Un soir, au beau milieu des trois semaines d'exercice finaux en campagne... Une petite troupe d'une dizaine d'observateurs guidés par leur très sage caporal (un gars qui s'était fait désigner volontaire, à son grand désespoir, bref motivé comme jamais) paumés dans un patelin de l'Oberland Bernois.
On savait que la nuit allait être chaude, hélicos, exercices, peut-être même troupes spéciales risquaient de nous tomber dessus. Il y avait une sortie, et (pour la première fois en 14 semaines) on s'était dit qu'on allait être sages, se mettre au lit afin d'être frais et tout masteriser afin d'avoir la paix.
ce qui fut fait. Tout le monde se mit au lit, les natels réglés pour sonner vers 23h40, on savait que le cuistot resterait réveillé, et le chauffeur (parti chez sa copine) devait revenir vers minuit, pile au moment où on devait reprendre le service.
Les heures passèrent... Tout d'un coup, des coups de poing à la porte du cantonnement. Le caporal se souleva, baillant, alla ouvrir en slip.
"Oh... lieutenant... quelle bonne surprise, comment allez-vous?"
(accent allemand)"Y a personne sur le poste?"
"ben... euh, sin enfin normalement...."
là, un silence, suivi d'un gros doute. Le caporal regarda sa montre, 4 heures du mat'. Oups. Il se dirigea vers la salle où sont censés se trouver les personnes de service, personne. Il se précipita dans le dortoir, alluma, tout le monde était au complet.
Les natels avaient sonné, mais étaient réglés sur silence. le cuistot s'était couché comme tout le monde, le chauffeur avait fait les prolongations avec sa copine...
Pendant qu'on pionçait, la centrale d'engagement, affolée de n'avoir aucune nouvelle, avait fait tous nos natels, sans aucun résultat, et s'était résolue à réveiller à 2h30 du mat' un lieutenant pour qu'il se tape 1h30 de route pour réveiller 10 glandus dormant du sommeil du juste