zigouiman a dit:
Le problème est de confondre l'utilisation des logiciels faite par les "graphistes et le fichier qu'ils te rendent... d'accord j'imagine que la copie n'est pas toujours reluisante !!
C'est même parfois pire que ça ! dans la majorité des cas, c'est carrément inimprimable sur le papier choisi par le client.
Globalement (à part les merdes sous Word ou Publisher), je "récolte" le plus souvent des fichiers qui
seraient imprimables normalement sur un couché brillant avec une qualité allant de tout juste acceptable à correcte...
... mais, les gens qui viennent chez moi veulent une impression sur papier recyclé (sinon, ils iraient chez des imprimeurs "standard"), mais ils amènent des fichiers qui (quand ils sont imprimables) sont faits pour être imprimés sur un couché brillant... même si ce sont des fichiers "mijotés" avec soins et amour par des graphistes pointilleux, ils restent prévus pour du couché brillant et donc inimprimables sur le papier choisi par le client. Et c'est là que les ennuis commencent avec Illustrator, car il faut obligatoirement ouvrir tous les fichiers un par un pour pouvoir les adapter au papier :
- surimprimer les noirs et faire le trapping des autres couleurs à la main pour compenser la mauvaise stabilité dimensionnelle des papiers recyclés (XPress et ID le font automatiquement),
- corriger les images pour compenser l'engraissement du point plus important sur papier recyclé (donc il me faut obligatoirement les images : avec XPress et ID elles sont toujours jointes),
- parfois il faut transformer certains ben-day en ton-directs, notamment sur des caractères fins (pas facile quand les couleurs ne sont pas "globales" : avec XPress, ce problème ne se pose pas).
De plus, contrairement à beaucoup d'imprimeurs qui se moquent complètement du contenu de ce qu'ils impriment, j'essaye de sortir quelque chose qui cause à peu près la France... d'où l'achat de ProLexis, qui ne fonctionne pas avec Illustrator (mais très bien avec XPress et InDesign).
Et à ce propos, je repose la question qui tue, celle pour laquelle aucun des fervents défenseurs des mises en pages illustratoriennes n'a pu (ou su) répondre : COMMENT FAIRE UNE ESPACE FINE INSÉCABLE avec Illustrator ???
fleurette a dit:
Bon, je pense que tu essayes de nous imposer ton point de vue sur illustrator, en ne prenant absolument pas en compte le coté artistique d'un travail de graphiste, qui, comme son nom l'indique, fait SON boulot, après, y a le flasheur qui FLASHE, l'imprimeur qui IMPRIME et voilà!...
Le côté artistique du travail du graphiste, il n'a d'intérêt que si il est imprimable !!!
Pour cela, dans la chaîne graphique, chacun des intervenants travaille en fonction des possibilités, des besoins et des impératifs techniques de l'intervenant suivant... à savoir :
- le graphiste travaille en fonction de ce que lui demande le flasheur,
- le le flasheur travaille en fonction de ce que lui demande l'imprimeur,
- l'imprimeur travaille en fonction de ce que lui demande le brocheur.
Tout manquement à cette règle provoque des résultats médiocres, des pertes de temps, bref, du travail en plus.
Et travail supplémentaire = facturation supplémentaire + délais qui s'allongent
Si tu es prêt-e à payer pour le travail supplémentaire, je veux bien te flasher et t'imprimer un catalogue de 1000 pages en quadri fait avec 1000 fichiers Illustrator de 500 Mo chacun. Et sans faire de caca nerveux (mais ça va te coûter bonbon, plus cher que d'acheter XPress et de faire une bonne formation... : 5 minutes pour ouvrir le fichier, 10 minutes de corrections, 5 minutes pour l'enregistrer, soit 20 minutes par fichier, 333 heures pour 1000 fichiers, plus 1 G5 tout neuf : environ 19000 euros de plus et deux mois de délai supplémentaire... ça mérite réflexion).
Si tu ne veux pas payer de travail supplémentaire, tu fais comme je te demande : dans ce cas,
j'impose de travailler sur XPress ou InDesign.
Si tu refuses de suivre ce que je demande et de payer, notre client verra ma facture s'allonger du travail supplémentaire que j'aurais eu à faire et, crois-moi, je lui expliquerais bien pourquoi il paye en plus...
Le marché est entre tes mains : tu suis les règles générales de la chaîne graphique et celles particulières de l'imprimeur avec lequel tu travailles et tout va bien ou tu fais ce que tu veux et tu payes (d'une façon ou d'une autre) le travail en plus. It's up to you.
Comme je te l'ai déjà dit, je n'ai jamais eu aucun, je dis bien aucun, problème avec mes imprimeurs en leur fournissant des fichiers illustrator.
Ce n'est pas que je ne te crois pas, ou que je doute de ta parole... mais depuis le temps qu'on me le sert à toutes les sauces, je ne sais plus quoi penser de ce genre d'argument. Désolé.
Même si il nous amène un doc Word, mon collègue répond à certains clients : "Aucun problème"... comme tous les autres imprimeurs répondent toujours "Aucun problème"...
"Aucun problème"... c'est la réponse standard des imprimeurs, celle qui fait que le client est content et que le graphiste croit qu'il a fait du bon travail ! et il ne sait jamais exactement quel travail l'imprimeur a fait sur les fichiers...
D'ailleurs, tous les graphistes avec qui j'ai travaillé m'ont affirmé (de bonne foi) n'avoir "jamais eu de problème avec leurs imprimeurs"... tous, sans exception ! même ceux qui amènent un fichier Word ou un JPEG 150 dpi compressé 40 fois fait à partir d'une mise en page merdée sous Photoshop n'ont "aucun problème".
Et ça fait maintenant 12 ans que je refais les fichiers de gens qui n'ont "aucun problème".