Spleen...

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Appuyer sur la détente.
Pas de smiley(s) pour adoucir ta phrase ?
Un de mes amis a appuyé sur la détente au mois d'août dernier ... il laisse une femme et deux enfants de 12 et 15 ans ...:(
C'était un de mes meilleurs amis ... mais c'était aussi un lâche d'avoir renoncé à se battre... Dur ! Peut-être ! Mais c'est ce que je pense ...
Ton "conseil" (sans smiley !) est inapproprié !
 
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Pas de smiley(s) pour adoucir ta phrase ?
Un de mes amis a appuyé sur la détente au mois d'août dernier ... il laisse une femme et deux enfants de 12 et 15 ans ...:(
C'était un de mes meilleurs amis ... mais c'était aussi un lâche d'avoir renoncé à se battre... Dur ! Peut-être ! Mais c'est ce que je pense ...
Ton "conseil" (sans smiley !) est inapproprié !

Ah ben ouais, mais y'a un smiley quand même.
 
Le spleen et le désir d'en finir avec la vie sont deux choses bien distinctes. La boutade de Bassman je l'ai lu comme une conjuration plutôt qu'une prescription. Vachement condensé, mais c'est le style du poilu.
Et si l'on pouvait arrêter de considérer les suicidés comme des lâches mais au contraire les considérer comme des gens malades – Les suicidaires, hein, parce que ceux qui franchissent le pas n'ont plus de soucis psychologiques. On avancerait.
 
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Réactions: Bassman
Et si l'on pouvait arrêter de considérer les suicidés comme des lâches mais au contraire les considérer comme des gens malades – Les suicidaires, hein, parce que ceux qui franchissent le pas n'ont plus de soucis psychologiques. On avancerait.
Je ne parlais que de mon ex-ami, loin de moi l'idée d'en faire une généralité !
Il avait une famille formidable, une santé resplendissante ... il avait perdu son boulot et en avait trouvé un autre dans la foulée ... moins bien payé, il a eu peur de perdre ce qu'il appelait son "train de vie" alors que tout le monde se fichait de son "train de vie", sa femme et ses enfants en premier !
Il s'est suicidé pour un peu de "fric" ... navrant et ... lâche ! Je ne lui trouve aucune excuse ... désolé !
 
Sur ce, j'vais me rouler un spleen moi.
 
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Réactions: mado et aCLR
Il fut un temps, ou certains Samouraï faisaient Hara Kiri ...
Et si l'on pouvait arrêter de considérer les suicidés comme des lâches mais au contraire les considérer comme des gens malades – Les suicidaires, hein, parce que ceux qui franchissent le pas n'ont plus de soucis psychologiques. On avancerait.
leur acte n'a pas fait avancer la cause qui les y a amené
 
Peut être. Mais seul ceux qui restent cherchent à comprendre, ce qui n'a pas forcément besoin d'être.

Et y'a que ceux là que ça emmerde.
 
Je ne parlais que de mon ex-ami, loin de moi l'idée d'en faire une généralité !
Il avait une famille formidable, une santé resplendissante ... il avait perdu son boulot et en avait trouvé un autre dans la foulée ... moins bien payé, il a eu peur de perdre ce qu'il appelait son "train de vie" alors que tout le monde se fichait de son "train de vie", sa femme et ses enfants en premier !
Il s'est suicidé pour un peu de "fric" ... navrant et ... lâche ! Je ne lui trouve aucune excuse ... désolé !

Oui j'ai bien lu mais tu ne vois hélas que la face émergée du suicide de ton ami. Tu ne sauras jamais ce qu'il avait dans le ciboulot et les raisons qui l'on conduit à cet acte.

En fait ce que je voulais dire tout à l'heure c'est que ce fil allait forcément prendre cette tournure, tellement l'état de spleen se trouve accolé dans l'inconscient collectif à l'état suicidaire. Et c'est un tort.

Mon conseil pour l'auteur du fil, une cure de sérotonine :)

Sur ce, j'vais me rouler un spleen moi.

En voilà une idée qu'elle est bonne…
 
En parlant d'"appuyer sur la détente", Bassman dit quelque chose de profond, mais à prendre au second degré évidemment, au sens de "faire un choix décisif, trancher dans l'indécision". C'est en tout cas ainsi que je le comprends. Lorsqu'on déprime profondément (je ne pense pas à simple vague-à-l'âme), on se sent incapable d'effectuer le moindre choix, parce qu'à la fois les envies et la capacité de mettre une volonté d'action au service de ces envies ont disparu. Lorsque la nostalgie commence à remplacer les rêves d'avenir, lorsque le désir est inhibé, lorsque les choses ont perdu leur goût et que même les sensations semblent émoussées, comment avoir encore envie de changer, d'aller de l'avant ? Se suicider, c'est parfois simplement fermer la porte d'une maison vide, parce que la vie l'avait déjà désertée, même si les passants au-dehors ne s'en rendaient pas compte.

Pour ce qui est maintenant de la distinction à établir entre spleen et pulsion suicidaire, je suis tout à fait le point de vue d'aCLR. Le spleen de Baudelaire, qui a popularisé ce mot dans la langue française (on parlait autrefois de "mélancolie", ce qui est joli aussi...), l'a aidé à créer une œuvre. Et donc à vivre. Mais tout le monde ne possède pas en soi cette pulsion de vie qui permet de transformer même les aspects les plus noirs de l'existence en raisons d'avancer.

Pour les cas les moins graves, il me semble en définitive que les conseils donnés dans ces situations n'ont guère progressé depuis L'Anatomie de la mélancolie de Burton (1621) : "Ne restez pas seul, ne restez pas oisif". Je pense aussi à un passage du journal de Baudelaire : "À chaque minute nous sommes écrasés par l'idée et la sensation du temps. Et il n'y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar, pour l'oublier : le Plaisir et le Travail. Le Plaisir nous use. Le Travail nous fortifie. Choisissons". Je suis par contre d'un scepticisme résolu quant à la validité de la théorie de la dépression par déséquilibre en sérotonine. Mais on sort là du sujet et je ne veux pas jouer les pousse-au-crime...

Je souhaite bon courage à Matyu. :)
 
Comment faut-il gérer la situation quand on traverse une période spleen.

Je ne sais pas comment il faut la gérer (quel vilain mot s'agissant d'une émotion... Je crois que je ne m'y ferais jamais à cette vision de l'homme comme un service comptable... Bref), ça dépend sans doute de qui la vit et de quoi elle découle.

Les conseils de base :
- S'appuyer sur les autres.
- Relativiser
- Ne pas ressasser, se focaliser sur les petits bonheurs de chaque jour plutôt que sur les petits malheurs.
- S'envisager soi-même comme on le ferait de son meilleur pote : avec indulgence et chaleur. Oh ! Le monde est déjà assez dur, tu ne vas pas, en plus, te taper dessus moralement, si ?
- Sourire - au début on se force mais le bonheur, c'est comme l'appétit, ça vient aussi en mangeant.
- Accepter d'avoir des moments de spleen léger. Ça fait partie de la nature humaine. C'est normal. C'est pas grave - le tout étant de ne pas s'y morfondre ni s'y complaire. Ça va passer.
- Faire son bisounours, par moment. Gnagnagna la vie est belle ? Bah oui. La vie EST belle.


Après, non, pas obligé d'être heureux tout le temps, mais pas obligé d'être malheureux non plus.
On peut juste être bien - in between, quoi.
C'est pas obligatoire, mais c'est pas mal.

Bon, thebig en a déjà dit une partie, et bien plus chaleureusement que moi - moi, ça fait un peu liste de course à l'épicerie du jevaibien-toutvabien pour les nuls.
Hé, hé, hé.

Après, comme nous ne savons rien de ce qui t'arrive, c'est dur d'en parler.
 
Après, comme nous ne savons rien de ce qui t'arrive, c'est dur d'en parler.

Juste conclusion, mais je ne suis pas sûr de vouloir en savoir plus.
En fait : je suis sûr de ne pas vouloir en savoir plus.

[désabonnement du fil]
 
Dernière édition:
Il faut bien voir que l'antériorité du spleen n'est pas à prendre en compte.
Car que ce soit du spleen l'ancien ou du spleen le jeune, c'est de toutes façons un travail de romain que de l'affronter.

Quoi, je n'aide pas beaucoup ?
 
Il faut bien voir que l'antériorité du spleen n'est pas à prendre en compte.
Car que ce soit du spleen l'ancien ou du spleen le jeune, c'est de toutes façons un travail de romain que de l'affronter.

Quoi, je n'aide pas beaucoup ?

Ah, les bienfaits des études classiques... :D
 
On peut aussi aborder le problème d'un point de vue hormonal. La joie, ce n'est jamais qu'une bonne dose d'endorphines.

Alors, bah des fois je vais courir, ou piquer un sprint en vélo, réussir, même la plus petite des choses, essayer de mettre en pratique une chose pour laquelle je ne suis pas mauvais, et se le prouver.

Sinon, si tu es comme moi de ces gens qui aiment voir le bonheur chez les autres, essaie juste d'aider quelqu'un. Par exemple il y a peu, j'ai aidé une femme à descendre sa poussette du bus, eh ben je me sentais un peu meilleur après.

Je sais, ce n'est pas aussi profond ou philosophique comme approche, mais aborder le bonheur d'une manière plus épicurienne est souvent plus facile. Et j'aime ce qui est facile. :)

C'est aussi une manière de vivre, essayer de ne pas considérer son mal-être comme un fait établi, mais plutôt comme une condition, un peu comme l'hygiène corporelle. On ne se débarrasse jamais définitivement de la saleté, on fait juste de petites choses chaque jours, pour y remédier, et rebelote le lendemain.

Vivre au jour le jour, en bref (et aussi banal que ça en a l'air).
 
Uniquement si tu le mets dessous.
 
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Réactions: Fab'Fab
Déjà que la mort n'est qu'une affaire de vivants, si en plus elle devient l'affaire de vivants bavards, l'église l'a vraiment profondément dans le cul.

(et je mets des smileys si je veux, bitnik de dude de mes deux :love: )
 
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Réactions: anntraxh