Fab'Fab a dit:
C'est fou ces histoires de paires, quand même, non? Tout de suite, il y a du monde pour avoir des idées salaces
J'étais justement en train de me faire la réflexion qu'il y a des tas de choses (physiquement) qui vont par paires et qui ne sont, justement, probablement pas salaces.
'Amok, mon cher, tu vas mettre de côté tes obsessions, enclencher la première et faire démarrer cette intelligence dont la nature, dans une juste répartition, t'a nanti au lieu de faire 50/50 avec un quelquonque nioub. Amok, tu vas laisser pour un temps ces futilités qui te permettent de faire fonctionner ton intestin avec divers produits surgelés, avoir la tête au sec et te pencher sur le problème' me suis-je alors murmuré. J'ai donc coupé le dictaphone qui crachait des chiffres sur l'augmentation de la consommation des boissons chimiques, posé le Mont Blanc modèle Star Walker, poussé le bloc notes au bord du bureau, fait craquer mes doigts, me suis mouché bruyamment, ai observé le résultat de l'opération avec interêt, été épancher une envie liquide, me suis versé le 317 eme café de la journée et essayé de faire le vide dans mon esprit, ce qui représente pour un modérateur du bar (les plus intelligents de tous les modérateurs), un effort surhumain.
Donc, prenons un corps féminin. Si l'homme est par principe vice et esprit mal tourné, c'est de ce côté là qu'il faut chercher : dans l'autre, objet de toutes les convoitises ! Cela devrait être simple : on fait les grandes gueules, mais globalement nous sommes plutôt admiratifs ! On plaisante, on affuble de noms grotesques, on vulgarise mais à l'arrivée c'est pour mieux camoufler notre faiblesse par rapport à tout ce qui est courbes et féminité, non ? Donc on va se poser, imaginer et réfléchir. Par exemple les genoux. Ca doit être neutre, une paire de genoux... Et puis, instantanément j'ai imaginé une femme à genoux. Et c'était très très très salace. D'ailleurs, cela m'a salacé pour la fin de l'après midi. Alors j'ai pensé oreilles. J'en ai vu de finement ourlées, admirablement collées sur un crâne avec de longs cheveux bruns. C'était joli. Et paf ! Cut, nouveau plan : vues de derrière et balayant mon champ de vision d'un mouvement régulier et horizontal. Damned, ai-je pensé en mon for intérieur, n'y a t-il donc pas d'issue ? J'avais beau creuser, tout m'y ramenait. Je passais donc en revue fiévreusement et dans l'ordre : les pieds, qui peuvent avantagement remplacer des mains occupées à d'autres choses, les seins, les cuisses, les jambes que l'on prend à son cou, les lèvres plus ou moins grandes, plus ou moins entrouvertes, les bras, les nombrils (dans les cas vraiment exceptionnels), les reins et tout ce à quoi vous pensez et qu'il est inutile de mentionner ici...
Non, point de salut. La paire est par définition vicieuse. Puis, soudain, l'illumination : les yeux ! Je l'avais, ma paire neutre ! Hélas, en poussant la réflexion, l'évidence est apparue : les yeux sont probablement ce qu'il y a de plus dangereux. Souvent, lorsqu'ils brillent en nous regardant bien en face, ou du dessus, ce sont eux qui nous rendent salaces. Donc les yeux sont salaces par rebond, ce qui revient au même.
Je vais donc demander une modification de la charte, le terme "paire" ne devant plus être employé. Du moins jusqu'a ce qu'on me libère de cette chemise blanche dont les manches sont étrangement nouées dans mon dos.