Je suis Charlie.

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Tu ne m'enlèveras pas l'avis qu'on peut ne pas être d'accord avec le fait d'afficher un bandeau, une bannière, une pancarte, pour manifester sa solidarité. Ça n'est pas mon opinion, mais on a le droit de l'avoir.
 
Quand j' étais plus jeune, j' avais un copain qui achetait charlie hebdo, je n' étais pas fan, on se marrait a lire charlie, ils osaient tout, au point parfois de me choquer meme, et on se marrait en se disant qu'il ne valait mieux pas que ses parents tombent sur ces lectures. Ils auraient eut un peu de mal a comprendre, voire, ils seraient tombés dans les pommes! voire un infarcus à la vue de certains dessins.
Aprés il y a eut l' épisode de val (Auparavent, certains de la bande écoutaient font et val (font a finit en prison) avec des trucs du genre "je serais le président des cons, parce que je sais que vous etes nombreux", Et val, a introduit du "sérieux" a charlie hebdo en prenant position sur le vote (oui) a Maastrich. Personnellement, je trouvais çà bien, on suivait un peu les débats qui agitait charlie (l' opposition entre ceux qui voulait que charlie se cantonne aux pures pochades goguenardes et meme outrancières, et val, une cohabitation pas toujours évidente.

Bref... j' espere que charlie hebdo ne mourrat pas; meme si je ne le lisais pas ou plus depuis longtemps. Ils étaient porteur d' une certaine fraicheur, celle de l' insolence, d'une liberté que l' on perd avec le temps.

Et si charlie meurt, j' aurais le sentiment d' un trou quelque part, Je me rend compte que quelque part, leurs présences me rassurait.

Je ne veux pas que charlie meurt.

J' ai besoin d' eux, de leur insolence, de leur anti-cléricalisme, de leur coté gamins se moquant de tout. C' est tardivement que je m'en rend compte, parce que je ne pensais pas que charlie pourrait disparaitre, et encore moins de cette manière.

Et si charlie meurt, ce sera donner la victoire à l' intolérance. et cette possibilité, pffffflllllll... non, mille fois non..

Bref, mauvaise journée.

---------- Nouveau message ajouté à 11h09 ---------- Le message précédent a été envoyé à 10h52 ----------

J' aurais put aussi causer de Cabu, Cabu je l' ai toujours vu quaziment, j' étais lecteur de pilote, son grand duduche, ou alors j' ai encore en mémoire comment il se foutait de la gueule des "hare krishna", censé etre dans le bonheur de la communion, et qui étaient des types sinistres à souhait, et Cabu leur faisait des tronches pas possibles, et çà me faisait marrer.

Et en lecteur du canard enchainé, je retrouvais cabu chaque semaine, encore aujourd'hui, des années et des années après Pilote, Cabu il a toujours été présent.
Et quand çà m' est arrivé de le voir a la télé; Cabu, c' est un gamin, sans aucune méchanceté, juste un gamin qui se marre, et qui me fait marrer. Il semblait etre plutot etre la gentillesse incarné plus qu'autre chose. Assassiné... c' est invraisemblable.
 
Tu ne m'enlèveras pas l'avis qu'on peut ne pas être d'accord avec le fait d'afficher un bandeau, une bannière, une pancarte, pour manifester sa solidarité. Ça n'est pas mon opinion, mais on a le droit de l'avoir.

Tu ne m'as pas compris. J'ai jamais dit qu'on avait pas le droit d'être en désaccord. Mais c'est pas parce que des gens ne vont pas être d'accord qu'il faut s'interdire de le faire. Cela s'apelle de l'autocensure.
 
Evidemment, il est attendu de tous les soutiens de Charlie Hebdo qu'il s'y abonnent, si ce n'est déjà fait.
 
France Inter:Il existe un endroit.

Voici un texte publié par Charb, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, tué ce matin. Il l'avait publié en octobre 2012. Il s'intitule "Rire, bordel de Dieu" :

"Peins un Mahomet glorieux, tu meurs.
Dessine un Mahomet rigolo, tu meurs.
Gribouille un Mahomet ignoble, tu meurs.
Réalise un film de merde sur Mahomet, tu meurs.
Tu résistes à la terreur religieuse, tu meurs.
Tu lèches le cul aux intégristes, tu meurs.
Pends un obscurantiste pour un abruti, tu meurs.
Essaie de débattre avec un obscurantiste, tu meurs.
Il n’y a rien à négocier avec les fascistes.
La liberté de nous marrer sans aucune retenue, la loi nous la donnait déjà, la violence systématique des extrémistes nous la donne aussi.
Merci, bande de cons."
Charb.
 
on avait dit unité "internationale" contre la bassesse et l'intolérance. Vous dites la même chose mais avec des angles différents.

J'aime beaucoup le dessin du crayon cassé puis retaillé. Belle métaphore.

Comme l'a très bien dit Badinter hier soir, ces gens là sont morts en héros. Sans armes, sans anathèmes, juste leur "couil**" et leurs outils respectifs. Ils se savaient menacés et ont pourtant continués. Chapeau les artistes et continuez votre barouf là haut en attendant qu'on arrive.
 
Des hommages ici

Et dans le style Charlie, celui de @Louison-A qu'ils n'auraient pas désavoué :

B61qOJ3CAAAQ2Nq.jpg
 
J'apprends ce soir en voyant cette vidéo
http://www.lemonde.fr/societe/video...un-crayon-on-peut-vous-tuer_4552279_3224.html
que la juriste Jeannette Bougrab, ancienne présidente de la HALDE puis secrétaire d'Etat à la jeunesse et à la Vie associative, était la compagne de Charb.

J'avais lu l'an dernier son livre témoignage Ma République se meurt dans lequel elle parle de sa dette et sa reconnaissance vis à vis de la France, raconte son passage à la Halde puis son expérience gouvernementale durant la présidence de N. Sarkozy.
«Il n'y a pas d'islamisme light». Cette affirmation passait mal parmi ses pairs du gouvernement...
On peut voir dans ce livre les valeurs de notre République trahies, et je dirais aussi souillées, par les lâches, les opportunistes, les irresponsables, qui ont fait profession de la représenter.
Ici une interview qui était parue dans Marianne, à la suite de laquelle j'avais acheté son livre.http://www.marianne.net/Jeannette-Bougrab-les-coleres-d-une-Berrichonne_a226061.html
Le débat a été tellement verrouillé sur l'Islam qu'aujourd'hui il faut être fille d'Algérien pour pouvoir défendre farouchement la laïcité sans être traitée d'islamophobe.
Je serais très curieux de voir à la télévision un débat entre Edwy Plenel, Jeannette Bougrab, Claude Askolovitch et Malika Sorel.
 
Moi, ce qui m'effare le plus, c'est que des les commentaires des news sur MacG il y a des gens qui pensent que ce qui est arrivé est normal, car Charlie était allé trop loin (avec des dessins ?????!!!!) et ceux qui appellent tout simplement à la mort des gens critiquant le prophète.

Je suis atterré :(
 
C'est étonnant, hein ?
Ça n'est pas le genre d'endroit où l'on s'attend à lire les propos d'une "tête pleine d'eau".
Et pourtant.
Le "traîne-savate de la pensée" n'a pas de limite, tant qu'il reste à l'abri derrière son écran il se fout de l'endroit où il se trouve pour dégueuler son immondice.
 
Je mets un extrait d' un tete de René Pommier


Mais, si la religion reprend maintenant le flambeau de la tolérance que brandissaient autrefois les incrédules, c'est dans une perspective bien différente, pour ne pas dire diamétralement opposée. Ce que réclamaient, ce que revendiquaient tous ceux qui au XVIIème ou au XVIIIème siècle invoquaient la tolérance, c'était la liberté de pensée et d'expression. Ils voulaient avoir le droit de croire ou de ne pas croire, de parler et d'écrire librement. Ce que réclament, ce que revendiquent aujourd'hui au nom de la tolérance les porte-paroles des religions, ce n'est pas le droit, que personne ne leur conteste, de s'exprimer eux-mêmes librement, mais bien d'interdire à ceux qui ne pensent pas comme eux de le faire. La tolérance n'est plus invoquée pour défendre la liberté d'expression, mais pour essayer de légitimer la censure.
 
Très généralement, on pourra remarquer la dissymétrie de traitement entre les religions (en général) et ce qui relève de l'athéisme (en général). Il reste autour des croyances une aura de respectabilité supplémentaire, de sacré à respecter (surtout ne pas heurter les croyants, quels qu'ils soient).

Même dans une société assez sécularisée comme la nôtre, il suffit d'être prêtre au sens large (pasteur, prêtre catholique, imam, rabbin etc.) pour avoir davantage de crédibilité pour parler de ce qui relève de l'éthique ou de la morale que n'importe qui d'autre.

Ce brave Benoît XVI nous avait d'ailleurs bien expliqué dans son discours de Ratisbonne qu'il ne peut y avoir de vie spirituelle sans religion ; s'engouffrant dans la brêche, certain président avait déclaré par deux fois que le prêtre (au sens large, toujours) est seul à pouvoir donner une direction morale. Dans une société prétendument laïque, ça laisse songeur.

Donc, amis athées ou adeptes de la liberté d'expression, ce n'est pas gagné.

Par ailleurs, je ne suis pas du tout de l'avis de ceux qui disent/pensent que les trois saligauds n'ont rien à voir avec l'islam : comme s'il y avait un vrai islam, gentil tout plein et bienveillant et un faux, très vilain et tout affreux. Les choses sont quand même un peu plus complexes et, à ce titre, aucune religion n'échappe à ce risque. Les chrétiens aussi ont parfaitement su se comporter comme des saligauds et, pour prendre un exemple un peu éloigné, je ne sache pas qu'on refuse à Blaise de Montluc l'épithète de chrétien, malgré toutes les saloperies qu'il a pu faire.
Histoire d'être équitable, on en dira pareillement de toutes les idéologies (laïques) qui ont entraîné des massacres, des tortures, des crimes ignobles.
On en revient toujours aux mêmes discours : ceux qui ont commis ces crimes n'étaient pas de vrais communistes/chrétiens/musulmans... (biffer les mentions inutiles).

En fait il faudrait être capable de revenir aux textes eux-mêmes et d'en admettre leur nocivité.
 
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Réactions: Berthold
J'adhère à ton propos dans les grandes largeurs.

J'avoue ma confusion de pensée pour cette dernière phrase (tant elle crée une bousculade d'arguments et de contre-arguments dans mon esprit).
En fait il faudrait être capable de revenir aux textes eux-mêmes et d'en admettre leur nocivité.
Si l'on veut bien accepter un texte uniquement pour ce qu'il est, c'est à dire l'expression écrite de la pensée d'un personnage (ou plusieurs) - pensée issue d'une réflexion forcément tributaire de l'histoire de ce personnage en même temps que de l'Histoire (je parle ici d'un ensemble "évènements-lieu", une situation) - alors ce texte n'est valable qu'à l'instant précis où il est écrit et compréhensible qu'en connaissance de la situation à cet instant t.
Il en va de même pour tous les textes (y compris ce message).
Malheureusement (ou fort heureusement, d'ailleurs - disons que je ne me mouille pas), puisque donné à lire, ce texte est soumis à l'interprétation, et la compréhension de chacun (un chacun dont la pensée est tributaire de son histoire et de l'Histoire).
Tout comme on peut faire dire ce que l'on veut à des chiffres, on peut faire dire ce que l'on veut à un texte en l'interprétant.
Assez souvent dans le but non avoué de le faire coller avec notre pensée, histoire de donner de la véracité à notre propos.
Et, au delà, si notre propos est admis par un nombre croissant d'autres penseurs (penseur dans le sens personnage doué de pensée, qu'elle soit nauséabonde ou pas), histoire de donner de la véracité à ce texte (quand le cercle est établi, le texte n'est plus critiquable et notre propos non plus).
Il m'apparaît que c'est l'interprétation que l'on fait d'un texte qui le rend nocif.

Dans le même temps, je me dis que, si ce texte peut prêter à une interprétation telle qu'elle le rend nocif alors, peut être, qu'il est déjà nocif.
Tu vois ma confusion de pensée ?
Mais à ce compte alors, tout texte est nocif, et pas seulement les textes établissant les préceptes d'une prétendue religion (toutes religions confondues) ou croyance (toutes croyances confondues).

Je dirais pour finir que je veux bien admettre la nocivité du texte si l'on veut bien admettre que c'est la résultante de ce qu'il dit et de la nocivité de celui qui l'interprète.

PS : Et je m'excuse d'être, au final peut-être, hors sujet dans ce fil qui est l'expression de notre unité autours d'une drame qui nous touche tous à divers degrés.
 
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Réactions: bompi
"Si l'on veut bien accepter un texte uniquement pour ce qu'il est, c'est à dire l'expression écrite de la pensée d'un personnage (ou plusieurs) - pensée issue d'une réflexion forcément tributaire de l'histoire de ce personnage en même temps que de l'Histoire (je parle ici d'un ensemble "évènements-lieu", une situation)"

Sauf que, pour ce qui est des textes religieux, pourles "croyants", on a plus seulement affaire a des textes "humains" ou "purement humains".
Ce qui complique un peu le rapport à ses textes.

(Pour des athées, évidement, tous les textes sur terre, et jusqu' a présent sont d'origines, strictement et purement humaine. (Peut etre qu'un jour un robot serat doté d' imaginaztion, et susceptible d' écrire un texte, mais ce n' est pas encore arrivé),
 
Sauf que, pour ce qui est des textes religieux, pourles "croyants", on a plus seulement affaire a des textes "humains" ou "purement humains".
Ce qui complique un peu le rapport à ses textes.
Je ne crois pas que tout croyant s'imagine que les textes fondateurs ont été écrit par la main de dieu lui-même. Ce sont les rapporteurs des "prophètes" (personnes physiques, charlatans ou pas - pour ce qui est du rapporteur comme du prophète) qui ont écrits ses textes (pour les textes anciens) ou les "prophètes" (personnes physiques, charlatans ou pas) eux-même (pour les textes modernes ou contemporains).
C'est assez clairement établi, quand même, non ?

Décidément, je suis troublé.
 
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