formation arts graphiques

YellowSubMarine83

Membre actif
27 Juin 2004
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Isère
Bonjour à tous.

Voilà ma question : je suis passionné par la photo, vidéo et le numérique. Et j'aimerai bien en faire mon métier (peut-être).
Je suis actuellement sous contrat ; et comme rien n'est éternel, il faut que je me prépare à ma reconversion.

Je vous vois venir : la motivation c'est bien mais ce n'est pas tout. Je le comprends et avant de me lançer dans une aventure que je pourrais regretter plus tard ; je me tourne vers MacGénération et ses forums riches en expériences.

Côté formation, il faut bien l'avouer je n'ai rien!!!! Du moins rien qui ne touche les arts graphiques.

Je n'ai que mon Mac et une caméra. Je sais c'est ridicule
Pour le moment je n'achèterai rien, le DD du Mac est vide et n'attends qu'un battement de cils pour de remplir de travaux et logiceils numériques.

Mais je ne vais pas avancer dans les ténèbres sans un minimum de conseils ; j'ai une famille qui compte sur moi ; il faut être prudent.

Comment bien débuter?
Je suis à votre disposition pour toutes informations (ça fait très "fin de courrier", non?! ).
Merci d'avance.

(note il est possible que mon message soit en double, milles excuses mais j'ai eu beaucoup de mal à le faire partir)
 
Pas évident ton histoire...Les arts graphiques, c'est vaste.

Tout ce que je peux dire comme généralités:
La base de tout c'est un talent de créateur (inné ou acquis) que ce soit en dessin, typo, ciné, photo, ou n'importe quoi...
Ce ne sont pas des mêtiers de diplomés, on te juge exclusivement sur une expérience, sur un pressbook.
On est souvent free-lance (et de plus en plus)
Ces professions sont plutôt sinistrées depuis quelques années, plusieurs raisons à ça mais pour moi la principale c'est que les marketeurs ont pris le pas sur les créatifs.

Pour débuter outre une formation il faudra te faire une expérience petit à petit en consacrant du temps à des commandes, des réalisations en plus de ton emploi.

Bon courage!
 
jeanserien a dit:
La base de tout c'est un talent de créateur (inné ou acquis) que ce soit en dessin, typo, ciné, photo, ou n'importe quoi...
Ce ne sont pas des mêtiers de diplomés, on te juge exclusivement sur une expérience, sur un pressbook.
Ces professions sont plutôt sinistrées depuis quelques années, plusieurs raisons à ça mais pour moi la principale c'est que les marketeurs ont pris le pas sur les créatifs.

Bon courage!


HI THERE
Les remarques précédentes sont pertinentes et j'y rajouterai quelques pensées.
Pour se reconvertir, je ne choisirais pas les arts graphiques. Plus aucun débouché, le marché du travail est saturé à mort.
Tout le monde s'y est mis il y a quelques années et maintenant ça se bouscule au portillon. Les salaires ne sont plus aussi élevés qu'auparavant puisque beaucoup de personnes sont prêtes à être sous payées pour faire le boulot qu'elles aiment.
Beaucoup, énormément de gens ayant l'esprit créatif avec des idées et un bon coup de crayon se sont engouffrés là dedans (et encore maintenant).

Pour trouver du boulot il faut avoir un bon book, et un bon book se fait avec de l'expérience.
Or tout le monde recherche des graphistes expérimentés. Comment alors se forger une solide expérience ?

Avoir du talent c'est un fait mais il faut démistifier ce travail, ce que les boites recherchent sont avant tout des gens très à l'aise avec les logiciels et rapides. Et au début il ne faut pas rêver, c'est de l'éxé qu'on propose. La rapidité, le fait d'être productif s'acquiert avec l'expérience et c'est là le principal "hic" : décrocher son ou ses premiers boulots.

Pour se reconvertir, je choisirai pas les arts graphiques. Plus aucun débouché, le marché du travail est saturé à mort.
Tout le monde s'y est mis
Au cours de combien d'entretiens d'embauche ne m'a t'on pas dit : "j'aime bien ce que vous faites mais c'est un poste d'éxécution, vous être plutôt un créatif, vous allez vite vous emmerder".
Ou bien encore : "ce qui m'embète, c'est le manque d'expérience professionnelle"
bref, le cercle infernal.

Je me suis méchamment cassé les dents là dessus alors que je pensais avoir trouvé la branche de mes rêves.

Maintenant, je fais un boulot alimentaire à la C.. et je passe une grosse partie de mon temps libre sur photoshop et illustrator. PAssionné je suis mais j'ai abandonné l'idée d'en vivre, trop de galères. JE ne conseillerai pas de tenter "l'aventure graphique". et pourtant, si demain une opportunité se présentait, je sauterais dessus.
Je connais des gens autour de moi qui étaient photographes, infographistes et qui, comme moi on jeté l'éponge.

Je ne dis pas que c'est impossible mais il faut savoir que c'est très dur.
 
jeanserien a dit:
Ce ne sont pas des mêtiers de diplomés, on te juge exclusivement sur une expérience, sur un pressbook.

Je ne suis pas tout à fait d'accord, certes le book est fondamental mais beaucoup d'annonces demandent des gens diplomés et t'éliminent dès la phase d'envoi du cv (à l'ANPE ils sont champions pour ça !)... je suis autodidacte et je bosse depuis près de 5 ans, j'ai rarement réussi à décrocher ne serait-ce qu'un entretien à cause de cette histoire de diplôme (et l'expérience également mais pour une autre raison, trop de diversité dans les boulots que j'ai eu...) y compris dans des toutes petites boites. Une fois quelqu'un m'a conseillé de prendre un agent et depuis j'ai régulièrement du taf avec la plupart des grosses agences...mais ce n'est pas gagné pour autant car comme le dit justement -dc-, le marché est saturé et on a vite fait de se faire éjecter...
 
Témoignage d'une jeune, en free-lance parce qu'un poste en province...
Ben j'vais m'la faire toute seule mon expérience, vous verrez bien !
 
Il n' y a pas qu'"une" seule voie pour arriver a se debrouiller dans le métier, bien évidemment: mais pour ma part je pense qu'il faut quand même proposer qqchose de particulier, voir d'unique (style particulier ? maîtrise technique de tel ou tel système/logiciels ?) une sorte de plus value qui fait que tu sors du lot; avec, en parallèle, une ouverture sur l'ensemble du domaine des arts graphiques.

Pour raconter un peu mon expérience, j'ai fait des études d'illustration et d'illustration médicale (c'est assez technique mais intéressant), et a partir de cette base ça me permet de graviter autour de tout un tas de choses... illustration jeunesse (technique, qui demande des bases solides en dessin et de la rigueur), parfois de l'exe sous Illustrator (ou faut être précis), un peu de web par ci (animations flash etc.), un chouia de print par la quand il faut habiller les dessins ou faire des mises en page... Pis ça n'empêche pas de continuer le soir a faire des trucs pour soit ou des projets avec des copains.

Je pense qu'il y a moyen d'en vivre, mais faut pouvoir se diversifier dans la branche, ce qui permet aussi de toucher plus de clients (editeurs, industriels etc.). Pis faut être motivé (autoformations, projets persos qui font progresser) et faire des sacrifices pour autre chose (parceque ca demande quand même de l'investissement en temps/argent ce metier-passion!).

Sans oublier (soupir) le coté commercial du métier, ou faut assurer un minimum même si a la base c'est jamais super excitant ! (savoir se vendre au client et rentrer dans sa logique de métier, communiquer sur soi et son activité etc....)
 
Olive94 a dit:
Je pense qu'il y a moyen d'en vivre, mais faut pouvoir se diversifier dans la branche, ce qui permet aussi de toucher plus de clients (editeurs, industriels etc.).

Je suis d'accord avec toi, c'est en se diversifiant qu'on peut mieux en vivre... mais les boites n'aiment pas toujours la diversité, pour ma part j'ai fini par me faire un book illus jeunesse, un book roughs de pub, un book graphisme, etc...
 
ça fait maintenant 6 ans que je fais ce boulot.
si on compte les études, on rajoute 5 années, ça fait 11 ans que j'évolue dans le milieu du graphisme.
Une formation, dit toi bien que c'est avant tout pour toi. Te blinder à mort, et en profiter pour tester un maximum de choses.
Durant toutes ces années, pas 1 fois on m'a demandé mon diplôme ou mon niveau d'étude.
ce qui prime, cest :

- Un excellent book (même si ce sont des travaux persos)
- une carte de visite

J'ai quelque exemple d'autodidacte complets qui ont un niveau trés impressionant.
Mais c'est extremmement rare et on rencontre plus souvent l'inverse.
Je reçois 1 CV par mois pour des demandes de stages ou d'emploi. Le niveau est souvent catastrophique: bidouilles Photoshop, bidouilles Photoshop, bidouilles Photoshop.
Mais rien derrière, pas de concept, pas de parti-pris et un niveau typographique proche de zéro.
Je vois des petites annonces proposant; " devenez graphiste" > Formation 3 mois.
Merci, super. mais que penser de ça ? (juste le temps d'une initiation sur Photoshop et Illustrator, ok et à côté ? ben ça suffit non? >>>Mon c** !))

Le propre du graphiste est de savoir REGARDER. Juger l'image. D'avoir une formation et une sensibilité TYPOGRAPHIQUE !!!
Etre objectif sur son boulot. On EST graphiste (on peut le DEVENIR avec beaucoup de boulot) ou on est doué en informatique et on aime bien faire joujou avec des images, mais est-ce suffisant pour en faire son métier ?

Aujourd'hui, sur 100, je compte 10 trés bon graphistes, 20 graphistes et 70 personnes qui font mal aux yeux des gens.
Les 10 trés bon graphistes se partagent 30% du marché (le talent est une évidence !)
Les 20 graphistes se partagent 30% (et choppent parfois, à force de Labeur, une partie des trés bons) mais ils sont 2 fois plus nombreux.
Donc les autres se partagent 40% du marché, en vivent trés difficilement, et empêchent les 30 graphistes de se partager les 100 % du marché et de nous créer un monde rempli de belles et vraies images !

C'est un métier qui paraît trés attirant de l'extérieur, mais c'est un métier comme un autre.
J'aime le pain, si demain j'ouvre une boulangerie, ça sera trés dur et vous aimerez moins le pain.

Mais j'encourage ceux qui ont la FOIE et des yeux
 
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Réactions: monoeil
BAZOOKA a dit:
Le propre du graphiste est de savoir REGARDER. Juger l'image. D'avoir une formation et une sensibilité TYPOGRAPHIQUE !!!
Etre objectif sur son boulot. On EST graphiste (on peut le DEVENIR avec beaucoup de boulot) ou on est doué en informatique et on aime bien faire joujou avec des images, mais est-ce suffisant pour en faire son métier ?
Merci, ça fait du bien d'entendre un discours comme ça...
Sinon, "foi" ne prend pas de e, sinon c'est un organe...

Il était une fois
un marchand de foie
qui vendait du foie
dans la ville de Foix.
 
BAZOOKA a dit:
J'ai quelque exemple d'autodidacte complets qui ont un niveau trés impressionant.
Mais c'est extremmement rare et on rencontre plus souvent l'inverse.

Et moi je connais des tas de gens soi-disant diplomés en graphisme qui ont peu de culture de l'image, des idées stupides (pour ne pas dire pas d'idées du tout) et encore moins de connaissances techniques... Exemples : je lisais encore tout à l'heure une revue dont les photos semblaient avoir été piquées sur le net et détourées au sécateur, je ne compte plus d'a'illeurs les jpeg pixelisées dans la presse, (c'est incroyable le nombre de gens que j'ai pû croiser qui savent à quoi servent les différents formats de fichiers), les affiches de cinéma (français le plus souvent) qui ne sont que de mauvais patchworks de photos et semblent avoir été réalisées par des personnes qui ignorent les lois les plus élémentaires de cadrages et de sens de la lumière, les mises en pages criardes et chargées, plombées de pyrotechnie photoshop (ah...les effets d'ombres portées et d'estampage...) sans parler de "tours de force" comme cette affiche pour le festival de Cannes d'il y a deux ans avec de la typo rose sur fond ocre / doré (bravo la lisibilité...), faire la liste de toutes les dérives graphiques et autres pollutions visuelles serait trop long...

La faute à qui ? Des DA incompétents, blasés (mais diplomés) mais aussi toutes ces agences qui ne savent pas imposer de vrais choix artistiques de peur de perdre leur clients et tout un tas de décideurs qui n'ont pas de culture graphique mais qui ont le pouvoir. Un autre exemple : une fois on m'a demandé sérieusement à propos d'un titre au dos d'une plaquette de grossir celui-ci, de le mettre en fluo, de le souligner et l'encadrer...j'ai lâché le boulot, d'ailleurs je ne fais pratiquement plus de PAO car j'en ai assez d'avoir à faire à des imbéciles incultes (le plus souvent des "chargés de com', voila une catégorie particulièrement peu douée pour communiquer, c'est étonnant un tel paradoxe). Le boulot c'est le boulot certes, mais comment défendre dans un book les merdes que l'on nous impose ? Le pire c'est que cela se propage à d'autres domaines comme l'illustration...une fois par exemple une illu que j'avais réalisé a été passée en mode miroir pour pouvoir caser un foutu logo, une autre fois, les images imprimées étaient pixelisées et avaient manifestement été passées en RVB alors que j'avais fourni de la haute def en quadri (le gars avait réenregistré les images en jpeg et RVB, réduit la taille et fait sa mise en page dans Xpress comme si de rien n'était avant d'envoyer ça tel quel à l'impression...), je ne parle même pas des recadrages intempestifs et autres changement de couleurs sauvages...Est-ce que tous ces gens étaient autodidactes ? Non ils avaient tous au moins un BTS de graphisme ou de com en poche...
 
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Réactions: monoeil
Mouais " houmjack" c'est les idées de ceux qui sont passé à côté des écoles ça. :mouais:



Jaloux !! :p
 
Non houmjack tu n'est pas aigri, ou nous le sommes tous! :D


C'est un constat amer que tu fais là mais c'est exactement ma façon de penser et aussi celle de tous les confrères que je peux croiser!

Il y a un article très interressant sur ce sujet sur le site "admirable design" écrit par Jean perret (pour le coup un grand du graphisme).
Une analyse très fine de l'évolution de nos métiers ces 15 dernières années...
 
Sinkha a dit:
Mouais " houmjack" c'est les idées de ceux qui sont passé à côté des écoles ça. :mouais:



Jaloux !! :p

Je n'ai pas fait d'école car l'infographie n'en était qu'à ses balbutiement à ce moment-là (et je ne pensais pas spécialement m'y mettre)...il n'y avait pas de BTS (en tout cas là où j'habitais), certaines écoles des beaux arts avaient des sections de graphisme mais à partir de la troisième année, moi mon truc c'était l'illustration et je n'avais pas les moyens d'étudier à Paris ou de me payer une scolarité dans des écoles comme Emile Kohl... j'ai appris le métier sur le tas comme beaucoup d'autres. Je n'ai rien contre ceux qui sortent d'école, si j'en avait eu la possibilité, j'en aurais certainement fait autant (j'ai d'ailleurs fait bien après une formation aux Gobelins mais comme storyboarder ce qui est un domaine différent) ...mais je m'énerve par contre ceux qui refusent ne serait-ce que de voir ton book parce que tu es autodidacte, comme dit le proverbe "n'oublie pas d'où tu viens", et certains feraient bien de s'en rappeler lorsqu'ils recrutent...
 
A Imagina j'ai fait quelque rencontre intéressante, j'ai présenté mes travaux a certain. On ma demandait combien d'année il me restai à faire, mes coordonnées. Bref pour dire que la majeure parti recherche ceux qui sortent des écoles ( les grosses boitent du moins ), donc pour moi ces hyper important..

Je n'ai rien contre ceux qui ne sortent pas des écoles . Mais maintenant il faut les faire, puis quand je vois certain qui pense apprendre sur le tas en achetant un logiciel 3D, je leur dis bon courage..

Papa est infographiste aussi, il a appris sur le tas dans les années 80, mais il était déjà graphiste sur papier.