ras le bol de l'été

C'est ce qui à l'air d'être un très bon plan en ce moment...
Un peu comme prof de chant ou de théatre...
 
hummmf a dit:
Mais si on ne donne pas la chance de débuter aux "débutants diplômés" faut pas s'étonner qu'ils vendent leurs logos à 15¤...

Et si tout le monde peut faire faire son logo,sa plaquette, son fly par son ptit neveu ou le mari de la voisine pour 30 ¤...faut pas s'étonner que le client rechigne à en lacher 450 ¤...

Vous allez me dire que se sont de tout petits boulots...que c'est pas représentatif...pour moi c'est bien souvent la majeure partie de mon travail...vous allez me dire qu'un vrai client fait la différence entre un travail pro et un au rabais....là j'suis mort de rire...mais vous bossez peut être tous pour Nike...

J'ai eu un contact il y a peu...
Une grosse entreprise de fourniture voulait faire réaliser un catalogue de plusieurs centaines de pages.
Délais - 1mois - pour le shooting des objets - conception et réalisation du doc image et texte
Travail sur site avec leur matos sachant qu'il n'avait pas encore acheter ni ordi (1 PC en plus) ni logiciels.
Profil étudiant et jeune diplômé parce contrat d'intérim 1 mois payé le smic...
Quand j'ai demandé à la nana de l'interim si elle ne se posait pas de questions sur d'éventuels problèmes de temps et de réalisation on m'a répondu :<c'est pas bien compliqué de faire un catalogue papier>
:love:

Je pense qu'il n'y a pas de petit boulot, il y a juste des besoins en communication auquels doivent correspondre un travail. Il ya surtout le soins que l'o porte à son boulot et le respect que l'on doit en avoir (à commencer par nous même).

A mon avis cela ne sert à rien de faire un boulot si on est pas payé. La problématique des appels d'offre et un peu plus complexe ce le conçoit.

Je prends le dernier exemple que je viens de vivre où un client à demander à son agence de partager le dossier entre ma boite et eune autre, car l'autre était moi chère sur un certains travail.

C'est la personne qui a déjà fait le boulot l'année dernière (c'est un catalogue annuel). Moins chère une fois, mais la seconde ce n'est pas possible. du coup au se récupère la partie que l'on a pas fait pour faire des fichiers sécurisés, et c'est 1 journée 1/2 de plus que j'ai du passer pour recadrer (et je parle pas des règles typos pas respectées.... :mad: :mad:

Tous ça pour conclure que le client se prend une journée 1/2 dans les dents avec un résultat d'éxé qui pour moi n'est pas satisfaisant. Mais cela a été dit, et je pense qu'il faut "communiquer" sur cela au près de nos clients refuser de faire le boulot si on ne gagne pas notre vie dessus, et les prévenir des riques par rapport à la qualité tant graphiquement que techniquement. Peut-etre qu'après ils y réfléchiront à deux fois.
 
Gilbertus a dit:
Mais cela a été dit, et je pense qu'il faut "communiquer" sur cela au près de nos clients refuser de faire le boulot si on ne gagne pas notre vie dessus, et les prévenir des riques par rapport à la qualité tant graphiquement que techniquement. Peut-etre qu'après ils y réfléchiront à deux fois.

Je crois aussi, toutefois "vendre de la qualité" (particulièrement sur des questions de règles typographiques par exemple) n'est pas toujours très évident. Je voudrais juste aborder un peu cet aspect en particulier.

Hélas le porte-monnaie guide un peu les instincts et je sais d'expérience que même certains clients qui semblent avoir une approche à peu près "professionnelle" s'avèrent quelques fois, au final, après les prises de compte de recommandations, capable de faire leur choix sur de bonnes vieilles idiosyncrasies assez déroutantes.

Sur des questions typographiques, je remarque personnellement que beaucoup de clients estiment que cela leur "appartient" un peu, et qu'un pied de parargaphe différent d'un saut-de-ligne à la Word se retrouve quelquefois paradoxalement à défendre.

J'arrête, je m'égare, en substance ce que je voulais dire c'est que vendre de la "qualité", ca parle en fait assez peu. Entre tout ce qu'un graphiste doit faire humblement (un bon grisé typo, par définition, on ne le voit pas... Hé oui, et c'est de la qualité) et ce qui relève de la prise de parti graphique forte avec ce que ca contient de risque, il y a beaucoup de place pour le je-m'en-foutisme et la communication "de principe", non-motivée, aux résultats... que vous connaissez tous.

:)

'mon avis.


noAr
 
Bonjour à tous :)

Sujet et témoignages fort intéressants.

noAr a dit:
J... en substance ce que je voulais dire c'est que vendre de la "qualité", ca parle en fait assez peu. ...

C'est bien vrai, et je dirais que souvent c'est bien pire, car les clients (ou prospects) n'entendent plus les arguments qu'on peut avancer pour mettre en valeur la qualité d'un travail ou projet.
La qualité est devenue une chose définitivement acquise, pourquoi alors l'évoquer ?
La qualité n'est malheureusement plus un argument crédible, car ça va de soi que le boulot que le client attend doit être d'excellente qualité.
Enfin, vous voyez une seconde un pro qui dirait à un client "Votre projet coûte tant... mais je peut vous proposer la même chose à moitié prix si vous acceptez que ça soit moins bien fait !"... et un client qui dirait "D'accord, faites donc mons bien !"... impensable !
Alors, aujourd'hui, les seuls arguments qui tiennent sont le prix et les délais, basta !
C'est vraiment désolant !
 
FredoMkb a dit:
Enfin, vous voyez une seconde un pro qui dirait à un client "Votre projet coûte tant... mais je peut vous proposer la même chose à moitié prix si vous acceptez que ça soit moins bien fait !"... et un client qui dirait "D'accord, faites donc mons bien !"... impensable !
Alors, aujourd'hui, les seuls arguments qui tiennent sont le prix et les délais, basta !
C'est vraiment désolant !

Ben moi ca m'est arrivé recemment, avec l'entreprise pour laquelle je bosse regulierement. Ils voulaient encore moins cher que ce que je leur proposais comme prix "pas cher pour moins bien".

J'ai refusé, respect des prix pratiqués par le marché et aussi vis a vis de mon travail.
----------------
L'exploitation, ca va cinq minutes :)... mais ca fait peur quand c un dir com de multinationale qui dit : désolé mais j'ai pas le budget. Les directions ont aussi un role a jouer la dedans.
 
FredoMkb a dit:
Bonjour à tous :)
Enfin, vous voyez une seconde un pro qui dirait à un client "Votre projet coûte tant... mais je peut vous proposer la même chose à moitié prix si vous acceptez que ça soit moins bien fait !"... et un client qui dirait "D'accord, faites donc mons bien !"... impensable !
Alors, aujourd'hui, les seuls arguments qui tiennent sont le prix et les délais, basta !
C'est vraiment désolant !

Okay on est tous d'accord sur le fait que la qualité doit etre acquise, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. On est des pro donc au sait qu'une mise ne page c'est un beau gris typos, des guillements différents selon les langues, un équilibre entre l'image et le texte, ainsi que le respect du dessin d'une typos (pas des 60 % en échelle horizontel et de l'interlettrage à -10)...

Mais le problème c'est que le client n'a pas forcément notion de cela, il faut peut-etre "l'éduquer" ou en tout cas lui faire comprendre que c'est pas parce que j'appuie sur une touche que tout se fait automatiquement.

Et moi cela m'est arrivé d'avoir des clients d'accord pour des merdes parce que cela leur coûtait moins cher.... :mouais:

Alors les clients soit disant toujours pour un travail de qualité :mouais: parfois ce qui compte c'est le prix le plus bas. Dans ce cas il vont voir ailleurs que chez moi :mad:
 
Gilbertus a dit:
Okay on est tous d'accord sur le fait que la qualité doit etre acquise, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. On est des pro donc au sait qu'une mise ne page c'est un beau gris typos, des guillements différents selon les langues, un équilibre entre l'image et le texte, ainsi que le respect du dessin d'une typos (pas des 60 % en échelle horizontel et de l'interlettrage à -10)...

Mais le problème c'est que le client n'a pas forcément notion de cela, il faut peut-etre "l'éduquer" ou en tout cas lui faire comprendre que c'est pas parce que j'appuie sur une touche que tout se fait automatiquement.

Et moi cela m'est arrivé d'avoir des clients d'accord pour des merdes parce que cela leur coûtait moins cher.... :mouais:

Alors les clients soit disant toujours pour un travail de qualité :mouais: parfois ce qui compte c'est le prix le plus bas. Dans ce cas il vont voir ailleurs que chez moi :mad:

Qu'être pro ce soit connaitre et savoir cela sans doute. Mais il y aura souvent un autre pro qui en saura un peu ou beaucoup plus et qui sera en droit de juger que ce que tu fais ("tu" impersonnel evidemment) n'est pas pro. On peut souligner un autre aspect, le fait que la "qualité" se trouve souvant dans des perfectionnements, des raffinemenrts, des détails tres subtils (qu'un client ressentira comme lecteur éventuel mais pas comme survoleur de book). Je trouve l'exemple du grisé typo parlant : il faut mettre le doigt sur de l'invisible en quelque sorte - une lecture heurtée révèle un probleme, quand tout est bien fait hé bien on ne remarque rien - ce n'est pas évident de vendre ca, des choses aussi "impalpables" que ca).

Rien ne se fait tout seul c'est sûr, et il faut que cela soit pris en compte - faire les choses correctement ca prend un certain temps, la charrette amène le foin (c'est de l'impro tardive ca) - mais l'éduquer, je crois, c'est surtout bien lui faire comprendre que la qualité dépasse largement le cadre du graphisme dans ce qu'il a de restrictivement lié (ramené, contenu, restreint) à l'image, comme objet en quelque sorte. Les webdesigners par exemple ne sont pas des gens qui génèrent des images pour le web. Ce sont en partie des ergonomes, des techniciens aguerris, des programmeurs avertis, des sounddesigners, des illustrateurs eventuellement, bref, le fait même de faire du "design graphique" a quelque chose d'extrèmement restrictif. Et je ne parle pas de tout ce qui est communication, analyse concurrentielle et tout. Tout cela rentre dans le même sac final de "design graphique".

D'oû cette insulte quotidienne qui est faite à cette profession, entre le mépris pour une espèce de machine à produire des images, des gouts et des couleurs dont on pourrait (la doxa) toujours parler, et la valeur que cela a pour le business en général quand c'est réussi.

Excusez si c'est pas clair, je veux dire trop de trucs en même temps :)


noAr
 
noAr a dit:
Qu'être pro ce soit connaitre et savoir cela sans doute. Mais il y aura souvent un autre pro qui en saura un peu ou beaucoup plus et qui sera en droit de juger que ce que tu fais ("tu" impersonnel evidemment) n'est pas pro. On peut souligner un autre aspect, le fait que la "qualité" se trouve souvant dans des perfectionnements, des raffinemenrts, des détails tres subtils (qu'un client ressentira comme lecteur éventuel mais pas comme survoleur de book). Je trouve l'exemple du grisé typo parlant : il faut mettre le doigt sur de l'invisible en quelque sorte - une lecture heurtée révèle un probleme, quand tout est bien fait hé bien on ne remarque rien - ce n'est pas évident de vendre ca, des choses aussi "impalpables" que ca).

Je crois qu'il ne faut pas confondre professionnalisme et connaissance. Bien sûr qu'il y a toujours quelqu'un de plus expérimenté que nous.

J'ai encadré une équipe dont un jeune qui sortait de l'école a été embauché. et je dois dire qu'il été pro, évidemment il ne savait pas certaines choses, mais il faisait preuve d'un respect pour le travail et une volonté de travailler sérieusement. Les connaissances vient ensuite, les subtilités du boulot aussi.

Ce contre je m'insurge c'est les gens qui croient tous savoir alors qu'il ne faut que de la merde... Et les boites de formation qui forment à tout va des infographistes médiocres sans réelle connaisance du métier, en faisant miroiter un métier "super cool où on gagne plein de frics". C'est ça qui fait du tort à la profession.

Quant au fait d'expliquer la notion de qualité et de travail bien fait, je crois que l'on a pas le choix, d'autant plus que c'est bien connu que les budgets de com sont ceux qui sont toujours remis en question les premiers.
 
Pour sûr, pour sûr.

Mais les questions de respect pour le travail et de volonté de travailler sérieusement, là ce sont des questions de politique d'agence et de recrutement. Le client là dedans...

Je ne critique en rien ton avis sur les formations "devenez graphiste en 1 semaine". On peut aussi parler des formations d'écoles de graphisme pub et autres, qui ne sont pas elle-même toujours extraites de la définition restrictive de ce job.

Je ne sais plus qui disait "un artiste n'a pas besoin d'être un graphiste, mais un graphiste à besoin d'être un artiste". Au moins un peu, c'est sur que l'un englobe partiellement l'autre. Tout est dans le "partiel". Quoi d'autre ?

Quand à professionalisme et connaissance : je crois autant à l'inspiration et au grand flash inspiré qu'à la méthode, au test et à l'erreur, et donc à un certain apprentissage. Mais c'est un avis.

noAr
 
noAr a dit:
Quand à professionalisme et connaissance : je crois autant à l'inspiration et au grand flash inspiré qu'à la méthode, au test et à l'erreur, et donc à un certain apprentissage. Mais c'est un avis.

noAr

Le talent n'est rien sans le travail et l'expérience est la compréhension positive de nos erreurs.
 
Gott ! :)
 
Ca te fait une belle baseline ca ! :)
 
AntoineD a dit:
On dirait du Max Weber :D

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Lui ?
 
Mais dites donc il n'y a donc aucune loi qui interdit cette pratique.

Il serait peut être temps de mettre en ligne une pétition demandant à ce que un projet (même non retenue)mais commander soit considéré comme du travail donc payer (aussi bien pour les graphistes les illustrateurs, les muséographes, les architectes...)
une fois cette petition faites, il sufffirait de lam montrer à toutes structures publiques demandant un travail gratuitement.