Dédédemontreuil a dit:
Tout le monde paye la redevance télé (même ceux qui ne la regarde pas). Par ailleurs, je pense qu'une fois legal, l'usage du Peer to Peer se généralisera.
D'une part, je n'ai encore jamais rencontré personne qui ait la télé et qui n'ait jamais regardé une émission de france2, france3, ni écouté une radio de radiofrance. (je rappelle que tout le monde ne paye pas la redevance télé, il faut au moins avoir la télé. C'est d'ailleurs pareil pour l'internet et la taxe éventuelle).
D'autre part, la redevance est un impôt utilisé pour assurer le service public de radio et télé. Je ne vois pas trop le rapport avec le financement des sociétés d'auteur par une taxe sur les abonnements internet.C'est d'ailleurs ce qui me gêne aussi pour la taxe sur les CD qui est aussi de fait un impôt mais n'assure pas de "service public", ce qui ne la rend pas très claire.
Mais, de plus, les montants envisagés ici sont sans commune mesure avec celui de la taxe CD en fonction de l'utilisation : celui qui achète quelques CD par an pour faire des archivages (c'est mon cas) va payer au pire quelques euros. Les montants ne deviennent significatifs que pour ceux qui remplissent des centaines de CD. Rien à voir avec une taxe de 10 ¤ par mois, soit 120 ¤ par an qui touche tous les utilisateurs du net. Dans mon cas par exemple, n'ayant jamais même été voir ce qu'il y avait sur le P2P, ça fait quand même lourd !
Je précise que je n'ai rien contre les taxes et les impôts
Je trouve normal de payer des impôts pour assurer des services publics. Le financement de Lorie et autres me laisse un peu dubitatif comme service public.
Tant qu'à faire, je préférerai une taxe destinée à favoriser la production de musique, financer des concerts ou même la caisse de chômage des intermittents du spectacle.
Quant à dire que les FAI peuvent en prendre une partie en charge (pourquoi pas tout, tant qu'à y être
), ça s'appelle "refiler la patate chaude au voisin"
Plus fondamentalement, le fait, pour les utilisateurs, de considérer qu'on les vole systèmatiquement quand ils achètent un disque (j'ai bien dit systématiquement, au cas par cas, je peux le comprendre
) me semble relever au mieux de la politique de l'autruche, au pire de la schiizophrénie. Une fois les abus des maisons de disque bien claironnés (ce n'est pas un mal), il reste qu'un disque ne tombe pas du ciel tout fait et qu'évacuer les problèmes d'argent des autres pour éviter de s'en créer à soi me semble un peu hypocrite. Il est un peu facile de se défausser en clamant que certains se remplissent les poches (ce qui est une évidence) en évitant de parler de ceux qui bouffent des pâtes.
Dans le temps, on avait des cours de morale sur le thème "ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse", ça vous rappelle quelque chose ?