coup de coeur/de pompe filmique (Parlons cinéma)

Mais bon, il n’y avait pas un fil dédié aux discussions cinématographiques ?
Si, mais ça n'était pas, en premier lieu, le propos de mon message.
M'enfin, maintenant nous y sommes au bon endroit.
Merci à qui de droit.
Désolé ! C'est la faute à mon renard lubrique !!!!! :joy: :blush:
Ah ça, pour foutre le bordel, t'es pas le dernier. :laughing::laughing::laughing:
J'affectionne particulièrement les slashers, ces films de genre où le sang coule à flots (qui a autant de sang dans les veines ?). Mon favori restant vendredi 13 pour son placement des personnages et son histoire simple, voire simpliste, qui lui a pris le pari de tout monter. Ces films me font rigoler car c'est clairement du cinéma. Un des derniers que j'ai vus, c'est la série des "Destination finale" et là, c'est hémoglobine à foison. Le dernier volet est d’ailleurs pas trop mal vu le pitch de départ.
J'ai un peu moins d'intérêt qu'avant pour ce genre, j'avoue.
Mais je ne crache dessus, loin de là.
On ne peut pas leur enlever, effectivement, que le pitch tiendrait sur un string taille XS
Du moins, je ne l'avais pas vu venir la première fois que j'ai visionné Pulp Fiction. Ce film reste pour moi une référence en termes de montage et de mise en scène.
Dans l'ensemble, la filmo de Tarantino reste une référence.
Pas mon réalisateur préféré, mais j'apprécie.
Et, ce qui me permet de penser que j'ai passé un bon moment, je ne trouve pratiquement aucune critique à formuler.
C'est maitrisé de bout en bout, quoi.
Ben voilà, gratuit.
Merci @Toum'aï
Ainsi @Gwen, si le film ne te plait pas, tu n'auras rien perdu.

De mon côté, je pensais l'avoir dans ma dvdthèque, mais je ne le trouve plus.
Je me laisse 2 jours de fouille supplémentaires.
S'il a vraiment disparu, je me laisse tenter par le dvd sur amaz.
Je l'ai trouvé à 6€. Et franchement, c'est donné pour un fil qui a certes un demi-siècle mais qui est incontournable.
 
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Réactions: thebiglebowsky
l’ancienneté ne remet en rien en cause la qualité des films. C’est juste une histoire de droits et d’amortissement. Disons qu’au dessus de 5 € en dématérialisé, je trouve ça souvent trop cher.

Bon, je vais tester le film en vf même si ça me titille d’essayer de le trouver en vo. J’ai du mal avec les version doublées qui pour moi dénature l’œuvre originale.
 
Je ne crois pas que le prix soit en rapport avec l'ancienneté ou des histoires de droits ou d'amortissement.
On parle d'un film qui a fait un carton à sa sortie, qui a raflé 3 Oscars, des Golden Globes et d'autres récompenses et qui, 50 ans plus tard reste encore un film important. Les ayants droits ne doivent pas lâcher du leste sur un truc comme ça à mon avis. Et Boorman est toujours vivant.
Cela dit, je viens de jeter un œil, pour pas cher (2€99), tu peux le louer sur Prime proposé par OCS+. Encore faut-il bénéficier de ces abonnements-là. S'il s'agit, rien que pour ce film, de prendre ces abonnements, c'est de suite moins intéressant.
Mais là tu peux l'avoir en VO (moi aussi je préfère les films en VO).
Après, bon, la première fois que je l'ai vu c'était en VF et dans mon souvenir (qui date d'il y a 35 ans, certes) c'était pas pire.
 
Je ne crois pas que le prix soit en rapport avec l'ancienneté ou des histoires de droits ou d'amortissement.
J’en suis bien conscient. Mais, le seuil psychologique pour un achat de film delaterialisé reste de 5 € pour moi. Je n’achète pas au dessus. C’est juste mon ressenti et une limite que je me suis fixée. Et je ne fait pas de location ou vraiment rarement. Il suffit d’un imprévu et tu ne vois jamais la fin du film. La location devrait au moins être d’une semaine.
 
Je ne loue pas non plus. Je ne saurais dire comment ça fonctionne, exactement.
Ma gamine loue, à l'occasion.
Elle s'emmerde pas, ça passe par mon compte. Alors je reçois des mails de confirmation.
Pour des merdes, en plus.
J'ai totalement abandonné l'idée de lui donner une véritable culture cinématographique.
Remarque, depuis que je lui ai mis "Jude" de Winterbottom, elle refuse toutes propositions de ma part.
Je trouve ce film fabuleux, mais je n'ai pas pensé une seconde que la fin du film (qui n'est qu'un coup de poignard dans le cœur) puisse la plomber. Elle m'en veut encore.
 
Je regarde rarement un film deux fois, mais cela m'arrive quand même. Du coup, louer n'est pas vraiment une bonne option pour moi car tu as 24 h pour regarder un film commencé. C'est-à-dire que si tu as commencé un film la veille, tu ne peux pas le terminer le lendemain à la même heure. Ils auraient au moins pu mettre 32 H histoire de laisser deux jours pour visionner un film. De plus, je suis du genre à revoir immédiatement certains passages d'un long métrage, c'est compliqué avec une location vu le temps très court de celle-ci. J'ai déjà loué des films, mais que des trucs qu'il fallait voir une fois pour le boulot par exemple.

Par contre, il y a certains films que je me passe en boucle en fond sonore comme Jaws (j'ai même le MP3 de la bande sonore pour écouter dans la voiture ou ailleurs), Back to the Future, Pulp Fiction ou Kaze no Tani no Nausicaa. Il y a peu d'autres films que je me repasse comme ça. À part peut être Star Wars (le vrai, l'original) que je regarde quasiment tous les ans pour le 4 mai dans sa version Despecialisée.
 
Il y a encore des personnes qui ne savent pas ce que c'est... bon, c'est le saint Graal pour les vrais amateurs de Star Wars, ceux qui ont vu un film en tout point parfait lors de sa sortie initiale. La version déspécialisée est, comme son nom l'indique, une version où les ajouts spéciaux ont été retirés. C'est un projet d'un Tchèque qui trouvait que George Lucas avait dénaturé son film en rajoutant petit à petit divers effets numériques non nécessaires. Il a donc entrepris de numériser en très haute définition le film dans sa version spéciale et au fil de ses trouvailles, il a réussi a recréer tous les plans modifiés en upscalant des versions basses définition, ou modifiant les couleurs pour retrouver les vraies lumières des sabres laser. Il a même, récemment, eu accès à certaines versions en 35 mm qu'il a numérisé et remis à la place des nouvelles séquences. Un travail de titan, je dirais de toute une vie, mais un travail indispensable selon moi.

Et surtout, j'allais oublier le principal, Han Solo a tiré le premier, et ça, on ne peut plus le voir. Dans toutes les versions spéciales, Greedo tire le premier et Solo répond.

Plus d'informations ici : HanDuet's Guide to Harmy's Star Wars Trilogy Despecialized Edition

et une vidéo pour comprendre le travail accompli. Les grosses modifications sont visibles après 10 min.

 
Dernière édition:
c'est le saint Graal pour les vrais amateurs de Star Wars
Ah! Ça… bof.

La version 1977, je l’avais en VHS et puis je m’en suis débarrassé => poubelle. Votre « saint-Graal » je vous le laisse.

J’ai les Bluray des six premier films (ainsi que ceux des trois « Disney ») et ça me suffit largement.

Une œuvre appartient à son auteur. Lukas avait une idée précise de ce qu’il voulait et n’a pas pu le réaliser à l’époque faute de budget et de techniques numériques encore balbutiantes, en sus des pressions de la Fox pour achever le film. S’il voulait l’améliorer c'était son droit. Quand un peintre peint un tableau, c’est lui qui décide le moment où il peut être considéré comme achevé. Ni le modèle ni le public n’ont leur mot à dire.

Il y a un grand malentendu entre Lukas et les soi-disant « vrais amateurs ». Par exemple, quel est le film préféré des fans de la saga ? « L’Empire contre-attaque ». Quel est le film que Lukas aime le moins ? « L’Empire contre-attaque ».

Lukas n’a jamais voulu créer une tragédie grecque. Il voulait un conte moderne pour enfants. D’où le manichéisme, la mythologie de la Force et cette naïveté revendiquée du scénario. Star Wars se regarde avec des yeux d’enfants, comme à l’époque de la première sortie des films. Les enfants ont grandi et se plaignent de ne plus arriver à s’extasier autant qu’avant. Cette version Despecialized me semble une tentative assez vaine de renouer avec leur jeunesse par des gens qui se prennent trop au sérieux.
 
Dernière édition:
Ni le modèle ni le public n’ont leur mot à dire.
Je comprends ce que tu veux dire mais je ne suis pas entièrement d'accord.

Il peut exister plusieurs versions remaniées d'une œuvre et c'est au public de choisir celle qu'il préfère. Celle qui reste sa madeleine de Proust.

Pour moi, les versions spéciales dénaturent l'œuvre et le fait que Han shoot first en est un bel exemple. C'est quelque chose que George Lucas n'accepte plus, il s'est rendu compte que cela allait à l'encontre de sa morale chrétienne. Très bien, mais ce changement n'est pas dicté par des limitations techniques de l'époque.

Une fois que tu as rendu public ton œuvre, elle ne t'appartient plus vraiment et il faut aussi voir la réception du public et comment elle vit. Chaque œuvre peut être retravaillée jusqu'à la dénaturer complètement ou la transcender, c'est au public de décider, ce n'est plus à l'auteur. Lucas se comporte comme un dictateur concernant Star Wars et certaines personnes, dont moi, veulent retrouver les couleurs et les effets visuels et sonores de leur enfance. Tant mieux si d'autres personnes préfèrent les nouvelles versions avec des effets spéciaux rajoutés et des couleurs saturées et des noirs bouchés. Il en faut pour tous le monde et c'est un marketing qui fait vendre. Ni plus ni moins, le jour où les clients n'achèteront plus, l'œuvre tombera dans l'oubli, pour Star Wars c'est loin d'être le cas pour le moment. Il y a même des spectateurs qui préfèrent la seconde trilogie (épisode 1 à 3). Tant mieux, c'est surtout du au fait que c'est celle avec laquelle ils ont grandi. Pour moi, elle n'existe même pas.

Et par ailleurs, le second volet, l'épisode 5 : L'Empire contre-attaque est pour moi le moins réussi des 3. Si c'est le Graal de la plupart des quinquagénaires, c'est parce qu'ils sont pour la plupart entrés dans le monde de Star Wars grâce à ce film. Ce n'est pas un cas isolé. Je préfère les déambulations des Jawas et la naïveté des Ewoks au sérieux du père frustré et violent.

Oui, j'assume, je préfère le côté désuet de la première version du premier film.
 
Je suis assez d’accord avec Moon. L’auteur seul décide du devenir de son œuvre. « Enhanced » ou pas cela relève de son choix, sa vision. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le résultat, lui s’en bat !

Cependant, le point de vue de Gwen se tient. dès lors qu’un film sort – surtout maintenant que tout est numérique – chacun peut utiliser tout ou partie de l’œuvre pour créer une nouvelle production. Revenir à la version vue dans l’enfance rejoint ce dernier point. Mais ça ne fait pas de Lukas un dictateur vis-à-vis de ces nostalgiques du temps du vidéoclub et des soirées devant le tube cathodique. C’est un réal’ ! Tout le plateau de tournage est au service de son œuvre, comme l’orchestre symphonique aux mouvements de la baguette du chef et sa partition ou l’assistant au service du maître.

Ce qui me fait dire un truc à propos de Délivrance. Si je devais le revoir en VF, ce serait aussi pour profiter des voix des doublures. Retrouver dans leur timbre des « compagnons » que je suivais devant la télé. Les souvenirs sont tenaces… ou au contraire la vie fugace !
 
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Réactions: Raphael10 et Gwen
Je suis assez d’accord avec Moon. L’auteur seul décide du devenir de son œuvre. « Enhanced » ou pas cela relève de son choix, sa vision. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le résultat, lui s’en bat !
On pourrait résumer ça par : l'auteur est maître de son œuvre mais pas de son destin.

Il y a plein d'œuvres que j'ai sous différentes versions, différentes éditions, différentes interprétations. Elles sont toutes valables et dépende de la sensibilité du public et du moment où il réceptionne l'œuvre.

Quand Lucas refuse que son film original soit archivé comme il se doit, je trouve ça franchement dommage. Renier sa création, c'est moche. Ne pas assumer son travail, même s'il est perfectible, alors que le public l'encens, c'est avoir un ego surdimensionné et se comporter en dictateur en crachant sur les premiers fans en disant "Vous aimez de la merde, vous n'êtes pas digne de mon film, voilà comment maintenant il faut le regarder". Et bien non, je regarde la version qui me fait plaisir et j'emmerde Lucas :-)
 
j'avoue ne pas être d'accord avec ton point de vue.

c'est comme si tu étais écrivain, tu as écrit un livre, et puis 30 ans plus tard, tu le modifies pour le mettre plus à ton goût et tu refuses que l'ancienne version puisse être de nouveau publiée car elle ne te convient plus. même si moi lecteur je préfère la 1ère version, bon ben ... ce n'est pas moi l'écrivain. tu fais ce que tu veux de ton oeuvre.
 
Oui, mais de là à invisibiliser les anciennes versions, il y a une différence.

En fait, je ne connais pas d'exemple en littérature où cela s'est produit. J'ai des exemples en BD où des versions aux couleurs refaites, ou redessinées ont côtoyé les éditions originales. Tintin par exemple en Belgique, ou aux États-Unis avec de nombreux exemples comme Killing Joke qui a été recolorisé par Boland. Les premiers Marvels, perdu ont été redessiné pour les réédités, mais dans ce cas, c'était dans un désire de préservation et non de falsification du passé. Et que dire de toutes ces versions Noir et Blanc ou même crayonné qui pullulent pour les titres les plus emblématiques.

Dans la musique c'est pareil, tu as plein de versions d'une même chanson. Par exemple, la chanson Killing Me Softly with His Song fut reprise par les Fugees. Or, je trouve personnellement que cette version dénature le message et ne me correspond pas. Le public n'est clairement pas de mon avis et plébiscite cette interprétation. La version de Roberta Flack reste pour moi la meilleure, et ce n'est même pas l'originale. Aujourd’hui, il est tout à fait possible d’écouter elle deux versions.

Le tube planétaire de Laura Branigan Self Control n'est pas la version originale de ce titre qui est discrètement sorti quelques moins plus tôt chanté par Raf (Raffaele Riefoli) un italien qui n'a clairement pas eu le succès qu'il méritait. Personnellement, j'aime les deux versions et je reconnais la paternité de ce tub à Raf mais l'écrasante popularité de la version de Branigan fait que pour le public, c'est elle la chanteuse originale de ce titre.

Il y a plein d'exemples comme ça. Même dans le cinéma avec les versions Director Cut, les versions allongées, les versions remastérisées, les versions Pan and Scan, etc. Mais ces versions se sont souvent retrouvées côte à côte sur les étalages sans se renier.

En tant que spectateur, j'ai aussi mon mot à dire et le droit de préférer une version par rapport à une autre. Libre à moi de faire en sorte que cette version perdure dans ma collection pour que je puisse en profiter. L'auteur ne pourra jamais éradiquer toutes les versions tant qu'un fan en possédera une copie.
 
'tain, les gars, ça fait trois plombes que j'écris un truc. Et entre temps vous rajoutez des commentaires qui rendent caduques ce que j'écris.
Faut tout que je recommence.
... je regarde la version qui me fait plaisir et j'emmerde Lucas :-)
Je suis d'accord.
S'il advient qu'un réalisateur, au fil des ans, procède à des changements sur ces films passés, arguant du fait que c'est comme ça qu'il le voulait mais qu'à l'époque ça n'était pas possible, cela n'implique pas que le spectateur doit adhérer à la (aux) nouvelle(s) version(s). Pas plus que, dès lors qu'une Director's Cut et/ou Version Longue est sortie (bon, les gars, faut que je vous dise, à l'époque la production m'a forcé à couper des scènes et a remonter le film pour une histoire de fric, mais maintenant que l'eau est passée sous les ponts - et qu'on a fait plein de fric - je peux enfin vous montrer mon film tel que j'avais envie de le faire), le spectateur doit impérativement préférer cette version-là.
Le spectateur aime ce qu'il veut.
Après (précautions d'usage : ce qui suit est peut-être lié à ma propension à voir le mal partout), je pense que dans la plupart des cas les modifications apportées au fil du temps ne sont que des histoires de gros sous.
Si l'on veut bien se concentrer sur le point de départ de la discussion, c'est à dire les Star Wars et spécifiquement les premiers films, je veux bien entendre que Lucas apporte des modifications pour coller à sa vision de l'époque. Pourtant, je ne vois qu'une occasion supplémentaire de tirer un peu plus de lait de cette immense pompe à fric (mais bon, je ne suis pas loin de penser que, un milliard d'années après la sortie de la première trilogie, sortir les nouveaux épisodes est aussi une manière de profiter encore de l'immense pompe à fric).
Lucas, en particulier, a un ego surdimensionné et se le permet, justement parce que Star Wars est cette pompe à fric.
Refuser que la version originale soit archivée n'est qu'une manière de justifier les modifications apportées comme des changements purement artistiques. C'est pas pour faire encore plus de fric que j'ai fait des changements, c'est pour rendre le film conforme à ma vision. Accordez-moi que c'est cette version qui doit être archivée.
c'est comme si tu étais écrivain, tu as écrit un livre, et puis 30 ans plus tard, tu le modifies pour le mettre plus à ton goût et tu refuses que l'ancienne version puisse être de nouveau publiée car elle ne te convient plus. même si moi lecteur je préfère la 1ère version, bon ben ... ce n'est pas moi l'écrivain. tu fais ce que tu veux de ton oeuvre.
Justement.
On n'en fait pas grand battage mais dans le domaine littéraire, les réécritures ne sont pas rares non plus (je ne parle pas ici des réecritures imposées par un quelconque mouvement qui ce serait donné pour bataille de tout épurer - pas plus que je ne parle des diverses réécritures induites par un nouveau traducteur pour les œuvres étrangères).
Les écrivains aussi (pas tous, d'accord) modifient leurs écrits. Soit que telle coupe ou tel passage leur fut imposés par la maison d'édition ou que tel changement ou ajout correspondent mieux à l'histoire qu'ils voulaient développer.
Je vous donne un exemple (il ne s'agirait pas que je reste totalement théorique ou obscur).
Une recueil de nouvelles de Raymond Carver intitulé à sa sortie "Parlez-moi d'amour".
Pas totalement pris au hasard cet exemple (pas con le mec, je parle de littérature et pourtant je parle de cinéma), c'est ce bouquin essentiellement qui est la trame de "Short Cuts" de Robert Altman.
"Parlez-moi d'amour", tel qu'en sa première édition (en 1981), est une version épurée par l'éditeur (avec quelques nouvelles parfois totalement réécrites).
Carver n'aura de cesse par la suite que de tenter de sortir ce bouquin dans sa version originale. En profitant au passage pour remanier certaines nouvelles (disons pour moderniser).
C'est finalement 20 ans après sa mort que le livre sortira.
On pourra m'opposer qu'ici aussi, il n'est question que de gros sous.
Certes.
Je ne suis pas sûr, par contre, que la fortune du nouvel éditeur a été faite suite à cette nouvelle édition. Tout formidable que je trouve cet écrivain, il reste assez mal connu et pour le moins peu bankable.
Je n'ai pas d'exemple d'écrivain ayant refusé qu'une ancienne version n'est plus droit de cité, je m'abstiendrai d'argumenter.
Dans la musique c'est pareil, tu as plein de versions d'une même chanson. Par exemple, la chanson Killing Me Softly with His Song fut reprise par les Fugees. Or, je trouve personnellement que cette version dénature le message et ne me correspond pas. Le public n'est clairement pas de mon avis et plébiscite cette interprétation. La version de Roberta Flack reste pour moi la meilleure, et ce n'est même pas l'originale. Aujourd’hui, il est tout à fait possible d’écouter elle deux versions.
Je ne te suis pas là-dessus.
Désolé, mauvais exemple.
Tu n'évoques pas la réécriture d'un morceau par son compositeur.
Il s'agit là de reprises.
C'est bien différent du sujet de départ.
Mais j'irais dans ton sens.
Avec le temps, certains remanient leurs morceaux en en sortant de nouvelles versions (je ne parle pas des chansons qui sont remixées par d'autres, hein ? Nous sommes bien d'accord - pas plus que je ne parle des changements inéluctables relatifs aux performances live).
Un que je pense bien connaitre : Elvis Presley.
Certains de ces morceaux, rien moins qu'officiels car sortis de son vivant et à son initiative (initiative toute relative, s'entend, quand on sait le pouvoir qu'exerçait le colonel, son manager), existent dans d'innombrables versions.
Il ne me vient pas à l'esprit d'artiste refusant l'existence d'une version antérieure, je m'abstiendrai là aussi.
En tant que spectateur, j'ai aussi mon mot à dire et le droit de préférer une version par rapport à une autre.
Tu l'as déjà dit (dans une version moins polie où tu emmerdes Lucas).
Je suis d'accord.
Me gourre-je en pensant que nous sommes d'ailleurs ici tous d'accord, défendant par là notre libre arbitre de spectateur ?

En résumé.
D'accord, je veux bien l'entendre, dès lors qu'elle est sortie, ton œuvre appartient au public.
Ça n'empêche pas que tu as toute légitimité pour la modifier. Que ça plaise ou pas au public.
Mais (on va se rejoindre), dès lors que plusieurs versions existent, elles existent. À charge pour le public de s'approprier telle ou telle. Le créateur n'a pas capacité à forcer le choix du public.
Il peut être tenté de faire disparaitre son œuvre (en partie ou dans ses diverses versions), pour des choix qui lui sont propres et sans avoir à se justifier. Car, là aussi, il a légitimité, étant le créateur.
Mais rien n'augure qu'il soit en capacité de le faire.
cf, ci-dessous.
L'auteur ne pourra jamais éradiquer toutes les versions tant qu'un fan en possédera une copie.

Je finirais cette longue diatribe par un clin d'œil.
Dans le document vidéo proposés par @Gwen, je ne peux que constater qu'en version originale le terme modification n'est autre que "alteration".
Ne trouvez-vous pas drôle l'emploi de ce faux amis ? Alors même que le débat porte sur le fait (dans la vidéo, en tout cas) que seule la version originale prévaut et que les modifications apportées sont préjudiciables.
 
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Réactions: Gwen
Et parfois la modif se fait dans l'autre sens (productor's cut !). En effet je doute que les producteurs aient imposé à Spielberg que les cops portent des flingues dans la version initiale d'E.T (même si c'était sous Reagan :joy:) , et qu'après un temps il ait pu les remplacer par des talkies ;) parce que c'était son idée de départ
 
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Réactions: lamainfroide
Et parfois la modif se fait dans l'autre sens (productor's cut !). En effet je doute que les producteurs aient imposé à Spielberg que les cops portent des flingues dans la version initiale d'E.T (même si c'était sous Reagan :joy:) , et qu'après un temps il ait pu les remplacer par des talkies ;) parce que c'était son idée de départ
Somme toute, il semble que l'idée vienne de Spielberg.
Cette histoire m'étant sortie de l'esprit, c'est ce que je trouve maintenant quand je cherche sur le net.

Qu'importe, parler d'arme à feu dans un film est l'occasion pour moi de vous conter une anecdote.
J'ai eu l'occasion de travailler avec la productrice de Costa-Gavras, qui n'est autre que sa femme.
Lors d'une réunion préparatoire, nous évoquions les divers accessoires de jeu nécessaires. Je ne sais plus de quel accessoire exactement il était question, mais elle a décrété que si nous ne l'avions pas, ça n'était pas grave et que personne ne s'en rendrait compte.
Et de nous raconter le tournage du film "État de siège".
Pour l'une des innombrables scènes où l'on voit intervenir des gardes armés, le responsable des armes leur a fait défaut.
Pas l'air con, ils avaient les figurants, les costumes mais point de flingues.
Il a donc été décidé que les figurants allaient faire comme si.
Les bras à l'équerre, tenant chacun un air-fusil.
Le film sorti, personne n'a remarqué ce manque de flingue.
Bon, puis à l'époque, il n'y avait pas de magnétoscope pour faire des arrêts sur image à la recherche de défauts ou faux raccords.

PS : Ah, sinon, hé les mecs, travailler avec madame m'aura permis de rencontrer Costa-Gavras himself (qui n'était que de passage).
J'étais intimidé.
Je me suis approché en lui demandant si je pouvais le déranger pour le saluer.
"Bien sûr, je ne vais pas vous manger" qu'il ma répondu.
On s'est serré la main, on a parlé cinq minutes et puis voilà.
C'est bête, hein, mais ça fait quelque chose de rencontrer un tel monument.
 
Chouette anecdote. De tout de façon, on sait bien que le cinéma c'est fait de carton et de bout de ficelle, l'important étant d'être scotché par l'histoire.

Pour ET, j'avais zappé cette anecdote également. Et c'est vrai que cela ne m'avait pas choqué à l'époque où je l'ai appris. ET ça ne me choque toujours pas. Pourquoi, je ne sais pas.