Ecoute, c'est la mer qui roule

Ce n'est pas parce les mots sont effacés qu'ils sont perdus. Sans cela, il ne m'en resterait guère.

On dit que ce qui n'est pas partagé est perdu.

L'heure que je me suis accordée est terminée.
J'ai perdu mon temps pour ne pas l'avoir partagé.
 

Tout ce que j'ai écrit, je l'ai effacé.
Une heure, une autre à laisser couler des mots que personne ne lira.
Si tu savais le nombre de posts que j'ai effacés avant de pousser sur le bouton "Envoyer la réponse" ... ils se comptent probablement par centaines !!!
La plupart ont été éliminés par "pudeur" ... au nom d'une certaine réminiscence de l'éducation qui m'a été "accordée" par des jésuites pour qui "on ne montre pas ses sentiments" ... "on garde sa souffrance pour soi seul" ... "faut être dur avec soi-même" ... etc... etc...
Mais heureusement, mes parents veillaient au grain et m'ont appris à partager tant mes joies que mes peines... s'ils n'avaient pas été là, je crois que je n'aurais jamais posté dans ce thread...
Ces posts "non publiés" ne sont pas perdus pour autant ... ils sont encore au fond de moi ... et ils n'attendent qu'une opportunité pour être partagés !!!!
Tes mots reviendront ... sois en certain !!!!!:zen:
 
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Réactions: sylko
"Quels passages secrets l'on conduit à ces travresées vers les ténèbres...? Lui a-t-il fallut emprunter un labyrinthe sans escaliers, ni portes, ni galeries sans fin pour en arriver là...? Non ce n'est plus ce soir un mauvais rêve... mais un naufrage..."
 
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Réactions: joanes
Dehors, la pluie donne un faible écho à l'orage qui m'a balayé.

Ni ciré, ni parapluie n'avaient suffi à me protéger des trombes.
Eau violente, agent délavant qui se mèle aux larmes et les dilue, forme une mare sombre.
J'ai pataugé dans mon crâne, tenté seul de réunir les fragments épars de tous les tomes. Pas de lumière, la cloche était fermé.
...écopé sans fin, mais pour remplir quel tonneau ?
...remué la boue, m'en suis marqué le corps.

Et puis, quelqu'un a forcé les volets et la lumière est venue, l'air.
Assez pour réunir quelques volumes, redonner du sens,
De l'air, et retrouver ma voix... assécher la mare.
Et la croutte qui se formait, je l'ai grattée, enlevée par plaques.


J'ai retrouvé quelques couleurs je sais où trouver la lumière, la parole et la confiance.
Où es-tu seulement ?
 
C'est sympa, il fait beau.

Pas trop chaud, juste la bonne température. Là haut , au dessus, les traces blanches des avions emmenant les passagers vers je ne sais où...
Plus bas, le bus qui passe. Avec son chauffeur qui fait la gueule en regardant son planning, et qui tremble en voyant les jeunes, des bières à la main et les écouteurs vissés sur la tête.

Aussi un bateau. Plus loin des vélos, des voitures...Tout ces moyens de transports...

En puis, ce voyage, en pensées, dans les souvenirs d'une semaine passée..encore une. Au moins le temps avance , à défaut d'avancer dans la vie.

Et puis cette impression de passer des portes invisibles, que je ne remarque pas, que je ne vois pas, que l'on me dessine. Ce flot des petits phrases assassines, ce bruit des mots, qui me font deviner la présence de ces barrières invisibles, dans ces lieux où je n'ai pas ma place...

Retour sur terre.

La sonnette. Ouvrir cette porte réelle, parler, discuter .. refermer la porte.

C'est vrai que la mer me manque. Ma mère aussi....
 
Putain c'est vrai qu'elle roule toujours cette mer. Et si t'es pas bien accroché(e) au bateau, tu refais un tour dans l'eau salée. Tu goûtes, enfin tu bois la tasse. Mouais, à peu près le même goût finalement. Toujours aussi dégueulasse en fait :D

C'est quand la terre ?
Tais toi et nage.
 
Mouais. En tous cas sur ce coup l'île était trop petite. Version Aix. Je vais essayer de viser la taille au dessus. Et en choisir une où il y a un pont. Pour traverser plus vite. L'eau est froide en cette période :mouais:
 
Ouais, ça fait un peu fil de fantômes. Voire labyrinthe hanté même Mais bon quand on connait un peu le parcours, ça fout moins la trouille.

Je préfère tomber sur Ariane que le Minotaure… :love:
 
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Réactions: rezba
Des histoires de fils à couper, surtout. Des épais, des fins, des longs, des courts. C'est une vraie pelote qu'elle déroule cette Ariane là. Marre des toiles d'araignées faut croire :D
 
la mer sans cesse vient balayer ma plage
ses sacs et ses ressacs erodent mon rivage
ses remous ses tempêtes transforment le paysage
les rides de sa surface impregnent mon visage
et le rendent parfois aussi sombre qu' un ciel d'orage
o rage de l'avoir connue si belle ce 14 fevrier
qu'en l'amour elle m'avait fait esperer
mon cœur battait comme celui du levrier
que l'espoir de gagner la course faisait exploser
elle si aimante si douce
avant que le vent de la traitrise ne la pousse
a se noyer dans les bras d'un autre
ecoute me disaient les autres
c'est la mer qui te roule
dans son verre n'est plus de l'eau qui coule
moi j'ai renie tous mes pairs
car je croyais dur comme fer
que son amour etait sincere
et malgre tout mon petit cœur amer
me dit.....qu'il aimera toujours la mer
 
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Réactions: thebiglebowsky
Les vagues, c'est la mer qui respire ... au rythme du vent et des marées elles vont et viennent, inexorablement ... éternellement...
Mes sentiments, souvent contradictoires, sont semblables à la mer qui roule ... passer du rire aux larmes, de l'optimisme le plus fou à l'angoisse la plus sombre, d'une joie éphémère à une langueur lancinante... autant d'exercices auxquels je suis habitué...
Vos mots sont des galets parsemés ici et là pour jalonner ma route ... pour retrouver mon chemin... j'y puise la force d'oublier que le temps passe ... que tout passe !
Merci d'être là ... tout simplement ...:zen:
 
Et voilà ... je reviens à l'instant de l'enterrement d'un pote ...:(
A deux jours près on avait le même âge ...
A chaque fois, je me remémore ce que disait mon père : "Tu te sentiras vieillir quand il ne se passera pas un mois sans que tu ne doives aller à l'enterrement d'un ami..." - et, une fois de plus il avait raison...
Le pote qui est parti était un gars rigolard et sans histoire ... depuis 6 mois il se savait atteint d'un cancer dont les pronostics étaient plus que pessimistes ... ça ne l'a pas empêché de "vivre" jusqu'au bout en homme libre...
Alors, pas question de "plomber" l'atmosphère ... je lève mon verre pour que son grand voyage se passe bien ...
De toutes manières, on se reverra un jour ou l'autre et si par malheur il ne devait pas exister "d'ailleurs" je ferai semblant ... je ferai "comme si..."
Carpe Diem frérotes et frérots !!!!!!;)
 
Ecoute, c'est une mer de mots qui coule, mélopée hardie et enivrante. Ce sont des mots qui claquent, qui frappent qui t'accrochent et t'emporte dans les ressacs d'une âme noble. Accroche toi pour le voyage, il est parfois rude et d'autre fois jubilatoire.

Je me suis pris une grande claque à l'âme en abordant une plage dans laquelle je prenais si peu souvent une place. Sur ce rivage inconnu si loin de mes habitudes, j'ai découvert des mots qui m'ont émus... Si les larmes d'un homme sont souvent cachées sous la rugosité d'un corps ou d'un caractère, parfois elles ont un besoin impérieux de couler dans le flot de nos vies. Quand deux souffrances se font écho c'est parfois le moment.

Parfois l'on dit que seul celui qui a connu même souffrance peut comprendre la douleur de l'autre. Mais en rien cela fait une règle. Si l'adversité ne nous terrasse pas, elle ne nous fait pas grandir... C'est ce que nous en faisons qui nous ouvre un meilleur ou un pire. Dans notre cœur des traces sont gravées, à nous d'en faire des rides de sagesse ou des sillons de haine.

Il est parfois doux de croiser les mots témoins d'une souffrance passée et héraut d'une vie persévérée. Si l'on a toujours besoin d'un plus petit que soit, il est parfois agréable de croiser un plus grand.

Ecoute, c'est une mer de mots qui coule.. Ecoute ce Grand Corps Malade qui te parle !
 
à nous d'en faire des rides de sagesse ou des sillons de haine.

C'est toute la difficulté. Il faut croire et croire encore, même dans les moments de doute les plus difficiles... et ils le sont. Croire qu'à nouveau la confiance peut renaître, coire qu'à nouveau on peut croire.
T'ain on m'avait pas dit que ce serait si dur la vie, bordel :eek: :love: :love:
 
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Réactions: CarodeDakar