Et vous, z'en avez un ???

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Ca y est tout le monde fait son gros popo? :rolleyes:
 
Finn_Atlas a dit:
Ca y est tout le monde fait son gros popo? :rolleyes:

C'est à moi que tu causes ?
 
Elle avait interprété un sketch en décembre, lors de la fête de fin d'année organisée par les terminales. Un truc tout con bidouillé en deux phrases, mais intrigant, et qui avait su capter l'attention des élèves. À l'époque, elle était en troisième je crois. On devait avoir deux ou trois ans d'écart, pas davantage. Elle rêvait déjà de faire du théâtre, elle n'avait que ça à la bouche et dans les tripes. Le feu sacré quoi.

Après le lycée, on s'est perdu de vue pendant quelques années avant de se retrouver à la fac, par hasard. C'était bizarre, c'était comme si on s'était quittés la veille. On a parlé longtemps, pendant des heures, on a pris un café et puis on a marché sur le campus. Je la revois sur ce banc, les yeux brûlants dans le froid glacial de janvier, parlant de Maria Casarès avec fièvre, exaltée comme toujours elle fut.

Encore quelques années plus tard, tandis que j'effectuais mon service national en Vendée, je l'ai croisée dans le train de Bordeaux. Là encore, elle n'avait pas changé. Je n'ai jamais très bien compris pourquoi c'était si facile avec elle, pourquoi on se comprenait comme ça, au quart de tour, et comment, nous qui ne nous voyions jamais, nous pouvions avoir autant de choses à nous dire.

Il y a longtemps que je ne l'ai pas revue la môme. Faut dire qu'elle a fait son nid chez les Belges. Ça n'aide pas vraiment. J'ai retrouvé sa trace au pif, en tapant son nom dans un moteur de recherche un soir où le c½ur vacille. Elle fait du théâtre là-bas. Si quelqu'un la croise un beau jour à Bruxelles, dites au jeune con qui lui a pris son amour la chance qu'il a. Dites-z-y aussi que je pense à elle parfois, comme ce soir, et que dans ma petite nuit ses yeux brûlent toujours. À jamais.
 
Malow a dit:
Nan, mais sans déconner....lire un post de Sonnyboy qui parle d'amitié....c'est comme remettre le prix Nobel de la paix à Fidel Castro :rolleyes::D :D :D

Pourtant, il n'a jamais parlé de rien d'autre depuis le début...

:zen: :)
 
sonnyboy a dit:
On en croise parfois des gens comme ça.

(...)

Vivement la prochaine fois.
Je te reconnais bien là. :zen:
Parfois quand on enlève quelques caillasses on trouve un sol fertile ... seulement il faut se baisser pour les ramasser et ça : ce n'est pas donné à tout le monde.



Vivement la prochaine fois.
oui ... moi j'en avais peur de cette prochaine fois.
Elle est arrivée pourtant, malgré mes craintes.
Une copine d'enfance qui se marie : on retrouve les copains d'enfance, les lieux d'enfance ... 15 ans plus tard.


Je ne sais en quels termes je dois parler d'elle.
Ma meilleure amie d'une époque ... ma jumelle mon inséparable amie.
Une amitié fusionnelle.
Une amitié née dès la première année de maternelle ... elle n'a jamais cessé de nous suivre.

On s'est connues, on s'est reconnues,
On s'est perdues de vue, on s'est r'perdues d'vue
On s'est retrouvées, on s'est réchauffées,
Puis on s'est séparées.


Voilà notre histoire.
15 ans plus tard, elle nous a rassemblés.

Toujours aussi souriante, aussi drôle, aussi aimable ... toujours aussi belle oui elle est belle, rayonnante.

Ce jour-là j'ai crû que je revenais 15 en arrière drôle d'impression.
Il y a eu des retrouvailles : des vraies, celle qu'on a envie de prolonger.
Puis d'autres qu'on sait stériles ... rien nous rapproche : tout nous sépare.


Je ne sais pas ce qu'on avait en commun, elle la sportive, moi "l'artiste" comme elle se plaisait à m'appeler.
Moi toujours avec mes pinceaux ou mes partitions sous le bras elle toujours en partance vers une piste : de ski ..de sport qu'importe.
Pourtant qu'est-ce que je me sentais proche d'elle.
Bien sûr maintenant chacune a fait son nid ailleurs.
Nous avons d'autres amies depuis le temps.
Mais je crois qu'au fond de moi ça restera une de mes amitiés les plus marquantes.
 
On va y arriver à faire un truc sympa...

Z'allez voir...;)
 
j'ai lu le premier post de ce thread...:siffle:

j'en avais la larme à l'oeil.... que de sensibilité, de la part de sonny, en plus !

3e post:
c'est pas du gnagnagna de fiotte ça !

chassez le naturel, il revient au galop ! :D
Chassez le naturiste, il revient au bungalow :p
 
j'ai jamais autant pleurniché depuis la derniere emission de bataille et fontaine, moi aussi.
 
reineman a dit:
j'ai jamais autant pleurniché depuis la derniere emission de bataille et fontaine, moi aussi.

Retournes lécher le screen, t'as pas écoulé tout ton lacrymal....

Connais pas moi ce Sonny, trouvais simplement la Guinnes désaltérante. ;)
 
Oui, j'ai des ami(e)s, parfois loin, mais que je n'ai pas perdu de vue depuis que j'ai fait leur connaissance, il y a très très longtemps (à mon âge, ça compte :D ) et quand on se retrouve, ce qu'on fait quand même relativement souvent, il y a toujours des moments où on sent qu'entre nous, ça passe, encore, comme il y a 30 ou 35 ans, comme un combo de jazz qui s'envole.

Et ces moments-là, ça vaut de l'or. :zen:
 
Elle, c'est différent. J'en étais amoureux. Il faut dire que j'avais dix-sept ans, que je traînais déjà ce physique de poupon joufflu qui a fait mon succès dans plus d'une foire à la layette, et que je ne connaissais rien aux choses de l'amour. Je l'aimais donc comme souvent on aime à l'adolescence, sans même savoir ce que c'est que d'aimer, mais avec force serments et quelques promesses d'éternité trop vite évanouies aux premiers jours de l'automne. Bien évidemment je désespérais, puisque le désespoir est l'accessoire indispensable de tout amant passionné digne de ce nom.
Donc, c'est à cette époque et dans cet état d'esprit que je lui écrivis une lettre enflammée, déclarant un amour à la fois tragique et merveilleux, espérant sans doute l'apitoyer assez pour la convaincre de céder à mes assiduités. De mémoire, ce fut mon premier râteau.

Pascale est et a toujours été une personne peu commune. Elle est assez petite, ronde et elle a des yeux trop grands. Elle n'est pas belle au sens ordinaire de ce mot, et c'est tant mieux car la beauté ne devrait pas être ordinaire. Pourtant, aujourd'hui encore, il se dégage d'elle une telle intelligence de la vie, une telle énergie, un tel charme, que j'en oublierais presque son seul défaut qui est de ne pas être un garçon... Elle n'est pas belle et c'est encore mieux : elle donne, par sa vision des êtres et des choses, par son rire, par le mouvement de ses épaules, une idée de la beauté. Je ne connais pas beaucoup d'êtres comme ça, mais je mesure aussi quelle est ma chance, grâce à elle, d'en connaître au moins un.

C'est bien simple, on ne se voit jamais. Pas un coup de fil, pas un courrier, rien. C'est comme ça. Elle vit sa vie à cent à l'heure, je vis la mienne comme je peux. De toute façon, elle sait bien comment je suis, que je ne donne jamais de mes nouvelles, que ce n'est pas grave, que je l'aime quand même puisque j'aime qu'elle existe. Le reste, n'est-ce pas, c'est du détail, du temporel, du provisoire. Elle est bien à sa place dans la petite constellation humaine qui me console de mes nuits solitaires. C'est un peu comme la ligne bleue des Pyrénées à l'horizon : je n'ai pas besoin de la voir tous les jours, j'ai juste besoin qu'elle soit là. Pas comme un élément du décor, mais comme une partie de moi qui se réveille seulement certains jours ou à certaines heures. Pascale est comme les montagnes, mais il n'y a pas d'horizon dans son regard. Les limites, c'est pas trop son truc.

On a mangé ensemble début août. Des années qu'on ne s'était pas vu. Des années abolies en cinq minutes, évanouies plus vite encore que les amours adolescentes et sans même avoir besoin de l'automne... On a parlé de tout et, donc, principalement de rien. De rien d'important je veux dire, puisque rien d'autre n'était plus important que de nous retrouver ensemble, là, à cette table sous les parasols de la place du Foirail. Ça m'a fait un bien fou de retrouver son rire. C'est quelque chose son rire. Ça marque comme une empreinte ce machin. C'est beau comme une cascade.
Elle m'a fait un coup fumant ce soir-là. Dans son portefeuille, entre la carte d'électeur et celle du groupe sanguin, elle a rangé ma lettre d'amour. Depuis dix-huit ans, elle la trimballe partout, dans ses affaires, ses valises, dans le grand bazar de sa vie. Ça me laisse rêveur ce petit bout pathétique de mes dix-sept ans qui reste coincé contre son c½ur depuis toutes ces années, ce petit morceau de moi contre ce beau c½ur de femme. Elle devrait pourtant le savoir, mon amoureuse, qu'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, qu'on dit des choses qu'il ne faut pas trop croire, des histoires de toujours qui durent l'été. Mais je crois qu'elle le sait au fond. Elle ne la garde pas pour ça. Elle la garde parce que ça ne court plus trop les rues les lettres d'amour et que, même quand elle sera vieille, il y aura toujours ce papier contre son c½ur où bat celui d'un petit gars joufflu qui lui répète qu'il l'aime en tortillant ses doigts. Les filles aiment ça il paraît. Elles ne sont pas les seules. Enfin, je crois.
 
je viens de lire ce fil avec des interventions de certains que je connais mal, d'autres mieux.

Et ce qui est impressionnant c'est ce mélange de pudeur et de belle écriture "juste".

Pour rester in topic , pas d'ami(e)s d'enfance-villes pays continents variables- par contre, depuis, quelques amitiés solides, dont une qui semblait totalement improbable tant les différences semblaient superficiellement nous séparer.
Ca s'explique pas. C'est "comme ca".Il peut se passer du temps , de longs silences-j'ai pas dit absence- et en un coup de fil, une lettre, ou un mail, c'est reparti. Enfin... plus justement, c'est pas reparti, plutôt c'est jamais parti. C'est " là" . Point.

Et pour ceux qui n'ont pas ce genre de liens , vous bilez pas. Ce n'est pas nécessairement une affaire de construction dans le temps mais plus d'affinités.
Ca peut vous tomber dessus comme ca. Boom, d'un coup, une évidence.Parfois cette évidence met du temps à émerger, elle transparait avec un temps-retard et on a parfois un petit sourire aux lèvres quand on s'amuse à se demander comment cela a bien pu arriver.
Et d'ailleurs, en ce moment , j'ai un petit sourire aux lèvres en finissant ce post...
 
reineman a dit:
dis moi l'ami, tu m'as l'air un peu maussade!...

Même pas... C'était un choix délibéré de sa part et ça remonte à quelques temps maintenant. Aujourd'hui j'ai la chance d'avoir trouver une amie au milieu de tous mes potes, une amie avec qui je partage vraiment tout malgré le fait que nous n'ayons aucun point commun. Je pense que c'est une chance de croiser une personne comme ça dans sa vie.
 
Mes amis d'enfance ?
Je les ai tous perdus de vue les uns après les autres.
Les restructurations dans la sidérurgie il y a 25 ans et les mutations de leurs parents les ont fait partir les uns après les autres vers des horizons différents.
Autant de petits drames personnels que j'ai eu à surmonter.
Quelques années plus tard, l'adolescence et son cortège de troubles intérieurs ont continué ce travail de sape et à décroiser les chemins.

J'en ai revus certains à l'occasion, très rares, après des années. La magie avait disparu, trop d'eau avait coulé sous les ponts.

Restent les souvenirs d'une enfance heureuse, lointaine, traces d'une époque révolue, pleine d'innocence et d'illusions...
 
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