J’ai essentiellement regardé la télévision durant mon enfance, et presque exclusivement les émissions pour enfants de l’époque : L’Île aux enfants — d’abord sur la troisième chaîne couleur, puis sur TF1 — avec Casimir, François et Julie ; Les Visiteurs du mercredi, sur TF1, animés notamment par Soizic Corne et Garcimore (remplacés, le moment venu, par Les Visiteurs de Noël) ; et enfin Récré A2, sur la chaîne éponyme, avec Dorothée et Fabrice.
Je me montrais assez peu sensible aux dessins animés japonais futuristes alors en vogue — Goldorak, Capitaine Flam ou Ulysse 31. Je n’ai guère apprécié que Les Mystérieuses Cités d’or, La Panthère rose, Scoubidou, Le Capitaine Caverne et Barbapapa, que je regardais en compagnie de mon frère et de ma sœur.
Je n'ai que très peu de souvenirs de la télévision en noir et blanc, mes parents ayant toujours eu, d'aussi loin que je m'en souvienne, un poste couleur. Les trois chaînes sont rapidement passées à la couleur de mon vivant.
Plus âgé, à la fin du collège et au lycée, je commençais à me désintéresser petit à petit de la télévision. Bien sûr, je m'adonnais parfois à quelque plaisir coupable, en visionnant un épisode des feuilletons américains en vogue (L'homme qui valait trois milliards, Columbo, Starsky et Hutch, puis Dallas et Magnum), mais je ne les suivais pas avec assiduité. Il s’agit de feuilletons à la vacuité intellectuelle assumée, dont la fonction principale semble être de flatter la passivité cognitive d’un public peu disposé à l’effort de réflexion. J’appréciais en revanche tout particulièrement La Quatrième Dimension, toujours énigmatique, et porteuse d’un soupçon de réflexion bienvenue.
Durant mes études supérieures, j'avais cessé de regarder la télévision, conscient désormais de la nature profondément aliénante de cette spirale infernale qui absorbait et réduisait à néant toute activité cérébrale.
Depuis, j’y ai partiellement renoué : il existe des émissions de qualité, pour peu que l’on sache séparer le bon grain de l’ivraie. La chaîne Arte, notamment, me paraît tout à fait recommandable pour ses émissions de vulgarisation scientifique et ses documentaires historiques.
En matière d’information, je continue toutefois de privilégier les journaux papier, qui ne s’abaissent ni aux titres aguicheurs ni aux nouvelles sensationnalistes, contrairement à nombre de sites internet et de chaînes de télévision de piètre qualité.