De la vie des macgéens V2.0

J'ai une amie de 95 ans qui de son côté refus d'avoir un nouvel animal car elle ne veut pas que cela devienne un fardeau pour quelqu'un quand elle ne sera plus là. Sauf qu’elle risque d'être là encore longtemps et que plein de personnes seraient d’accord pour s'occuper de l'animal ensuite. Mais bon, c'est son choix.
On dit parfois qu'avoir un chat allonge l'espérance de vie des humains de 5 ans ( :face_with_rolling_eyes: )... Courage !... Dans mon cas, je vous ferai encore ch... avec mes matous dans 60 ans ! :joy:
 
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Réactions: peyret
L'autre jour ma compagne va à une petite conférence sur le jardinage sauvage. Là, elle découvre une plante que l'on voit partout chez nous qui s'appelle le Maceron. C'est une ombélifère à tout faire, tout est bon là dedans et à toutes les périodes de l'année, mais là comme on est à la fin de l'été, ne restent que les graines. Ma copine m'en tend trois, m'enjoint de croquer et là dans la bouche, un goût poivré avec des relents de violette. Pas mal lui dis-je. Ça s'appelle le poivre des marais me répond-elle, et attends je vais les torréfier ainsi les arômes vont encore plus s'exprimer. J'ai gouté, c'est merveilleux. Tout s'exprime et d'autant plus les notes florales. nous avons mis les graines torréfiées dans un moulin à poivre. Ça va avec tout, viandes et poissons en sauce, salades, fromages et même gâteaux et glace à la vanille. J'attends le printemps avec impatience pour gouter les tiges, les feuilles et même la racine pivotante.
 
On dit parfois qu'avoir un chat allonge l'espérance de vie des humains de 5 ans ( :face_with_rolling_eyes: )... Courage !... Dans mon cas, je vous ferai encore ch... avec mes matous dans 60 ans ! :joy:
Miteux les matous, miteux.
:stuck_out_tongue_closed_eyes:

Blague à part, c’est usant ces « politiques » anti-vieux. Ces jeunes peigne-cul oublient qui le leur a torché jadis.
 
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Réactions: thebiglebowsky
Je rebondis sur une illustration du Big dans une autre discussion.
J'en ris, jaune mais j'en ris.
Au delà, pure coïncidence, elle résonne avec ma lecture actuelle.
Le dernier bouquin de Tarantino, "Cinéma Speculations", où le réalisateur parle de chacun des films qu'il considère comme marquant dans l'histoire des salles obscures. On ne lira pas ce livre pour la beauté de la prose de Tarantino, je vous le garantis. Ça reste un document. Peut être même uniquement réservé aux cinéphiles.
Pas plus tard qu'hier, je lisais le chapitre consacré à "Délivrance" de Boorman, sorti en 1972.
Si vous ne l'avez jamais vu : l'histoire de quatre citadins partis faire du canyoning dans les Appalaches.
Point commun avec l'illustration ? J'y arrive.
Voilà que deux personnages de cette équipée, Ed et Bobby, sont pris à parti par deux autochtones particulièrement crasseux et bas de plafond. Ceci débouchant sur le viol de Bobby.
Bobby est le plus balourd du groupe, il n'a pas l'aisance des trois autres, il redouble d'effort pour être à leur niveau et, pour finir, il doit supporter les moqueries (franchement dégueulasses) du plus macho du groupe. Il en chie depuis le début, quoi.
Ce week-end de détente sportive pouvait-il être pire ?
Oui.
C'est la scène insupportable du film.
D'autant plus insupportable que le crasseux salopard ne se contente pas de sodomiser Bobby. Il pousse l'humiliation jusqu'à lui intimer l'ordre de couiner comme une truie, comme pour le forcer à dire qu'en plus il aime ça.
L'analyse de Tarantino est intéressante. Il dit avoir été horrifié par cette scène, non pas à cause de la sodomie mais à cause de la violence des deux crasseux, du réalisme de cette violence et de la totale gratuité de cette violence. Il avait 10 ans quand il a vu le film (on se demande bien pourquoi des parents emmènent leur gosse de 10 ans voir un tel film - et on se demande comment on peut laisser entrer un gosse de 10 ans pour une telle séance). De son propre aveu, le concept même de sodomie lui était inconnu. Il n'a pas compris à l'époque que le kiki du monsieur était rentré dans le cucul de Bobby. Ce n'est donc pas ça qui l'a horrifié.
C'est là où je dis que son analyse est intéressante.
Elle établit que chacun perçoit les évènements du haut de sa propre expérience à l'instant t.
J'ignorais que l'on puisse ne pas avoir été choqué spécifiquement par le passage du viol dans cette longue scène. Mais moi j'étais plus vieux que lui, certes adolescent mais plus vieux, quand j'ai vu ce film (à une époque, la fin des années 80, où ce film pouvait passer en première partie de soirée sur une chaine à grande écoute). Tout m'a marqué dans cette scène (elle reste gravée dans ma mémoire), mais c'est bien le viol qui m'a le plus horrifié (ceci étant peut être lié au fait que dans l'inconscient collectif masculin il n'y a pas pire humiliation que de subir une sodomie non consenti).
J'ai revu ce film. Ça reste un bon film.
Mais punaise, puisque je sais ce qu'il va se passer, c'est dès le début du film que je suis mal à l'aise.
Et, pour finir, franchement, tu peux toujours courir pour que me vienne l'envie d'aller faire du canyoning dans les Appalaches.
 
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Réactions: thebiglebowsky
Tiens, je n'ai jamais vu ce film, mais du coup, ça ne me tente pas.

Là, je regarde en ce moment même "I still know what you did last summer" et si c'est sanglant, c'est assez amusant car les meurtres ne sont absolument pas réalistes. Une vraie boucherie. Dans les films de Tantino, surtout les premiers, la violence semble réaliste même si elle est surjouée. Et surtout, elle n'est pas forcément montrée comme dans "Reservoir Dog" où l'on ressent la douleur d'une oreille coupée car on ne la voit pas, on n'assiste qu'au résultat et ça c'est dérangeant. Mais bon, au fond, j'aime ça, et c'est la même recette dans beaucoup de films japonais, on ne montre que le résultat et non l'action ce qui laisse beaucoup de place à l'imagination et les spéculations.
 
"Délivrance" de Boorman, sorti en 1972
Je ne l'ai vu qu'une fois vers 20 ans et jamais pu le revoir à cause de cette scène.
Sauf la scène de duel entre la guitare et le banjo qui est culte et isolée du film.


Et la délivrance alors ? Si je me souviens bien c'est quand Lewis Medlock le venge en tuant les deux salopards avec son arc et ses flêches...
Tiens, je n'ai jamais vu ce film, mais du coup, ça ne me tente pas.
Si, regarde-le, il faut l'avoir vu au moins une fois !
 
Vu aussi vers mes 20 ans; je sais que la scène existe mais elle a du tellement me traumatiser que je l'ai scotomisée. Et celle qui me reste en mémoire c'est un des derniers plans : la main qui émerge du lac
 
Là, je regarde en ce moment même "I still know what you did last summer" et si c'est sanglant, c'est assez amusant car les meurtres ne sont absolument pas réalistes. Une vraie boucherie. Dans les films de Tantino, surtout les premiers, la violence semble réaliste même si elle est surjouée. Et surtout, elle n'est pas forcément montrée comme dans "Reservoir Dog" où l'on ressent la douleur d'une oreille coupée car on ne la voit pas, on n'assiste qu'au résultat et ça c'est dérangeant. Mais bon, au fond, j'aime ça, et c'est la même recette dans beaucoup de films japonais, on ne montre que le résultat et non l'action ce qui laisse beaucoup de place à l'imagination et les spéculations.
C'est un peu le débat sur la violence dans un œuvre audiovisuelle de fiction.
Faut-il la restituer froidement et cliniquement ou ne pas perdre de vue que l'on a vocation à donner du spectacle ?
Dans l'immense majorité des cas, je ne vais pas vous en faire un roman (on pourrait en écrire des pages), ça reste du spectacle, avec des codes. À quelques exceptions prés, l'être humain n'aime pas la violence, qu'il la subisse, qu'il la voit subie ou qu'il l'initie. En revanche, une certaine représentation de la violence n'est pas pour lui déplaire (dès lors qu'il peut se dire "ça n'est que du cinéma").
Les cinéastes, toujours dans la majorité des cas, s'arrangent pour diminuer un tant soit peu la crudité de la violence.
Ça passe par la musique (parce que dans la vraie vie, de la musique il n'y en a pas), des acteurs qui surjouent (c'est le cas chez Tarantino - qui joue lui, sur plusieurs tableaux : une représentation très Comics, quand ce n'est pas comique; un cinéma très "de genre", cf Russ Meyer ou même "slasher"), etc...
Quand ça n'est pas, justement, qu'on évite de la filmer. Parce qu'en tant que tel la violence est dérangeante, qu'elle est dénuée d'intérêt et qu'il est bon que le spectateur fasse appel à sa propre imagination (quand on lui montre et lui explique tout à chaque seconde, le spectateur s'emmerde et il se tire).
Sur les films "de genre", la recette est un peu différente. Tout est grossi selon les codes du genre. Le spectateur se déplace en connaissance de cause, le temps de la séance il accepte comme vrai, probable ou réaliste ce qu'il voit, en jouit peut-être (ça reste un exutoire), mais ne s'y trompe pas, ce n'est qu'un divertissement. "I still know...", je ne te l'apprends pas, est un film de genre.
Et "Délivrance" dans tout ça ?
Il ne déroge pas à la règle.
Si Boorman reste assez cru dans sa restitution de la violence, ses "méchants" sont idéalisés. Trop méchants, trop crasseux, trop ignares. Des méchants de cinéma. De ceux qui te permettent de te dire, à un moment donné : "c'est du cinéma, ce genre d'être humain n'existe pas". Même s'il existe des saloperies de tout genre, mais qu'on ne veut pas les voir, parce qu'on tient tout de même à garder une certaine innocence.
Si, regarde-le, il faut l'avoir vu au moins une fois !
J'abonde dans le sens de @Toum'aï
Il me parait nécessaire d'avoir vu ce film au moins une fois.

Ou est la délivrance ? On peut se demander.
Est-elle la délivrance finale dès lors que les civilisés reviennent à la civilisation (pour ce qu'elle a de civilisée), délivrés qu'il sont de cette nature sauvage et hostile ?
Est-ce la délivrance de la bête qui est en eux, dès lors qu'ils assouvissent leur vengeance, et qui fait d'eux des hommes complets dans leur complexité d'homme et non plus de naïfs citadins ?
C'est à chacun de voir où est la délivrance
Vu aussi vers mes 20 ans; je sais que la scène existe mais elle a du tellement me traumatiser que je l'ai scotomisée.
T'as du bol.
Ce pauvre Bobby couinant est la scène qui me revient à l'esprit continuellement (d'autant plus pénible que je n'éprouve que sympathie pour cet acteur, Ned Beatty - c'était son premier film, tu parles d'une entrée en matière).
La scène du banjo ne me revient qu'après.