autre mooeurs ! autre train

Statut
Ce sujet est fermé.
Mais Dieu que l'amour est triste
Oh que l'amour est triste
Depuis que le monde existe
Je dis que l'amour est triste
Oh que l'amour est triste
Mais Dieu que l'amour est triste
Oh oh...

Ne jamais miser en fermant les yeux
Tous les jeux sont dangereux
Quand le rêve s'endort
Il n'y a plus de conquistador
On n'a jamais raison
De vouloir parler trop haut
Surtout quand on a tort
Ne pas dire que l'amour
Est ce qu'il y a de plus fort
Car la vie bouge encore
Quand un amour est mort
 
Ce qu'il vous faut ce sont des chansons
Que le matin mettra sur vos lèvres
Ce qu'il vous faut quand le jour se lève
C'est que l'amour vous chante sa chanson
Ce qu'il vous faut mais ce sont des rues
Pleines de cris de rires d'enfants
Ce qu'il vous faut c'est croire au printemps
Qui vous fera chanter dans les rues

 
Une chanson
C'est trois fois rien une chanson
C'est du champagne un frisson
Une chanson
Une chanson
A quoi ça sert une chanson
Ça dure à peine une saison
Une chanson

Ce n'est qu'un point dans l'infini
Un petit bout de mélodie
Que l'on invente sur un piano
Et qu'on habille avec des mots
C'est un prénom sur une page
Un jour un mois juste une image
Et dans le fleuve d'aujourd'hui
C'est sûrement toute ma vie

Une chanson
C'est trois fois rien une chanson
C'est du champagne un frisson
Une chanson
Une chanson
C'est peu de choses une chanson
Mais dis-moi c'que nous ferions
S'il n'y avait plus de chansons

 
Elle est à toi cette chanson
Toi l'auvergnat qui sans façons
M'as donne quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donne du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffe le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un feu de joie

Toi l'auvergnat quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emporteras
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel

 
Dire que j'ai passé des années
A côté de lui sans le r'garder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.

J'aurais pu c'était pas malin
Faire avec lui un bout d'chemin
Ça l'aurait p't'-êt' rendu heureux
Mon vieux.

Mais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le cœur assez grand
Pour y loger tout's ces chos's-là
Tu vois.

Maintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça, j'me dis
"J'aim'rais bien qu'il soit près de moi"
PAPA...


 
Dès ma plus
Tendr'enfance
Bien mal acquis
Ne profite jamais
En grandissant
Au fil de l'existence
J'ai vu que ce n'était
Pas toujours vrai

Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa

Tu m'avais dit
Mon enfant sur la Terre
Aide tes frères
Tu s'ras récompensée
Moi j'ai prêté
Ta voiture à Jean-Pierre
II m'l'a ramenée
En pièces détachées

Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa

Tu devrais ma parole
Bien vite retourner à l'école
Réviser ton jugement
Crois-moi ce serait plus prudent
Tu m'avais dit
Pour me mettr'en confiance
Que le travail
Conserve la santé
J'ai travaillé
Chaqu'jour sans défaillance
Depuis je suis
Fatiguée, alignée

Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa

Tu m'avais dit ce garçon est volage
Fais attention il va te faire souffrir
Pourtant près d'lui je vis dans un nuage
Et le bonheur danse sur mon sourire

Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa

Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa
 
Avant de faire un homme
D'un tout petit enfant
Il en faudra combien pour qu'il devienne un grand
Combien de fois à terre il lui faudra tomber et
Sans pleurer apprendre à se relever
Il deviendra un homme petit à petits
En apprenant les dures leçons de la vie

Les coups
Quand ils vous arrivent
Oh oui, ça fait mal
Les coups
Qui t'apprennent à vivre
Oh oui, ça fait mal

 
Il s'est levé à mon approche
Debout, il était bien plus p'tit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!

 
Boum
Quand notre cœur fait Boum
Tout avec lui dit Boum
Et c'est l'amour qui s'éveille.
Boum
Il chante "love in bloom"
Au rythme de ce Boum
Qui redit Boum à l'oreille

Tout a changé depuis hier
Et la rue a des yeux qui regardent aux fenêtres
Y a du lilas et y a des mains tendues
Sur la mer le soleil va paraître

Boum
L'astre du jour fait Boum
Tout avec lui dit Boum
Quand notre cœur fait Boum Boum




 
(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)
What you say ?

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)

Woah, Woman, oh woman, don't treat me so mean
You're the meanest old woman that I've ever seen
I guess if you said so
I'd have to pack my things and go (That's right)

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)
What you say ?

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)

Now baby, listen, baby, don't ya treat me this-a way
Cause I'll be back on my feet some day
(Don't care if you do 'cause it's understood)
(You ain't got no money you just ain't no good)
Well, I guess if you say so
I'd have to pack my things and go (That's right)

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)
What you say ?

(Hit the road, Jack and don't you come back no more,
No more, no more, no more)
(Hit the road, Jack and don't you come back no more)

(Don't you come back no more)
(Don't you come back no more)
(Don't you come back no more)
(Don't you come back no more)

Well
(Don't you come back no more)

Uh, what you say ?
(Don't you come back no more)

I didn't understand you !
(Don't you come back no more)

You can't mean that !
(Don't you come back no more)

Oh, now baby, please !
(Don't you come back no more)

What you tryin' to do to me ?
(Don't you come back no more)

Oh, don't treat me like that !
(Don't you come back no more)


oups ..
tongue.gif
laugh.gif
blush.gif
 
No woman, no cry
No woman, no cry
No woman, no cry
No woman, no cry



'Cause I remember when we used to sit
In the government yard in Trenchtown
Oba, ob-serving the hypocrites
As they would mingle with the good people we meet
Good friends we have had, oh good friends we've lost along the way
In this bright future you can't forget your past
So dry your tears I say

No woman, no cry
No woman, no cry
Little darlin' don't shed no tears
No woman, no cry

Said, said, said I remember when we used to sit
In the government yard in Trenchtown
And then Georgie would make the fire light
Log wood burnin' through the night
Then we would cook corn meal porridge
Of which I'll share with you

My feet is my only carriage
So I've got to push on through
But while I'm gone...

Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright
Ev'rything's gonna be alright

So, no woman, no cry
No, no woman, no woman, no cry
Oh, little darling, don't shed no tears
No woman, no cry

No woman, no woman, no woman, no cry
No woman, no cry
Oh, my little darlin' please don't shed no tears
No woman, no cry, yeah
 
Woman I can hardly express,
My mixed emotion at my thoughtlessness,
After all I'm forever in your debt,
And woman I will try express,
My inner feelings and thankfullness,
For showing me the meaning of succsess,
Woman I know you understand
The little child inside the man,

Please remember my life is in your hands,
And woman hold me close to your heart,
However, distant don't keep us apart,
After all it is written in the stars,

Woman please let me explain,
I never mean(t) to cause you sorrow or pain,
So let me tell you again and again and again,
I love you (yeah, yeah) now and forever,
I love you (yeah, yeah) now and forever,
I love you (yeah, yeah) now and forever,
 
Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m'ennuie,
J'ai imaginé sans complexe
Qu'un matin je changeais de sexe,
Que je vivais l'étrange drame
D'être une femme.

Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.

Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie
Rouler des patins aux conscrits.

Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
Être un flic ou pompier d'service
Et donner le sein à mon fils.

Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.

Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.

Une maîtresse Messaline
Et contremaîtresse à l'usine,
Faire le matin les abattoirs
Et dans la soirée le trottoir.

Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.

Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.

Enceinte jusqu'au fond des yeux,
Qu'on a envie d'app'ler monsieur,
En robe du soir, à talons plats,
Qu'on voudrait bien app'ler papa.

Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.

Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.

Femme et gardienne de prison,
Chanteuse d'orchestre et franc-maçon,
Une strip-teaseuse à corps perdu,
Emmerdeuse comme on en fait plus.

Femme conducteur d'autobus,
Porte des halles, vendeuse aux puces,
Qu'on a envie d'appeler Georges
Mais qu'on aime bien sans soutien-gorge.

Femme des années 80,
Mais femme jusqu'au bout des seins,
Ayant réussi l'amalgame
De l'autorité et du charme.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.

Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comm'autrefois les stars,
Être un général d'infanterie,
Rouler des patins aux conscrits.

Femme cinéaste, écrivain,
A la fois poète et mannequin,
Femme panthère sous sa pelisse
Et femme banquière planquée en Suisse.

Femme dévoreuse de minets,
Femme directeur de cabinet,
A la fois sensuelle et pudique
Et femme chirurgien-esthétique.

Être un major de promotion,
Parler six langues, ceinture marron,
Championne du monde des culturistes,
Aimer Sissi impératrice.

Femme et gardien de la paix,
Chauffeur de car, agent-secret,
Femme général d'aviation,
Rouler des gamelles aux plantons.

Femme pilote de long-courriers
Mais femme à la tour contrôlée,
Galonnée jusqu'au porte-jarretelles
Et au steward rouler des pelles.

Maîtriser à fond le système,
Accéder au pouvoir suprême :
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu'Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.
 
Quelquefois
Si douces
Quand la vie me touche
Comme nous tous
Alors si douces...

Quelquefois
Si dures
Que chaque blessure
Longtemps me dure
Longtemps me dure...

Femmes...Je vous aime
Femmes...Je vous aime
Je n'en connais pas de faciles
Je n'en connais que de fragiles
Et difficiles
Oui...difficiles

Quelquefois
Si drôles
Sur un coin d'épaule
Oh oui...Si drôles
Regard qui frôle...

Quelquefois
Si seules
Parfois ell's le veulent
Oui mais...Si seules
Oui mais si seules...

Femmes...Je vous aime
Femmes...Je vous aime
Vous êt's ma mère, je vous ressemble
Et tout ensemble mon enfant
Mon impatience
Et ma souffrance...

Femmes...Je vous aime
Femmes...Je vous aime
Si parfois ces mots se déchirent
C'est que je n'ose pas vous dire
Je vous désire
Ou même pire
O...Femmes...

 
Mais toutes les chansons
Racontent la même histoire
Il y a toujours un garçon
Et une fille au désespoir
Elle l'appelle
Et il l'entend pas
Il voit qu'elle
Mais elle ne le voit pas

On en a fait des films
Et des tragédies divines
De cette situation
Des rocks et du spleen
Mélodie qu'on entend partout
Oh I need you baby
I need you baby
I need you baby

Baby yes I do
C'est toujours "toujours" qui rime avec ouh ouh
Cette chose-là il faut que tu devines
Mon premier c'est désir
Mon deuxième du plaisir
Mon troisième c'est souffrir ouh ouh
Et mon tout fait des souvenirs

 
Tous les garçons et les filles de mon âge
Se prom?nent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c'est qu'?tre heureux
Et les yeux dans les yeux, et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime

Mes jours comme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et plein d'ennuis
Personne ne murmure je t'aime ? mon oreille

Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent tr?s bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux, et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime

Mes jours comme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et pleins d'ennuis
Quand donc pour moi brillera le soleil ?

Comme les garçons et les filles de mon âge
Connaîtrais-je bientôt ce qu'est l'amour ?
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je me demande quand viendra le jour
O? les yeux dans ses yeux et la main dans sa main
J'aurai le coeur heureux sans peur du lendemain
 
Donne-moi ta main et prends la mienne
La cloche a sonné ça signifie
La rue est à nous que la joie vienne
Mais oui Mais oui l'école est finie

Nous irons danser ce soir peut-être
Ou bien chahuter tous entre amis
Rien que d'y penser j'en perds la tête
Mais oui Mais oui l'école est finie

Donne-moi ta main et prends la mienne
La cloche a sonné ça signifie
La rue est à nous que la joie vienne
Mais oui Mais oui l'école est finie

 
Ecoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec
le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.




Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle. C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse,
en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.




IL n'y a plus rien




Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes.
L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochait
dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi ?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée




Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire :"T'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
Dis, t'as pas honte ? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs ?
Espèce de conne !
Et barre-toi !
Divorce-la
Te marie pas !
Tu peux tout faire :
T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...




Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir !




Il n'y a plus rien




Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu'on lui dise : " Sale blanc !"




A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Etait bourrée d'héroïne
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs !




Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen !




Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant




Les mots... toujours les mots, bien sûr !
Citoyens ! Aux armes !
Aux pépées, Citoyens ! A l'Amour, Citoyens !
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés !
Les préfectures sont des monuments en airain... un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas... C'est vous dire !




Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien




Il n'y a plus rien




Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes !
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça !




Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi !
Sous les pavés il n'y a plus la plage
Il y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature




Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
A l'encyclopédie, les mots !
Et nous partons avec nos cris !
Et voilà !




Il n'y a plus rien... plus, plus rien




Je suis un chien ?
Perhaps !
Je suis un rat
Rien






Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue





 




ilnyaplusrien2.jpg

 





Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens :
"Apprends donc à te coucher tout nu !
"Fous en l'air tes pantoufles !
"Renverse tes chaises !
"Mange debout !
" Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe




Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Rien ne vaut la peine de rien




Il n'y a plus rien... plus, plus rien




Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit !
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le cathéchisme ombilical.
C'est vraiment dégueulasse
Ils te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.
Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innomé
Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel !




La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage : on rote
et on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.




Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée




Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons !
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais ?




Heureusement il y a le lit : un parking !
Tu viens, mon amour ?
Et puis, c'est comme à la roulette : on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait !
Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...




Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir




Te marie pas
Ne vote pas
Sinon t'es coincé




Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux,
dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination


Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
Elle sommeillait
On l'enterra de mémoire




Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit !




Transbahutez vos idées comme de la drogue... Tu risques rien à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches




Tout dans la tronche !




- Vous n'avez rien à déclarer ?
- Non.
- Comment vous nommez-vous ?
- Karl Marx.
- Allez, passez !




Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets d'imagination dans le passé
Ecoutez-les... Ecoutez-les...
Ca rape comme le vin nouveau
Nous partîmes... Nous étions une poignée
Bientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlotte ça n'est pas un détonateur suffisant
Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...
Toutes des concierges !
Ecoutez-les...




Il n'y a plus rien




Si les morts se levaient ?
Hein ?




Nous étions combien ?
Ca ira !




La tristesse, toujours la tristesse...




Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...




Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve




Ne vote pas



0 DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté




Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binair



Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien




Il n'y a plus rien




Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceux-là à qui tu pourras dire :




Monsieur !
Madame !




Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous ?
Pardon.... LEURS sous !




Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...




Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui
racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur
et nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les
champions de l'anonymat.



Les révolutions ? Parlons-en !
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous interesser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue", comme vous dites,
à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.




 




Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas ?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi,
on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.




Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras !
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt,
dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise : "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper"
Soyez tranquilles ! Pour la reptation, vous êtes imbattables ; seulement, vous ne vous la concédez
que dans la métaphore... Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer
votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.




Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien




Il n'y a plus rien




Et ce rien, on vous le laisse !
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse,
Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez !




Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout




Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publics
De vos réglements d'administration pénitenciaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...
Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer




NOUS AURONS TOUT


Dans dix mille ans.
 
Pourquoi?
Attendre le dernier coup de minuit pour fuir.

Pourquoi?
Attendre l'aube la fin de la nuit
Pour dormir.

Pourquoi?
Attendre la balle du fusil
Pour mourir

Pourquoi?
Attendre la jalousie
Pour pourrir.

Pourquoi?
Attendre, attendre, attendre, attendre toute notre vie
Pour un résultat minable et fini…


 
Statut
Ce sujet est fermé.