Les villes de grande solitude.......

Ah la vie et ses détours ....:up:
Belle histoire d'amitié, Angie !:zen:
En ce qui me concerne, pas d'histoires de retrouvailles un peu marquantes ... les potes d'école je les cotoie encore aujourd'hui, mes anciennes petites amies sont caissières au supermarché du coin (;) ), et je n'ai pas beaucoup voyagé quand j'étais jeune...
Donc calme plat ...

Par contre, beaucoup d'émotions lors de la découverte inopinée d'objets ... le journal de mon père, une boîte de craies bleues datant du temps où je voulais être instit, une vieille radio à loupiotte verte qui dormait dans un meuble, une montre, quelques photos jamais vues, d'anciens blocs de savon ... ...

Des objets tout simples qui, à un moment ou à un autre ont fait partie de la vie de mes proches et qui, un jour se sont endormis, emportés par l'oubli...

Ils portent encore en eux l'odeur d'une jeunesse paisible empreinte de compréhension et d'amour, ils sont le lien avec la nostalgie d'un passé révolu mais combien attachant...

Je les dorlote et je les cache comme on cache des trésors ... un jour, mes enfants les trouveront aussi et si Dieu le veut, mes petits-enfants et ainsi de suite, de générations en générations...

Ces objets leur raconteront des histoires de champs de blés et de lavande, de matins de printemps doux et ensoleillés, de nuits paisibles et étoilées ... ces objets leur diront combien je les aime et combien je les attend ... ...

Merci Angie d'avoir fait ainsi resurgir quelques fantômes du passé !:zen:
 
jean-lou a dit:
belle histoire, belle histoire, ca aurait quand meme etait plus croustillant si il avait quitte sa femme et ses deux petites filles pour les beau yeux (et autres ...) de son amour d enfance. Enfin c est deja bien :D :D

JEanlOu
Ben quand y m'a dit que si j'etais restee en Australie les choses auraient pu etre differente, j'ai quand meme eu un petit sursaut :affraid: (je me vois mal avec des enfants a mon age :mouais: )

Les evenements, les choses se sont passees d'une certaine facon, et malgre la tristesse que j'aurais pu ressentir a ce moment-la, pour rien au monde je n'aurais voulu que les choses soient differentes :)
 
de mon côté j'ai pas énormément voyagé (même si 6 semaines en Australie quand même ! ;) ) mais j'ai suivi, après la séparation des mes parents, avec mon frère, ma mère. Ce qui fait que j'ai perdu quasiment la totalité des copains/copines de classe entre la "garderie" comme on disait, l'école primaire (entre le Gard et les Charentes-Maritimes), le Collège (2 petites villes du Gard), le Lycée (toujours le Gard). Ensuite, seul, BTS à Nimes, l'armée près de Hyères, puis Genève et Paris. Des cycles, des rencontres, une rencontre essentielle surtout.
J'ai pas mal souffert de ces allers et venues car en plus de la difficulté à les vivre, mon petit cerveau, pour éviter que je n'en prenne trop plein la gueule, a la facheuse habitude d'effacer la plupart de mes souvenirs, agréables et désagréables. D'où un certain vague quand il s'agit de périodes remontant à plus de 6 mois. Ne me demandez pas pourquoi... j'y travaille ;)

Je n'ai de nouvelles que de quelques un-es de toutes ces personnes rencontrées, aimées. Ca fait souvent mal. Oh, pas qu'on ait forcément rompu les ponts, juste les lettres, les téléphones, les emails qui se font rares, les carnets d'adresse qui se perdent ou sont volés, le temps qui passe.
Je me suis enregistré sur un site qui trace les parcours des membres par leur parcours scolaires et professionnels: j'ai retrouvé la trace de certain-es, la réponse aux courriers n'est pas obligatoire (on a pas forcémenent envie de revoir les uns ou les autres) mais ça fait du bien de revoir des noms, en attendant qu'un jour comme toi, je reçoive un email. J'ai eu des nouvelles d'autres, repris des contacts avec certains (va falloir que j'aille à Nantes d'ici Noël d'ailleurs ! pour le Maroc, j'attendrai un peu !).
En septembre dernier, par hasard, j'accompagne mon père pour régler un pb sans importance dans le village où je suis né et où il réside: je tombe sur un pote de maternelle pas revu depuis mes 16 ans, soit quasiment 20 ans. On échange nos tél., mon frère qui est pas loin, le contacte, ciné ensemble, repas; en juin dernier, monstre fête chez mon père, pas mal d'ami-es de part et d'autre des 3 amis, on était une quarantaine sur 2 jours, barbecue, on a revu d'autres ami-s, on a tous 20 ans de plus mais ça fait du bien. Tout ce monde, des enfants, de l'âge qu'on avait quand on s'était rencontrés, mon frère avec son amie et sa petite... en plus, du soleil, la piscine... juste après la Flaque Party de Valence, ça ne pouvait que me gonfler le moral à fond les ballons pour bien continuer l'été :D
Donc oui, la vie est tout aussi étrange que belle :D

PS: tiens on a été mixé...
 
teo a dit:
Donc oui, la vie est tout aussi étrange que belle :D
:zen: :up:

Ce qui est "étrange" pour moi, c'est d'avoir voyagé énormément et partout mais uniquement à titre professionnel et en solitaire...:(
Les pays que j'ai "visités" sont liés à une espèce de solitude lancinante du fait que je ne pouvais pas partager mes émotions avec quelqu'un de proche...
Tout ce que j'ai retiré de ces voyages, c'est une aversion profonde pour les chambres cozy des grands hôtels internationaux où on s'emmerde royalement en attendant d'aller bosser le matin.
En fait, je suis un casanier ... j'aime ma ville, mon quartier, les gens que je cotoie dans la vie de tous les jours ! Quand je dois partir pour le taf, j'ouvre une sorte de parenthèse dans ma vraie vie, je la met en sourdine en quelque sorte...
La seule exception fut l'Afrique et le Zaïre ... une explosion de couleurs, d'odeurs et de musique...:up:
 
ca fait rêver lorsque je vous lis, teo et zebig...

pour ma part je fais partie de ces "voyageurs de l'existence" (comme le disait en rigolant mon père) qui n'a pas vraiment d'attaches nulle part.

j'ai grandi en vadrouillant l'Europe et l'Amérique avec mes parents, jamais plus de deux ans, trois ans par endroit, jusqu'à ce qu'on se pose finalement en Suisse voici maintenant 23 ans. une mère brésilienne, un père européen (belgo-allemando-... :rateau: ), pas de famille proche, des cousins et grands-parents maternels vus peut-être deux ou trois fois lorsque j'étais enfant...

rien d'autre. pas de racines, peu de famille. le peu de famille proche qui me reste à présent est disséminé aux quatre coins de la planète. pas d'amis d'enfance avec qui j'aie encore du contact. des bribes, des ombres, des souvenirs. bien souvent je me demande que sont devenues toutes ces personnes, ces jeunes, ces enfants...

lorsque j'étais plus jeune, j'aimais bien ça, voyager. "cela élargit l'esprit", disaient mes parents. C'est peut-être vrai tant qu'on est jeune. L'âge s'avançant (j'aurai 40 ans en septembre), je me rends compte à quel point ces racines que je n'ai jamais connues me manquent.

une maison familiale, havre de paix lorsque la solitude devient pesante.. de vieilles photos, des objets, des histoires qu'on se transmet de génération en génération. les disputes familiales, les grandes réconciliations, les grandes rencontres de famille, le bonheur de se voir grandir et vieillir ensemble, en tissant son existence autour de ce fil - parfois bien faible mais ô combien précieux - de l'appartenance familiale. vous, qui avez le privilège d'avoir tout cela, ne le méprisez pas, ne le jetez pas. vous ne savez pas la chance que vous avez.

après 23 ans d'Helvétie, mon sang de vaudrouilleuse me rappelle qu'il est temps de partir. tout recommencer, s'établir, se familiariser avec un nouveau pays, qui est en fait celui de mes ancêtres : la Belgique. M'y attendent l'homme que j'aime, mais aussi le défi de tout recommencer, pour mieux oublier ce qui me manque.

je me considère une privilégiée d'avoir grandi en connaissant le monde, mais comme souvent dans la vie, tout privilège a un prix...
 
Macounette a dit:
après 23 ans d'Helvétie, mon sang de vaudrouilleuse me rappelle qu'il est temps de partir. tout recommencer, s'établir, se familiariser avec un nouveau pays, qui est en fait celui de mes ancêtres : la Belgique. M'y attendent l'homme que j'aime, mais aussi le défi de tout recommencer, pour mieux oublier ce qui me manque.
:zen: :up: :up:
Je suis certain que tu te plairas en Belgique ... on n'a pas les montagnes, mais on a nos clochers, nos canaux et nos champs de blé ... et puis les moules et les frites et la gueuze qui coule à flots...
Et puis, y'a les belges ... sont sympas les belges ... tu verras !;) :D :love:
 
thebiglebowsky a dit:
:zen: :up: :up:
Je suis certain que tu te plairas en Belgique ... on n'a pas les montagnes, mais on a nos clochers, nos canaux et nos champs de blé ... et puis les moules et les frites et la gueuze qui coule à flots...
Et puis, y'a les belges ... sont sympas les belges ... tu verras !;) :D :love:

N'essaie pas de te placer si subrepticement... :D

La dame te dit qu'elle connait déjà et en plus elle fréquente déjà un coq brabançon, ou un vlandereen leew ;)
 
thebig : merci :love: :love: :love:
woulf : c'est un wallon pure souche :love: (et "tiess de bo" s'il en est un :siffle: :D :D )
 
supermoquette a dit:
c't'était évident qu'elle était belge :o
et pourquoi ? :mouais:

en fait je dois avoir 25% de sang belge maximum :p le reste s'est germanisé :rateau:
 
C'est marrant Macounette, j'ai peu bougé dans le monde mais la plus longue halte, 12 ans, ce fut Genève (ah, la CHuisse :D ), la plus courte, 20 mois, Saint-Palais / mer, pas loin de Royan. Mais j'ai eu la chance d'avoir une grande famille proche, même si éloignée par des milliers de kilomètres parfois.
Les racines c'est sacrément importants, faudra que tu viennes un jour partager la lecture des multiples "Livres de maison" du chalet familial, sur France pas loin de Genève, tu inscriras ta griffe à la fin du dernier (le premier date de 1914, date de la construction) et tu feras partie de la famille ! :D une halte pour revenir dans quelques années, et te dire en regardant le Mont-Blanc de la terrasse "Ici je suis chez moi aussi..." ;)

Un truc étrange aussi auquels les posts de TheBig sur les voyages m'ont fait pensé:
j'ai toujours du bouger le week-end: dès 9 ans: pour aller chez mon père pendant l'enfance et l'adolescence, puis pour rentrer chez moi après la semaine en BTS, puis plus rarement, durant mon service militaire, puis j'ai rencontré mon ami, ça a été 10 ans d'aller retour chaque vendredi et chaque dimanche entre Genève et Lyon puis Paris. Ca avait ses avantages, souvent, certains de mes amis ou mes collègues étaient un peu envieux, "Je partais toutes les fins de semaines". Mais à force, c'est super destabilisant un sac de voyage à faire, jamais vraiment chez soi, les au-revoir si pénibles semaine après semaine. Comme une continuité tout au long de ma vie. Pesante et froid comme un Train bleu entre Lyon et Genève pour citer JL Murat. Cool aussi parfois. Merci mon portable ;)

Je dois dire que quand j'ai posé mes valises à Paname en 2003, je me suis dit: "purée, c'est cool, le week-end prochain, je bouge pas d'ici, je prend pas le train, je profite de rester chez moi et le week-end suivant non plus et le suivant non plus". Tou ça c'était peut-tre pour me préparer à me faire supporter les séparations, je regrette pas en tout cas ;)
 
teo a dit:
C'est marrant Macounette, j'ai peu bougé dans le monde mais la plus longue halte, 12 ans, ce fut Genève (ah, la CHuisse :D ), la plus courte, 20 mois, Saint-Palais / mer, pas loin de Royan. Mais j'ai eu la chance d'avoir une grande famille proche, même si éloignée par des milliers de kilomètres parfois.
Les racines c'est sacrément importants, faudra que tu viennes un jour partager la lecture des multiples "Livres de maison" du chalet familial, sur France pas loin de Genève, tu inscriras ta griffe à la fin du dernier (le premier date de 1914, date de la construction) et tu feras partie de la famille ! :D une halte pour revenir dans quelques années, et te dire en regardant le Mont-Blanc de la terrasse "Ici je suis chez moi aussi..." ;)
Merci à toi. :rose: :)

teo a dit:
Je dois dire que quand j'ai posé mes valises à Paname en 2003, je me suis dit: "purée, c'est cool, le week-end prochain, je bouge pas d'ici, je prend pas le train, je profite de rester chez moi et le week-end suivant non plus et le suivant non plus". Tou ça c'était peut-tre pour me préparer à me faire supporter les séparations, je regrette pas en tout cas ;)
C'était pareil pour nous en arrivant en Suisse, mon père y avait de la famille éloignée (une tante, décedée depuis), on s'est dit, on va s'y poser pour toujours, résultat, au bout de 10 ans ils étaient tous partis, et moi je suis restée... je ne voulais plus bouger... et surtout je suis tombée amoureuse de ce qui était déjà un peu mon pays... :love: et qui l'est devenu à part entière depuis. :love: :love: :love:
 
La tristesse n'est ni noire, ni grise...
Elle peut être bleue comme un ciel d'azur que tu ne contemples pas avec moi...
Elle peut être verte comme la grande prairie que tu ne foules plus de tes pieds...
Elle peut être rouge comme ce coquelicot que tu dédaignes aujourd'hui...
Noir aussi, le canon du 7,65 qui me fixe entre les deux yeux... et blanc l'éclair qui amènera l'oubli....

:eek: Hé Ho ! les gars .... c'est pour rire hein !!!!!! ... je plaisantais !!! :rateau: :D ... si tous ceux qui en ont une petite devaient se flinguer, ben resterait plus grand monde...:D :love:
Bande de nases, va !!!!!;) :love:
 
thebiglebowsky a dit:
Ahhh !!!!:eek: ... T'aurais pu prendre un flamin quand même !!!!!;) :D :D :love:
Alors là on aurait un problème de langue entre nous :siffle: :D