Pour les profs

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Lamar
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Ne désespérons pas. Parfois l'exemple de quelques courageux qui montrent qu'une résistance est possible fait honte aux autres de leur pusillanimité.


Non, la stérilité n'est pas héréditaire.
Alphonse Allais




;)
 
Je reviens sur l'étude.

"dépense total hors masse salariale du personnel enseignant",
cette ligne m'interpelle, que sous-entend-t-elle ?

S'agit-il tout bonnement de la part du personnel éducatif hors enseignant ? si tel est le cas, alors nous avons en France une grosse avance à ce sujet. Si j'ai mal compris alors la suite du message n'a aucune utilité.

Cela sous-entendrait qu'il y aurait trop de personnel éducatif ? que les enseignants "allemands" font des heures complémentaires en dehors des heures de cours ? que le personnel éducatif allemand existe bien, mais sous un autre budget, non mis en avant dans l'étude (rendant l'étude un peu plus caduque) ?
 
Le décalage entre France et Allemagne est lié au poids plus fort, dans le système français, des dépenses d'administration (donc hors personnel enseignant : les pauvres diable qui ont les élèves en face d'eux...). Cela ne signifie pas que le personnel administratif est particulièrement bien payé. Il s'agit plutôt d'un problème structurel, lié au très grand nombre de petits établissements dans le système français. Je cite l'étude :

- dans le primaire, il y a deux fois moins d'enfants par école en France (il y a 24 % d'enfants scolarisés en plus, mais 2,3 trois fois plus d'établissements).
- dans le secondaire, il y a 26 % de collégiens et lycéens en moins, mais 4 % d'établissements en plus.


La beaucoup plus forte densité de population du territoire allemand est un facteur d'explication : il est plus aisé d'y procéder à des regroupements d'établissements, sans avoir pour autant à imposer aux élèves de trop longs trajets. Il conviendrait malgré tout de creuser la question, car il existe bien des villes où des économies d'échelle pourraient être effectués sans dommage pour les élèves, dans le cadre d'un effort de rationalisation. Certaines situations me semblent indéfendables. J'ai déjà fait cours dans un LP de moins de 250 élèves à des sections industrielles (des soudeurs, par exemple) d'une dizaine d'éléments (du moins en début d'année...) pour qui il fallait maintenir de coûteuses installations sur le site. Au bout de deux ans, certains ne savaient pourtant pas souder deux tubes à angle droit, selon leur professeur d'atelier. Maintenir coûte que coûte ces mini-sections et ces mini-établissements pour un résultat parfois médiocre en termes de formation, compte-tenu de la démotivation des élèves, est pour le moins discutable. Mais le point de vue des élus locaux est évidemment différent.


Reste la question du coût des services centraux (rectorats et ministère).
 
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Très intéressante cette étude. Les économies dans l'éducation nationale ne devraient peut-être pas se faire au niveau des profs ... :siffle:

Je passe à un autre sujet : twitter !
Je me demandais si cela pouvait être utile dans un cadre scolaire. En fait je ne connais que les grandes lignes de ce réseau et je me demandais si certains d'entre vous l'utilisent dans le cadre de leurs cours.
Merci par avance si vous avez des infos. :zen:
 
En fouinant sur Internet, j'ai été époustouflé par ce que l'on pouvait trouver sur le thème des usages pédagogique de Twitter. C'est pour moi une révélation, car je ne connaissais rien aux réseaux sociaux et je n'imaginais pas que l'on pût en faire une telle utilisation. Mais comment faire pour ne pas passer pour une brèle aux yeux des élèves (les miens ont entre 15 et 20 ans) ? :heu: :D
 
Je vais m'y plonger aussi, dès que la période des conseils sera passée.
J'ai cependant une crainte : que l'on devienne un peu trop dépendant de ces technologies et surtout que cela implique une surcharge de boulot, sans aucune reconnaissance de la part de la hiérarchie, or je crois comprendre que désormais (encore plus qu'avant) nous entrons dans une ère du faire-savoir et de l'apparence, beaucoup plus que de l'efficacité auprès des élèves. Cyniquement je pense m'inscrire dans cette évolution, j'en ai un peu marre de voir que des collègues sont très appréciés, en en faisant assez peu, mais en mettant bien en avant les projets qu'ils montent (ou accompagnent). Avec ce que je fais, sans me forcer, mais en insistant sur la "publicité" de mes actions, je pense pouvoir largement remonter dans l'estime de mes supérieurs (bien qu'étant déjà très haut :D).
Ceci dit, twitter m'intéresse tout de même. A titre professionnel, parce qu'à titre personnel, mon égo n'est pas dimensionné de telle façon que je pense que mes pensées et mes actions puissent intéresser du monde.:rolleyes:
 
Je vais m'y plonger aussi, dès que la période des conseils sera passée.
J'ai cependant une crainte : que l'on devienne un peu trop dépendant de ces technologies et surtout que cela implique une surcharge de boulot, sans aucune reconnaissance de la part de la hiérarchie, or je crois comprendre que désormais (encore plus qu'avant) nous entrons dans une ère du faire-savoir et de l'apparence, beaucoup plus que de l'efficacité auprès des élèves. Cyniquement je pense m'inscrire dans cette évolution, j'en ai un peu marre de voir que des collègues sont très appréciés, en en faisant assez peu, mais en mettant bien en avant les projets qu'ils montent (ou accompagnent). Avec ce que je fais, sans me forcer, mais en insistant sur la "publicité" de mes actions, je pense pouvoir largement remonter dans l'estime de mes supérieurs (bien qu'étant déjà très haut :D) [...]

Cynique, toi ? J'ai du mal à le croire.... C'est juste une tentation ("pourquoi pas moi, après tout ?"), la révolte d'un moment de l'honnête homme qui souffre de voir des coquins lui passer systématiquement devant. À supposer que tu te retrouves encore plus haut dans l'estime de tes supérieurs, quels avantages vraiment significatifs en retirerais-tu ? Ëtre mieux noté ? :rolleyes: Recevoir des compliments ? :rolleyes: :rolleyes: Le sentiment d'avoir été (un peu) utile, d'être reconnu comme quelqu'un de bien par quelques élèves ou collègues sympas, n'est-ce à peu près tout ce que notre métier peut à offrir à quelqu'un d'honnête ?


"Le grand secret, pour vivre heureux en toute liberté, est de débarrasser de l'ambition, de la tendance même à rivaliser pour des broutilles avec d'autres pauvres diables".
John Cowper Powys
 
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Il est certain que pour notre administration, le n'importe quoi et le presque rien, le désirable et le sublime (©), la prétention et la cuistrerie, l'abnégation et le stakhanovisme sont récompensés de la même façon: un total ennui, un désintérêt flagrant, un blanc seing de non existence.
Comme le remarquait déjà Voltaire, au pays de France il vaut mieux avoir l'oreille d'une courtisane que publier cent volumes. Nous nous devons de ne pas entrer dans l'espérance (re-©!) de la reconnaissance ou de la prise en compte de la pertinence de notre travail, car ce serait entretenir une illusion coupable, de celle dont on a peine à assumer le passé et qui minent les ressorts de nos vies.

Utilisons, usons, abusons du numérique si cela nous permet, à notre échelle, d'améliorer notre enseignement, inventons, expérimentons, publions le résultat de nos idées, mais n'en escomptons aucun prix, aucune autre récompense que l'intérêt de certains élèves et la tranquille satisfaction du devoir accompli.

Personnellement, mon "activisme" numérique et scientifique m'assure une seule chose: plus aucun IPR n'ose m'imposer cappilotractions et autres ovitonsures pour mettre en doute mes compétences "disciplinaires", et assumant tranquillement et totalement une conception de l'enseignement dans laquelle je me vois intellectuel de ma discipline, et non technicien de la pédagogie, j'ai suffisamment d'arguments contre les "pressions" pédagos pour que les susdits IPR gardent un prudent silence. J'ai donc droit à des rapports d'inspection secrets (contrairement à mes collègues, je ne les reçois jamais) et l'assurance de me voir chaudement recommandé pour un poste à St Pierre et Miquelon (BEP Morutier) ou à St Laurent du Maroni (BEP réduction de têtes (qui dépassent)) si d'aventure on pouvait m'y contraindre...

Les lauriers que l'on distribue aux collègues qui ont su se rendre "méritant", circonvenant un tronc et s'en faisant tuteur en lui léchant l'écorce (re re ©), sont des hochets avec lesquels on mène ces hommes à l'abattoir de la pensée.

Hier matin, mon établissement "banalisa" une matinée pour "valider le socle": 4 h d'enseignement de perdu pour cliquer sur le logiciel idoine "tout sélectionner" et "valider"...
J'ai dernièrement mis en forme tout le bien que je pense du socle:
http://www.exobiologie.info/socle.pdf
Certaines parties répondent directement aux interrogations de Lamar...

(et pour la petite histoire, dans mon établissement les services comme twitter sont "filtrés" et donc inutilisables, ce qui clôt tout velléité d'utilisation.... Comment, vouloir utiliser un site qui ne soit pas estampillé "éducation nationale"? Dangereux anar, va...)
 
[...]

(et pour la petite histoire, dans mon établissement les services comme twitter sont "filtrés" et donc inutilisables, ce qui clôt tout velléité d'utilisation.... Comment, vouloir utiliser un site qui ne soit pas estampillé "éducation nationale"? Dangereux anar, va...)

J'aurais pu préciser qu'il en allait de même dans mon établissement. Cela m'évoque le mot d'Orwell : "Le meilleur moyen d'écourter une guerre, c'est de la perdre". Le meilleur moyen de sécuriser l'accès à Internet, c'est de le rendre impossible.
 
Dernière édition par un modérateur:
Mince, je n'avais pas pensé à ça. Il va falloir que je vérifie ça avant de me lancer là dedans.

Sinon, Viktor, je conserve ton message et ton lien pour ce week-end quand je ferais une pause entre deux séries de bulletins ... je veux pouvoir en profiter. ;)
 
Déterrage de zombie digne d'un film de George Romero...


Le message d''estelita datait du 16/05/2006, 10h17 ! :eek:


Mais c'est super gentil quand même.


:D :D :D
 
Déterrage de zombie digne d'un film de George Romero...

Faut toujours que tu exagères ! Comment veux tu qu'un zombie puisse subsister aussi profond : on doit être à la limite inférieure de la lithosphère, là, voire même carrément dans le manteau ! :siffle:

:rateau:

:D :D :D
 
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Pas historien pour rien ! Arf ! les archives cela me connaît ... !:p
 
Bonjour,

Je m'adresse aux profs ici présents qui auraient un retour d'expérience par rapport à l'utilisation du tnWii et des vidéoprojecteurs en général. Comment gérer les reflets sur le tableau blanc, le point chaud ?
Je suis instit, et la mairie dans sa grande bonté va équiper ma modeste école d'un vidéoprojecteur, alors je me renseigne !
Merci pour vos réponses.
 
Salut,
j'avoue avoir installé un système de tableau numérique avec une manette de Wii, mais je n'arrive pas à l'utiliser avec mes élèves (donc je ne l'utilise pas en fait). Cela ne doit pas correspondre à mes usages, je ne sais pas.
Ma manette est placée en hauteur, à côté du videoproj, je n'ai pas souvenir d'un problème de reflet, il faudrait que je regarde de nouveau. Je vais essayer de faire ça jeudi. ;)
 
Merci Lamar

Ma manette est placée en hauteur, à côté du videoproj, je n'ai pas souvenir d'un problème de reflet, il faudrait que je regarde de nouveau. Je vais essayer de faire ça jeudi. ;)

Ce qui m'inquiète c'est le reflet créé par le vidéoprojecteur sur un tableau blanc à feutre effaçable. J'ai peur que ce soit gênant pour les élèves à la longue...
 
Oui, j'avais compris, mais je me suis très mal exprimé dans ma réponse.
A priori, sans avoir vérifié spécifiquement ce point, je pense qu'il y a un reflet, moins gênant depuis que le videoproj est en hauteur et même je pense pas gênant du tout. Mais je regarderais ça plus précisément demain.
 
J'utilise un videopro depuis.... longtemps.
Si tu veut éviter ce pb de reflet, dirige ton projecteur perpendiculairement au lableau, en le mettant dans "l'allée centrale", entre les rangées de tables. Le but est de réfléchir le maximum de lumière (le reflet) dans l'axe du projecteur, où il n'y a pas d'élèves.
Pour cela , ne pas oublier, autant que possible, de mettre le projo à la bonne hauteur! + il est perpendiculaire au tableau et mieux c'est.
Toutefois, si ton projo est assez proche du tableau (danger: + il est proche et + le reflet est intense), tu as toutes les chances d'avoir les reflets génants qui vont se perdre dans le plafond (hausse vers le haut) ou le plancher (projo en l'air, faisceau vers le bas).

Attention aussi au projo: si tu le peut, tu verras que le régler sur un mode "cinéma" donne souvent une meilleure image, et des couleurs plus fidèles, que le mode "ordinateur" parfois présent...
 
le projo … + il est perpendiculaire au tableau et mieux c'est

Ça, ça dépend de la matière enseignée … Pour un cours sur l'anamorphose, par exemple … :siffle:

:D

Tiens, aujourd'hui, grève de tous les profs du collège de ma fille, avec manif commune profs/parents d'élèves, comme quoi, des fois … :up: Le rectorat; à qui les représentants de la FCPE venu protester contre la fermeture de deux classes faisaient observer que ce collège était déjà le plus mal loti du département avant les diminutions d'horaires leur aurait répondu "de toute façon, il faut bien qu'il y ait un "dernier" … Funny, is'nt it ? :mad:
 
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