Souvenirs juste romancés d'une jeunesse bien éloignée de celle de nos jours...
Qui aurait cru il y a à peine un demi-siècle que la jeunesse baignerait dans le porno sans même connaître l'emballement du cœur qui nous saisissait à la vue d'un bout de fesse entre-aperçu sous une robe qui vole...
Alors, 5 mots:
Lapin
Voiture
Magie
Buche
Poignée
Le thème (même si nos textes semblent en faire peu de cas)
Que faire en ce cas?
Au fait, merci de m'avoir désigné.
Date: le 12?
C'était enfin le jour de notre première rencontre "IRL", dans la vraie vie. Après plusieurs dialogues sur le net d'une particulière richesse, approchant parfois une sorte d'osmose. Comme si, à tout le moins, une partie d'elle semblait faite pour fusionner avec moi.
Arrivé sur les lieux du rendez-vous avec une demi-heure d'avance, je ne la vis pas.
Mon intérêt pour elle n'avait pas été aussi réciproque qu'espéré, et il me faudrait bientôt admettre qu'elle m'avait posé un
lapin.
Mais comme sortie de nulle part, elle apparut soudain, souriant légèrement, encore plus intimidée que moi. Exactement à l'heure.
Nous ne tardâmes pas à parler de tout, de rien en sirotant un café.
Puis notre dialogue se teinta de plus d'intimité, de charme, presque de sensualité...
Nous eûmes envie de nous promener plus loin, seuls...
L'idéal était de rejoindre non loin une plage le plus directement, en
voiture.
Ne possédant le permis de conduire ni l'un ni l'autre, nous fîmes le choix d'un taxi.
Notre promenade le long de la plage, loin de la foule, nous conforta dans l'idée qu'entre elle et moi, la
magie avait désormais sa place.
Bientôt, nous fûmes enlacés et échangèrent de longs baisers passionnés.
Jusqu'au moment où elle me repoussa.
Rendez-vous fut pris la nuit suivante, quelques heures après nos baisers.
Sur la plage. Dans une petite crique fort discrète.
Je me rendis fiévreux au lieu du rendez-vous, dans la nuit qui faisait étinceler les étoiles sur la mer.
Elle était là, allongée sur le dos, les yeux clos, d'une merveilleuse beauté dans toute sa nudité.
Elle semblait aussi inerte que je la crus morte.
Presque aussi immobile qu'une
buche.
Je m'approchai d'elle sans un bruit.
Arrivée à côté d'elle, je ramassai une
poignée de sable, dont je fis glisser les grains sur ses seins...
Enfin, elle me regarda en riant, puis en souriant simplement, nos regards perdus l'un dans l'autre...