Ecoute, c'est la mer qui roule

"Elle" cherche encore l'air pour respirer à nouveau....
Écoute encore les vagues se fracasser contre les rochers comme peut se fracasser un c½ur...
Tout oublier pour se sentir s'envoler par dessus cette nuit si noire qui recouvre ces bruits...
Je voudrais rester près des Étoiles pour ne plus être prisonnière des ponts de l'ignorance...

:zen:
 
Prendre le mégot dans le cendrier. Le rallumer, en espérant qu'il est fini. Mais non. La flamme du briquet n'a pas encore touché le matériau que l'huile flambe, et rallume le petit cône. Profiter de la nouvelle bouffée. Se reposer sur le dossier du fauteuil, poser le clavier sur les genoux. Ne plus regarder l'écran.
Laisser la musique envahir les pensées. Entendre la plainte joyeuse de Love is all, à l'antépénultième piste de cet album de The Rapture qui prend toute la place des dernièrs morceaux écoutés. Zapper Infatuation, parce que cela nous replongerait dans le trivial. Aller directement à ce remix de House of Jealous Lovers, par Cosmos. Sur le disque bonus offert par ces bons de chez Pias.
Monter le son. Accepter la fin. Ecouter Luke Jenner crier, et comprendre à quel point la jalousie a été un acteur essentiel de ces années de souffrances.
Tant d'années passées à ignorer la jalousie. A la mépiser, même. A en rire, jusqu'à géner ses proches. Etre rattrapé, avali, dégradé par ce sentiment idiot. Combattre. Puiser dans les années d'initiation, les souvenirs, dans sa propre morale. Se convaincre que rien ne nous appartient, que l'important, c'est qu'elle soit heureuse, puisqu'on l'aime. Gagner ce combat, repousser ce cancer loin des lèvres, loin des pensées. L'enfouir. Profiter de cette nouvelle liberté. De ce sentiment de puissance. Devenir beau. Plus que jamais. Redevenir un homme objet consentant, jouisseur. Un amant. Juste un amant.
Voir le couple comme une entrave. Comprendre que c'est l'amour, qui est refusé. Et l'aliénation qu'il porte. Repartir, pourtant, à sa conquète. Doucement. Précautioneusement.
Se repousser encore sur le dossier. Perdre ses yeux dans le vague. Les laisser dériver. Sentir son corps en entier, et inspirer profondément. Remettre de ce café froid dans sa bouche. S'amuser de cet éclair, compulsivité de polytoxicomane.
Réaliser combien on est épuisé, de n'avoir su la reconquérir. Et fou, d'abandonner tandis que l'amour qu'elle porte renaît. Et effraie. Fuir, comme on l'a si souvent fait avec d'autres. Seul. Libre. Et sans entraves. Et sans douleur. Sans illusions. Sans limites.
Pousser le curseur du scroll. Métropolis par Jeff Mills. Corriger. Mettre en page à la volée. Savoir qu'aucun smiley ne pourrait éviter d'etre ridicule. Se demander ce qui pousse à prendre les autres à témoin. En otage. A réparer ainsi sa carlingue en public. Connaître la réponse. Profiter de l'anonymat, en jouir.
Se sentir fort. Et terrifié.
Rallumer encore une fois le briquet.
 
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Réactions: WebOliver
Réaliser combien on est épuisé, de n'avoir su la reconquérir. Et fou, d'abandonner tandis que l'amour qu'elle porte renaît. Et effraie. Fuir, comme on l'a si souvent fait avec d'autres. Seul. Libre. Et sans entraves. Et sans douleur. Sans illusions. Sans limites.

Et lorsque ça va bien, lorsque c'est doux, chaud, tendre, complice, partagé, intense... ça te fais comment ?
 
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Réactions: camisol
Sur la jalousie, j'aurais bien mis une citation mais elle eut été un peu longue et Marcel m'a dit qu'il ne pouvait pas faire plus court :D Le mieux c'est d'aller le lire ou le relire.

PS. Il y a également des choses chez Joë Bousquet, je ne l'ai pas sous la main. J'essaierai de vous en mettre un bout un de ces jours.
 
Roberto Vendez a dit:
Vais-je réussir au bout du compte, poursuivre un tel parcours sans chuter ?
Non ! ... la réponse est irrémédiablement non !!!
La jalousie rôde même si elle semble endormie ... elle te cueillera au hasard d'un regard, d'une réflexion, d'une attitude ... elle te laissera le "ventre tordu", "l'oeil amer" et "l'esprit suspicieux"...
Et crois-moi, les années qui passent n'arrangeront rien à la chose ... que du contraire...!
Ne cherche pas à l'écarter, à la dompter ... laisse-là venir à toi ...
Si tu ne peux vaincre un ennemi, essaie de t'en faire un ami...!!!
:zen:
 
camisol a dit:
Prendre le mégot dans le cendrier. Le rallumer, en espérant qu'il est fini. Mais non. La flamme du briquet n'a pas encore touché le matériau que l'huile flambe, et rallume le petit cône. Profiter de la nouvelle bouffée. Se reposer sur le dossier du fauteuil, poser le clavier sur les genoux. Ne plus regarder l'écran.......
Rallumer encore une fois le briquet.

Tout est poison... Rien n'est poison... Tout est Dose... :zen:

:rose:
 
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Réactions: WebOliver et camisol
Luc G a dit:
Sur la jalousie, j'aurais bien mis une citation mais elle eut été un peu longue et Marcel m'a dit qu'il ne pouvait pas faire plus court :D Le mieux c'est d'aller le lire ou le relire.

PS. Il y a également des choses chez Joë Bousquet, je ne l'ai pas sous la main. J'essaierai de vous en mettre un bout un de ces jours.

Et chez Zoé Valdès. Et tant d'autres. Ce parasite est si répandu....

Et bien sûr, dans la magistrale traduction qu'Antonin Artaud a fait du Moine de Lewis. :zen:
 
camisol a dit:
Tu es un anti dépresseur. :zen:

:zen:
Dis, si mon c½ur saigne encore voudras-tu bien me faire danser à nouveau ?
Je ne voudrais qu'être heureuse... perdre encore mon souffle... sentir que l'attente n'est que du bonheur... On croit tout savoir... en fait je ne sais rien de moi ...
Sauf que peut être dans le monde, une petite étincelle peut tout rallumer ...
Non, je ne te parle pas... toi qui crois me reconnaître...
Je préfère les mystères de la nuit... eux ils m'enchantent ....
encore une fois... quelle heure est-il ???
Plus de pressions ... liberté de nouveau... c'est le chemin de mes songes, le chemin de ma vie, que la lumière de la nuit m'accompagne... Es el Camino de mi Vida.
Quand tu fais une chose que tu aimes, c'est beau ...?
Mais où va-t-il encore ce chemin, Siguiendo lo que siento ...
Rien à dire... tell me now...
Je suis contente que tu sois là ... reste encore un peu ...
La nuit va me recouvrir encore une fois... un jour va se lever encore une fois..
Et il faudra bien le reprendre le chemin de la Vie ....de Ta Vie ... de Sa VIe.. de Nos Vies... de Leurs Vies ...
Bonsoir, je m'en vais sur la pointe des pieds pour ne pas troubler ceux qui sont là, pas loin... et qui doivent peut-être rêver... ou bien tout simplement dormir...
Il faut du haut de la falaise encore "Écouter la mer ... "
:zen: :style:
 
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Réactions: thebiglebowsky
juste se coucher la fenêtre ouverte... regarder les nuages venir du nord... penser que le jour je verrais quelques avions en partance vers là-bas...

et plonger dans l'endormissement en serrant ma femme doucement dans mes bras, pourtant à 8000km de distance... savoir que cette sensation est partagée... penser au fait que la mémoire corporelle est une mémoire que je ne controlle pas parmi mes territoires mais qu'elle me domine... moi qui ne travaille que sur la mémoire... savoir que son corps aussi pense à moi...

dormir et se réveiller mon sourire collé aux lèvres
 
il parait que c'est 6000... m'en fous, je viens du nord, j'ai la vue qui s'arrête à 40km... sur les plateaux du santerre où tant d'anglais sont morts, il y a 88 ans... un horizon comme un autre... :zen:
 
tu es beau ! :love:

encore une fois, c'est toi qui m'y pousse. tu sais bien que nous roulons tous les deux comme des galets sur mes plages. dois-je te remercier encore pour tes paroles ? alors que j'ai l'impression de le faire par delà la distance et le silence au hasard d'un choc dans le métro, d'une brise venant étouffer la chaleur de l'été ou de cette peau si délicate que l'on admire à plaisir en toute innocence.

Tu sais à quel point je suis mémoire.

Son corps est là, à chaque instant. à chaque instant, son rire sonore me revient. à chaque instant, mon corps se rappele son handicap pour se pencher dans un murmure sur son oreille droite, ces habitudes prisent en quelques jours tellement elles sont naturelles.

savoir que je suis là-bas pour elle comme elle est ici pour moi. Savoir cela est sourire à ce qui vient

et chaque nuit s'ouvre sur elle et se referme sur mon sourire. :love:

"collé à la contemplation"
 
tu n'est qu'un salopard. Me voila les yeux tout vitreux de mes larmes, écran lacrymal dense, à lire tes ajouts nocturnes.
Ton bonheur me contamine, les mots joyeux remontent à ma surface, dégueulent les misères du présent, me poussent à aimer.
Je peux fermer les yeux. Recommencer à penser.

Vivre ne fatigue pas.
:love:
 
camisol a dit:
tu n'est qu'un salopard. Me voila les yeux tout vitreux de mes larmes, écran lacrymal dense, à lire tes ajouts nocturnes.
Ton bonheur me contamine, les mots joyeux remontent à ma surface, dégueulent les misères du présent, me poussent à aimer.
Je peux fermer les yeux. Recommencer à penser.

Vivre ne fatigue pas.
:love:

:siffle: c'est vrai, ça devient indécent ... mais c'est que du bonheur ... :zen:
 

Vitrines .... le Printemps est bien là
Les mannequins ont changé de costumes. Elles se dénudent.... juste une ombre de tissus... Les hommes n'auront pas les yeux dans la poche... C'est bon....

Escapade... où ???
Essaye de voir qu'il n'est pas loin. Son regard est là juste au dessus de ton épaule.
Le soleil sera encore là tous les matins du monde.
Entre Lui et Toi.
C'est si bon de se sentir aimé.

LA maison abandonnée....
Juste ce qu'il faut de profondeur. Pas angoissante. Juste ce qu'il faut pour ne pas perdre pied et penser que l'on peut s'y réfugier pour jouer au chat et à la souris. Le soleil filtre par les persiennes. Dehors le soleil est brûlant. Le palmier de la cour a soif !!!

Chambre sur cour, Heures Creuses... Elle fait semblant de lire. La nuit est trop longue pour elle, sans doute. Elle voudrait fermer les yeux.

:zen:
 
loudjena a dit:
Et lorsque ça va bien, lorsque c'est doux, chaud, tendre, complice, partagé, intense... ça te fais comment ?

Méfiant. Il y aura fatalement un jour où ces yeux qui te regardent aujourd'hui avec profondeur le feront avec haine. Un jour où tu seras invisible, ou la cible. Un jour où on ne verra plus que tes défauts, un jour où chacun de tes mots sera remis en doute, un jour où on trouvera des tas de bons pretextes pour ne pas respecter la parole donnée, ou pour ne pas se tenir a ce qui a été dit.

Même si ce jour ne dure que vingt-quatre heures, si le lendemain on fait 'comme si', si cela n'empêche pas le physique de parler, les langues de se nouer, même si on croit percevoir à nouveau de la profondeur dans le regard d'en face. Parce que le doux, le chaud, le tendre, le complice et le partagé n'ont pas la même définition que tu sois 'un' ou 'une', que tu sois un individu ou un autre, même si souvent on fait semblant d'y croire.

On passe notre temps à gratter les traces sur le reflet d'en face pour les effacer ou les rendre moins visibles. Mais oublier ne serais-ce que dix secondes qu'un miroir a deux côtés, c'est refuser de passer au travers pour voir ce qui y est épinglé.

Qui a le pouvoir de traverser les miroirs sans les briser? Qui le souhaite? Cherche t-on l'amour ou la passion, la marge ou sa limite, le vrai ou l'apparence?