... Claude, peut être peux tu m'éclairer sur une question que je me pose. Certains imprimeur facture le tour machine ce qui en fonction de la laize et de l'imposition ne donne pas le même prix que d'autres qui te facture l'unité imprimé ... c'est koi la bonne pratique pour un imprimeur, facturer le tour machine ou l'unité imprimé ???
Je ne suis pas un spécialiste du devisage... mais de ce que j'en sais, le prix à "l'unité imprimée" est de toute façon calculé en fonction des prix "au tour" de chacune des machines qui a participé à la fabrication de "l'unité imprimée", calculé au plus optimal en fonction du parc machines, donc je pense que ça revient à peu près au même !
... Cette ambiguité, que souvent le client ignore, ne va t'elle pas souvent en faveur de l'imprimeur car un calcul simple permet de savoir qu'en fonction de la laize utilisé, le tour machine a coûté trop cher !!!
Oui et non... effectivement, entre un travail imprimé sur une 8 poses ou sur une 4 poses, le nombre de tours passe du simple au double...
... mais le tour est plus cher sur la 8 poses que sur la 4 poses : la 8 poses est plus chère à l'achat, consomme plus d'électricité, a des blanchets plus grands donc plus chers, les échanges de rouleaux de batterie d'encrage et de mouillage coûtent plus cher, etc., donc le tour est plus cher.
De plus, le calage coûte plus cher, les plaques sont plus grandes donc plus chères, le lavage consomme plus de solvant, plus de chiffons, etc.
Et puis il faut tenir compte du façonnage, et de certains paramètres qui peuvent sembler bizarres à 1re vue : chez mon façonneur préféré, le façonnage d'un 36 pages agrafés (2 piqûres à cheval) A4 à 1500 exemplaires coûte moins cher si il est réalisé en 4 cahiers de 8 + couv (donc sur 5 postes d'encartage) que si il est réalisé en 2 cahiers de 16 + couv avec seulement 3 postes d'encartage... en revanche, à 5000 exemplaires, c'est l'inverse !!! ça peut sembler bizarre, puisque un encartage sur 5 postes coûte plus cher qu'un encartage sur 3 postes, mais sa ligne d'assemblage est par défaut paramétré pour des cahiers de 8 pages, donc :
- si je lui amène des cahiers de 16, je ne paye que 3 postes d'encartage, mais il me compte le calage pour régler ses plieuses en cahiers de 16, et en plus, il me facture le recalage pour les remettre ensuite en cahiers de 8 !!!
- alors que si je lui amène des cahiers de 8, il ne me compte pas de calage, et me facture seulement le pliage et les 5 postes d'encartage, et pour 1500 ex, le supplément d'encartage est largement inférieur aux calage/recalage.
En revanche, si j'ai 5000 ex à faire, le supplément d'encartage devient supérieur aux calage/recalage, et j'ai plutôt intérêt à lui faire des cahiers de 16...
Donc, globalement, à moins d'avoir des quantités suffisantes pour justifier systématiquement l'usage de la plus grosse machine, pour des "petites" quantités le prix final à "l'unité imprimée" peut être inférieur si le travail est fait sur une machine plus petite, et ce malgré un nombre de tours supérieur.
forumsquale a dit:
mais bon tu as fait l'amalgame du prénom et du surnom d'où ce E... tu vois mon Claudius tu fais aussi de l'amalgame.... de prénom et de surnom...
Oui, c'est un amalgame de ton prénom et de ton surnom... avec un petit jeu de mot sur la prononciation à l'italienne d'un "Pascuale".
Et je fais aussi de l'amalgame de tirages dès que c'est possible : c'est aussi comme ça que l'on gagne un peu d'argent, ou que l'on survit !!! (ou que l'on emporte un appel d'offre en devisant 3 boulots amalgamés ensemble, là où les concurrents font 3 devis séparés et sont donc 2 fois plus chers que nous...)
Le plus beau que j'ai fait, c'était pour les élections cantonales de 1995, où j'ai réussi à amalgamer les bulletins de vote d'une trentaine de candidats sur 2 plaques 65 x 92... 2 plaques au lieu de 30, là on a gagné du fric !!! (en revanche, à la coupe, ça a été chaud-bouillant : il a fallu faire du tri, et ne pas se tromper !)
GraphiqueDesign a dit:
.. et moi je tente une dernière fois de dire que tu as tord et qu'ils sont tous deux professionnels
Oui, mais non : je vais faire l'arbitre
, vous avez tous les 2 raison et tort à la fois...
... car vous avez simplement 2 interprétations différentes du mot "professionnel" (et du professionnalisme qui en découle) :
1- l'interprétation de
GraphiqueDesign : dans l'absolu, un professionnel est seulement quelqu'un qui gagne de l'argent avec ce qu'il fait (et aussi qui est responsable des conséquences du travail qu'il a fait)...
... donc, un professionnel peut faire :
- du travail de qualité pour satisfaire des clients exigeants sur la qualité et prêts à la payer,
- comme il peut faire de la merde pas chère pour satisfaire des clients peu exigeants sur la qualité qui veulent surtout du pas cher !
... et dans les 2 cas, il se fait payer, donc c'est un pro.
2- mais dans l'interprétation de
forumsquale, et dans l'utilisation courante - et dans "l'inconscient collectif" - le mot "professionnel" est automatiquement associé à "compétence", donc on attend d'un professionnel un
vrai travail, avec un certain niveau de qualité, et non pas un bricolage merdeux...
Ceci dit, de nos jour, le professionnalisme a plutôt tendance à être seulement de gagner de l'argent... et il y a :
- des professionnels compétents et conscienscieux qui font toujours de la qualité,
- des professionnels compétents qui font ce qu'ils peuvent pour sortir le meilleur (ou le moins pire) avec ce qu'on leur donne,
- de plus en plus de professionnels qui sortent ce qu'on leur donne comme on leur donne (ce qui nécessite, il faut le reconnaître, un niveau de compétence moindre),
- et des professionnels incompétents...