Je suis en train de me taper tous les James Bond sur Prime Video. Il y en avait plusieurs que je n’avais jamais vu, surtout des « Moore » ainsi que Bon baisé de Russie et Opération Tonnerre pour les « Connery » ou Au service de sa majesté, le « Lazenby ».
Là, je viens de regarder Rien que pour vos yeux, avec Carole Bouquet.
Curieusement, ce ne sont pas les films des années 60 que je trouve « datés » mais les « Moore ». Dès le premier, Vivre et laisser mourir, c’est un désastre. L’action se passe en partie à Harlem… Ciel ! tous les clichés sur les « blacks » y passent. Les fringues, les coiffures, le vaudou, les négresses chaudes à baiser, etc. Je me suis dit : « Non, là c’est trop ». Et puis, je me suis souvenu de Ali à Kinshasa et que l’époque était vraiment comme ça : trop, too much, comme on disait. Il n’y avait que la musique de McCartney & Wings à sauver.
Les film suivant n’est pas mieux, L’homme aux pistolets d’or. Là, on change de décorum, Harlem, la Jamaïque et le Bayou de Louisiane contre La Thaïlande — influence du film Emmanuel ? D’ailleurs, de nombreuses séquences font « carte postale », ces remplissages qu’on voyait dans les films érotiques des années 70-80. Roger Moore est le pire James Bond que j’ai vu. Pas crédible, surtout dans ses rapports aux femmes. Sean Connery était un mâle dominant, le « macho » dans toute sa splendeur, normal qu'elles succombent. Roger Moore pose pour la photo.
La suite est du même tonneau, L’espion qui m’aimait et Moonraker flirtent avec la science-fiction mais n’évitent pas le kitsch. Tout cela a très mal vieilli.
Encore deux « Moore » et je passe aux « Dalton ».