et avec la tête ?

Statut
Ce sujet est fermé.
Les cadeaux de Noël sont pas toujours
Des trucs enrubannés sous un sapin
Eux, ils s’étaient trouvés dessous un pin
Ils y étaient restés plantés jusqu’aux beaux jours.

Elle avait une démarche féline,
Se parfumait d’un soupçon de violette.
Il abusait un peu de lanoline
Et se prenait les pieds dans la moquette.

Mais ils s’aimaient sans s’occuper du reste
Sur le train-train des robes blanches et des fleurettes
Ils n’avaient pas composté leur ticket
Mais s’en tapaient comme de leur premier hoquet.

Quand on leur parlait de couple idéal,
Ils se marraient à s’en péter la rate
Il l’appelait la fiancée du pirate
Elle l’appelait Quasimodo bancal.

Il y avait, pour sûr, parfois de l’agitation
Chacun connaît les méandres de la passion.
Mais plus souvent que des bris de vaisselles,
On entendait leurs rires de crécelles.

Leur vie n’était pas une sinécure,
Mais ces deux rigolos n’en avaient cure.
Chaque année à Noël ils s’offraient des pétards
Qu’ils allaient jeter sur les boulevards.

Si vous manquez d’idées pour Noël cette année,
Vous prenez pas la tête pour si peu
Vous bilez pas si les fleurs sont fânées,
Il suffit de se laisser prendre au jeu.
 
ruban et roberto commençait déja a se partager la galette,mais le retour en force de barbarella et lucg va leur donner le hoquet.
rien n'ai perdu pour les prochains,avanti ! ,avanti !
smile.gif

zen.gif
 
Nephou a dit:
Toi, tu ne m'a pas vu à la sortie du restau jeudi soir dernier
laugh.gif
.
ah ?
ooo.gif
,c'était donc toi
crazy.gif
,vraiment ,tout les momes te regardaient,se mettre dans cet etat,belle exemple ..jour la peunesse..HIC !
laugh.gif
zen.gif
 
Si je compte bien nous avons :

Les dix ans de Ruban
La mysterieuse rencontre de Roberto
Le sous terrain d'arico
La ferme citadine de barbarella
Les vers de LucG
Et l'extraordinaire listing de Nephou.
laugh.gif


Merci .
zen.gif


Allez les autres, n'ayez crainte.
Vous avez encore le temps.
 
PetIrix a dit:
Ouais!! Vraiment sénil !!
Euhh c'est nul !
.
tu as oublié de mettre un smiley rigolard,je pourrais le prendre mal
mad.gif
mad.gif

frown.gif
tongue.gif
 
Bon je me lance, un peu dans la précipitation...
zen.gif
laugh.gif



Le rituel m’était déjà pénible. Matin, midi et soir, sur ses pieds à la peau desséchée par quelque chose comme du psoriasis ou de l’eczéma, Volodia étalait une pommade, semblable à du mastic, épaisse et verdâtre, avec application et un air béat, les yeux mi-clos comme à la poursuite d’un hypothétique orgasme.

Déjà deux jours et deux nuits, et encore tout autant, dans les quelques mètres carrés du compartiment, et je ne savais ce qui m’exaspérait le plus. Etait-ce l’étalement de l’embrocation, que je pouvais fuir en me réfugiant au bout du wagon, griller une cigarette, ou l’odeur de suint de vieux bouc qu’exhalait la lanoline de l’onguent artisanal ? Volodia m’avait expliqué qu’il avait été concocté quelque part dans l’Altaï par un chaman adepte de vodka et d’histoires de fantômes. Le remugle qu’il dégageait, et qui imprégnait les couvertures des couchettes, particulièrement les miennes ainsi que mes vêtements, devait résulter d’un mélange d’étrons d’ours, de jus de cadavres putréfiés, d’une pointe de camphre et de je ne sais quoi encore.

Le train filait dans la steppe, et en, quasiment, soixante heures en avait accumulé près de cinq de retard. La neige qui n’arrêtait pas de s’empiler depuis Nijni Novgorod en était la cause principale, mais, pour tout dire, la qualité des infrastructures et du matériel roulant, qui avait été construit pour durer, il y a quelques lustres, lui était un bon supplétif.

Je connaissais des retards tout aussi considérables d’autres trains, et parfois fleurons de notre savoir-faire hexagonal, sur des distances bien moindres, pour que je prenne mon mal en patience, si tant est que ce mal exista. Car, au-delà du spectacle navrant et malodorant des soins de Volodia, il y avait de la matrice prénatale dans le compartiment surchauffé de ce train légendaire, qui avançait dans un paysage uniforme nivelé par la neige et pétrifié par le froid et les glaces.

Anesthésié par le roulis, assommé par le claquement régulier du bandage des roues sur la jointure des rails, bercé par les chansons d’amour que diffusait la sono du wagon, tout le monde semblait se laisser absorber par une quasi-régression infantile. Pour la plupart en joggings pyjamas difformes et chaussés de mules, tous les passagers vivaient, au rythme de la distribution des repas, des allers-retours aux toilettes, au "fumoir-glaciaire" pour les fumeurs, au samovar pour l’eau chaude du thé et au panneau d’affichage des horaires, juste en dessous de la pendule à l’heure de Moscou.

J’avais imaginé que la proximité du Noël Orthodoxe apporterait un peu d’animation au parcours, la majorité des voyageurs se rendant dans leur famille loin de la capitale, mais ce n’était assurément pas le cas. Les conditions météorologiques exécrables de ces derniers jours, en forçant les courageuses babouchka et autres marchands ambulants à déserter, en grande partie, les quais des gares étapes, avaient annihilé toute l’agitation qui accompagnait ces ravitaillements.

En fait, seul mon compagnon de route, au-delà de son bocal de pommade, avait mis d’emblée de l’aventure dans ce trajet, comme d’autres mettraient du Tabasco dans leur potage. Comme par miracle, génération spontanée, il avait eu un ticket avec Katia, l’une de nos convoyeurs, qu’il rejoignait dans sa cabine, dés qu’elle n’était plus de service. Elle ne se gênait pas pour moi. Elle passait la tête par la porte de notre compartiment, me saluait rapidement, souriait à Volodia et s’en retournait. Et lui, quelques minutes après, la suivait. Manifestement, ses pieds et ses emplâtres nauséeux n’étaient pas une infirmité et ne nuisaient pas à l’intensité de la relation.

Volodia était venu me chercher quelques jours plus tôt à l’aéroport Sheremetyevo, au nord de Moscou. Ancien escrimeur de l'équipe soviétique, accessoirement professeur de physique-chimie et surtout journaliste, il était le quasi portrait de Staline. Ses origines Géorgiennes y contribuaient certainement, mais sa bonnomie devait être, cependant, sans commune mesure avec celle du dictateur. Seule, sa connaissance parfaite du Français et de l'Anglais me découragea d'emblée. Ma maîtrise du Russe allait rester étale, alors que j'allais progressé, de façon fabuleuse, aux Echecs avec cet idéal pédagogue, qu'il s'avéra être, ainsi que le fin analyste des méandres de l'esprit et de la culture Russe qu'il partageait simplement, et avec érudition.

En retournant sur Moscou je n’étais pas fier, écrasé sur le siège de la Golf. Si le code de la route existe ici, la priorité est semble-t-il une chose inconnue, et slalomer entre les files élevé, quasiment, au rang d’utilité publique. L’effet de malaise est d’autant plus important qu’il est amplifié par l’état du parc de véhicules à moteur thermique avec qui nous faisions du tricot, sur cette route hivernale. Le mode de déplacement s’apparente plus au combat aérien dans les meilleurs moments de la bataille d’Angleterre, qu’à un mode de circulation ordonné et respectueux un tant soit peu de son prochain.

Pas difficile d’imaginer que le niveau d’entretien de la grande majorité de tout ce qui se déplace sur pneus, ici, est en corrélation avec les fumées déversées par les échappements. A chaque voyage ma fascination est la même : transports en commun qui emmèneraient directement, chez nous, le maire devant un juge, eu égard à leur état de délabrement apparent, véhicules de servitude divers et variés : du camion militaire réformé ( ?) à la taille impressionnante au tracteur agricole de l’ère Bréjnévienne et sa remorque pleine de betteraves,sur une grande avenue à proximité du centre ville, en passant par toute une collection de fourgonnettes, estafettes et “bahuts”, d’où il émane, avec certitude, qu’ils ont été construits pour durer.

J'entendis la porte du compartiment s'ouvrir, me faisant sortir de mon engourdissement et de mes rêves, Volodia entra. Nous arrivions en gare de Zima. Je voulais acheter des cigarettes. Nous nous habillâmes. Volodia glissa un Makaroff dans la poche de sa veste en cuir, et me précéda dans le couloir....













 
Il est midi passé.

Fin des inscriptions.

Je vous remercie toutes et tous de vos participations.

Sont nommés :

Les dix ans de Ruban
La mysterieuse rencontre de Roberto
Le sous terrain d'arico
La ferme citadine de barbarella
Les vers de LucG
L'extraordinaire listing de Nephou.
laugh.gif

et enfin le suprême soviet de cmatrit


Délibération ...
zen.gif

 
J'avoue avoir hésité entre les textes de Roberto et de cmatrit.
(Quoi que Nephou s'est surpassé
laugh.gif
laugh.gif
mad.gif
)

Ma préférence ira au "Road Xmas" de Roberto .
Bravo Félicitations.
zen.gif




Bienvenue cmatrit. Très bon texte également.
Tu fais une arrivée remarquée.
Continue.
zen.gif


 
Roberto Vendez a dit:
Merci PetIrix...
zen.gif

Je réfléchis dans ma tête au prochain sujet...
A bientôt...
wink.gif

wink.gif

Tu ne vas pas non plus t'en tirer à si bon compte.

Même si je suis contre les suites cinématographiques, j'aimerais, je désire, je souhaite, je veux, j'exige une suite à ton texte.

Quoi que ... non.
C'est délicieux de rester sur cette fin.

Mon imagination fera le reste.
 
Un moment j'ai cru voir ce film avec Depardieu et Deneuve, qui se rencontrent sur une aire de repos, lui réparant sa vieille bagnole, elle s'étant fait plaquer, et jeter sur le bord de la route ..

Je ne me souviens plus du titre ...

 
Statut
Ce sujet est fermé.