formation arts graphiques

OK,
En fait tu voulais dire:

" pour ma part je pense que l'essentiel de ce qu'il faut savoir en PAO s'apprend en très peu de temps ".

Les logiciels sont des outils d'expression du graphiste, au même titre que le crayon ou les ciseaux.
Effectivement, en règle générale, savoir de quel côté tenir son crayon est assez rapide...

Mais apprendre/comprendre le dessin c'est très long, et ça c'est du graphisme.
 
Yves78 a dit:
Quant à l'argument du carnet d'adresse, j'ai vraiement du mal à suivre. Je n'ai jamais établi le moindre contact en école qui m'ait servi dans ma vie professionnelle... Là, les mieux placés pour parler de ce qu'on trouve dans une école sont certainement celles et ceux qui l'ont fréquentée...

J'ai fréquenté une école le temps d'une formation (lorsque j'ai fait soryboard aux Gobelins) et il y a quasi physiquement un document donné aux élèves avec des adresses, il y a également un suivi avec envoi de PA par mail. D'autre part, le carnet d'adresse c'est aussi quelquechose qui inclu les élèves qui se refilent des plans ou les comités d'ancien élèves...de plus ce genre de choses ne se cantonnepas au milieu du graphisme mais encore une fois je n'ai rien contre ce genre de choses, ce sont les dérives que ça engendrent qui m'inquiètent, la compétence, le talent, voila des choses qui doivent être déterminantes dans une embauche, et non le copinage...
 
houmjack a dit:
J'ai fréquenté une école le temps d'une formation (lorsque j'ai fait soryboard aux Gobelins) et il y a quasi physiquement un document donné aux élèves avec des adresses, il y a également un suivi avec envoi de PA par mail. D'autre part, le carnet d'adresse c'est aussi quelquechose qui inclu les élèves qui se refilent des plans ou les comités d'ancien élèves...de plus ce genre de choses ne se cantonnepas au milieu du graphisme mais encore une fois je n'ai rien contre ce genre de choses, ce sont les dérives que ça engendrent qui m'inquiètent, la compétence, le talent, voila des choses qui doivent être déterminantes dans une embauche, et non le copinage...

Des adresses, tu sais, on en trouve plein le bottin. Le problème est de les convertir en client ou en employeur. Et là, il n'y a que tes compétences qui jouent. Je t'en parle par expérience...
 
BAZOOKA a dit:
OK,
En fait tu voulais dire:

" pour ma part je pense que l'essentiel de ce qu'il faut savoir en PAO s'apprend en très peu de temps ".

Les logiciels sont des outils d'expression du graphiste, au même titre que le crayon ou les ciseaux.
Effectivement, en règle générale, savoir de quel côté tenir son crayon est assez rapide...

Mais apprendre/comprendre le dessin c'est très long, et ça c'est du graphisme.

C'est un peu jouer avec les termes, je parle de la réalité du métier de graphiste aujourd'hui (ou maquettiste...), tu fais allusion au sens plutôt classique du terme graphisme. Le fait est qu'aujourd'hui beaucoup de graphistes ne sont plus dessinateurs et que peu d'entre eux savent dessiner, d'ailleurs certaines écoles comme Estienne ont une section dessin, une autre graphisme et encore une autre typographie. Je ne crois pas qu'il faille particulièrement beaucoup de temps pour apprendre et pour avoir un niveau correct, cela dépend de la façon dont on s'investi, de son travail, de la capacité d'apprentissage de chacun...deux personnes avec un même diplôme peuvent avoir un niveau très différent, beaucoup d'éxés sont meilleurs que certains DA, etc... les diplômes et l'expérience n'empêchent pas l'incompétence et puis le manque d'expérience peut avoir du bon, certaines choses sont intéressantes parecqu'elles sont spontanées, l'expérience rend frileux parfois, je bosse pour plusieurs grosses agences, ces mecs ont tellment de pratique qu'ils sont enfermés dans des automatismes de pensée dont ils ne sortent plus...
 
Yves78 a dit:
Des adresses, tu sais, on en trouve plein le bottin. Le problème est de les convertir en client ou en employeur. Et là, il n'y a que tes compétences qui jouent. Je t'en parle par expérience...

Sauf que si tu appelles une boite d'anime pour obtenir un entretien et que tu n'as pas fait Gobelins ou Emile Kohl, on ne prend même pas la peine de te donner un entretien, c'est un mileiu assez petit et fermé où on te connait avant même que tu sortes d'école. Pour ma part je n'ai que très peu de fois décroché d'entretien (en PAO) car je n'avais de diplôme sur mon CV, une fois j'ai grugé (pas trop hein...), hop ! J'ai eu un entretien et d'ailleurs je n'ai même pas eu à montrer mon book, j'ai eu le job direct, elle est pas belle la vie ? J'imagine que ça reste un cas particulier mais c'est assez révélateur, si j'ai du travail aujourd'hui c'est parceque le mot "Gobelins" sur mon CV a été le sésame...pour des boulots qui n'ont rien à voir en plus, c'est grâce à ça que j'ai pû faire quelques roughs et illus pour des boites de pub et ensuite essentiellement du photomontage, ce qui n'a rien à voir avec les cours de storyboard et d'analyse filmique que j'ai eu pendant 6 mois aux Gobelins. Le simple de téléphoner, de dire que j'étais passé dans cette école m'a permis d'avoir des entretiens sans avoir à envoyer lettre de motivation. Je ne regrette pas d'en avoir profité car j'ai longtemps galéré auparavant ; les trucages photos, je faisais bien avant et rien de ce que j'ai appris aux Gobelins ne me sert aujourd'hui dans mon métier mais un simple bout de papier a changé les choses, c'est de ce genre de dérives dont je parle.
 
houmjack a dit:
C'est un peu jouer avec les termes, je parle de la réalité du métier de graphiste aujourd'hui (ou maquettiste...), tu fais allusion au sens plutôt classique du terme graphisme. Le fait est qu'aujourd'hui beaucoup de graphistes ne sont plus dessinateurs et que peu d'entre eux savent dessiner, d'ailleurs certaines écoles comme Estienne ont une section dessin, une autre graphisme et encore une autre typographie. Je ne crois pas qu'il faille particulièrement beaucoup de temps pour apprendre et pour avoir un niveau correct, cela dépend de la façon dont on s'investi, de son travail, de la capacité d'apprentissage de chacun...deux personnes avec un même diplôme peuvent avoir un niveau très différent, beaucoup d'éxés sont meilleurs que certains DA, etc... les diplômes et l'expérience n'empêchent pas l'incompétence et puis le manque d'expérience peut avoir du bon, certaines choses sont intéressantes parecqu'elles sont spontanées, l'expérience rend frileux parfois, je bosse pour plusieurs grosses agences, ces mecs ont tellment de pratique qu'ils sont enfermés dans des automatismes de pensée dont ils ne sortent plus...

Il n'y a pas de vision "classique" ou "actuelle" du graphisme. Le graphiste est celui qui répond à une demande précise (publics, codes, message...) avec une créativité et une maîtrise technologique qui lui est propre. Mais disposer d'un "bagage" technique le plus large possible (dessin, sensibilité au travail typographique, culture générale, curiosité, pratique de différents outils...) est, sinon une nécessité, du moins l'assurance de ne pas limiter ses réponses à des habitudes bonnes ou mauvaises, ou à des critères limitatifs des applications utilisées.
D'autre part, si des écoles comme Estienne proposent des spécialisations, c'est pour aller plus loin dans la maîtrise, pas l'inverse. Mais toujours sur la base d'un enseignement généraliste assez poussé.
L'expérience, enfin, ne rend pas frileux, elle donne des moyens ou est sensée les donner. Si des mammouths paraissent (ou sont) frileux, ce n'est pas parce qu'ils ne disposent pas de connaissance et de métier, mais parce qu'ils anticipent, à tort ou à raison, les réactions d'une hiérarchie ou de clients.
Pour finir, je suis plutôt d'accord sur le problème de réputation des grandes écoles. Le fait de les avoir fréquenté n'est pas un gage de compétence, mais il faut reconnaître que leur enseignement est de qualité. CQFD.
 
Yves78 a dit:
Il n'y a pas de vision "classique" ou "actuelle" du graphisme. Le graphiste est celui qui répond à une demande précise (publics, codes, message...) avec une créativité et une maîtrise technologique qui lui est propre. Mais disposer d'un "bagage" technique le plus large possible (dessin, sensibilité au travail typographique, culture générale, curiosité, pratique de différents outils...) est, sinon une nécessité, du moins l'assurance de ne pas limiter ses réponses à des habitudes bonnes ou mauvaises, ou à des critères limitatifs des applications utilisées..

Je continue de penser que c'est non seulement une vision classique mais de plus idéalisée et que le métier a évolué vers quelquechose de plus compartimenté et de moins passionant mais dans l'idéal je suis d'accord avec cette vision des choses.

Yves78 a dit:
L'expérience, enfin, ne rend pas frileux, elle donne des moyens ou est sensée les donner. Si des mammouths paraissent (ou sont) frileux, ce n'est pas parce qu'ils ne disposent pas de connaissance et de métier, mais parce qu'ils anticipent, à tort ou à raison, les réactions d'une hiérarchie ou de clients.

J'ai dit qu'elle rendait parfois frileux. En ce qui concerne le problème de la réaction des clients, je suis d'accord, je l'évoquais dans un autre post auparavant, cependant on voit dans les agences des types qui selon une expression que j'ai entendu, sont "plus client que les clients", mais à cause de trop de métier, on apporte toujours les mêmes réponses... maintenant est-ce que ce sont les clients qui n'ont pas de goûts ou les graphistes qui n'ont pas d'idées, telle est la question...
 
houmjack a dit:
Je continue de penser que c'est non seulement une vision classique mais de plus idéalisée et que le métier a évolué vers quelquechose de plus compartimenté et de moins passionant mais dans l'idéal je suis d'accord avec cette vision des choses.



J'ai dit qu'elle rendait parfois frileux. En ce qui concerne le problème de la réaction des clients, je suis d'accord, je l'évoquais dans un autre post auparavant, cependant on voit dans les agences des types qui selon une expression que j'ai entendu, sont "plus client que les clients", mais à cause de trop de métier, on apporte toujours les mêmes réponses... maintenant est-ce que ce sont les clients qui n'ont pas de goûts ou les graphistes qui n'ont pas d'idées, telle est la question...

Les raisons en sont multiples, mais tu as raison, c'est une dérive couramment observée. :(
 
houmjack a dit:
L'avantage du graphisme, de la photo, du dessin ou de la 3d est que ce sont des métiers qui peuvent être appris seuls (ce n'est pas comme toubib hein ! )

Je ne pense pas, je ne suis donc pas d'accord avec toi. Mais chacun est libre de pensé autrement !
 
"Voilà ma question : je suis passionné par la photo, vidéo et le numérique. Et j'aimerai bien en faire mon métier (peut-être)."

Je poste ici ma petite contribution, mon petit commentaire.
Tu veux faire de la photo, c'est un métier. Fait une formation de photographe.
Tu veux faire de la video (cameraman ? monteur ? réalisateur ?), c'est un métier. Fait une formation dans l'audiovisuel.
Tu veux faire du numérique (????), franchement, numérique comme métier, je ne connait pas. Fais une formation en 3 mois ou BTS communication ou toutes ses formations hors de prix qui vont t'apprendre le fabuleux métiers d'homme à tout faire du numérique comment c'est trop cool de bidouiller avec photoshop.

La PAO c'est un métier. C'est très technique, pas vraiment gratifiant et pas vraiment bien payé.
La maquette c'est un métier. C'est très technique, pas toujours gratifiant et de moins en moins bien payé.
La photo c'est un métier. C'est très technique, gratifiant quand tu es reconnus et bien payé quand tu es reconnus.
La retouche photo, c'est un métier. Idem qu'au dessus.
L'audiovisuel, j'en parle même pas.

Faut arrêter de vouloir faire du "graphiste". Ca veux rien dire. Le mêtier est dévalorisé, bouché et en train de crever.

Tu trouves des pub qui t'offre les services d'un graphiste roumain pour 7 euros la journée.

Si tu ne sais pas quoi faire de ta vie, laisse moi te dire que graphiste ou numérique, c'est pas la solution miracle pour faire du fric.

Sur c'est quelques paroles, bon courage, mais le mêtier que tu veux faire, y'as des gars qu'on 5 ou 6 ans d'école et de formations, 5 ou 6 ans d'expériences et qui cherche encore du boulot prce que leur boîte comme beaucoup d'autre se sont casser la gueule face à la concurrence sauvage qui se pratique dans ses mêtiers.

Salutations
 
Je me permets d'intervenir en ayant un peu l'impression d'être un peu "imposteur" ; ne me définissant pas comme graphiste -- mais encore faut-il s'entendre sur la signification de ce mot --- ou si peu.

Mon parcours :
bac S / lassitude et ennui des études
-> bts communication graphique (donc formation orientée pré-presse / chef de fab.) par intérêt pour la "mise-en-page(s)"
cette formation dans une école publique coûte surtout l'inscription à la sécu
à ce stade : proposition par des prof d'un emploi double casquette chef de fab / responsable réseau* mais poussée par mes parents et celle qui est désormais mon épouse :love: qui en avait encore pour pas mal d'années d'étude (médecine) je tente divers chose dont

-> diplôme supérieur des Arts appliqués option arts et techniques de communication en réussissant à ma grande surprise l'entretien d'entrée. Suivent donc deux années dans les caves de cette école à expérimenter divers médias et techniques et à conceptualiser divers messages (grâce aux non-moins célèbres "faisceauxde problématiques"). Oups, j'ai oublié un stage de trois mois en Allemagne dans une agence de pub.

Résultats de ces quatre ans : j'ai commencé par apprendre la rigueur et la technique pure (règles typo, préparation de fichiers pour impression, numérisation (UCR et GCR sont dans un bateau...) puis je me suis fait une culture (sémiologie, "histoire", typo, expression, audio-visuel, veille artistique et veille technologique...).

Et bien ce qui m'a aidé dans mes premiers boulots c'est les divers stage et autres boulots faits pendant les grandes vacances. Cela paraît ridicule mais quand il faut répondre aux annonces typées "ch. déb. 3 ans d'exp." ça aide. Il en va de même des contacts réalisés pendant ces courtes périodes de travail.
ex. de cheminement :
divers petites expériences de dépannages durant mes études avec un entreprise
2002 un mois et demi dans le service A d'une entreprise
2003 (études finies) trois semaines de remplacement dans le même service
puis à la fin du contrat dépannage d'un mois dans le service B de la même entreprise. Ce qui m'amène à rencontrer d'autres personnes et
CDD de quatre mois dans un troisème service.

Contrat sans suite car pas de nouvelles opportunité mais cela m'avais permis de cumuler au moins de quoi "toucher les assedic" alors que mes camarades de promos n'ont pas eu cette chance (choix de prendre des vacances ou autres...)

Je m'arrête là.

Juste pour dire mon école m'a apporté de nombreuses ressources en savoir et en savoir-faire. Je n'ai pas profité de l'éventuel "carnet d'adresse" car je suis (étais ?) trop timide et effacé par rapport à mes camarades "purs graphistes". Ce qui m'a servi c'est mon écoute et ma curiosité, mon désir d'apprendre. La diversité des projets menés

je ne sais pas trop comment conclure alors...

:coucou: à bientôt

* j'ai eu pour défaut de toujours baigner dans l'informatique
 
Posté par houmjack
L'avantage du graphisme, de la photo, du dessin ou de la 3d est que ce sont des métiers qui peuvent être appris seuls (ce n'est pas comme toubib hein ! )

Sinkha a dit:
Je ne pense pas, je ne suis donc pas d'accord avec toi. Mais chacun est libre de pensé autrement !

Ah bin zut alors, j'ai dû passer des diplômes dans mon sommeil sans m'en rendre compte, et à en juger par l'air perpétuellement fatigué de beaucoup d'autodidactes que je connais, ils ont dû en faire autant, ça expliquerait beuacoup de choses ! :D Et je ne parle même pas de tous ces dessinateurs et photographes connus, waow!!! Les écoles doivent être fréquentées la nuit...
 
Moi j'ai fait une école de communication visuelle privée parce que le public ne voulait pas de mon dossier scolaire de flemmard. Je n'ai que peu cherché de travail jusqu'à présent, juste pendant la période "âge d'or" du web où il suffisait de zieuter chaque jour le site bale.fr pour trouver et décrocher facilement du taf bien payé. Sinon j'en ai toujours eu au minimum suffisamment pour ne pas être un free-lance famélique.

Les raisons sont à mon avis, le relationnel (appelez le carnet d'adresses, copinage...) puis la chance d'être là au bon endroit au bon moment par un heureux hasard et ne pas hésiter à saisir les bonnes opportunités qui se pointent sans scrupule.

J'ai eu aussi une insouciante période de 3 ans salarié, que du bonheur à part que je me faisait chier au bout d'un peu plus d'un an et que je me sentais régresser à vitesse grand V. Ça s'est soldée (merci à ce grand groupe de télécommunications national) par la fermeture de l'agence, un licenciement avec une formation et un an de salaire d'indemnité transactionnelle en plus des amis Ass & Dick. Aujourd'hui, mes anciens collègues qui sont en free-lance ou ont remonté des agences, sont mes principaux collaborateurs et commanditaires fidèles, et tout va bien pour nous même si ça n'est pas de tout repos.

Ne pas hésiter à changer de domaine dans la création visuelle : j'ai commencé dans la PAO pour la communication ou l'édition, l'illustration presse (laissée tomber car trop peu nourrissant), je suis passé au web et Flash fin 98, j'ai eu l'an dernier un passage de 6 mois au pied levé dans une boîte de décorasses (comme ils aiment à se faire appeler) pour designer des vitrines et des stands pour des salons, et je taquine à côté de ça la photo depuis une décennie au moins (en vivre, c'est même pas en rêve). En général je profite de gros creux de vague pour me remettre en question et voir dans quel direction rebondir. Du travail il y en a, il faut juste savoir le trouver et le prendre, et ne pas s'enfermer mordicus dans un seul métier, la stabilité est un dangereux miroir aux alouettes.

Quant aux études, elles ne sont garantes de rien du tout aujourd'hui, ce qui compte ce sont les oportunités et l'opiniâtreté. Les études sont néanmoins indispensables à mon avis pour développer sa sensibilité, une base culturelle et s'élargir l'horizon. Je ne regrette vraiment pas les miennes qui m'ont fait découvrir bien plus que ce que je pouvais imaginer, atteindre un niveau en dessin que je n'aurais jamais pu atteindre autrement. Par contre ce que j'ai le plus aprécié dans mes études reste la classe prépa, plus artistique, plus expérimentale et abstraite, plus stimulante pour la curiosité et la créativité pure. Pour moi l'apprentissage le plus important, et de loin, c'est le croquis de modèle vivant.
 
BAZOOKA a dit:
Le propre du graphiste est de savoir REGARDER. Juger l'image. D'avoir une formation et une sensibilité TYPOGRAPHIQUE !!!

Ça résume bien ce que je pense.

La talent, la foi (sans "e" ;) ) et la compétence ne suffisent pas. Il faut aussi savoir se bouger le fion (comme dans la vie, pardon pour la grossièreté).

Vu la quantité de boulots merdiques qui sont produits, il faut bien reconnaître que les deux premiers sont malheureusement souvent accessoires pour réussir à bosser. Je suis rentré dans ce métier en me disant qu'il y avait beaucoup de choses à améliorer, c'est toujours le cas 13 ans après.

Par ailleurs, j'ai commencé à bosser pendant d'autres études, et avant de savoir ce que c'était que le graphisme, tout simplement parce que je savais me servir de logiciels. Quand j'ai décidé d'en faire mon métier, j'ai choisi une formation traditionnelle, sans ordinateur, pour me former l'½il et le regard. Je ne regrette pas et je le conseille à tout le monde. Une formation aux logiciels ne sert à rien à long terme, ça ne permet que d'espérer être un exécutant. Si on aspire à être autre chose qu'un technicien, il faut s'intéresser à la composition au sens large, depuis l'écriture araméenne jusqu'aux animations high-tech, en passant par les toiles de maître, la sculpture, les plans de cinéma, et j'en passe ! Être curieux, quoi. Et intéressé.
 
houmjack a dit:
C'est un peu jouer avec les termes, je parle de la réalité du métier de graphiste aujourd'hui (ou maquettiste...), ?

Houlala, c'est un synonyme osé que tu fais-là ! :rolleyes:


houmjack a dit:
?tu fais allusion au sens plutôt classique du terme graphisme. Le fait est qu'aujourd'hui beaucoup de graphistes ne sont plus dessinateurs et que peu d'entre eux savent dessiner, d'ailleurs certaines écoles comme Estienne ont une section dessin, une autre graphisme et encore une autre typographie.?

Le dessin est une technique, au même titre que le maniement d'un logiciel. En revanche il nécessite d'avoir observé pour être présentable, ce qui n'est pas le cas d'une mauvaise maquette qui peut faire illusion auprès des néophytes, simplement par l'assistance et le rendu que confère l'ordinateur.


houmjack a dit:
?Je ne crois pas qu'il faille particulièrement beaucoup de temps pour apprendre et pour avoir un niveau correct, cela dépend de la façon dont on s'investi, de son travail, de la capacité d'apprentissage de chacun...deux personnes avec un même diplôme peuvent avoir un niveau très différent, beaucoup d'éxés sont meilleurs que certains DA, etc...?

Bien sûr, on ne nait pas tous égaux. De là à dire "je pense que l'essentiel de ce qu'il faut savoir en grahisme s'apprend en très peu de temps " il ya un pas que je me garde de franchir, je passe mon temps à combattre des idées reçues comme celle-là auprès de mes clients. Mais tout le monde ne peut ou veut pas l'admettre.


houmjack a dit:
?les diplômes et l'expérience n'empêchent pas l'incompétence et puis le manque d'expérience peut avoir du bon, certaines choses sont intéressantes parecqu'elles sont spontanées, l'expérience rend frileux parfois, je bosse pour plusieurs grosses agences, ces mecs ont tellment de pratique qu'ils sont enfermés dans des automatismes de pensée dont ils ne sortent plus...

Pour les agences tu n'as pas tout à fait tort, mais la spontanéité sans la compétence, un minimum de talent et de réflexion, et une bonne dose de recul n'est pas mieux que ce que tu dénonces.

Un mal pour un autre ? pas d'accord. il ne faut pas s'enfermer dans un savoir-faire, mais il est indispensable aussi de savoir-faire un minimum.