Il est certain que pour notre administration, le n'importe quoi et le presque rien, le désirable et le sublime (©), la prétention et la cuistrerie, l'abnégation et le stakhanovisme sont récompensés de la même façon: un total ennui, un désintérêt flagrant, un blanc seing de non existence.
Comme le remarquait déjà Voltaire, au pays de France il vaut mieux avoir l'oreille d'une courtisane que publier cent volumes. Nous nous devons de ne pas entrer dans l'espérance (re-©!) de la reconnaissance ou de la prise en compte de la pertinence de notre travail, car ce serait entretenir une illusion coupable, de celle dont on a peine à assumer le passé et qui minent les ressorts de nos vies.
Utilisons, usons, abusons du numérique si cela nous permet, à notre échelle, d'améliorer notre enseignement, inventons, expérimentons, publions le résultat de nos idées, mais n'en escomptons aucun prix, aucune autre récompense que l'intérêt de certains élèves et la tranquille satisfaction du devoir accompli.
Personnellement, mon "activisme" numérique et scientifique m'assure une seule chose: plus aucun IPR n'ose m'imposer cappilotractions et autres ovitonsures pour mettre en doute mes compétences "disciplinaires", et assumant tranquillement et totalement une conception de l'enseignement dans laquelle je me vois intellectuel de ma discipline, et non technicien de la pédagogie, j'ai suffisamment d'arguments contre les "pressions" pédagos pour que les susdits IPR gardent un prudent silence. J'ai donc droit à des rapports d'inspection secrets (contrairement à mes collègues, je ne les reçois jamais) et l'assurance de me voir chaudement recommandé pour un poste à St Pierre et Miquelon (BEP Morutier) ou à St Laurent du Maroni (BEP réduction de têtes (qui dépassent)) si d'aventure on pouvait m'y contraindre...
Les lauriers que l'on distribue aux collègues qui ont su se rendre "méritant", circonvenant un tronc et s'en faisant tuteur en lui léchant l'écorce (re re ©), sont des hochets avec lesquels on mène ces hommes à l'abattoir de la pensée.
Hier matin, mon établissement "banalisa" une matinée pour "valider le socle": 4 h d'enseignement de perdu pour cliquer sur le logiciel idoine "tout sélectionner" et "valider"...
J'ai dernièrement mis en forme tout le bien que je pense du socle:
http://www.exobiologie.info/socle.pdf
Certaines parties répondent directement aux interrogations de Lamar...
(et pour la petite histoire, dans mon établissement les services comme twitter sont "filtrés" et donc inutilisables, ce qui clôt tout velléité d'utilisation.... Comment, vouloir utiliser un site qui ne soit pas estampillé "éducation nationale"? Dangereux anar, va...)