Trop de graphistes ?

zigouiman a dit:
Sympa ce thread ! ;)
Un bon graphiste est un graphiste... qui bosse !
(...)
L'idéal serait qu'on parle tous de la même chose avec le même langage ! C'est justement ce qui est bien dans le domaine de la création graphique : y a de la place pour tout le monde, on triera après !

Bien vu. Ça fait presque peur mais bon. Je me verrais bien dire la même chose sauf que les huit ans d'expérience (en photo – le graphisme est pour moi un hobby destiné à mon asso ;) ... j'en suis au début. :D :siffle: :(
 
Dieu qu'il parle bien ce Zigouiman , quel saint homme !!(on sent l'experience)

100% d'accord , ca motive d'ailleurs , je suis a la recherche d'un stage , tu viens de me donner la patate.
 
Mickjagger a dit:
...Et regarde Renault, ils ont quant a eux compris l'importance du design allant jusqu'a l'intégrer au processus de décision. On peut ne pas etre d'accord avec tout ce qu'ils font mais la place accordée à la création est bien plus importante que par le passé. Et surtout c'est l'influence décisive du design qui les a conduit à adopter une démarche qualitative qui a fait énormément progresser leur image.... à un concours de design oganisé par GDF ouvert aux etudiants y'a 5 ans environ, un des projets sélectionnés c'etait une sorte de nain de jardin... En gros tu avais des étudiants qui s'étaient acharnés des nuits blanches pour accoucher de trucs biens foutus et fonctionnels pendant qu'on s'apprétait à récompenser un bidule à la limite de la fumisterie...

GDF est pas encore une entreprise, c'est toujours un service public, c'est un peu spécial le service public, ça n'a pas besoin de faire du design puisque l'usager n'est pas un client et que c'est déjà bien beau qu'on lui permette d'avoir le gaz, les décisionnaires sont assez "libres", l'actionnaire principal (nous) en a pas grand chose à cirer de leurs décisions. Ça va changer si GDF devient une entreprise normale comme l'est devenue Renault pour laquelle ça a effectivement changé.

Mickjagger a dit:
on assimile trop souvent designer à styliste, graphiste à illustrateur ou publicitaire, architecte à décorateur etc!

Ils s'assimilent souvent eux-mêmes, on peut pas leur en vouloir ! ;)
 
tout le monde parle de technique, travail, sens artistique et savoir faire... Ok. mais personne ne parle de politique, et je pense fondamentalement que la chute de ce métier dans ses rapports offres demandes, et par voie de conséquence dans son aspect qualitatif, est du à une politique pédagogique mal gérée. depuis plus de 10 ans l'informatique en général et les logiciels de la Pao en particulier se sont démocratisé, les écoles se sont multipliées en recrutants d'anciens élèves pour assurere l'enseignement... Aujourd'hui : plus de place pour de nouveaux professeurs, trop de monde sur le marché, un enseignement bradés dans sa qualité et des études parfois très cher pour les écoles privées : résultat beaucoup de monde sur le carreau : les nouveaux arrivants comme les anciens routards qui doivent revoir leur tarifs à la baisse... :mad:
 
Hello,
un peu désabusé et d'accord avec Wincent (bienvenue aux juniors quel que soit leur âge!!!)
Ici dans mon petit village du sud-ouest, j'observe le milieu du graphisme et de la photographie : eh bien effet microcosme !
Les mêmes problèmes que dans les grandes villes: de moins en moins de commandes intéressantes de plus en plus de concurrence : tous les six mois de jeunes diplômés(e)s d'écoles d'art qui viennent tenter leurs chances en province. Disparaissent aussi vite.
Et les anciens qui se sont coltinés de gré ou de force le passage aux nouvelles technologies
qui rament comme des fous pour arriver à peine à un SMIC amélioré !!!
En plus la qualité générale des boulots produits c'est carrément dégradée!!!
Il suffit de mettre son nez dans la production papier des institutions locales les plus accros à la communication ( musées, conseils généraux, régionaux, mairies, communes,
associations etc...) C'est assez médiocre, plutôt déprimant et en plus contre productif pour tout le monde...
Pourtant il existe de bonnes agences de créa locale (si, si, j'en connais.)
Personnellement je suis plus dans la course depuis des lustres, je me suis auto éjecté du marché!!! Avant la crise...
No comment.
Enfin bon courage à ceux qui pratiquent le métier.

P J-J
 
Messieurs les professionnels, je suis moi-même un de ces jeunes qui souhaite entrer dans le monde du graphisme. J'ai lu tous les posts et il en ressort une chose qui me frappe: vous fustigez les profs (qui je vous l'accorde sont comme les medecins du travail, des ratés dans la branche qu'ils voulaient emprunter) mais personne ne mentionne l'idée que VOUS pourriez être les profs...
En effet, l'expérience ne se transmet pas d'un prof hors du temps aux élèves (médiocres pour certains) que vous décrivez. Je prendrais un exemple simple: De Vinci avait des apprentis... Rodin aussi. En ce qui concerne Rodin il est sorti de son "école" Camille Claudel. Bref, ce que je veux dire c'est que pour former l'excellence de demain, il faut aux élèves l'excellence d'aujourd'hui, et ceux-ci ne s'aventurent pas à être profs (petite différence de paie...), ils travaillent. La solution est peut-être la formation en alternance... Ca tombe bien, je suis postulant si vous êtes sur Lyon ou Grenoble, florent.limandas[@]gmail.com:siffle:...
Blague à part, je pense sincèrement que nous avons besoin de vous pour grandir. D'autant que l'intérêt est double pour vous: vous faites la paix avec votre karma en formant la relève, et vous assurez votre place en étant le supérieur de la (mac)génération montante!

En conclusion, je dirais que le monde intérieur, le style que vous estimez necessaire aux graphistes ne s'acquiert pas en un jour, pour cela il faut que quelqu'un nous fasse confiance pour que nous nous exprimions.
Bien amicalement, Florent LIMANDAS.
 
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Réactions: AntoineD
floutchito a dit:
Je prendrais un exemple simple: De Vinci avait des apprentis... Rodin aussi. En ce qui concerne Rodin il est sorti de son "école" Camille Claudel. Bref, ce que je veux dire c'est que pour former l'excellence de demain, il faut aux élèves l'excellence d'aujourd'hui, et ceux-ci ne s'aventurent pas à être profs (petite différence de paie...), ils travaillent. La solution est peut-être la formation en alternance...

La formation en alternance, c'est la nouvelle mode des écoles mais je ne crois pas que Rodin aurait aimé que Camille Claudel ne vienne au boulot que 15 jours par mois (hors congés scolaires) avec dans la tête les discours de ses profs du genre "tu ne dois pas participer à la production, ils vont essayer de profiter de toi", et avec toutes les exigences sociales des jeunes d'aujourd'hui. Mais surtout, Rodin avait une carrure nationale, des commandes fermes et ça se passait dans un temps ou le temps coulait plus lentement.

Aujourd'hui, dans les agences de com, la situation ne peut pas être comparée à celle d'un artiste à pignon sur rue de la belle époque (idem pour Léonard qui avait quand même un roi dans la pièce à côté). J'y vois pourtant énormément de stagiaires (gratuits ou légèrement dédommagés) mais plus dans les métiers de chefs de pub que dans ceux de graphistes qui nécessitent plus de métier pour être productifs et un investissement non négligeable en terme de poste de travail (combien ça fait déjà, un xpress, une suite CS, un G5 et son écran ?).

J'ai eu moi la chance d'entrer dans ce milieu grâce à un homme qui m'a pris sous son aile, après avoir fait un bout de chemin dans d'autres métiers et dans la chaîne graphique en production. Il n'y avait alors pas besoin d'acheter un poste de travail, je me suis contenté d'une boîte de feutres : pas des trias, mais des stabilos, et j'ai déjà embauché ou fait embaucher pas mal de jeunes que j'ai quelquefois formés et dont je suis assez fier de voir le résultat aujourd'hui. Mais il y avait à dans le temps moins de demandes et de meilleure qualité pour 50 aujourd'hui avec des niveaux beaucoup plus variables en qualités et en motivation. C'est la rançon du succès : il faut attendre que ce métier ne soit plus à la mode. ;)

floutchito a dit:
Blague à part, je pense sincèrement que nous avons besoin de vous pour grandir. ... En conclusion, je dirais que le monde intérieur, le style que vous estimez necessaire aux graphistes ne s'acquiert pas en un jour, pour cela il faut que quelqu'un nous fasse confiance pour que nous nous exprimions.

C'est ce qui se fait, quotidiennement partout en France, mais comme vous êtes plus nombreux à vouloir entrer, il faut être plus patients... ;)
 
zigouiman a dit:
Pour la question de niveau, c'est vrai qu'il y'a un peu de tout et n'importe quoi, et alors c'est pas le cas de tous les métiers ? qui peut prétendre ici être un VRAI graphiste ? C'est une évolution lente, une exigence qui mûrit d'année en année... je crois à l'expérience... et au talent. J'ai souvent rencontré des gars super fort en créa avec des super book (qui te font douter de toi) et dès que tu les place devant un brief de client ou un appel d'offre, y'a plus personne... Savoir gérer les contraintes (et la pression) et être créatif, ça c'est du boulot pour un graphiste !
Perso je ne suis jamais vraiment satisfait de ce que je fais (après 8 ans de métier) et toujours admiratif du boulot des autres. Je pourrai jamais me dire : ça y est j'y suis arrivé ! Je suis un bon ! On peut se planter tous jours : la panne d'inspiration, la fatigue, ça peut arriver aussi.

Tou à fait d'accord avec toi...La remise en question est de mise...Tu peux être un super bon Graphiste aujourd'hui et devenir un naze demain.
C'est un travail continu ! S'inspirer, chercher,travailler, discuter,s'informer,savoir s'arreter, prendre une pause dans les bois, au bord d'un lac.... :)
Il ya beaucoup de mauvais éléments qui enlèvent le pain de la bouche de ceux qui remettent la faute sur l'autre.
NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES DE NOUS MEMES !!
Celui qui est bon techniquement, honnête dans les affaires, ouvert aux autres, et qui en plus possède le sens artistique (le sensible).
Y'a pas de doute qu'il s'en sortira d'une manière ou d'une autre...
Pour terminer je dirais q'un VRAI graphiste l'est dans son sang, dans ses veines coulent les typos et les arabesques, il mange de la calligraphie, s'abreuve du travail de l'autre et dégage un doux parfum de créativité que Dieu lui à offert...

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http://smileyonline.free.fr/images/gif/japan/vignette1/thumbnails/1033813475_gif.gif
 
Je viens apporter au débat ma vision côté client = directeur marketing.

Etant Mac user, lecteur MacGé, etc... j'ai peut-être une sensibilité plus forte que la moyenne au besoin d'une création graphique forte, mais mon sentiment est que la demande (de mon côté) existe, alors que l'offre de qualité n'est pas évidente à trouver.

Un peu comme pour les R&D : ''des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche''.

Ce que j'entends par offre de qualité, c'est, sans exiger des génies de la création, d'avoir en face de moi des graphistes qui ont en plus de leurs connaissances techniques, un minimum de talent artistique, ou si cela parait trop prétentieux ou exigeant, un ''minimum de goût'', associé à une compréhension du contexte, du message, des contraintes de la communication...
Parfois, quand je vois certaines réalisations qui m'arrivent, je me pose des questions...

Il y a peut-être eu une époque, après des milliers d'années de création graphique ''au crayon'', ou la maîtrise d'outils informatiques pouvait compenser une faiblesse du sens artistique. Maintenant que Photoshop ou Final Cut sont à la portée de tout un chacun (moi), place aux vrais graphistes.
 
CBi a dit:
...mais mon sentiment est que la demande (de mon côté) existe, alors que l'offre de qualité n'est pas évidente à trouver.

Pas d'accord ! Une entreprise digne de ce nom a les moyens de faire appel à de véritables graphistes et à des studios/agences compétents. Il me semble qu'il y quand même de très bon graphistes en France qui ne pratiquent pas les prix exorbitants de certaines grosses agence parisiennes (et sans garantie d'un travail de meilleure qualité).

Si il n'y avait pas la volonté de tirer les prix vers le bas et de recourir sans cesse à l'appel d'offre pour créer des identité graphiques jetables dont la durée de vie dépend du bon vouloir ou des goûts/humeurs des responsable de communication voire de la direction, on en serait pas là.

Si j'étais directeur en marketing/com, je choisirais 2 ou 3 agences/graphistes dignes de ce nom, et je les ferais bosser en concurrence avec appel d'offre rémunéré (1 000 euros serait un minimum). La confiance c'est le respect de l'autre....
 
perso j'ai fait une formation d'infographiste, j'utilise photoshop depuis presque 10 ans (j'ai que 24 ans mais j'ai commencé tres top, parce que ça me passionnait) et pour trouver un boulot, je lutte un peu, je sais pas trop ou chercher, souvent l'experience est demande (j'en ai pas, a part des contrats en freelance) donc je lutte, et je suis un petit peu perdu, mais tenté par une experience en independant.. quelqu'un peut il me conseiller ? (si pas sur le forum, par msn [email protected] ou mail)
 
zigouiman a dit:
Si j'étais directeur en marketing/com, je choisirais 2 ou 3 agences/graphistes dignes de ce nom, et je les ferais bosser en concurrence avec appel d'offre rémunéré (1 000 euros serait un minimum). La confiance c'est le respect de l'autre....

et si t'étais stagiaire en marketing/com ?
 
je suis entièrement d'accord avec Cbi : "la maîtrise d'outils informatiques pouvait compenser une faiblesse du sens artistique". L'outil informatique véhicule encore aujourdh'ui tout un tas de fantasmes, et pas seulement auprès des générations qui le méconnaisse. de ceux qui travaille avec les technologies, peu ont su développer un esprit critique de même qu'une culture de qualité, et la tendance générale irait à en mettre plein la vue, à éblouir pour masquer inconsciement l'absence de contenu. S'il est un critère de qualité je pense que ce serait la simplicité qui s'impose.
Mais au delà des critères de sélection il est proportionnellement logique de voir tant de médiocrité dans la masse énorme de créateurs sur le marché. Et si je critique l'enseignement ce n'est pas dans sa qualité, ni pour affirmé comme Floutchito que les enseignants sont les ratés de la profession, mais qu'elle forme en masse sans même se soucier du marché. De ces deux points, il me parrait normale de voir le travail et le statut des graphiste dénigré, et celui des graphistes de qualité sacralisé (expo dans les galerie et musées).
 
Ce qui est très chiant aussi, c'est de devoir se plier à des éxigeances absurdes de clients incompétents, qui pensent avoir un gout inné vallant tout autant voire mieux que celui des professionnels, alors que la première de leur bétises et non la moindre est d'ignorer, notamment que le sens esthétique se pense et se travaille. Respect :zen:
exemple : un client qui a un logo rouge pour un hospital et pour qui je devais faire une pub me reproche d'utiliser du rouge, qui plus est en le justifiant d'être une couleur agressive : cherchez l'erreur : à mon avis ce devait être un psy de base, alors pour le rassurer dans ces clychés j'ai utilisé du bleu et du bleu vert. hic !
 
Pour ma part je vais apporter mon expérience. j'ai commencé dans la photogravure numérique (les 1° macs) par hasard. Mauvais choix d'étude et une chance de bosser que l'on m'offre. J'apprends à fond avec des pros Xpress, toshop et illus.
Aprés j'ai envie d'évoluer. Je deviens scannériste, puis retoucheur. Tout cela m'emmene vers le graphisme et ou l'infographie.
Puis le Web arrive et là je m'éclate. Plus de probléme CMJN, que du RVB avec d'autres contraintes.
Un peu dévéloppement, pas mal de Flash (simplisime en prog) et tout roule.
Puis big Job en agence pour la polyvalence, et puis la boite change et moi aussi donc je me lance seul.
Aujourd'hui spécialiste de la couleur et du flux numérque, je continue à être créatif en offrant une grande écoute au client et une bonne connaissance de la chaine graphique. C'est l'expérience rien d'autre. Et celà à un prix.

Pour moi être créatif c'est répondre à son client (quand on en a :D ). aujourd'hui toutes mes créas sont accepter du 1° coup. Je ne modifie que trés peu le jet original. Je ne me considére pas comme un artiste même si des clients le pensent.

En conclusion :
trop de graphiste=non,
des gens qui cassent les prix=oui (pas de frais fixe, pas déclarer,....)
manque de professionnalisme = souvent
Formation dans les écoles = moyen

Mon conseil : bosser dans plein de boites différentes, essayer de changer, d'évoluer dans votre métier pour connaitre tous les aspects et les problématiques de chacun. Alors oui vous serez un bon. :up:
 
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Réactions: Vieux Mac-User
ben ouai en fait le gros soucis il est là, si t'as pas d'experience, tu rentres pas, mais comment on fait pour commencer si on veut une premiere experience, ggrrr ça m'ennerve vraiment, en plus de l'experience, en freelance, j'en ai, mais bon apparement ça leur suffit pas, en meme temps je les comprends, et en meme temps je trouve ça un peu lamentable, y a des postes a prendre, mais tous "au moins ans d'experience exigé dans le domaine" si t'as pas ça sur ton CV tu passes a la trappe....
bref, sinon qq1 connait des sites specialisés sur l'emplois dans le graphisme ?
 
hawkins a dit:
en meme temps je trouve ça un peu lamentable, y a des postes a prendre, mais tous "au moins ans d'experience exigé dans le domaine" si t'as pas ça sur ton CV tu passes a la trappe....
bref, sinon qq1 connait des sites specialisés sur l'emplois dans le graphisme ?

Pour trouver un emploi de graphiste, tu oublies les sites, les annonces et l'anpe. Tu fais un book avec tes boulots free-lance, quelques justifs imprimés, quelques projets persos et tu te rends dans tous les studios et agences de ta région (il y en a plus dans certaines régions), y compris et surtout les petits studios et petites agences. N'essaies pas de prendre rendez-vous par téléphone, c'est trop facile de refuser, vas-y avec ton book et quelques CV et insiste pour le montrer à un responsable.
 
c'est un bon conseil, mais meme si je sais que je suis competent, je suis pas trop de nature a y aller comme ça, j'ai du mal, j'ai le gros defaut d'etre un grand timide :(