- Statut
Je me souviens d'une soirée à attendre le père noël dans une pièce que je n'ai pas quittée (?) et où il y a eu tout à coup des cadeaux devant le sapin.
Je me souviens de mon premier baiser à une écolière à qui il manquait une dent à cause d'une chute en vélo.
Je me souviens de la Juva 4 toute neuve de mon oncle qui trouvait toujours un prétexte pour sortir avec.
Je me souviens de l'attente devant un cinéma de campagne pour aller voir Maciste contre je ne sais plus qui. On attendait que l'autre film (Il était une fois dans l'Ouest) - qu'on avait déjà vu - se termine. Et qu'on espérait avec les copains que Henri Fonda se fasse encore tuer par Charles Bronson.
Je me souviens de la remise de mon CAP et d'un diplôme d'honneur pour mes 4 ans d'apprentissage ou je n'ai pas réussi à sortir un mot à cause du trac.
Je me souviens de ma première voiture (une Simca 1100) achetée 15000 F dans un grand garage, et bouffée par la rouille au bout de 3 mois.
Je me souviens du décès de la grand-mère de ma femme (je la connaissais depuis tout gamin) si petite, si menue sur son lit de mort.
Je me souviens...
Je me souviens de mon premier baiser à une écolière à qui il manquait une dent à cause d'une chute en vélo.
Je me souviens de la Juva 4 toute neuve de mon oncle qui trouvait toujours un prétexte pour sortir avec.
Je me souviens de l'attente devant un cinéma de campagne pour aller voir Maciste contre je ne sais plus qui. On attendait que l'autre film (Il était une fois dans l'Ouest) - qu'on avait déjà vu - se termine. Et qu'on espérait avec les copains que Henri Fonda se fasse encore tuer par Charles Bronson.
Je me souviens de la remise de mon CAP et d'un diplôme d'honneur pour mes 4 ans d'apprentissage ou je n'ai pas réussi à sortir un mot à cause du trac.
Je me souviens de ma première voiture (une Simca 1100) achetée 15000 F dans un grand garage, et bouffée par la rouille au bout de 3 mois.
Je me souviens du décès de la grand-mère de ma femme (je la connaissais depuis tout gamin) si petite, si menue sur son lit de mort.
Je me souviens...
Je me souviens d'un soir rue St-Denis il y a 16 ans.
Je me souviens d'y avoir mangé un felafel avec Ali, boxeur amateur et déménageur de profession, rencontré par hasard.
Je me souviens d'une longue conversation sur la vie ou mieux : la Vie.
Je me souviens qu'il m'avait invité à venir diner un soir prochain chez lui, du côté de Montreuil, je ne me souviens plus bien.
Je me souviens qu'il voulait que je rencontre sa femme, que je connaisse ses enfants, qu'il en était très fier.
Je me souviens d'avoir dit oui, bien sûr.
Je me souviens que je regardais sans cesse ses mains avec étonnement : c'étaient de vrais battoirs.
Je me souviens qu'il m'avait donné son numéro de téléphone.
Je me souviens d'être reparti dans le froid, dans mes mocassins et mon barbour usé de petit bourge.
Je me souviens de m'être dit que je ne pourrais pas l'appeler.
Je me souviens de m'être insulté à haute voix de cette lâcheté.
Et aujourd'hui c'est sans grand effort de mémoire que j'éprouve, même fripée par le temps, cette honte.
Je me souviens d'y avoir mangé un felafel avec Ali, boxeur amateur et déménageur de profession, rencontré par hasard.
Je me souviens d'une longue conversation sur la vie ou mieux : la Vie.
Je me souviens qu'il m'avait invité à venir diner un soir prochain chez lui, du côté de Montreuil, je ne me souviens plus bien.
Je me souviens qu'il voulait que je rencontre sa femme, que je connaisse ses enfants, qu'il en était très fier.
Je me souviens d'avoir dit oui, bien sûr.
Je me souviens que je regardais sans cesse ses mains avec étonnement : c'étaient de vrais battoirs.
Je me souviens qu'il m'avait donné son numéro de téléphone.
Je me souviens d'être reparti dans le froid, dans mes mocassins et mon barbour usé de petit bourge.
Je me souviens de m'être dit que je ne pourrais pas l'appeler.
Je me souviens de m'être insulté à haute voix de cette lâcheté.
Et aujourd'hui c'est sans grand effort de mémoire que j'éprouve, même fripée par le temps, cette honte.
4h du mat...
déjà douché et p'tit dej avalé...
je m'habille dans le noir sans faire de bruit...
"Le radiateur a fait un drôle de bruit quand tu as remis le chauffage en route... tu devrais purger les canalisations" me dit ma femme dans un demi sommeil...
Je répond qu'il ne s'agit pas de purger, mais de craquements dus à la dilatation du métal... Et tout à coup, comme un flash, je me revois jeune lycéen, penché sur le dernier chapitre du livre de physique décorticant la formule de la dilatation des métaux !
Le professeur de physique nous avait prévenu que ça pouvait faire l'objet d'une question au bac, même s'il n'avait pas eu le temps de la développer en cours...
Je revois encore le début de la formule qui commençait par "lambda = ....." en y réfléchissant plus intensément j'étais sûr de pouvoir m'en souvenir tellement je l'avais étudiée...
Je me souvenais très clairement de l'incidence de la chaleur sur la dilatation des métaux, qu'il importait, d'en tenir compte dans les constructions en laissant un espace entre les rails de chemins de fer, par exemple...
Et que cette incidence était valable pour la rétraction.... au froid...
J'expliquai tout ceci par le menu à ma femme silencieuse... le prof, le bac, le dernier chapitre, lambda, les rails, le chaud, le froid... le tout en détail.
Le froid !? et je continue : au fait ! fait moi penser cet après-midi de purger la canalisation d'eau du jardin, il gèle depuis deux jours, pourvu que le tuyau n'ait pas eclaté...car pendant que le métal se rétracte : l'eau au contraire prend du volume en gelant... et clac ! les canalisations qui pètent !
Ma femme : Mmmmmhhhh.......
Moi : Tu t'en souviendras ?
Ma femme : Ah ! ça sûrement ! parceque maintenant je suis bien réveillée...
Elle continue : "et... La prochaine fois que je te parle à 4 heures du matin essaie de me la faire courte ! ou mieux... fait comme d'habitude à cette heure là : celui qui n'a rien entendu...
Et nous avons bien ri ! à 4 h du mat ! j'ai pensé que ça pourrait faire l'objet d'un gag "un gars - un fille" ou "Roberto Y Pepita"
Alors je la donne... cadeau... libre de droits...
déjà douché et p'tit dej avalé...
je m'habille dans le noir sans faire de bruit...
"Le radiateur a fait un drôle de bruit quand tu as remis le chauffage en route... tu devrais purger les canalisations" me dit ma femme dans un demi sommeil...
Je répond qu'il ne s'agit pas de purger, mais de craquements dus à la dilatation du métal... Et tout à coup, comme un flash, je me revois jeune lycéen, penché sur le dernier chapitre du livre de physique décorticant la formule de la dilatation des métaux !
Le professeur de physique nous avait prévenu que ça pouvait faire l'objet d'une question au bac, même s'il n'avait pas eu le temps de la développer en cours...
Je revois encore le début de la formule qui commençait par "lambda = ....." en y réfléchissant plus intensément j'étais sûr de pouvoir m'en souvenir tellement je l'avais étudiée...
Je me souvenais très clairement de l'incidence de la chaleur sur la dilatation des métaux, qu'il importait, d'en tenir compte dans les constructions en laissant un espace entre les rails de chemins de fer, par exemple...
Et que cette incidence était valable pour la rétraction.... au froid...
J'expliquai tout ceci par le menu à ma femme silencieuse... le prof, le bac, le dernier chapitre, lambda, les rails, le chaud, le froid... le tout en détail.
Le froid !? et je continue : au fait ! fait moi penser cet après-midi de purger la canalisation d'eau du jardin, il gèle depuis deux jours, pourvu que le tuyau n'ait pas eclaté...car pendant que le métal se rétracte : l'eau au contraire prend du volume en gelant... et clac ! les canalisations qui pètent !
Ma femme : Mmmmmhhhh.......
Moi : Tu t'en souviendras ?
Ma femme : Ah ! ça sûrement ! parceque maintenant je suis bien réveillée...
Elle continue : "et... La prochaine fois que je te parle à 4 heures du matin essaie de me la faire courte ! ou mieux... fait comme d'habitude à cette heure là : celui qui n'a rien entendu...
Et nous avons bien ri ! à 4 h du mat ! j'ai pensé que ça pourrait faire l'objet d'un gag "un gars - un fille" ou "Roberto Y Pepita"
Alors je la donne... cadeau... libre de droits...
Je me souviens de tant de croisements. A droite, à gauche ? Toujours eu tellement de problèmes de latéralisation !
Un jour j'ai fait un demi tour, sur un grand boulevard. Pour trouver une porte close.
Ce soir là un interphone aurait tout changé. Seul le corps parlait.
Le coeur était ailleurs, bien au chaud.
Et puis la porte a fini par s'ouvrir, un peu plus tard, trop tard. J'ai mis du temps à la franchir dans l'autre sens.
Je me souviens d'un télégramme, reçu à l'autre bout du monde. Auquel je n'ai pas répondu.
Je me souviens de ces yeux et de ces mains qui m'ont fait vasciller parfois, mais juste vasciller.
Je me souviens de Jeff Buckley et de la Maison de Marc Veyrat.
Je me souviens d'un appartement sans âme, mais où le canapé était confortable.
Je me souviens d'une rencontre surprenante avec un archiviste.
Je me souviens que tout ça n'a jamais suffit.
Un jour j'ai fait un demi tour, sur un grand boulevard. Pour trouver une porte close.
Ce soir là un interphone aurait tout changé. Seul le corps parlait.
Le coeur était ailleurs, bien au chaud.
Et puis la porte a fini par s'ouvrir, un peu plus tard, trop tard. J'ai mis du temps à la franchir dans l'autre sens.
Je me souviens d'un télégramme, reçu à l'autre bout du monde. Auquel je n'ai pas répondu.
Je me souviens de ces yeux et de ces mains qui m'ont fait vasciller parfois, mais juste vasciller.
Je me souviens de Jeff Buckley et de la Maison de Marc Veyrat.
Je me souviens d'un appartement sans âme, mais où le canapé était confortable.
Je me souviens d'une rencontre surprenante avec un archiviste.
Je me souviens que tout ça n'a jamais suffit.
Je me souviens de son visage et de sa voix
je levais la tête, je le voyais "d'en bas"
De sa moustache, de ses éclats rire qui nous emplissaient de joie
Des vacances au bord de la mer, au bout du monde sur l'île de Bréhat
Quand enfin, une fois par an, pendant tout un mois, il ne travaillait pas
De sa force quand il nous prenait dans ses bras
Il y a si longtemps...
Je me souviens cet été là
De ce grand lit que tu ne quittais pas
Ton pyjama maintenant trop grand flottait autour de tes bras
Des larmes sur mes joues, tu ne me reconnaissais pas
De l'automne de mes 11 ans cette année là
De ce silence, et de ce froid
De t'embrasser une dernière fois
Il y a si longtemps que tu n'es plus là...
Je pense à toi
je levais la tête, je le voyais "d'en bas"
De sa moustache, de ses éclats rire qui nous emplissaient de joie
Des vacances au bord de la mer, au bout du monde sur l'île de Bréhat
Quand enfin, une fois par an, pendant tout un mois, il ne travaillait pas
De sa force quand il nous prenait dans ses bras
Il y a si longtemps...
Je me souviens cet été là
De ce grand lit que tu ne quittais pas
Ton pyjama maintenant trop grand flottait autour de tes bras
Des larmes sur mes joues, tu ne me reconnaissais pas
De l'automne de mes 11 ans cette année là
De ce silence, et de ce froid
De t'embrasser une dernière fois
Il y a si longtemps que tu n'es plus là...
Je pense à toi
Jan Saudek The letter... 1975
À toi ma moins inconnue,
Qu'ils sont doux tes mots même après que l'orage a passé. La solution serait la dilution. Beaucoup d'eau mais un peu d'essence. Las, je veux tellement tout pour une existence que je sais étriquée jusqu'au bout.
Je ne devrais pas, je le dit tout de même ; j'ai besoin de toi.
Je me dis aussi peut-être faut-il maîtriser le grand brasier, entretenir une flamme raisonnable mais durable. Puissent nos mots ne jamais être trop las d'être trop là tandis que nous sommes ailleurs.
Je t'envoie une onde, pas de séisme.
Qu'ils sont doux tes mots même après que l'orage a passé. La solution serait la dilution. Beaucoup d'eau mais un peu d'essence. Las, je veux tellement tout pour une existence que je sais étriquée jusqu'au bout.
Je ne devrais pas, je le dit tout de même ; j'ai besoin de toi.
Je me dis aussi peut-être faut-il maîtriser le grand brasier, entretenir une flamme raisonnable mais durable. Puissent nos mots ne jamais être trop las d'être trop là tandis que nous sommes ailleurs.
Je t'envoie une onde, pas de séisme.
je me souviens de ses mots et il me manque... ils me manquent...ses mots... ces mots...
LeConcombreMaske a dit:
:zen: :zen: :zen:
Merci pour ces mots de tendresse et d'Amour ..... :zen:
que des fois, tendre la main n'est pas toujours évident... Que cette main que j'ai tendue, n'a servi à rien... Que les échanges sont restés tellement à sens unique... Qu'on ne peut pas toujours donner sans recevoir...
Mais je me souviens avec bonheur de tant de mains tendues... :zen:
Mais je me souviens avec bonheur de tant de mains tendues... :zen:
A
Anonyme
Invité
je me souviens de la cave de mes parents qui nous habritait souvent le mercredi ou le samedi après-midi quand nous avions décidé de changer la vie... de changer le monde, le temps d'un après-midi. Je me souviens de cette légère odeur d'humidité et des bières vides rangées à côté des étuis de guitares. Je me souviens que je lançait la mélodie, le plus souvent... et que les autres improvisaient le regard dans le vide dans ces vieux canapés troués.
Je me souviens des discussions éternelles d'ados idéalistes : nous parlions de nous, de la vie (qui était forcément injuste), de nos parents ... et surtout de musique. Ahhhhh la musique.
Je me souviens que nous ne concevions pas un "boeuf" entre potes sans avoir fumer un joint : "ça élève l'esprit" nous disait Pilou. Je me souviens que les notes n'étaient pas plus justes. Je me souviens de BB King, de Hendrix et de ces mecs qui étaient morts avant même que nous ne soyons nés. Je me souviens que ça faisait rire mes parents. Je me souviens de les avoir pris pour des cons.
Aujourd'hui nous portons des costards, nous avons des gosses et voyons (pour certains) le pétard d'un mauvais oeil. L'un d'entre nous a fait carrière dans la musique.
Je me souviens que ce soir, Olivier organise un "boeuf" chez lui, 10 ans après
Je me souviens des discussions éternelles d'ados idéalistes : nous parlions de nous, de la vie (qui était forcément injuste), de nos parents ... et surtout de musique. Ahhhhh la musique.
Je me souviens que nous ne concevions pas un "boeuf" entre potes sans avoir fumer un joint : "ça élève l'esprit" nous disait Pilou. Je me souviens que les notes n'étaient pas plus justes. Je me souviens de BB King, de Hendrix et de ces mecs qui étaient morts avant même que nous ne soyons nés. Je me souviens que ça faisait rire mes parents. Je me souviens de les avoir pris pour des cons.
Aujourd'hui nous portons des costards, nous avons des gosses et voyons (pour certains) le pétard d'un mauvais oeil. L'un d'entre nous a fait carrière dans la musique.
Je me souviens que ce soir, Olivier organise un "boeuf" chez lui, 10 ans après
merci tigrou
je me souviens de la première fois où mes doigts ont couru entre les cinq cordes d'une basse
je me souviens des répet' à la mjc : watermelon man so what cantaloup island... un peu de metallica
je me souviens de cette putain de corde de sol me lachant, sifflant et s'enfonçant dans mon pouce
je me souviens de ce jour où j'ai joué sur seulement quatre cordes
je me souviens de la première fois où mes doigts ont couru entre les cinq cordes d'une basse
je me souviens des répet' à la mjc : watermelon man so what cantaloup island... un peu de metallica
je me souviens de cette putain de corde de sol me lachant, sifflant et s'enfonçant dans mon pouce
je me souviens de ce jour où j'ai joué sur seulement quatre cordes
Tigrou a dit:
:zen: :zen: :zen:
Toute ma vie, je me souviendrais du 5 mars 1967 date précise à laquelle Jimi Hendrix était en concert dans mon patelin au Twenty Club ...
Il n'était pas encore le mythe que nous connaissons aujourd'hui ... c'était simplement un gars qui arrivait précédé de sa réputation de guitariste psychédélique et délirant...
Peu de monde ... heureusement, ! En effet, le Twenty était un endroit relativement petit qui, si je m'en souviens bien accueillait tout au plus 250 personnes...
On ne le connaissait pas encore très bien Jimmy ... la preuve : quand il est arrivé avec son étui de guitare sous le bras, la responsable du Twenty l'a fait passer par la caisse pour entrer dans le club (d'ailleurs, cette responsable s'en souvient encore comme si c'était hier et raconte souvent cette anecdote...
) - Nous on l'avait reconnu !!! et bien entendu, on lui a fait signer quelques autographes ... - c'était marrant parce qu'il nous signait les autographes en gueulant à la responsable : "I am Jimi Hendrix ... I am Jimi Hendrix !!!!!!!"Vous devinez que le concert fut fabuleux ... j'en ai encore mal aux oreilles aujourd'hui !!!
Il devait jouer jusque 23 heures ... en fait, il était payé jusque 23 heures ... il a torturé sa Stratocaster jusque 3 H du mat ... du délire je vous dis !!! :love: :love:
Et puis, le temps a passé ... et il y a eu Woodstock !!!
... l'apogée de sa courte carrière !!!Et il est mort ...
... des nuits durant on a fait brûler des bougies en écoutant sa musique avec des larmes dans les yeux...Aujourd'hui, le Twenty Club n'existe plus ! Même pas dans l'état de ruine ou de vestige...
Une banque a pris sa place ! Et lorsque j'y entre, je ne manque pas de me souvenir qu'il y a 38 ans, un gars nommé Jimi Hendrix était là ... juste là !!! :zen:
:love:
Tidju Tigrou ! ... ça y est j'ai le bourdon !!!!! ...
J'ai mis Janis Joplin en "fond musical" ... j'aurais jamais du faire ça ce matin !!!!
T'étais belle Janis .... ... ...
J'ai mis Janis Joplin en "fond musical" ... j'aurais jamais du faire ça ce matin !!!!
T'étais belle Janis .... ... ...
- Statut
