Posté par
Amok
Mais j'ai toujours pensé que les jambes d'une femme étaient une des "expressions poétiques" (pour reprendre ton terme) les plus abouties qui soit.
Tout a fait d'accord ; etpour pousser encore plus loin ces petits moments de bonheur voles, et pas toujours a l'insu de l'interessee, il y a aussi le plaisir de suivre une femme dans la descente de l'escalier.
On y pense moins, mais pour moi c'est une evidence, surtout en ete quand les cols se font plus larges et les tissus plus fins, plus volatiles. Du haut de mes quelques marches je scrute la nuque et la ligne du cou de celle qui me precede. Cet angle pas tout a fait droit qui me fait chavirer parfois, agremente d'une cascade de meches de cheveux d'un cote, d'un bout de tissu de l'autre, avec parfois la vue de la simple bretelle d'un sous vetement delicat.
Souvent on ne voit pas le visage et c'est la tout le mystere, l'epice du moment. Du haut de mes quelques marches je domine cette nuque magnifique qui en dit parfois plus long sur elle que nimporte quelle autre partie de son corps habille.
Bon ceci dit etant bien plus grand que la gente feminine dans ce pays, meme en montant, il m'arrive de pouvoir apprecier et la nuque et les jambes ...
Et sinon dans l'escalier pour aller chez moi, je croise les familles, les jeunes et les plus vieux qui habitent dans ce meme petit immeuble. Je les surprend car ils ne savent pas toujours qu'il y a un etranger dans le coin. Je les entends papoter, ils ne se doutent pas que je puisse comprendre. Rien de mechant, rien de severe, juste des banalites qui, selon mon humeur, me laissent indifferent ou me font hausser les yeux.
Je ne dis jamais bonjour, car on ne me dit jamais bonjour et de toute facon ce n'est pas la coutume. Chacun pour soit, chacun son temps et chacun son coin d'escalier. Quand meme celui qui monte, surtout s'il est charge, a la priorite et c'est un des rares moments ou un sourire peut etre echange. Peut etre le seul moment ou l'on prend conscience que l'on ne vit pas seul dans ces 7 etages, que l'on realise que les bruits de talons, de chaises, de nique, de vie sont le fait de voisins, et que peut etre que le coupable c'est lui, c'est elle ... enfin c'est de bonne guerre, on se rend la pareil en douceur, au quotidien, car apres tout on a qu'a blamer les murs.