Raccontez vos trois jours

[Dendrimere]

Sixième étape, convocation chez le psy (l'espoir renaît !!!)
Et la le grand jeu, tout y passe, une vie dissolue, des problèmes familiaux, de boisson, judiciaires, etc. j'exprime mon désarroi dans ce monde et mon dégoût de la chose militaire, mon envie de partir élever des chèvres au Larzac. et vas-y que je te rajoutais une couche à chaque fois que je voyais le psy écrire et écrire encore sur sa belle feuille blanche.
Beau blabla bien ficelé, inventé en grande partie qui me valut un tour chez le psychiatre expert qui me reposa toutes les mêmes questions auxquelles je donnais les mêmes réponses désabusées

Au final il me regarda droit dans les yeux et me dit la question piège numéro #32 :
- "vous croyez que c'est suffisant pour se faire exempter ça ?
- je sais pas, à vous de le dire " que je lui répond.

Et là M I R A C L E !!!, IL PREND SON TAMPON ET PLAF !
Monsieur, vous êtes proposé exemptable...
Là, j'aurais eu envie de l'embrasser le type :love:, dur de garder un air triste et déprimé !!!

Dernière étape, le capitaine d'armée de l'air qui me reçoit pour me refiler mon affectation, qui commence à me parler de ceci et de celà et qui finit par voir mon dossier et lâche embarassé : "ah, vous êtes proposé exemptable..." au revoir...

Au final, je garde encore cette jubilation de repasser en fin de journée devant le même gendarme qui se trouvait toujours au vestiaire en lui montrant l'air réjoui mon beau papier d'exemption. L'air dépité qu'il avait pas l'autre !!!

Ça reste vraiment un grand souvenir pour moi

Je croyais qu'il fallait faire gaffe avec ce genre de reponse....parce que etre classe P3 et bien ca pouvait te suivre toute ta vie... en cas de probleme judiciaire, voir pour le boulot, enfin c'est ce qu'on m'avait dit a l'epoque...
mon experience en la matiere : mes trois jours se sont deroules en 1/2 journee... je me rappelle de la premiere reunion du matin genre a 8h00 avant de rentrer dans la base : des gars qui sortaient des bouteilles d'alcool, des poignards aussi long que mon bras, des crans d'arret, des coup de poing americains, un veritable arsenal... et je me souviens du test d'urine : il m'ont file une eprouvette en verre de 2kg au moins, tres tres pratique !
et puis entre temps, la reforme est passee , donc mon experience s'arrete la !

 

[le_magi61]

Je pensais ça aussi, mais j'ai un pote qui s'est fait reformé P4 et qui est directeur d'une école maternelle! :eek:

 

[Dendrimere]

Je pensais ça aussi, mais j'ai un pote qui s'est fait reformé P4 et qui est directeur d'une école maternelle! :eek:

devons-nous s'inquiter pour les enfants ????

 

[le_magi61]

devons-nous s'inquiter pour les enfants ????

Non, ca va, rien à craindre de ce coté! par contre, planque ta femme...

 

[FANREM]

Marrant parce que je me reconnais parfaitement dans les écrits de -lepurfilsdelasagesse-, en pire meme
A cette époque, j'etais ou je me preparais a entrer dans une école de commerce, lorsque je recois la maudite convocation. Il faut vous dire que je n'avais pas réussi a me faire réformer aux 3 jours, et ces imbéciles m'avaient même proposé d'intégrer l'ecole d'officiers, j'avais du etre classé Px me rappelle plus leur hiérarchie dans ce domaine, toujours est il que je n'en avais pas fait suffisamment - en demandant a etre objecteur de conscience d'ailleurs

Donc me voila arriver dans la casserne avec 10 jours de retard, juste avant que la gendarmerie ne vienne a mon domicile, et envoyé à Treves en Allemagne. Naturellement, j'avais les cheveux (tres) longs, et autant dire que mon arrivée n'est pas passée inapercue, ce d'autant que je faisais tout au ralenti... Je vous passe les details, mais par exemple, je ne me levais pas le matin, j'avais donc le droit a une avacuation de mon lit musclée. J'arrivais ensuite dans la cour au rassemblement bien apres tout le monde en survetement alors qu'il fallait etre en uniforme, et au moindre mot qui m'etait adressé, j'eclatais en sanglot, et m'allongeais par terre. il va sans dire que j'etais la risee de toute la caserne
L'apres midi meme, je suis convoqué chez le capitaine qui m'ordonne de participer a la vie militaire, sous peine d'aller en taule. Je decide donc de participer a l'exercice du matin qui suit ou on nous apprend le maniement des armes. Ils m'obligent a me saisir d'une arme, et a mon tour de viser, je me tourne et appuie mon fusil sur la tempe du pauvre gars qui avait le malheur de se trouver a coté de moi. Il a a poussé un cri énorme, et j'ai été reconvoqué devant le capitaine.
Un peu plus sympa, il fait preuve d'une relative comprehension, et m'indique que si je dois rester, je serai affecté au service photographique des arméees parce qu'au lycée, je developppais moi meme mes photos, et connaissais parfaitement le maniement des appareils.

Je suiis donc convoqué chez le psychiatre, mais plus tard, et en attendant sa décision, je suis écarté de toutes relation avec les autres. En réalité je récure les sols des traces de peinture, mets le couvert... Au bout de 5 jours de ce régime (je ne mangeais rien d'ailleurs), arrive l'entretien avec le psychiatre des armées. Je lui passe tout et même le pire : fan de musique, drogué, suicidaire, lecteur de Charlie Hebdo et gauchiste... Rien ne lui est epargné. Finalement, il me déclare incompatible avec la vie militaire (c'etait bien le moins qu'il puisse faire), me classe P4, et m'explique que je vais passer en comission de révision ( et aussi que je ne pourrai pas travailler dans la fonction publique) , mais qu'lil n'y en a qu'une par mois, et qu'elle a eu lieu hier. les boules

En attendant, je dois passer mes journées a l'infirmerie, ou je joue au tarot du matin au soir. J'y ai plumé tout le monde, car je faisais deja ca en etant etudiant (j'etais un vrai pro). C'etait encore plus facile là Mon seul probleme, est que je ne savais pas a l'époque que je serais réformé SUR avec ce classement, et je croyais que la comission pouvait ne pas valider cette décision. Donc changement radical, au lieu de pleurer, je rigole toute la journée pour tout et rien. Par ailleurs, je me mefiais comme la peste d'un autre pensionnaire du meme genre que moi qui refusait de s'alimenter, et etait soumis au meme programme. Je pensais qu'il était une taupe... :o

Vient l'entretien avec la comission qui me signifie mon retour a la maison, course pour ramener mon paquetage, et manque de bol, lorsque j'arrive au bureau qui distribue les billets de train, et alors que je viens de toucher mon solde pour le mois a venir que je n'effectuerai pas (les mysteres de l'armée), il est fermé et ne rouvre qu'à 17 H

Finalement, je suis dehors a la fin de l'AM et ne me libère vraiement que lorsque je suis dans le train.
Ensuite, retour a la maison, puis depart vers Paris ou m'attendaient boulot et copine. J'ai vite oublié, et s'il fallait recommencer, je suis sur et certain que je ne passerais pas plus des 3 jours dans leurs locaux.

 

[Anonyme]

oups... non rien

 

[bobbynountchak]

etant d'humeur badine, si l'on peut dire :mouais: je me permets de preciser au purfils que RACONTER ne prend qu'un N...
HI HI HI HOU HOU HA!!