Ecoute, c'est la mer qui roule

thebiglebowsky a dit:
Chez ma mère, il y a une petite cour toute enclavée avec du lila qui pousse en pagaille....
La hauteur des murs environnants fait que cette cour n'est pratiquement jamais baignée de soleil...
Le lila est obligé de se hisser à des hauteurs vertigineuses pour aller chercher la lumière et la chaleur... et il y parvient !!!!
Hier après-midi, je regardais ces grappes de fleurs toutes simples avec admiration, elles peinaient, transpiraient, souffraient au bout de leurs tiges émincées et fragiles, mais elles parvenaient toujours à sortir de l'ombre pour resplendir dans la douce lumière de cet après-midi de mai qui jouait à cache-cache avec les nuages...
Alors, Soeurs et Frères, hissons-nous aussi ... la lumière n'est jamais loin ... il suffit de la chercher ...;)

Euh ! c'était la leçon de choses d'un esprit hirsute qui cherche à remettre de l'ordre dans sa vie et dans ses idées.....:love: :love: :love:

:up:

:zen:
 
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Réactions: thebiglebowsky
Douceur d'un toucher, delicatesse d'un parfum, goût salé d'un baiser.

Puis se reveiller encore un fois, larme roulante sur la joue, salée comme ce baiser.
 
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Réactions: WebOliver et jpmiss
Il a d'abord dû compter ce qu'il lui restait à vivre en mois. Aux années, il n'avait plus droit. Puis vint un moment où il a compté des semaines. Le voici à regarder des jours, des jours beaux comme des derniers. Et dans ces jours, quelques minutes de conscience, de lucidité. De dialogue. D'écoute. Voir encore la femme qu'il aime, et qu'il a aimé depuis si longtemps. L'écouter lui lire une lettre, lui raconter une discussion. Sentir sa main dans la sienne. Cette main décharnée. Au bout de ce corps de sportif dont il ne reste plus rien, qu'un squelette qu'une équipe de soignants amène doucement de l'autre côté de la vie. Il a refusé la fulgurance, et il a refusé de dormir. Il s'éteint d'épuisement. De fatigue. Son corps a tant lutté. Contre la douleur, d'abord. Contre ce crabe, ensuite, qui pourrait tout envahir, si on le laissait faire. Qui n'attend qu'un écart. Une inattention.
Il n'est plus qu'une ombre, déjà, comme un dernier calque en transparence. Il faut fermer nos yeux, ne pas le voir tel qu'il est encore, mais tel qu'il a été.
J'ai encore des choses à faire, des mots à lui dire. Il faut me dépecher. Je ne veux pas que cette salope à la faux gagne le dernier relais. Je l'aurais, nous l'aurons.
Après, après, viendront d'autres temps. Ceux de faire rire ma tante, de la serrer contre moi. Le temps de la vie sans lui. Après viendra le temps de ne pas l'oublier. Et le droit de pleurer, encore. Encore.
 
Roberto Vendez a dit:
Souvenirs d'Afrique ?
Pourrais-je être illustrateur de ce grand moment de littérature ?

TheBig à la suite de Raymond Roussel, et en plus illustré par roberto : du nanan.

J'ose pas imaginer ce qu'ils vont nous faire, en passant de "impressions d'Afrique" à "Souvenirs d'Afrique", des "bandes du vieux pillard/billard" du fada Roussel :D
 
Il y a tant d'embruns qui m'envahissent à ce jour...que je ne peux m'en laver qu'ici !
Il serait dans l'air du temps de parler de l'amitié, de celle des autres qui vous rappellent ce que vous avez dû abandonner vous ! Ce que vous ne pouvez plus vivre par entêtement pour cette nouvelle voie.
Les envier ne serai-ce pas de bon ton, les admirer et y penser est un canot de sauvetage plus balant mais qui nous emmènera loin...
Aller jusqu'à souffrir de revivre de doux instants...le grand paradoxe de cette vie !
Cette mer n'est que mélasse, la vase et les sédiments datant de l'ère primaire se mélangent et remontent à la surface pour s'échouer en vagues sur les rochers saillants.
Ce soleil que j'aperçoit si rarement me brûle au corps et au coeur...
L'amitié, l'amour, l'envie, les choix... faites exploser ce crâne que chaque chose retourne à sa place !
Que la gravité reprenne son droit chemin....
A toi qui me ronge mais en qui je crois...peut être a tord...putain de destin !
 
Dool : :zen: :love: :zen:
 
Il faut prendre les chaussures de montagne.
L'hiver revient juste un moment, mais il est exigeant.
Il veut un au revoir.
On fera le feu, comme promis.
Puis on ira en haut.
Là où tu aimais glisser.
Disperser ce qui reste de ton corps désormais délivré, et voir ton âme scintiller au soleil, comme une étoile d'argent.
 
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Réactions: WebOliver et mado
Je l'ai aimé cet homme de la montagne.
Sa présence discrète. Son sourire bougon.
Ses mains derrière le dos, scrutant le ciel.

Les mots ont du mal à franchir le brouillard.
Mais n'oublie pas de leur dire là haut, combien il me manquera à moi aussi.
 
:zen: "les erreurs de l'amour sont créatrices"
 
Je ne crois en rien, en aucune vie après la vie. La métempsychose me fait parfois sourire. La transmigration m'excite comme passé, mais elle n'angoisse pas mon avenir. Je me fous de ce qui pourrait bien juger de ma vie. Je ne crois pas à ça.
Mais j'ai besoin en revanche de pouvoir fixer mon esprit sur un lieu où réside les souvenirs. Un point nodal de mon espace. Un endroit qui accroche la mémoire, et nourrit le présent.

La tombe de ma marraine, dans ce petit cimetière ardéchois. Les pins odorants au dessus de moi. Je fais un bouquet, dans les champs alentours. Une brassée d'herbes fraiches et de fleurs discrètement parfumées, des branches vives. J'enroule le tout, avec du foin que j'ai tressé. Je nettoie cette grande plaque de marbre (ma marraine était catholique, même si je l'ai toujours soupçonné de regretter de n'être pas née dans une famille de parpaillots). Je pose mon bouquet, je nettoie les pots. Je m'assois, je roule de quoi fumer. Je pense à elle. A ce qu'elle m'a transmis. Je jauge ma capacité à lui tenir mes promesses. A honorer sa mémoire.

La fontaine de la maison de Saint Victor. Et les cendres de mon grand-père, amalgamées à la terre qui nourrit les hortensias qui longent le mur. Elle est là, dans un coin de ma tête. L'été, l'eau s'écoule encore, ou je feins d'y croire. Elle chante, et il est là, qui sourit. Qui acquiesce, encourage, instruit.

Et maintenant, il y aura ce couloir pentu, et ce cairn d'ardoise.
A l'âge de la construction, j'ai créé, hors de chez mes parents, une cabane avec quatre arbres. Trois d'entre eux sont secs et morts. Mais ils tiennent encore. Ou peut-être est-ce la cabane, qui a désormais pris racine ?
 
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Réactions: PATOCHMAN
hier, dans le train qui m'amène vers vous madonna et rezba, je voulais citer une des "chroniques de la haine ordinaire" à l'intention de Maitre Amok (en passant, je pense que ta travaillée barbe de 3 jours doit être rude et drôlement sexy mon cher Amok) en ce qui concerne une femme, du vin (figeac 71, tu remettras je pense)

mais aujourd'hui, j'ai plutôt envie de distiller les chroniques de mon amour ordinaire...

allez, j'avoue, j'ai commencé par Rezba... :D :love:
 
Je reste assise là,face à cette étendue d'eau...ce n'est certes pas la mer mais son horizon laisse à rêver !
J'écoute ce silence qui apaise ce vacarme dans ma tête:tempête sous le crâne face à un lac paisible.
Je sens mon coeur frapper à tout rompre sur cette cage thoracique qui elle se resserre de plus en plus. Qui des deux lutte contre l'autre, qui se défend, lequel va survivre ?
J'étouffe, ce coeur veux hurler liberté.
Je pense à ses mains tendues qui me paraissent si fragiles. Je pense à ce que j'aurai pu mettre dans ma main, autre que cette maigre et asociable paume sans accroche.
Je me ressource de cette nature : quelle force peut-elle avoir pour affronter tous ces maux qu'on lui inflige...où puiser cette énergie?
Elle m'inspire mais me laisse hébétée face à ma page blanche.
Ces souvenirs,ces rêves, ont-ils une réalité avec ce présent?
Juste une envie de me recroquevillée sur le ventre de ma mère, de me calée contre le corps musclé de cet amant perdu, de simplement poser la tête sur l'épaule de cet ami qui vient de me sourire...juste une envie de vivre à nouveau.
J'ai tant de chose à dire sur Toi, lui, elle, et lui aussi...mais comment coordonner les choses? Ils Sont ! Et c'est tout ce que je peut dire.

L'eau du lac se reflète à mes yeux...et je la laisse repartir vers mère nature...le lac aussi roule !
 
Lundi Matin... Ciel Bleu, babil urbain, scooter dans la rue, rare car piétonnisation oblige... Paoli dans la poste (salut Stéphane et Stéphane, certain comprendra), toits ocres roux, murs roses et blancs avec lustre vert pomme. on est bien ici aussi. merci pour le café ma belle ;). Ce pays est une claque pour le nordiste que je suis (et resterais à jamais). et ce qui se distille des gens d'ici suintent l'amour, c'est indécent mais qu'est-ce que c'est bon les amis. Hier c'était Rezba en Maitre Jedi Rezba Qatsi au réveil, humble et doux. Un voile humble posé sur lui par d'autres sentiments. Mais Dieu que c'est homme est bon et qu'il est beau (pas eu le temps de lui dire, j'espère que les accolades transpirent cela). Aujourd'hui, c'était la beauté fière et digne de madonna. fantomette agile qui vous fait un café qui prend place directement où il faut. La nuit fut courte, travail oblige pour certains (le TGV somnole en gare, attendant mon humble reposoir). Hier, nous avons fait le tour de la Montagne. le Pic Saint-Loup (ch'pic eud'Sâ-Leu comme qui diro ché mi). Jolie dent. Doit bien mordre dans la chair quand on se trompe de sens pour la caresser des jambes. Merci Pour tous ô toi humble ascète des collines. Car il faut le savoir, il vit ici des fous que pour rien au monde je n'internerais. Pourquoi les priver d'une liberté qu'ils affichent triomphante par-dessus nous. je ne comprends pas les types qui courrent. Mais je comprends qu'on courre dans cette nature ci-présente. suffit de voir que même les moutons n'osent pas sortir de leurs enclos moraux pour comprendre la désir de liberté dans ce paysage. Cours Bateman, je n'ai pas la force de te suivre mais je sais que quand tu t'arrêtes, ton regard et ton silence te rendent beau ;).

Je dois t'avouer un gros regret de ma part. Hier, lorsque l'alcool avait fait augmenter nos températures et tempéraments, que la joie se distillait gamine dans nos membres. Ta gravité s'est levée et a dévoilée tout l'étendue de ta beauté. Toute ta bonté et ta générosité ont triomphé des tourbillons et toi aussi gamine tu t'es révélée. Et là, sans voiles, tu étais Madonne magnifique et moi sans armes photographiques et à trois nous communions dans une douce joie méridionale.

je vous remercie tous les trois pour ce soleil dont vous m'avez éclairé, moi, fils des brumes et ennemi du soleil. merci.
 
ça faisait longtemps... trop longtemps...

2 jours à écouter de près, de très près la mer qui roule...
2 jours à ne penser à rien... à respirer l'air iodé, à se laver la tête au vent marin...
2 jours hors du temps... ça fait du bien...

greement013mq.jpg
 
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Réactions: mado
Oui c'était bien Tibo ;)


Une étrange et douce sensation que celle de rencontrer un ami. D'avoir envie d'ouvrir sa porte, sans retenue. De savoir qu'il a compris tant de choses, depuis si longtemps. De mesurer l'étendue de sa générosité.
Je me souviens d'avoir parlé de magicien te concernant. J'étais pas loin de la vérité.
Je comprends que le train n'ait pas voulu partir.
Reviens vite, revenez vite. Ou nous irons à vous.
:zen: