R.E.M Accelerate
Presque 15 ans après Monster, R.E.M commercialisera le 31 mars son nouvel opus dans la droite lignée de celui ci, en volonté de rupture avec leur production précédente.
Si Monster auquel donc il ne manquera pas d’etre comparé était relativement inégal - le meilleur cotoyant des morceaux sans intéret - pour cet album, ils ont clairement appuyé sur l’accélérateur, et il n’y a absolument aucune mauvaise chanson sur ce nouvel opus. il est même tellement réussi que ne peux gager que tout le monde pourra y trouver une chanson dont le refrain ne manquera pas de lui tourner dans la tête.
Living Well Is The Best Revenge
Dès le début le ton est donné, Michael passe la surmultipliée, la guitare est omniprésente, et même si la voix de Michael est moins transparente - excès de cigarettes ou effet du vieillissement -, le débit des paroles ne laisse planer aucun doute. On est dans la droite lignée de Kenneth, saut que le groupe a encore monté la barre plus haut. Il ne fait absolument aucun doute que ce morceau fera l’ouverture de nombreux concerts de la tournée à venir. La réapparition du soutien vocal apporté par Mike nous ramène des années en arrière, aux plus beaux temps du groupe, et le final OOOoooooohhhhhhhh est d’un classicisme inébranlable. Une perfection absolue. Big, big entame, on ne pouvait rêver mieux. A ecouter fort
Man-Sized Wreath
La voix de Michael se détache parfaitement ici du mur sonore qui accompagne ce morceau du début à la fin. Un morceau assez classique et finalement très efficace. Même si la guitare mène toujours la danse, on entend parfaitement qu’elle est secondée par celle de Scott. Des petites touches rajoutées ici et là scellent définitivement la tonalité de l’album dans une connotation rock, sans l’ombre d’un hésitation maintenant. Même s’il ne dure qu’à peine plus de 2’30, on a l’impression d’en avoir beaucoup plus.
Supernatural Superserious
Le morceau le plus contreversé pour moi, tellement il a évolué depuis les sessions de Dublin. Les tremolos dans la voix de Michael, la sobriété du morceaux d’origine ont laissé la place au final a un ensemble a peine plus long (environ 10 sec) - preuve s’il en était de la vitalité qui émane de tout cet album - malgré la présence d’un refrain qui me semblait le fait d’une concession commerciale. Mike donne toute la plénitude a son chant sur la dernière partie, et le final est très réussi. Finalement, je m’y habitue au fil des écoutes. Un très grand morceau quoi qu’il en soit, il faisait partie de mon Top 3 avant, et je n’ai pas changé d’avis.
Hollow Man
Le début nous ramène quelques années en arrière tout en sensibilité, mais au bout de 30 secondes, on redécolle vite vers des sommets, le refrain a un coté lancinant indéniable, avec une très belle partition au piano, et le final prouve si on pouvait encore en douter que Bill Rieflin apporte beaucoup aux fondements musicaux du groupe.
Houston
Apparition des claviers que l’on imaginait pas présents sur cet album. La aussi le refrain coule de source, et la voix de Michael semble s’effacer pour faire place a l’orgue qui déchire le morceau comme un éclair dans le relatif calme ambiant. Les accompagnement de mandoline qui soupoudrent le tout donnent une touche de subtilité, et le morceau est le plus court de l’album
Accelerate
Ici encore, on entre directement dans le vif du sujet, aucun Instrument ne se détache vraiment, et la cohésiion du groupe est parfaite. Mike semble demander a accélérer encore et toujours comme si l’ivresse était au bout de la route. Ca se termine par une note soutenue comme si le retour sur terre devait se faire en douceur.
Until The Day Is Done
La perle de cet album dont paradoxalement on se demande ce qu’il vient faire au milieu de ce mur de guitares. C’est un retour en arrière et nul doute que ce titre ne déparerait aucun des albums les plus réussis du groupe tels que Life’s ou Automatic. Tout l’accompagnement est d’une subtilité et d’une délicatesse incontestables, et R.E.M nous prouve ici que mêmes des musiciens aguerris comme ils le sont peuvent tutoyer des sommets d’émotion et de justesse. Il n’y a absolument rien à redire à ce morceau, c’est une perfection absolue. J’adore depuis le début sans aucun réserve
Mr. Richards
Elle est pour moi un ton lègèrement au-dessous dans cet album, elle n’a pas la perfection de Until the day, est nettement plus lente que tout ce qui a précédé, comme s’il fallait faire un pause pour éviter la surchauffe.
Sing For The Submarine
La nouveauté jamais entendue ou jouée, donc forcément une surprise. Elle semble appartenir à l’album précédent, comme si R.E.M ne voulait pas que la transition soit trop violente. il s’agit de la plus longue chanson de l’album, et sa structure musicale est d’une complexité qui se manifeste au fil des écoutes par d’infinis détails. Un démarrage tout en progressivité avec l’apparition des instruments et des effets très progressifs. Un régal pour moi peut etre amplifié par l’attrait de la nouveauté. Très bonne surprise
Horse To Water
Retour à du lourd. Le débit de Michael est très proche de it’s the end, et ce morceau est un copier / coller de l’esprit qui a présidé à la première. Pour moi, elle ferait une excellent porte de sortie pour conclure un concert. Le final en dégradé est de toute beauté
I'm Gonna Dj
La plus connue de l’album parce que deja jouée en final de concert depuis longtemps, sans figurer sur aucun album. S’il y a une autre chanson qui a subi une transformation radicale, c’est bien celle-ci. Elle en sort ici magnifiée, presque méconnaissable, a tel point qu’on se demande pourquoi ils nous en jouaient une version aussi fade lors des sets live. La aussi, le débit est en tout point similaire à it’s the end, et les accompagnements supportent bien l’ensemble. Le final You cannot resist parachève le tout. Enorme