De la vie des macgéens V2.0

... le matin, corvée de remplissage des encriers avec la bouteille que le maître gardait dans son meuble- bureau avec le stock de craies (pour le tableau mais aussi pour les ardoises)....
Et le "battage des frotteurs" utilisés pour effacer le tableau noir - à tours de rôles chaque matin ! :face_with_rolling_eyes:
 
@lamainfroide
Concernant l'écriture, pour des documents en espagnol, j'ai utilisé Monica AI (version gratuite).
Ces archives étaient au format .pdf. Monica ne lis pas ce format (certainement pour des raisons juridiques), mais si on fait une copie d'écran (.png), et qu'on la glisse (la copie, bien sûr) dans Monica en lui demandant de la lire, on a un résultat satisfaisant, et, cerise sur le gâteau, c'est traduit en français.

Les registres d'état civil et paroissiaux en France sont en grande partie numérisés (et consultables). À l'étranger, c'est souvent plus compliqué.

Après, pour une IA, c'est plus facile de lire ces registres que des ordonnances de toubibs... :grinning:
 
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Réactions: lamainfroide
Serait-ce de moi que tu parles ? Il est vrai que les profs sont souvent confrontés à des écritures qui tiennent plus des hiéroglyphes que des lettres latines…
Je ne parlais pas de toi en particulier, mais, effectivement, il est clair que ton œil est mieux exercé que celui de certains.
J'ai appris à écrire avec une plume sergent majeur et de l'encre bleue au CP, pas simple.
L'année suivant au CE2, (hé oui j'ai sauté une classe), nous sommes passé au stylo bille, le jaune à fine bille et là mon écriture a commencé à se dégrader...
Beaucoup plus tard lors de la première année de mes études en Arts Graphiques, la prof de français m'a fait comprendre que si je continuais à écrire si mal, ce ce serait préjudiciable lors de l'examen. Elle m'a conseillé de me mettre au script.
Je me suis mis au script et suis devenu lisible.
Aujourd'hui, plus de 43 ans après, et 37 ans de clavier, mon script est redevenu mal lisible si je ne m'applique pas...
Bordel !
Je pense être un peu plus jeune, je n'ai pas souvenir d'avoir eu à écrire à la plume. Mais je ne me souviens pas bien avec quoi nous écrivions dans mes premières années d'école.
En revanche, je crois me souvenir que dès le CM1 nous devions utiliser un stylo plume (le truc moderne, hein, avec la cartouche qu'immanquablement je crevais dans ma trousse au moins une fois par mois). Obligation au moins jusqu'à mon bachot.
Quand nous avons eu le droit d'écrire en noir plutôt qu'en bleu, je suis revenu à la vie. J'ai une telle horreur de cette couleur bleue.
Je ne pense pas avoir jamais eu une écriture illisible, mais ça me plaisait plutôt d'écrire alors je m'appliquais.
Plus tard, je suis passé au bille, mais les pointes fines. Les pointes normales bavent et c'est pas un progrès.
Maintenant j'utilise des stylos gel pointe fine, je trouve ça propre et classe. Ou, quand je ne veux pas m'emmerder, un 4 couleurs orange (donc pointe fine - pour les mêmes raisons que les pointes normales c'est caca).

La fameuse écriture scripte pour ceux qui écrivaient mal.
J'avais un collègue, ça n'a rien changé à sa vie. L'un ou l'autre, son écriture était dégueulasse.

Et le "battage des frotteurs" utilisés pour effacer le tableau noir - à tours de rôles chaque matin ! :face_with_rolling_eyes:
J'adorais ça. Essentiellement parce que ça faisait une gros nuage coloré.
Puis ces cons nous ont inventé le stylo feutre effaçable.

Il y avait aussi la corvée du nettoyage à l'éponge du tableau. J'adorais ça aussi. D'un seul coup tout redevenait propre, j'avais l'impression de recommencer un nouveau truc.

Je n’écris qu’à la plume depuis le CP. Je n’apprécie guère la sensation d’écriture procurée par les stylos à billes, on perd la sensation de rugosité du papier, propre aux stylos à plume.

Le contraire m'eût étonné !!!!! :joy:
Pareil. ;)

@lamainfroide
Concernant l'écriture, pour des documents en espagnol, j'ai utilisé Monica AI (version gratuite).
Ces archives étaient au format .pdf. Monica ne lis pas ce format (certainement pour des raisons juridiques), mais si on fait une copie d'écran (.png), et qu'on la glisse (la copie, bien sûr) dans Monica en lui demandant de la lire, on a un résultat satisfaisant, et, cerise sur le gâteau, c'est traduit en français.

Les registres d'état civil et paroissiaux en France sont en grande partie numérisés (et consultables). À l'étranger, c'est souvent plus compliqué.

Après, pour une IA, c'est plus facile de lire ces registres que des ordonnances de toubibs... :grinning:
Je vais en toucher deux mots à madame.
Merci.
 
Quand nous avons eu le droit d'écrire en noir plutôt qu'en bleu, je suis revenu à la vie. J'ai une telle horreur de cette couleur bleue.
Pourtant, je la trouve bien moins fatigante. Pour moi, qui ai l'habitude de lire des dizaines de pages à chaque session de correction de copies de mes élèves, et quelques centaines supplémentaires lors du bac, la couleur noire agresse les yeux et est très désagréable à lire sur le long terme. À l'inverse, le bleu est bien plus doux et reposant.

La fameuse écriture scripte pour ceux qui écrivaient mal.
C'est la mode en ce moment. Parmi mes élèves, de plus en plus écrivent à la façon d'une imprimante, avec les lettres séparées et rectilignes. Quel dommage que les belles majuscules cursives se perdent ! Je crois faire partie des rares personnes qui font encore le Q majuscule en forme de 2. Une caractéristique certes britannique, mais si élégante…
 
C'est la mode en ce moment. Parmi mes élèves, de plus en plus écrivent à la façon d'une imprimante, avec les lettres séparées et rectilignes. Quel dommage que les belles majuscules cursives se perdent ! Je crois faire partie des rares personnes qui font encore le Q majuscule en forme de 2. Une caractéristique certes britannique, mais si élégante…
Quand tu es gaucher cette écriture est un calvaire. Elle a fait un enfer de mes années de cour élémentaire. L’instituteur était un vieux de la vieille, attaché aux formes comme pas possible. Déjà le fait que je sois gaucher me disqualifiait à ses yeux. « doit améliorer le soin »… tous les jours. Je me suis mis à détester écrire car je voyais bien que les autres avaient de plus jolies lettres que moi. Il n’y a que les chiffres qui me contentaient. Du coup je me prenais pour un « matheux » alors que j’ai toujours été un « littéraire ». Je ne me suis débarrassé de ce complexe en adoptant le script. Mais le « vieux », si j’avais osé lui écrire en script, il m’aurait mis une tôle, quel que soit l’exercice.

La cursivité n’est que le résultat d’un trait rapide. Au départ l’écriture est de style script. J’ai fait de la paléographie médiévale et la littera textualis des beaux parchemins se transforme bien vite en bouillie cursive dans les registres fiscaux.

La cursivité est une plaie. À partir du XVIe siècle ça devient quasiment illisible, même dans les grands textes officiels. Ça s’améliore au XVIIe pour se stabiliser au XVIIIe. Comme la langue n’est pas tout à fait la même, je vous dis pas l’amusement. C’est peut-être aussi pour cela que je vénère l’Académie et ses normes du bon français et que je conchie les relativistes de l’expression écrite.

Alors que les jeunes aujourd’hui écrivent en script, pourquoi pas. Ils « cursiveront » très vite leurs textes.
 
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@moon Je te remercie pour ce petit morceau d'histoire.

Pourtant, je la trouve bien moins fatigante. Pour moi, qui ai l'habitude de lire des dizaines de pages à chaque session de correction de copies de mes élèves, et quelques centaines supplémentaires lors du bac, la couleur noire agresse les yeux et est très désagréable à lire sur le long terme. À l'inverse, le bleu est bien plus doux et reposant.
J'ai une expérience différente. Le contraste accentué du noir sur la page blanche m'a toujours semblé mieux lisible.
Et maintenant que l'âge joue des tours à mes yeux, c'est sans commune mesure me concernant.
 
Quand tu es gaucher cette écriture est un calvaire. Elle a fait un enfer de mes années de cour élémentaire. L’instituteur était un vieux de la vieille, attaché aux formes comme pas possible. Déjà le fait que je sois gaucher me disqualifiait à ses yeux.
Mon instituteur de CP apprenait aux gauchers à écrire de la main droite. Cela ne se fait plus, non plus, de nos jours...
 
Mon instituteur de CP apprenait aux gauchers à écrire de la main droite. Cela ne se fait plus, non plus, de nos jours...
Méthode pédagogique de chnoque !
Quel dommage que les belles majuscules cursives se perdent !
Un jour que j’achetais des plombs d’imprimerie chez un ancien typographe, j’ai hésité à prendre une casse d’anglaise. La forme losangée du moule, pour respecter l’inclinaison de l’alphabet et les approches entre caractères, m’a dissuadé d’ajouter cette casse avec celles que j’avais sélectionné. Non pas que je n’aime que les chose carrées. Mais ce jour-là je cherchais d’autres perles d’imprimeries.
Un bel acte manqué hé hé !

Je vous mets un lien vers un exemple de caractères en relief losangés histoire que vous compreniez cette histoire de moule en biais. Par contre c’est une variante laiton pour de la dorure à chaud. Mais on voit bien la forme losangée dans laquelle s’inscrit le caractère.
 
Mon ex, gauchère, me racontait qu'on lui avait attaché le bras pour la forcer à écrire de la main droite (campagne profonde du sud-ouest, années 70). Pas longtemps, sa mère a débarqué en gueulant à l'école du village...
Pour la cursive, j'ai transcrit sur ordi les mémoires et lettres de quelques aïeux, donc fin XIX° siècle, debut XX°. Un bonheur à lire, style parfois ampoulé mais orthographe irréprochable, et une facilité de lecture tempérée seulement par l'encre violette qui avait passé au fil du temps. Rien à voir avec les pattes de mouche illisibles que je croise dans les écrits de certains membres actuels de ma famille, à commencer par moi si je ne m'applique pas un peu.
 
Mon instituteur de CP apprenait aux gauchers à écrire de la main droite. Cela ne se fait plus, non plus, de nos jours...
C’est à la maternel (grande section) qu’ils ont essayé. J’apprenais à écrire mon nom. L’institutrice (ou comme ils appelaient cela) : « Tu ne veux pas essayer avec l’autre main ? » Moi : « Non ! ». Remarquez, elle n’a pas insisté, l’époque n’y était déjà plus. Elle pensait peut-être me rendre service. Je crois me souvenir que c’était une jeune, pas la « maitresse » habituelle.

C’était une atteinte à ma personnalité. Je ne savais sans doute pas encore le définir mais c’est ainsi que je le ressentais. J’étais le seul gaucher de ma famille (et sans doute le premier assumé) mais ma maman me disait qu’il fallait se servir de ses deux mains et puis que Gerald Ford, alors président des États-Unis, était lui aussi gaucher. Bref, les « fanatiques » de la main droite passaient à mes jeunes yeux pour des attardés, des imbéciles. C’était surtout le cas chez des personnes âgées avec une espèce de superstition sur la gauchers. La « mauvaise main », la « main du diable », etc. Des cons.

J’avais un copain de classe en CE1 et CE2 qui écrivait des deux mains. Il était naturellement gaucher mais s’était blessé au moment d’apprendre à écrire. Alors il s’est mis à utiliser sa main droite. Pour moi c’était admirable, il se servait de ses deux mains.

En informatique, j’ai appliqué ce principe par commodité : la souris dans la main droite, le stylo dans la main gauche. Encore aujourd’hui, mon trackpad est à droite. Par contre, si j’utilise une tablette graphique, je dois prendre le stylet de la main gauche sinon je suis perdu sur l’écran.

Petite anecdote : j’ai découvert récemment qu’il y avait non pas un mais deux gauchers dans les Beatles. D’après vous, avec McCartney, qui était l’autre gaucher ?

Richard Starkey, alias Ringo Star, le batteur. C’était un gaucher contrarié. De fait, il utilisait sa batterie comme un gaucher alors qu’elle était installée en disposition de droitier. Cela participait à son style inimitable.
 
Petite anecdote : j’ai découvert récemment qu’il y avait non pas un mais deux gauchers dans les Beatles. D’après vous, avec McCartney, qui était l’autre gaucher ?
Si personne ne le remarque, c'est forcément le batteur. A moins que Georges ait inversé les cordes de sa guitare ;)