Chroniques de l'escalier.

  • Créateur du sujet Créateur du sujet PonkHead
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En l'occurrence, je ne parlais pas ici du fait de monter cet escalier accompagné, mais de l'intérêt de certains escaliers par rapport à l'ascenseur. ;)
Voui, voui...
Je voulais en arriver à ça :
Mais j'ai toujours pensé que les jambes d'une femme étaient une des "expressions poétiques" (pour reprendre ton terme) les plus abouties qui soit. :)
D'où mon dessin et la remarque le suivant... ;)
 
... j'ai toujours pensé que les jambes d'une femme étaient une des "expressions poétiques" les plus abouties qui soit.

et pour un peu que la cheville, fine, sache se tenir dans ce soulier qui la torture, alors ..... quels sadiques ces escaliers .... :rolleyes:
 
Les escaliers sont comme les rues, en fait. Certains (comme celui du bureau de Ponkhead) ressemblent à ces rues sombres, glauques, que l'on parcourt le plus vite possible. Même pas par trouille, mais parce qu'elle n'appellent pas a l'arrêt. Rien à voir, rien à ressentir, pire : personne.

D'autres semblent avoir été faits pour s'y arrêter. Comme si les marches étaient toutes des paliers, comme si le but principal n'était pas de passer d'un niveau à l'autre mais de parcourir une distance, avec ce que cela sous-entend "d'aventures" possibles au cours de la traversée. Ce mot n'est pas utilisé par hasard : j'ai toujours beaucoup aimé les escaliers qui ressemblent aux ponts des bateaux, avec la rambarde arrondie en métal, et l'espace par dessus. Chez un de mes clients, le message était encore plus évident par la présence de bois au sol. Perché à dix mètres au dessus du sol, il liait deux corps de bâtiments et je ne me souviens pas l'avoir vu un moment désert. Parce que toutes les 10 marches il y avait un grand palier, ceux qui l'empruntaient semblaient flâner exprès, guetter le moindre prétexte pour s'y attarder. Comme sur le pont d'un transatlantique. Au loin, les montagnes de provence, comme si cette immobilité ressemblait à la lenteur d'une entrée au port. Il n'y avait que les personnes qui en ignoraient l'existence qui prenaient l'ascenseur.
 
Les escaliers sont comme les rues, en fait. Certains (comme celui du bureau de Ponkhead) ressemblent à ces rues sombres, glauques, que l'on parcourt le plus vite possible. Même pas par trouille, mais parce qu'elle n'appellent pas a l'arrêt. Rien à voir, rien à ressentir, pire : personne.

Je flippe un peu de te croiser un jour dans un escalier : http://fr.wikipedia.org/wiki/Amok
:D
 

180px-Loretto_Chapel.jpg



Il est un escalier magique qui tient sans clous ni vis. Un escalier donné qui ne tient que si vous y croyez. Fabriqué par deux mains avec un bois mystérieux, peut-être du sapin, cet escalier là est un chef-d'oeuvre de croyance en les capacités de l'être humain. ;)
 
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Réactions: ZRXolivier
Celui qui mène à la chambre rose est étroit, la moquette usée par les milliers de pieds qui l'ont emprunté. Il tourne, autant que nos têtes. Il craque, autant que nos sens. Impossible de le monter côte à côte. Je passe toujours devant, et j'adore ça.
 
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Réactions: Amok
Deux entrées , 2 escaliers ... 4 usages differents suivant les jours

Entrée parking .... ressemblance a ceux souterrains du centre ville la nuit : grand , silencieux lumieres blafardes , on n'entend que ses propres pas , clic clac, clic clac ... pas tres rassurant ... je me dirige vers une des portes et là le choix : escalier ou ascenseur ?

Je ne m'arrete pas dans ce lieu a fouiller dans mon sac a la recherche de la clef , outil indispensable pour pouvoir "l'appeler" ... j'ignore la porte metallique , je continue vite vers l'escalier ...

Sa marche est courte , les pieds butent ... double bruit sourd , je ne tente meme pas de amoindrir le bruit , personne peut entendre , je monte vite , je ne veux croiser personnes ... depuis 6 mois mon souhait est realisé .

J'arrive sur l'etroit palier , une porte en bois arrete ma course , j'ouvre et me voila dans le hall d'entrée pricipale ... maintenant tout va bien , ici je peux reprendre son soufle , mon sourire, pas besoin de chercher l'interrupteur si il fait noir , tout est automatique ... je suis rassurée.

Rassurée mais coincée entre 2 portes , celle d'entrée et celle qui donne acces aux etages .

Je pose mon sac sur le muret/rempart du petit escalier , celui qui mene de l'entrée a ce palier où se trouvent les boites a lettre e les sonnettes.... je cherche dedans 1 de 2 trousseaux de clefs de chez moi ....j'ouvre ma la boite a lettre , je change de clef et j'ouvre la porte en face a l'ascenseur ...

tiens ... il est au 4eme .... qui est rentré chez lui ?
le charmant et galant voisin veston/cravate que je croise souvent en bas ?
le couple homo qui revient de la promenade crépusculaire avec le chien aussi sympas que se proprietaires ?

j'appuie sur le bouton ... il arrive , silencieux , rapide.... juste le temps de humer parfois un leger fumet de cuisine , un bruit feutré de musique .

La porte s'ouvre , les lumieres s'alluments , clic sur le 3eme ....
 
Une fois passé l'entrée, les escaliers se sont dévoilés...
Aïe... Comment vais-je faire pour les monter ? Le vertige ne m'a jamais laissée tranquille sur ce genre d'escalier...
Ne pas montrer que la crainte est là...
Respirer...
Regarder plus haut, là-haut... Pourvu qu'il n'y ait pas 2 étages à monter...
Essayer de prendre un air dégagé...
Ouf, le supplice s'arrête...
Après quelques montées et descentes, je les aurais presque apprivoisés ces escaliers...
Et finalement, c'est avec tristesse que je les ai vus s'éloigner...
Il me tarde de les remonter...
 
Posté par Amok
Mais j'ai toujours pensé que les jambes d'une femme étaient une des "expressions poétiques" (pour reprendre ton terme) les plus abouties qui soit.

Tout a fait d'accord ; etpour pousser encore plus loin ces petits moments de bonheur voles, et pas toujours a l'insu de l'interessee, il y a aussi le plaisir de suivre une femme dans la descente de l'escalier.

On y pense moins, mais pour moi c'est une evidence, surtout en ete quand les cols se font plus larges et les tissus plus fins, plus volatiles. Du haut de mes quelques marches je scrute la nuque et la ligne du cou de celle qui me precede. Cet angle pas tout a fait droit qui me fait chavirer parfois, agremente d'une cascade de meches de cheveux d'un cote, d'un bout de tissu de l'autre, avec parfois la vue de la simple bretelle d'un sous vetement delicat.

Souvent on ne voit pas le visage et c'est la tout le mystere, l'epice du moment. Du haut de mes quelques marches je domine cette nuque magnifique qui en dit parfois plus long sur elle que nimporte quelle autre partie de son corps habille.

Bon ceci dit etant bien plus grand que la gente feminine dans ce pays, meme en montant, il m'arrive de pouvoir apprecier et la nuque et les jambes ... :)

Et sinon dans l'escalier pour aller chez moi, je croise les familles, les jeunes et les plus vieux qui habitent dans ce meme petit immeuble. Je les surprend car ils ne savent pas toujours qu'il y a un etranger dans le coin. Je les entends papoter, ils ne se doutent pas que je puisse comprendre. Rien de mechant, rien de severe, juste des banalites qui, selon mon humeur, me laissent indifferent ou me font hausser les yeux.

Je ne dis jamais bonjour, car on ne me dit jamais bonjour et de toute facon ce n'est pas la coutume. Chacun pour soit, chacun son temps et chacun son coin d'escalier. Quand meme celui qui monte, surtout s'il est charge, a la priorite et c'est un des rares moments ou un sourire peut etre echange. Peut etre le seul moment ou l'on prend conscience que l'on ne vit pas seul dans ces 7 etages, que l'on realise que les bruits de talons, de chaises, de nique, de vie sont le fait de voisins, et que peut etre que le coupable c'est lui, c'est elle ... enfin c'est de bonne guerre, on se rend la pareil en douceur, au quotidien, car apres tout on a qu'a blamer les murs.
 
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Réactions: mado et meskh
Ils ont refait la gare - mais de l'autre côté.
Là, ils n'y ont pas touché, l'escalier au bout du quai, celui sans portillons, celui en libre accès, celui plutôt déserté, celui où je vois la foule amassée et les trains arriver.

Non, vous ne me verrez pas courir.
Hé hé.

Stair (ouais) to heaven

dscf0589smallcs1.jpg
 
Est-ce que les marches font l'escalier ?
Ici, elles font le siège où je me pose dès les beaux jours pour regarder le jour se lever.

Cigarette, café noir, le corps saisi par la fraîcheur du matin.

De mes six marches, je domine la ville endormie.
 
Il y a un escalier dont on ne connait pas toujours la longueur, ni le nombre de marches. Certains le prennent rapidement, d'autres s'attardent au bord de la rampe.
En bois, en pierre, en fer ou tout autre matière, il varie selon les pays, les latitudes et le temps.

La première marche est franchie dès que notre âme arrive sur terre.
On le monte progressivement jusqu'à la dernière marche.l'ultime.

Pour enfin arriver au ciel...
:zen:
 
Il y a un escalier dont on ne connait pas toujours la longueur, ni le nombre de marches. Certains le prennent rapidement, d'autres s'attardent au bord de la rampe.
En bois, en pierre, en fer ou tout autre matière, il varie selon les pays, les latitudes et le temps.

La première marche est franchie dès que notre âme arrive sur terre.
On le monte progressivement jusqu'à la dernière marche.l'ultime.

Pour enfin arriver au ciel...
:zen:

Beaucoup de marches ébréchées alors. Beaucoup de paliers disparus. Ce n'est plus un escalier, mais un jeu de saute moutons.

Ou alors une marelle : avec comme dernière case, l'enfer.
 
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Réactions: TibomonG4
La dernière case de la marelle, c'est le ciel. 7ème, XXème, qu'importe.


Y'a aussi l'escalier du 110. 5ème étage. Porte en face.
Moquette rouge.
Essoufflement.
Et derrière la porte un mec en or.
De ceux qui posent juste les bonnes questions.
Ou qui ne les posent pas. Justement.