Vous souvenez-vous ??...

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- Words de FR David, Thriller de Mickaël Jackson et Nuit, tu me fais peur d'Elsa, sur le radio-cassette laborieusement acheté à la Maison de Valérie où l'on pouvait payer en 4 fois sans frais, ça passait sur RSDD, "Radio Show Disc Dance", une des premières "radios libres" de la FM auvergnate ( :rolleyes: ), quand j'étais triste j'écoutais dans le noir, aussi.
- Elle était toujours première de la classe et moi quelquefois deuxième, elle me regardait avec moins de respect depuis le divorce de mes parents, malgré nos fous-rires en cours d'allemand, mais comment prévoir qu'elle trahirait ainsi dix ans plus tard ce qui aurait pu rester une belle amitié, dénonçant devant toute la bande de potes ma déclaration emphatique et ridicule... Vingt ans le bel âge, qu'ils disaient, et l'on cherche en vain à se déguiser en courant d'air dans les vertiges cruels des carrefours du destin.
- Ce sentiment étrange à la Giovanni Drogo (le désert des Tartares) à chaque fois que je voyais quelqu'un fuir avec courage l'austère fac de médecine et ses étudiants conformistes, pour devenir photographe ou "se lancer dans le théâtre"... mais un jour qui sait...?
- Ces gamins sur la plage de Saint-Enogat, qui étudiaient cyniques le déplacement du crabe privé de ses pattes une à une, premiers doute sur la bonté qui abrite l'espèce animale qui me reconnaît comme sien, enfin...

:zen: :zen: :rolleyes:
 
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Réactions: Gilbertus
Roberto Vendez a dit:
Je me souviens que jamais je n'ai voulu garder de liens avec des amours finies, que j'ai toujours su en être incapable, préférant ne jamais rien savoir sur leurs "après".

Je me souviens avoir un jour fait le ménage des résidus d'amour laissés ça et là dans ma chambre, avoir ouvert un carton et mis chaque stigmate dans un sac congélation, fermé avec une étiquette descriptive, un travail de légiste qui m'a calmé, puis je me souviens d'avoir amené ce carton, et de sa voix effarée au bout du fil.
C'était analytique et désespéré.
Et désespérément définitif.

:zen: :zen: :zen: Je me sens moins seul ; tout à coup... :love: Je pensais être un cas pathologique... :D
 
PATOCHMAN a dit:
:zen: :zen: :zen: Je me sens moins seul ; tout à coup... :love: Je pensais être un cas pathologique... :D

nan nan... mais faut pouvoir, déchirer les photos et brûler les lettres, même longtemps après, faut pouvoir moi j'dis...
et moi j'peux pas, enfin pas bien, enfin pas toujours mais quand même, bon, ben voilà quoi ?

on va pas s'déprimer le dimanche hein ?
:rolleyes:
 
Roberto Vendez a dit:
quetzalk a dit:
- Ces gamins sur la plage de Saint-Enogat, qui étudiaient cyniques le déplacement du crabe privé de ses pattes une à une, premiers doute sur la bonté qui abrite l'espèce animale qui me reconnaît comme sien, enfin...

:zen: :zen: :rolleyes:
C'est très très joliment dit...
:rose: :love: :love:
:zen:

Tout a fait d'accord :zen: :zen: :zen:
 
Je me souviens de celle que je je viens de laisser pour rentrer chez moi.
si peu de temps nous sépare et pourtant elle me semble loin.
 
Roberto Vendez a dit:
Christelle ?
Tu écris bien des choses sensibles et pleine de résonnances, merci.
:love:

Non! Merci Roberto. Merci à toi. Ta maxime je la fais mienne le temps de ce post "je ne réclame rien, j'obtiens tant".
 
Je me souviens de l'époque ou la campagne déutait au bas de mon HLM...
Je me souviens de la cour de mon école sans barrière, ouverte sur un vaste parc urbain
Je me souviens que j'ai oublié ce que je voulais dire.
 
Mactiviste a dit:
Je me souviens que j'ai oublié ce que je voulais dire.

Comment tu te souviens que tu avais quelque chose à dire si tu l'as oublié? :mouais: :D
 
Je me souviens que nous devions, ma femme et moi, faire la promenade le long de la côte à Dinard, dimanche matin.

Je me souviens qu'elle n'était pas vraiment rassurée par le vent et la mer déchaînée

Je me souviens avoir voulu faire cette promenade coûte que coûte.

je me souviens avoir pris des photos et elle de m'avoir dit : "tiens, regarde, quelqu'un fait un jogging. C'est dingue de s'aventurer avec des vagues de cette taille".

Je me souviens avoir renoncé à cette aventure.

Il était 10h48.




A 11h33, les hélicoptères de la sécurité civile sont passés au dessus de ma tête : je me souviens du frissons que cette vision m'a causé.

Je me souviens qu'à 15h, nous étions sur la plage à nouveau, la mer était retirée. Tout était superbe, d'une beauté foudroyante. La nature venait, en fait, de rendre un homme qu'elle avait enlevé ce matin là. J'ai vu le corps, les basquettes du jogger...

Nous sommes repartis en laissant les pompiers sur les lieux (nous étions 4 à les attendre).

Je me souviens que le ciel a ensuite abattu une pluie de grêle qui a aussitôt recouvert la plage et les alentours.

Depuis, nous sommes revenus chez nous et je ne dors pas bien du tout.
 
Roberto Vendez a dit:
Je ne me souvenais plus...

... que mon père aime bien réveiller les gens en leur criant le matin de l'autre bout de la maison que "le petiiiit déjeuneeeer est prêêêêêêt !"
:eek: :sleep:
:mouais:
:mad: :mad: :mad:


J'ai renoncé à lui expliquer que ça fait seize mois que je suis réveillé le matin par mon charmant bambin, et que ce matin, non.
:rolleyes:
:(

:D :D :D :D
la complicité entre grands-parents et petits-enfants est une chose etonnante :D :rateau:
 
Je me souviens d'un lit haut perché. Collé au plafond. Je m'en souviens comme le dernier terrain de jeux de deux corps devenus étrangers. L'envie était toujours là. Exacerbée par l'échéance, l'urgence, l'indifférence.
Le plaisir aussi. Drôle d'aboutissement d'ailleurs. Un goût âcre, forcément.
 
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Réactions: Tigrou
La nuit, je suis un héro .... ....
Sommeil en demi-teintes et rêves d'Amour, de beauté et de gloire...
Je suis fort et je suis beau ... entouré de veuves et d'orphelins à défendre, de "méchants" à pourfendre et d'inconsolables à consoler...
Mon corps n'existe plus ... rien qu'une âme qui veille au pied de l'éternité ... rien qu'un esprit, diaphane et léger qui s'envole au-delà de l'horizon...
Mes nuits sont plus belles que mes jours et le matin blême me rappelle à la dure réalité ... je ne suis qu'un homme au corps vieillissant, portant dans ses rides les blessures de son âme et le fardeau d'une vie qui s'étire...
"Tu n'es pas beau et tu n'es pas fort !" ... mon miroir est implacable et je le hais...
Alors, quand le poids des jours est trop pesant, je m'arrête et je me souviens ...
Je me dis que la nuit n'est pas loin et qu'il n'est pas loin le moment ou j'échangerai ma défroque humaine pour un habit de lumière...
Bientôt, je pourrai toucher les étoiles...
:zen:
 
Je me souviens de Pierre, mon "meilleur copain".
Sa mère avait une petite boutique de lingerie sur la place du "village" (10 000 âmes environ) qui s'appelait (et s'appelle toujours) "rêves de soie" ( :love: ) ...

Nous passions de longues heures dans ce petit magasin, nous jouions à cache-cache entre les déshabillés vaporeux, les guêpières et "panties" d'un autre temps, les cartons de culottes et de "c½urs croisés" en dentelles multicolores qui envahissaient la petite réserve à l'étage...

Je me souviens des "jolies dames" qui laissaient parfois entrebâillé le rideau de la petite cabine d'essayage... de parfums troublants qui flottaient dans l'air parfois encore longtemps après leur départ...

Nous devions avoir 6 ou 7 ans (peut être 8) et je me souviens de ce sentiment bizarre et indéfinissable, de cette impression étrange et agréable... je me souviens de mes premiers émois...:rose:
je me souviens de mon enfance formidable... :) :zen:
 
" Je me souviens je me rappelle
C’est en ces lieux chèrs à mon c½ur
Le jour baissait j’étais près d’elle
Je me foutais bien du malheur

Dissimule dans le silence
Tes sentiments des espérances
Qui montent et plongent sans bruit
Etoile brillant dans la nuit

Je me souviens je me rappelle
Très doucement jouait le vent
Alors elle me semblait si belle
Alors moi j’avais tout le temps

Dissimule dans le silence
Tes sentiments des espérances
Qui montent et plongent sans bruit
Etoile brillant dans la nuit

Je me souviens je me rappelle
Une croix trop lourde pour moi
Un bois qui pèse et m’écartèle
Et pourtant comme j’aimais cette croix

Dissimule dans le silence
Tes sentiments des espérances
Qui montent et plongent sans bruit
Etoile brillant dans la nuit"

:love:
D'une "découverte" de l'industrie musicale française en 2004... :rolleyes:
 
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Réactions: Fab'Fab
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Je me souviens de pillules un peu effrayantes.
D'une infection banale mais tenace. D'une douleur lancinante, envahissante et dévorante.
D'une sonnerie qui n'aboutit jamais. D'un cri qui balaie tout sur son passage.

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Je me souviens d'une torpeur inconfortable. D'un écran humide permanent.
D'une lune rousse qui se lève sur l'étang. D'un verre de Volnay légèrement scintillant.
D'un plaid qu'on étend.

Je me souviens d'une coupe qui pétille.
 
Jambe dans le Vide. Tout en bas la Mer. BAscule dans le temps. Au loin la ligne bleue et Espalmador. Immense rocher posé dans la Mer.
Combien de fois ai-je fait cette courte traversée en "Patine", petit catamaran racé typiques des Île Baléares. Un paréo accroché aux haubans qui sèche au vent, juste un sac posé sur le filet où l'eau t'asperge pour calmer la morsure du soleil.
J'écoute le clapotis des vagues, la lumière filtrant à travers les paupières est intense.
Voile blanche, voile blanc... Peaux brunes ivres de soleil, douces, goût de pain d'épices, goût de sel, traces blanches sur la peau...
Ressortir de vieilles clés rouillées cachées au fond d'un tiroir, pour libérer les souvenirs et s'en faire des écharpes de rêves...
J'ai du mal à me concentrer sur ces tranches de Vie empilées. Je suis ailleurs. Qui me porte, quoi me titille ? Je ne sais pas.
J'ai tout plein de paillons enfermés dans une cage... PAs besoin de musique, elle est juste dans l'air. D'un bleu tan oscuro, el Mar cambio de color... sa transparence laisse deviner des chimères....
Mes mains froissent le sable trop chaud. Onde fraîche qui se pose sur mon dos, un moment protégée pour mieux pleurer des larmes de soleil.
Rien, pas de bruit, juste un souffle dans le cou et le glissement de l'eau sur le sable. Ibiza tenia sol de sal por piel. Il m'aime longtemps. nous nous sommes aimés longtemps. Ibiza de ti para ti.
Les jours ont passé, juste pour écrire les traces de la vie. Les jours ont fini, en laissant des traces furtives, effaçables à l'eau.
Las grandes palabras. Los muros secretos. Lo que se protege. Volando sobre un MAr caliente.
:zen:
 
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Réactions: LeConcombreMaske
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