaction du plus grand nombre :)



Merci ;)
 
C'est o&#249; l'enfer ?

L'enfer ? Mais je te l'ai d&#233;j&#224; dit, c'est deux rues plus loin

Ouais, bon, tu m'as dit : "d&#232;s qu'il y aura de la musique". Deux heures qu'on marche pour chercher cette bo&#238;te d'enfer

Mais non, t'as pas compris, c'est une bo&#238;te qui s'appelle "L'Enfer".

Ah, d'accord, et je vais te suivre dans une bo&#238;te qui s'appelle "L'Enfer". L&#224;, tu r&#234;ves

Mais non, l'enfer, nous y sommes, nous y avons toujours &#233;t&#233;
 
Qu'est-ce qu'on me demande de regarder ?
Je suis con, aussi.
On me donne deux trucs à regarder, on me dit : t'as bien des bonnes lunettes, toi, hein ? Qu'est-ce que tu vois, là ?
Alors je regarde. Je vois bien que les deux trucs à regarder, c'est juste deux excroissances d'un truc plus gros.
On dirait un rhizome.
Ça a poussé de tous les côtés, ce truc là. Y'a des bouts qui sortent d'un peu partout, des fois, c'est tout tordu, ça ressemble plus à rien, surtout pas à une feuille.
Y'a d'autres trucs, c'est des vrais gros bambous.
Voilà, c'est une forêt de bambous.
J'ai trouvé.
Comme quoi, hein...

Donc, on m'a dit regarde bien ces deux petits buissons de bambous.
Et moi je vois quoi ? Tout le rhizome qu'il y a dessous.
Et je le dit, bien sûr.
Et l'autre me regarde et il se marre.
Il m'a payé pour lui regarder deux fleurs, et je lui taille toute la plante.
Enfin bon.
C'est pas grave.
Brick by brick, side by side.




Bon, alors, qu'est-ce qu'il a dit, le paysagiste, sur les bambous ? Ah oui, digues, tailles, inondations, éclaircir une feuille sur deux.
 
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Réactions: CouleurSud
J'ai 6 ou 7 ans je ne sais plus...
Jean-jeacques me dis " Alors tu est un grand maintenant tu sais nager?"
Moi fier comme un vaker devant le grand bassin (même pas peur) "ba oui"
Et paf il me jette dans la piscine !!!

Et là j'ai vécu les 40-50 secondes les plus longues de ma vie.
Apres le "plouf" je n'ai même pas réalisé ce qui m'arrivait.
50 cm plus bas dans l'eau bleu turquoise de la piscine je vois des bulles partout.
90 cm plus bas encore, le bruit des gens qui barbottent à la surface, je n'appecoit que leurs pieds, je suis lourd comme une pierre.
1 metre plus bas, c'est infernal, plus je me debats plus je coule.
1,30 metres plus bas, je sens comme un étrange sentiment d'abandon, le monde d'en haut se sépare du mon monde dans lequel je penètre : le monde du bas. Ma descente aux enfers aquatiques ne fait que commencer.
1,50 metres plus bas, personne ne m'a vu, je suis seul dans les abysses du bassin, mes poumons sont en reserve.
1,80 metres plus bas, je crois que je pleure, mais dans l'eau, ça ne se voit pas. Une sorte de buée inonde mes yeux les maillots de bains et les pieds des baigneurs se font de plus en plus flou.
2 metres plus bas, j'ettoufe ! je n'en peu plus, je libère toute l'air, tant pis..je ne pourras plus remonter.
2,30 metres plus bas, c'est fini, je commence à voir le fond, la panique n'est même pas au rendez-vous, pourtant je vais ouvrir la bouche pour respirer, même si mon signe du zodiaque est poisson, je ne suis pas l'homme de l'atlantide.
2,50 metres plus bas, mon pied touche le carrelage froid du fond de la piscine. Je suis loin...loin...loin. Au moment ou j'ouvre les lèvres, je sent un gros bras qui me choppe par le buste et qui me remonte en un éclair à la surface. J'ai avalé de l'eau au parfum de chlore.
Niveau 0 : au bord du bassin, je tousse toute ma flotte, j'ai l'impression de ne pas pouvoir reprendre mon souffle. Finalement, ca va : je respire !
J'ai pas eu peur dans l'eau mais en suite , toute la journée j'ai repensé au truc et là j'ai eu le contre coup du choc, je n'ai pas mis un pied dans l'eau de l'apres-midi.

6 mois apres je savais nager.

:zen:
 
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Réactions: CouleurSud
Petit moment magique avant hier devant les falaises de Passy...

Je glisse lentement sans but, me laisse porter "on verra bien" je ne connais pas l'endroit c'est la premi&#232;re fois que je viens ici...

Quatre m&#232;tres &#224; ma droite la paroi d&#233;file. Pr&#232;s d'elle j'ai au moins Quarante de finesse, de quoi avoir le temps de voir venir... J'avance.

Soudain, au d&#233;tour d'une combe ensoleill&#233;, l&#224;, juste &#224; cot&#233;, &#224; port&#233;e de voix, un groupe de grimpeurs. Je vois leurs yeux s'agrandir d'une telle proximit&#233;, j'entend leur &#233;clats de voix : "-Un parapente !!"

On se salut, je fait quelques virages pour rester pr&#232;s d'eux. Le vertige m'&#233;treint un peu de les voir improbablement accroch&#233;s l&#224; ou ils sont. Je n'&#233;changerai pas ma position avec la leur... Ce qui est dr&#244;le c'est que eux non plus s&#251;rement...

Mais bient&#244;t le flux m'entra&#238;ne vers le haut, je laisse le premier de cord&#233;e rapetisser et perdre ses d&#233;tails, je continu mon vol.
 
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Réactions: teo et CouleurSud
Attends l&#224;, il y a un fil

Et alors ?

Tu veux que je marche sur un fil ?

Ben oui, avant t'&#233;tais funambule, non ?

Ouais, on dira &#231;a, mais j'ai peur de tomber

Ah bon, tomber, mais o&#249; ?

En bas, non ?

O&#249; en bas ?

En bas, quoi

Et donc ?

Mais il y a quoi apr&#232;s en bas ?

Bof, il y a bien plus bas qu'en bas
 
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Réactions: teo
Deux portes métalliques s'ouvrent. Un type, costume noir, cravate noire et chemise blanche, commence à pousser le chariot. Un mètre, deux mètres, trois mètres. Et les deux portes se referment.
Et puis l'attente, à trois seulement. Toute la famille est repartie, chacun trouvant une "excuse". Leur comportement à ce moment me donne la nausée.
Les minutes défilent comme des heures. Heureusement, pas de pendule au tic-tac lancinant. Rien que le silence.
On ne parle pas. A quoi bon ? Et même si on essaie, rien ne sortira je crois.
Oui, rien que le silence. Silence apaisant en fin de compte.
Une heure a passé, nos yeux ont rougi un peu plus.
Le type en noir revient en poussant un autre chariot couvert par un drap de velours bleu nuit et, dessus, une "boîte", de la même couleur que le velours.
Il nous tend la "boîte" avec un air de circonstance, nous dit quelques mots que j'ai gommés de ma mémoire et s'en va...
Le plus "difficile" est passé.
Mais il va falloir continuer.
Sans.
...
 
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Réactions: teo
On me dit qu'il est en train de passer derri&#232;re moi, le long de la barri&#232;re, je me tourne la t&#234;te, intrigu&#233;. Une silhouette, flash de vert et vif argent que je peine &#224; distinguer tant elle est est d&#233;j&#224; en train de disparaitre &#224; l'extr&#234;me-gauche de mon champ visuel. Je me retourne de l'autre c&#244;t&#233;. La silhouette s'&#233;loigne et disparait &#224; l'angle de la rue. La discussion continue autour de moi, je frissonne, rien ne s'est pourtant vraiment pass&#233;. Je n'arrive pas &#224; d&#233;finir le degr&#233; d'importance de cette sensation.
 
L'instant où ça bascule.

Le calme est balayé, la rage est là. Je hurle, je tempête, je dis des choses que je vais regretter après, j'ai envie de casser quelque chose, j'ai envie de cogner sur quelqu'un.
la haine au ventre.
Les mains qui tremblent.

Je ne casserais rien. Je ne frapperais personne.
L'éducation. Un reste de contrôle, caché au fond.

Je vois son visage. Ses larmes. Et l'envie d'appuyer là où ça fait mal.
Je me fais l'effet d'être un monstre et la sensation n'est pas si désagréable que ça au fond.

L'instant passe. A autre chose.
Je reste à pourrir.
 
J'ai peur

Et de quoi as-tu peur ?

Je ne sais pas, moi, des p&#233;dophiles sur le chemin de l'&#233;cole

Bof, des p&#233;dophiles, il y en a toujours eu sur le chemin des &#233;coles. Et encore ?

Du loup

Sur le chemin de l'&#233;cole ? Mais il n'y en a que dans le Mercantour

Des requins

Bon, bon, bien s&#251;r, des requins. Dans le canal ?

Du soleil. On ne sait jamais, avec les m&#233;lanomes

Certes, mais le soleil a toujours brill&#233;. Et puis ?

Des mecs pas clairs dans les parkings

Normal, les parkings sont mal &#233;clair&#233;s. Comment veux-tu que les mecs y soient clairs ?

De mon ombre

Oui, bien, l&#224;, tu as trouv&#233;
 
A la manière des différents fils d'écriture qui sont présents sur le Bar, je vous propose ici un petit "exercice de style".

DE PASSAGE SUR TERRE...​


vous propose d'évoquer en un petit texte vos sensations, souvenirs, rêveries, expériences... dans un lieu donné à un moment donné.

Les passages, j'en ai traversé un ou deux, et aussi plusieurs

Il arrive parfois qu'ils puissent être des limites quand ils se ferment

Il arrive aussi qu'ils nous précipitent au-delà des appuis qui nous tiennent là

La fugacité des choses fige nos élans

Nous sommes trop lents

Ou alors trop rapides

Ou peut-être trop fragiles, trop cassables

Pour supporter le présent

Pour suivre le rythme
 
Le doute... Cette saloperie de venin qui nous bouffe la tête.

Elle utilise parfois son logiciel de messagerie pour parler à des copines ou des copains sur le net.
Et la semaine dernière, deux jours de suite, elle éteint son logiciel de messagerie quand j'entre dans la pièce.
- J'avais terminé, j'allais redescendre...
Ou alors :
- Il n'y a personne d'intéressant en ligne...

Le doute... Cette saloperie de venin qui nous bouffe la tête.

Alors, j'hésite. Un jour, deux jours, trois jours...
Et je me suis résigné honteusement à le faire : j'ai activé hier soir la fonction "Enregistrer les messages"...

Le doute... Cette saloperie de venin qui nous bouffe la tête.

Et je les ai lus aujourd'hui.
Le doute ne me bouffe plus la tête.

Mais mon cœur est mort...
 
Nous ne sommes que de passage(s).
Parfois &#233;troits, sombres, oppressants, &#233;touffants. Parfois secrets. Parfois &#224; vide. Parfois en force.
A l'acte aussi. On a le droit parfois, mais pas tout le temps. Que l'on soit pi&#233;ton ou &#224; niveau.
Du d&#233;sir. Dangereux. Priv&#233;. Pas sage.
 
Derri&#232;re un visage se cache un autre &#234;tre, une autre &#226;me.
Le reflet de soi-m&#234;me sans faux-semblants.
Se mettre &#224; nu, non, c'est trop difficile, on garde sa carrapace.

J'ai dessin&#233; des centaines de visages, mais la chose qui ne trompe pas c'est le regard.
L'oeil dit tout, du clignement de la paupi&#232;re j'usqu'&#224; la pointe des cils.
La forme des orbites, la texture de l'iris, le flechissement des sourcils.

Au fond de vos yeux se cachent votre vraie nature.
:zen:
 
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Réactions: Aurélie85
Un moment de sérénité

Des amis perdus de vue, revenus d'un coup dans mon champ de vision

Oubliés, très loin dans ma mémoire

Et, soudain là,

Disant notre passé, ce passé où Brian Eno commençait à sculpter le devenir

A rythmer le flux des choses de telle sorte que ces flux soient d'éternels présents

Une rencontre

Offrant un présent

Tellement inattendu, ce présent

Au fond, peut-être un cadeau des dieux

Parce que seuls les dieux savent transformer le temps en éternité
 
Comment écrire les souvenirs au présent ?

Comment plier l'inquiétude de l'avenir à l'espace infinitésimal et fugace de l'instant ?

Comment rassembler l'étendue dispersée du temps dans un présent ?

Dans une présence ?